Plus nous gagnons du temps et moins nous avons la sensation d'en avoir.
Ralentir, c'est savoir courir quand c'est nécessaire, être rapide dans l'urgence, dynamique et audacieux en tout temps ET maîtriser l'art de la subtilité, celui de cultiver son esprit critique. C'est sortir de la posture du bélier qui, une fois lancé, ne sait plus s'arrêter, et apprendre à doser sa cadence.
Ralentir est un choix de vie fort, puissant, qui passe par un subtil mariage entre vitesse et lenteur, que l'on saura adapter à chaque situation.
Il est une chose que nous oublions trop souvent. Et qu'il est bon de se rappeler de temps en temps : nous avons du pouvoir sur cette vie qui est la nôtre. Ce dernier porte un nom : notre libre arbitre.
A son service, notre courage.
Nous n'avons pas tous la même manière de fonctionner et il n'en existe pas une qui soit meilleure que les autres.
Cultiver des relations profondes et durables demande de la volonté et de la disponibilité.
Alors, puisque rien ne peut arrêter le temps, pourquoi ne pas nous arrêter nous mêmes ? Laisser émerger ce qui nous importe vraiment. Et, dans le tourbillon de nos vies, nous rappeler que la relation n'est jamais acquise. Elle se cultive. Grâce notamment à des vertus essentielles comme l'écoute, l'altruisme ou l'empathie.
Ce que nous semons aujourd'hui nous donnera les fruits et les graines de demain. En la matière, de la nourriture et de la joie.
Ralentir ? Oui, c'est possible. Pas en un jour, mais possible. Et cela s'apprend. Pas à pas, au gré d'une traversée personnelle passionnante qui donne une respiration à notre âme, à notre corps, à notre être. [p. 14]
Car ralentir, c'est aimer intensément la vie et l'honorer, à chaque instant.
Au contact de la nature, l'espace-temps prend une autre saveur.
Si tu n'arrives pas à penser, marche.
Si tu penses trop, marche.
Si tu penses mal, marche encore.
Choisir de ralentir, c'est alors décider de lui donner une place majeure dans notre vie. De ne plus se cacher derrière le : Je n'ai plus le temps, car nous avons tous le temps.
Nous avons tous le même temps : vingt-quatre heures par jour, trois cent soixante-cinq jours par an. Libre à nous de choisir ce que nous en faisons.