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EAN : 9782841110599
299 pages
Editions Nil (03/01/1997)
3.7/5   5 notes
Résumé :
4° de couverture :
(Edition source : Nil Editions - 01/1997)


Constance Markievicz, née Gore-Booth, est une des héroïnes les plus célèbres d'Irlande. Parce qu'elle aimait les bals et les concours hippiques, parce que rien n'éclipsait sa stupéfiante beauté, personne n'avait prévu que, pour l'amour de son peuple, cette aristocrate mariée à un comte polonais prendrait part à l'insurrection armée de Pâques 1916.

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Sur le long chemin de son indépendance, l'Irlande aura vu s'élever de grandes figures, des hommes remarquables, pour lesquels la cause irlandaise sera la destinée. Parmi eux, une femme, Constance Markievicz, née Gore-Booth, restera une figure légendaire.
Issue de la noblesse anglaise établit en Irlande, elle abandonnera les valeurs et les idées de sa famille pour épouser corps et âme celles du peuple irlandais.
Tour à tour peintre, poète, actrice, révolutionnaire, ministre, couturière, soldat, icône, sniper, égérie, prisonnière… elle incarnera surtout pour le peuple une certaine idée de l'Irlande.
Souvent critiquée par les politiques de l'époque qui lui reprochent d'agir plus par instinct que par réflexion, parfois détestée par les intellectuels qui voient d'un mauvais oeil ses engagements extrémistes, Constance Markievicz, la Jeanne d'Arc d'Irlande, restera jusqu'à sa mort « parfaitement prête à tuer et à mourir ».
Son histoire, merveilleusement narrée par Anne Pons, irlandaise de coeur, elle aussi, enlace en profondeur celle des pauvres, des indigents, du petit peuple irlandais, qui grâce à son ardeur, seront les petites vagues qui feront chavirer le navire anglais.
Avec talent et passion, Anne Pons fait revivre cette figure exceptionnelle, toujours à l'heure actuelle sujette à dévouement - et à critique.
L'auteur nous fait aussi sentir, à travers cette icône personnifiée, l'histoire de l'Irlande : son lent chemin pour sortir de sa torpeur, le difficile choix de rejeter son chaperon, la découverte de la passion, des sentiments exacerbés et souvent contradictoires… Bref, une vie de femme à l'échelle d'une nation.
Constance succombera à un cancer en 1927 sans avoir pu voir achever l'oeuvre de sa vie : l'Irlande deviendra un état libre en 1949.
Un ouvrage passionnant et émouvant pour tous les lecteurs intéressés par la civilisation irlandaise et par toutes celles et ceux qui admirent les destins uniques, de ceux qui font l'Histoire.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Ainsi disparaît le demi-dieu qui avait attiré Constance sur la voie du socialisme. Pour elle comme pour ses camarades, le message délivré par Larkin à l’Irish Worker en date du 24 septembre 1914 sera leur évangile :
« En mon absence, Jim Connolly prendra le commandement. Qu’aux yeux de tous, votre comportement soit digne de votre passé.
Rappelez-vous votre constitution et votre serment - l’Irlande d’abord et jusqu’à la fin. La sobriété, l’obéissance aveugle et l’adresse à l’entraînement doivent être vos mots d’ordre. »
Paroles auxquelles fait écho, un mois plus tard, à la une du même journal, la fameuse déclaration de Connolly : « Nous ne servons ni Roi ni Kaiser (neither King nor Kaiser), mais l’Irlande. » La formule sera inscrite sur la bannière tendue au fronton de Liberty Hall.
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Très pâle, nerveux, accompagné des principaux leaders, Patrick Pearse, nommé président du gouvernement provisoire, franchit le portique de la Grande Poste. A chaque extrémité du toit flottent deux drapeaux, hissés dans un envol de pigeons quelques minutes après l’assaut : l’un vert, brodé par la comtesse de la harpe d’or des rebelles de 1798, l’autre vert, blanc et orange, celui de la république. Parvenu sur le perron, Pearse lit quelques lignes en gaélique devant une foule morose, incrédule, puis il continue en anglais. D’une voix lente, solennelle, il proclame la république : « Au nom de Dieu et des générations défuntes, de qui elle tient ses traditions antiques en tant que nation, l’Irlande, par nos personnes, appelle ses enfants sous sa bannière et combat pour sa liberté. » Lorsqu’il a terminé, Connolly remercie le ciel d’avoir vécu assez vieux pour voir ce jour. Au bas de la feuille, les sept membres du gouvernement provisoire n’ont rien signé d’autre que leur propre arrêt de mort : Thomas J. Clarke, Sean MacDiamarda (MacDermott), P. H. Pearse, James Connolly, Thomas MacDonagh, Eamonn Ceannt, Joseph Plunkett. Le rêve débouche sur une réalité sanglante. Yeats pourra écrire son vers le plus célèbre : « Une terrible beauté vient de naître. »
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Hier traités de fous et de criminels, ils sont désormais seize rédempteurs d’Erin, que le pays se prépare à élever au rang de héros. Une petite bande de révolutionnaires, qui disposaient à peine du mandat de leurs organisations, et encore moins du soutien de l’opinion publique. Seize, parfaitement résolus à racheter par leur sacrifice huit cents ans de passivité face aux Britanniques. Seize qu’immortaliseront les poèmes de Yeats. Plus que de leur nombre, dérisoire, l’Angleterre rendra compte à la postérité de sa cruauté à leur égard ; cours martiales fonctionnant dans le plus grand secret, exécutions reprises chaque jour, « comme si l’on observait un flot de sang provenant de dessous une porte fermée ». Monte aussi, du lieu du sacrifice, la voix des prêtres proclamant l’héroïsme des suppliciés.
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Le visage sombre, ses plumes de coq frissonnant au vent, Constance franchit l’une des portes de Stephen’s Green, comme si elle entrait chez elle. Au diable les souvenirs de Lissadell, la chasse à courre dans la campagne violette, et le sourire de la reine Victoria en hommage à sa beauté. Elle n’est plus que l’âme de la grève de 1913, l’ange exterminateur, la descendante de conquérants impitoyables.
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