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EAN : 9782869598546
166 pages
Arléa (09/04/2009)
3.1/5   60 notes
Résumé :
" Je viens de tuer ma femme. Ce qui m'ennuie, c'est les faire-part. Je dois absolument les écrire avant d'aller à la gendarmerie. Evidemment, je n'ai plus de timbres. Je lui avais pourtant demandé d'en acheter. En prévision. " A partir de là, les événements s'enchaînent, avec une froideur et une logique implacables, étranges ou macabres, en tout cas toujours rehaussées par l'humour - noir - du narrateur, qui nous promène, de rebondissements en découvertes, dans son ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Emmanuel Pons, peintre, vient de tuer sa femme. Il est préoccupé par l'édition des faire-parts de décès avant d'aller se livrer à la gendarmerie. Il n'en revient pas de son acte, est fier de son "exploit". Il habite un tout petit village de Seine Maritime où il est plutôt bien intégré. Il se soucie des répercussions de son crime sur les habitants d'Oherville, ses voisins, ses amis.
Vous l'aurez compris, nous plongeons dans un livre déjanté et plein d'humour noir. Nous suivons les pérégrinations du nouveau meurtrier, pendant sept jours entiers. le moins qu'on puisse dire, c'est que les premiers jours sont plein de surprises et conformes au ton de départ. Puis le ton change, le criminel repose les pieds sur terre et tente d'analyser, de comprendre les causes de son geste.
La fin est moins "drôle", plus réaliste aussi.
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Décapant ce bouquin, empreint d'humour noir, bien grinçant et à l'atmosphère absolument délirante (surtout la première partie), violente et inquiétante à la fois.

Il est complètement "à la masse, le Manu". On le découvre aux premiers abords, triomphant, il vient enfin de se débarrasser de sa femme, avec qui il a partagé onze ans de sa vie. Il jubile, vit son acte comme un exploit "Qu'on ne minimise surtout pas mon acte sous prétexte que d'autres l'ont accompli avant moi. Je partais de très loin. Rien ni personne ne m'a jamais aidé. Jeune, j'ai tout eu : amour, argent, bonne éducation. J'en suis sorti seul. C'est quand même plus fort que le gitan qui poignarde pour sauver sa peau. Lui n'a pas le choix, donc pas de mérite".
Il va enfin pourvoir être lui-même, ne plus avoir à subir les remarques de son épouse "Ce que tu as pu me pourrir la vie, quand même ! C'est à peine croyable. Si je ne t'avais pas tuée, je ne pourrais plus me regarder dans une glace tellement j'aurais honte de continuer à te subir sans rien dire".
Et c'est bien son raisonnement, celui du narrateur Emmanuel Pons, pendant les sept jours qui suivent le drame, que nous lisons et c'est absolument délirant.
Tout s'enchaîne très vite : folie meurtrière, désillusions, absence de soutien à priori de son ami psychologue qui déclare "C'est bien, continue" quand Emmanuel lui apprend qu'il vient de tuer sa femme, longues discussions avec sa femme (et oui, il discute avec son épouse congelée), il sous entend ses réponses, et s'emporte même parfois "On peut discuter calmement, Sylvie. Tu la ramènes moins, maintenant. Qui c'est qui l'a eu, cette fois le dernier mot, hein ? C'est ton Bibi. Et qui va me foutre la paix ? C'est ma Sisi. (…) Je peux commencer par le dessert, mettre plein de beurre pour cuire la viande, enfumer la maison de saumon grillé… qu'est-ce que tu vas faire ? Rien. T'es finie ma grande. Terminée. T'es juste bonne à filer aux vers. Et encore tu serais fichue de les emmerder", il va jusqu'à essayer de la rendre jalouse ... et puis, les remords s'en mêlent, le doute s'installe "Elle était insupportable dans sa tristesse, horripilante dans sa détresse et comédienne dans sa douleur. Je ne dois pas l'oublier" , il revient sur la relation qu'il a eu avec sa femme "Tu étais la princesse de tous mes fantasmes", qui n'était peut-être pas si mal finalement . Il nous attendrirait presque, et d'ailleurs c'est bien ce qui se passe.
Oui, mais voilà, les faits sont là, ces pulsions destructrices sont bien réelles, les conséquences dévastatrices, et l'issue implacable.

Il est complètement givré ce bouquin, humour noir au menu, pimenté de touches d'absurde, servi sur un lit d'émotions...c'est absolument génial !! Enfin, ce n'est que mon humble avis.

C'est aussi une belle analyse des rapports de couple et d'amitié.
Un très bon, trop court :-(, moment de lecture.
Merci Mr Pons.
Lien : http://seriallectrice.blogsp..
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« Je viens de tuer ma femme. Ce qui m'ennuie, c'est les faire-part. Je dois absolument les écrire avant d'aller à la gendarmerie. Evidemment, je n'ai plus de timbres. Je lui avais pourtant demandé d'en acheter. En prévision »

Le ton est donné… Emmanuel, peintre quasi-quadra, lassé de ses onze années passées auprès de cette épouse bavarde et enquiquinante, rêvait d'être enfin tranquille. Il l'a tuée, -LUI ! -, et cela le rend euphorique avec un sentiment de toute-puissance. Il est si fier de son acte, qu'avant même de se préoccuper des faire-part, lui vient la généreuse idée de donner la primeur de cette nouvelle à un des habitants de son village digne d'un telle confidence Cette personne pourrait ainsi bénéficier de la Une de Paris-Match ou VSD ! Et après, mais seulement après, il se rendra à la gendarmerie...

Son périple durera sept jours. Sept jours au cours desquels il tergiverse, pense bien donner son scoop à des voisins si gentils qu'ils en deviennent agaçants (et il a une manière bien à lui de régler ce souci !), veut se confier à un ami psy qui lui parle par périphrases auxquelles il ne capte rien, trouve enfin un confident qui prend les choses en main d'une manière qui, tout bien réfléchi, le lui convient pas vraiment...

Mais en attendant, il faut bien qu'il s'occupe de sa « défunte » (il adore ce terme). Hop, dans le congélateur Bosch qu'elle a tant convoité !.. .Et pour ne pas la laisser seule, le voici transformant la sinistre cave en boudoir où se déroulent des conversations sereines comme il n'en a pas connues durant ces onze années.

Mon avis : un petit livre de 166 pages, à l'humour noir totalement déjanté ! J'aime ce genre d'intermèdes dans le fil de mes lectures.

La première partie où le narrateur ressasse ses griefs contre sa femme , m'a bien fait rire. Mais il va me falloir me méfier de mon chéri !!! (il paraît qu'il faut se méfier de l'eau qui dort !)

« Deux raisons pour voir ma peine commuée en travail d'intérêt général. Ce serait quoi un bon TIG ? Mettre en garde les hommes seuls, par exemple. Organiser des séminaires de détection des emmerdeuses. Déterminer les meilleurs scénarios de rupture. Tenir à jour la liste des mensonges nécessaires à une double vie salvatrice. »

"Mais pourquoi sa boulimie de disques, livres, robes ou autres objets de décoration ne s'exprimait-elle qu'au travers de ma carte bleue ? « Parce que, si tu avais acheté tout çà avant, je n'aurais pas besoin de le faire maintenant », ronchonnait-elle devant mon évidente mesquinerie. "

La deuxième partie, elle, est plus fine dans l'analyse des personnages, le narrateur commençant à s'enliser dans les conséquences de ses actes.

Dans ma PAL, du même auteur, m'attend « Ma mère, à l'origine ». Je le croquerai donc comme un bonbon après deux lectures.

Lien : http://lectureamoi.blogspot...
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Ce livre m'est arrivé dans les mains d'une bien curieuse façon… En vacances pour quelques jours à Trouville-sur-Mer, dans le Calvados, en Normandie, je rentre dans une petite librairie. Là, je remarque ce livre, que la vendeuse s'empresse de me vendre: “c'est génial, c'est drôle, c'est super”. Je pense, en y repensant, que c'était une librairie spécialisée sur la normandie. Soit les auteurs présentés sont normands, soit les intrigues s'y passent… Parce qu'il n'y avait que des livres inconnus au bataillon (désolée pour les normands, mais a priori pas de best sellers chez vous à part Madame Bovary).



Bon.



Je repars avec Je viens de tuer ma femme, car comme peut-être le savez-vous, j'achète essentiellement des livres dont je ne connais rien, ni l'auteur ni l'histoire, à la différence de Tom la Patate qui achète après prise d'informations.



C'est un livre très court – 166 pages -, très étrange, terriblement sarcastique donc bien dans l'humour noire. Sans rien dévoiler, le livre commence par “Je viens de tuer ma femme. Ce qui m'ennuie, c'est les faire-part”. le ton est donné. Les premières pages sont assez drôles et le personnage principal (qui porte le même nom que l'auteur) a des réflexions déjantées qui ne laissent pas indifférents. On suit donc Emmanuel sur sept jours (toute la semaine) qui suit le décès de sa femme, de l'excitation à la trouille d'être coffré, mais aussi dans son évolution des sentiments envers sa chère et décédée épouse.



Pour autant, bien que drôle et facile à lire, j'ai été relativement déçue par la fin qui finit un peu en coaching à la mords-moi le noeud. En gros, on commence par suivre un mec déjanté, et c'est ça qui est original, pour retrouver six jours après un cheminement quasi existentiel sur les relations homme-femme, l'écoute, l'amour et Zzzzzzz. Je ne crois pas à l'enchevêtrement des genres, surtout en 166 pages. Si on part du principe qu'on lit un truc fun et complètement barré, ce n'est pas pour être rappelé à l'ordre cent pages plus tard sur la profondeur de nos sentiments et de nos actes.



Du coup, je suis passée de plutôt enthousiaste à un peu gonflée.



Mais bon, j'aurais au moins appris qu'il existe en Normandie un artiste-peintre-écrivain du nom d'Emmanuel Pons, dont voici le site, et qui est à priori très copain avec la libraire de Trouville qui ne tarit pas d'éloges sur lui!



Jo la frite
Lien : http://coincescheznous.unblo..
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Emmanuel Pons est artiste peintre, il est également auteur de chansons et de poèmes.
En 2006, il publie son premier roman, Je viens de tuer ma femme, peut être inspiré, librement, par sa propre vie puisque le personnage principal porte son nom.
Parce qu'elle l'énervait tous les jours et il voulait que cela cesse, Emmanuel a tué sa femme, pas pour de faux mais pour de vrai, et est plutôt content et vit très bien. Il se décide de se livrer aux gendarmes, mais auparavant, il souhaite acheter des timbres pour annoncer le décès de sa femme, il souhaite surtout trouver une confidente, ou un confident, quelqu'un qu'il aime pour se confier.
Malheureusement, les évènement se déroulent, s'enchainent pas du tout, comme il l'avait prévu.
Il se retrouve, face à ses voisins, voisins très surprenants.
Il s'étonne, il apprécie de plus en plus sa femme, refroidie au fond du congélateur, il lui parle, lui demande conseil, il s'entend très bien avec elle………….
Mais il n'y a pas trente-six solutions, il doit agir, partir et peut être se tuer….
Roman drôle, froid et déroutant à la fois.

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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
La mort, on y a tous droit un jour ou l'autre. Ce qui compte, c'est la manière dont on meurt. Avec ou sans souffrance, avec ou sans regret, avec ou sans surprise, avec ou sans personne. La mort c'est "avec" ou "sans", rien de plus.
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"C'est bien, continue." Je parlais de l'image que tu te faisais d'elle et qui t'empêchait de la voir telle qu'elle était. Il en va de même pour toi. Si tu ne te tues pas tous les jours, tu ne vis jamais avec toi, mais avec celui que tu crois être. Tu t'accroches à des idées préconçues, à des principes qui te rassurent, jusqu'à ce que quelqu'un les contredise. Si ton esprit avait été vidé chaque matin au réveil, tu n'aurais jamais tué personne.
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Ca me fait tout drole de me dire " j'ai tué ma femme ".
Ca sonne tellement roman noir ou mauvais film. C'est si commun dans les fictions. Alors qu'en vrai, c'est fort, c'est puissant.
Ca va au-dela des mots, au-dela de la joie; ca n'a pas de sens. C'est inoui : je l'ai fait. Moi, Moi ! Je l'ai fait !
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Je suis propre. Ça me donne la fausse impression d'avoir les idées en place. Je ne suis pas dupe. J'avais pris une douche le jour où je me suis marié. Je fais systématiquement une ou deux grosses bêtises par an.
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Elle était trop amoureuse pour me tromper. Pourtant, je ne jurerais de rien. La salope ! Elle a de la chance de ne pas pouvoir répondre.
Si j'apprends que ... Je la découpe, nom de Dieu, je la découpe !
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Video de Emmanuel Pons (1) Voir plusAjouter une vidéo

Emmanuel Pons : Je viens de tuer ma femme
Dans les salons de la Maison des étudiants danois, de la Cité internationale universitaire de Paris, Olivier Barrot s'entretient avec Emmanuel Pons pour son roman "Je viens de tuer ma femme" (Editions Arléa). le personnage du livre, nommé Emmanuel Pons, tue sa femme : l'auteur raconte la trame de cette histoire singulière mâtinée d'humour noir.
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