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Gabriel Iaculli (Traducteur)
EAN : 9782020550789
374 pages
Seuil (21/05/2002)
3.16/5   64 notes
Résumé :
Le second livre de Carmen Posadas pourrait s'intituler Petites infamies 2. Non pas parce qu'il est la pâle copie du premier mais parce qu'encore et toujours, l'écrivain espagnol soulève le couvercle des noires consciences de ses personnages pour nous en donner le spectacle. Et, dès le départ, on comprend que rien ne nous sera épargné, ni les petits défauts, ni les grandes infamies des personnages qui coulent de sa plume. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Il ne se passe pas grand chose dans ce roman mais je l'ai trouvé très intéressant.
L'introduction se déroule dans un restaurant chic à Madrid. Un sexagénaire déjeune avec sa nièce ; sept ans qu'ils ne s'étaient pas vus. le narrateur nous explique pourquoi par petites touches.

Apres cette introduction où le narrateur se met à jour des derniers potins (il appartient à une classe d'expatriés uruguayens qui ont eu une jeunesse dorée mais qui sont ruinés), celui part quelques jours au Maroc. Là, dans un hôtel de curistes, il rencontre Carmen, une femme dont il a entendu parler (en mal) par sa nièce lors de ce déjeuner : la jeune femme, aurait assassiné son richissime mari (selon la rumeur).
Dans ce microcosme de gens riches (ou d'ex-riches) les coups bas sont nombreux sous des aspects policés.

J'ai aimé le ton de Carmen Posadas qui se moque d'une partie de la société madrilène et qui réussit à rendre ses personnages très vivants (des personnages sympathiques, d'autres franchement antipathiques et certains entre les deux)

Les narrateurs alternent et mon préféré reste Rafael Molinet, le premier par ordre d'apparition (et le plus présent) des personnages. Il m'a semblé à la fois très lucide et parfois totalement aveuglé : un très beau portrait.
On ne saura pas si finalement Carmen a « assassiné » son mari, là n'est pas le but de ce roman, l'essentiel est dans ce que chacun projette dans ce «présumé » meurtre...
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On m'avait conseillé Carmen Posadas sur un site de rencontre gay, c'est dire l'intellect de l'endroit. J'avais pourtant fait confiance, et acheté, d'un coup d'un seul, ses trois ouvrages disponibles, après que les résumés de l'éditeur aient achevés de me convaincre. J'ai déjà lu Petites infamies, et je lirais quand j'en aurais le temps son dernier roman, le bon serviteur.

Le style n'est pas déplaisant, dans l'ensemble, mais reste un peu lourd, pas assez vif, un peu mou et engluant. Posadas se perd souvent dans des détails d'une importance infime, dépeignant d'une façon très morose les banalités que les autres écrivains zappent.

L'histoire des Cinq mouches bleues ne m'a pas passionnée, j'ai peiné à achever l'ouvrage, avec, à la fin, la seule motivation de pouvoir en commencer un nouveau.

En gros, un livre qui n'est pas "mal écrit", mais qui est un peu lourd, un peu lent, un peu "pas assez". Je suis resté sur ma faim, comme après avoir couru dans une montée, pour réaliser que finalement, il y a une plus grand pente encore après...
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Genre : Hercule Poirot version vieux gentleman espagnol menant minutieuse enquête parmi jet-set madrilène dans spa marocain...
Un livre spécial... très bien écrit (je l'ai lu en espagnol) qui révèle le sens du détail particulièrement aigu de l'auteur, et de l'humour bien noir !

Le sujet est original : Rafael Molinet se fait vieux, il a perdu sa mère, il n'a plus de sous, il rumine les cauchemars de son enfance (la découverte par son père, horrifié, de l'homosexualité naissante de son fils, la mort insolite du père et le dévouement incroyable de sa mère). Et voilà qu'on lui refourgue un chiot en plus... Etc. etc.
Il rumine tant et si bien, que la seule issue qu'il se prépare, c'est d'aller vivre aux frais de la princesse une semaine de vacances de rêve dans un luxueux hôtel du désert marocain puis, au dernier jour venu, de s'y suicider.
Seulement avant son départ, sa nièce lui a vaguement parlé du meurtre d'un riche madrilène qui a fait couler beaucoup d'encre. Il n'écoutait que d'une oreille, certes... Mais voici que dans sa retraite dorée au coeur du désert... débarquent des membres de la jet set madrilène plus ou moins proches du monsieur bizarrement décédé...

Le livre nous balade de secrets d'alcôve en paroles volées, et notre Rafael s'investit détective discret, et mène son enquête accompagné de son chiot cocker qui lui ouvre facilement les portes !
C'est assez succulent, cette avalanche de détails, de fausses pistes, de potins ou de conversations volées. Notre Rafael décortique tout ! Et puis voici un premier mort dans cette résidence isolée. Et à la fin, un deuxième. Croustillant ! Un brin décadent... On s'attache finalement à ce vieux monsieur (et beaucoup à son merveilleux toutou), on découvre les secrets cachés de sa jeunesse, les plaies encore ouvertes qu'un certain acte à la fin de l'histoire va permettre de panser.
Seul bémol : c'est une longue lecture fourmillant de détails... parfois un peu longuet !
Mais quel film passionnant ce pourrait faire...
Lien : http://coquelicoquillages.bl..
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il devrait y avoir une rubrique "abandonné dans les choix proposés par babelio. je n'ai pas réussi à m'intéresser aux histoires intimes des mondains madrilènes. je suis allée voir la fin, j'ai lu de ci-de là pour tenter de me raccrocher à ce roman dont la quatrième de couverture -encore elle!!!- annonce un humour corrosif. Eh bien ça ne m'a pas du tout séduite ni captivée. le sentiment d'entrer dans un monde de poussière ne m'a pas quittée.
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Ce livre est une relecture pour moi et j'ai eu raison car j'ai bien ri avec les descriptions des personnages et des situations; un peu moins avec la trame de l'histoire qui paraît un peu loufoque. Mais quel talent de la part de Carmen Posadas pour décrire son monde. de plus, 25 années se sont écoulées et le texte n'a pas vieilli.

Rafael Molinet vit à Londres chichement. Il a pris soin de sa vieille mère jusqu'au bout et depuis le décès de celle-ci, il vivote.
Il s'organise pour partir deux semaines au Maroc dans un palace et juste la veille du départ il reçoit la visite surprise de sa nièce Fernanda qui travaille dans le catering à Madrid et qui connait de se fait, beaucoup-beaucoup de monde. Fernanda est une pipelette avide de potins et elle en connait des tonnes sur tout le monde.
Rafael dans son hôtel de luxe au Maroc va croiser des gens dont Fernanda avait raconté des histoires, alors, il va changer ses plans…
Par moments le récit m'a paru s'étirer un peu dans les digressions, mais à d'autres moments il m'a fait bien rire, un rire bien rare en ce moment.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
On lui avait donné une table dans un coin près de l'escalier en colimaçon, entourée d'une profusion de plantes. Une feuille de kentia lui chatouillait la nuque s'il se penchait du côté gauche, et par la spirale des marches montaient des odeurs mêmées de chili con carne, de gnocchis aux quatre fromages et de soufflé à la mandarine, mais, au moins, on ne l'avait pas condamné aux régions antarctiques, à la salle d'en bas soit, en d'autres termes, aux ténèbres où les maîtres d'hôtel relèguent les parias.
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Pour vous dire les choses franchement, je n'ai jamais roulé sur l'or, mais le peu que j'ai, je préfère le gaspiller avec élégance.
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C'est toujours la même chose : l'un raconte ce qu'il croit que l'autre désire savoir de la famille, et l'autre écoute en faisant les commentaires aimables qu'il suppose qu'on attend de lui, et voilà comment tout le monde se condamne à l'ennui.
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On sait bien ce qu'est le sommeil, un grand fada qui s'enfuit quand on l'appelle et se précipite sur vous quand vous ne voulez vraiment pas de lui.
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Dans les œuvres de fiction, rien n'est accessoire. Dans la vie, tout l'est ou presque. C'est pourquoi comprendre ce qui ce passe ou comprendre les autres n'est jamais aussi simple et nul ne peut être le Sherlock Holmes de sa propre vie.
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Videos de Carmen Posadas (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Carmen Posadas
Bande annonce VO du film "Invitación a un Asesinato", adaptation du roman de Carmen Posadas, publié en francais sous le titre Invitation à un assassinat
>Littérature (Belles-lettres)>Littérature espagnole et portugaise>Romans, contes, nouvelles (822)
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