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EAN : 9782757852187
480 pages
Points (21/05/2015)
3.63/5   53 notes
Résumé :
Le Mot de l'éditeur : Le témoin invisible
A Montevideo, Leonid Sednev, âgé de 91 ans, décide avant de mourir de révéler le secret de sa vie.
Embauché en 1912 comme ramoneur au palais impérial de Russie grâce à sa tante Nina, ancienne femme de chambre de la tsarine, le petit Leonid sera jusqu'en 1918 le "témoin invisible" de l'intimité des Romanov et le seul survivant de l'épouvantable massacre d'Ekaterinbourg. Rien n'échappe à son regard tantôt ironiqu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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La grande histoire de la Russie et de la chute des Romanov, vue non pas par le petit trou de la serrure mais plutôt par les cheminées du palais
Un gamin de 15 ans Leonid Sednev a éte recruté par le palais impérial en qualité de Water-baby : il nettoie les conduits des poêles et les cheminées du palais du dernier des Tsar. A 91 ans, sur le point de mourir, il raconte les derniers mois de l'empire et les 6 ans qu'il a vécus au service du tsar et de sa famille. Il suivra la chute, l'exil et exécution de toute la famille impériale.
Il est témoin depuis des conduits de chauffage de la vie de la famille, de l'influence de Raspoutine, de son exécution, nous en apprend sur les commanditaires de son meurtre, il côtoie des agents secrets..
Un roman historique certes documenté qui m'a permis de découvrir cette auteur espagnole et une partie de l'Histoire que je connaissais mal, mais qui me laissera toutefois un souvenir et une impression mitigés...un gamin, personnage central du roman, trop omni-présent dans la vie de la famille pour être totalement crédible : il sait lire, connaît et cite Freud, analyste et commentateur politique, il nous fait part de la haine portée à la Tsarine du fait de ses origines allemandes et nous décrit les alliances et liens entre familles régnantes européennes ...on est en pleine première guerre mondiale... il observe la fille de la tsarine en train de masturber un blessé ... croise Raspoutine, accompagnant le tsar et sa famille en exil, il est celui qui les photographie pendant les derniers mois......
J'aurais aimé, qu'il garde d'abord son oeil naïf de gamin pour nous faire vivre la vie de la famille tsariste et que le vieillard narrateur soit, avec la sagesse de l'âge et le recul du temps, plus analyste et historien...
Les deux visions sont trop imbriquées
L'histoire nous apprend que Leonid Sednev a réellement existé, cuisinier du Tsar, un autre livre lui a été consacré " The Kitchen Boy"
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Tout d'abord merci aux éditions Seuil qui m'ont laissé un sympathique message dans le livre et bien sur à Babelio pour m'avoir permis de le découvrir.

J'ai choisi ce livre parce que l'histoire des Romanov m'a toujours intéressé et intrigué depuis que j'ai regardé le dessin animé Anastasia. C'est comme ça que par curiosité, j'ai découvert dans wikipédia leur fin tragique.

Je vais aussi être franche, je ne l'ai toujours pas fini. J'en suis à un peu plus de 300 pages et bien que le sujet m'intéresse beaucoup, je trouve que c'est un livre qu'il faut prendre le temps de lire, de suivre parce qu'avec tous ces noms russes, on peut vite être perdu (sans parler de tous leurs surnoms).

Donc n'ayant toujours pas lu la fin, il se peut qu'il y ait quelques réponses à des questions que je me pose et désolée par avance (je mettrais à jour ma critique dès que je l'aurais définitivement lu).

Pour ce que j'ai lu, l'une des questions qui me taraude est principalement celle-ci, est-ce que ce témoignage est réel (et je pense que oui) ou bien est-ce un roman "fictif" ?
Si tout ceci est bien vrai, on peut dire que le petit Léonid se sera souvent trouvé au coeur de la plus passionnante histoire de son pays et le fait de nous révéler tous ces détails est extraordinaire.
On se retrouve à sa place dans les tuyaux en train d'observer les OTMA, ou encore dans la pièce avec le tsar et la tsarine pour leur retrouvaille. On vit l'évènement comme si on y était. Sa vision du grand Raspoutine et la vérité sur ses liens avec la tsarine et sa mort.
On apprend beaucoup d'anecdotes et le roman ne s'arrête pas à la vie des Romanov bien au contraire, Leonid nous raconte beaucoup sa vie qui a été longtemps entremêlée à celle des plus grands acteurs de cette période.
Raspoutine, son oncle Gricha, monsieur C, les Romanov, madame Viroubova... tant de personnages et d'univers que l'on découvre et bien plus encore. Les conditions de vie des russes à cette période où la guerre fait rage est aussi expliqué.

C'est un livre qui contient donc beaucoup beaucoup d'informations, peut-être trop parfois et c'est pour cela que je prends bien le temps de le lire. Je le conseil à tous ceux qui serait intéressés par cet évènement là et même pour ceux que ça n'intéresse pas particulièrement. Grossièrement dit, ça reste une bonne histoire, même si l'on sait qu'au final tout ceci s'est vraiment passé.
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Ce roman raconte l'histoire de Léonid Sednev, marmiton du dernier tsar de Russie, dont on a perdu la trace dans la réalité après l'assassinat de la famille impériale. Ce personnage prend vie sous la plume de Carmen Posadas. Il est "le témoin invisible" qui assiste au déclin de l'Empire russe.

L'histoire commence en 1994 à Montevidéo en Uruguay. Leonid Sednev est un vieillard mourant qui écrit ses mémoires. Son récit débute par le rapport de Yakov Yourovski, commandant goélier qui a organisé l'exécution de la famille impériale russe.

Au début des années 1910, Léonid Sednev est engagé au palais impérial comme "water-babies". Il s'agit des domestiques chargés d'entretenir la tuyauterie et les cheminées du palais. Il est alors le témoin de la vie quotidienne de la famille impériale qu'il suivra ensuite dans la captivité, mais cette fois en tant que marmiton.

Carmen Posadas, par la voix de Léonid, nous donne un bel aperçu de la société russe au début du XXème siècle, des questions politiques et des usages de la cour. le rôle politique de Raspoutine est largement développé ainsi que les relations qu'il entretenait avec la famille impériale et les nobles russes. L'entrée de la Russie dans la Première Guerre Mondiale, par le jeux des alliances, et la Révolution qui éclate en 1917 sont également abordées. La similitude avec la Révolution Française et le destin de Louis XVI et Marie-Antoinette est évoquée à plusieurs reprises.

Chaque personnage a le droit à une analyse psychologique approfondie, ce qui rapproche un peu plus le lecteur de la famille impériale. Grâce aux nouvelles avancées scientifiques, notamment sur l'ADN, Carmen Posadas donne quelques réponses aux mystères qui entourent la disparition des Romanov.

Ce roman a suscité mon intérêt car l'Histoire de la Russie et des tsars est passionnante. L'auteur est très bien documentée, elle a réussit à construire un roman de très bonne qualité autour de la grande Histoire.

Coup de coeur pour ce roman que je n'aurais jamais découvert sans Babelio et sans l'édition Seuil.

Merci aux éditions Seuil et à Babelio.
Lien : http://lilasviolet.blogspot...
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Plutôt intéressant sur le plan historique, ce roman souffre hélas de longueurs, de digressions romantiques ridicules et de hasards grotesques qui m'ont finalement conduit peu à peu à lire en diagonale. Je suis arrivé à la fin sans rien avoir perdu de l'histoire (la vraie histoire), même si j'ai sauté quelques pages (de plus en plus nombreuses).
Carmen Posadas nous propose en effet une immersion dans les dernières années de l'empereur de Russie Nicolas II et de son entourage, jusqu'à l'assassinat de toute la famille et de ses serviteurs les plus proches en 1918.
Découvrir la vie à la cour, les intrigues, le rôle de Raspoutine, le tempérament de Nicolas II et de son épouse, Alexandra, était plutôt plaisant, et le descriptif de la première guerre mondiale et de la révolution de 1917 était assez instructif.
Mais la passion pour l'une des 4 filles du couple impérial qui enflamme le petit coeur du narrateur, ramoneur puis aide-cuistot à la cour, n'apporte rien, sinon des passages gnangnan et des secrets de polichinelle.
Même le choix de ce narrateur ajoute des pages totalement inutiles : en effet, le roman est présenté comme les mémoires du vieil homme qu'il est devenu ; un vieil homme placé dans une maison de retraite en Uruguay, ce qui nous vaut des conversations (ou des monologues, la plupart du temps) entre lui et l'une des soignantes. Il y apporte quelques maigrelets détails supplémentaires, qu'il (ou Carmen Posadas) aurait tout aussi bien pu inclure dans la narration des aventures russes de sa jeunesse.
L'autre point agaçant, outre cet ajout d'intrigues secondaires sans utilité, ce sont les heureux hasards qui font, par exemple, que le jeune serviteur s'est retrouvé pile au bon moment au bon endroit pour assister à des évènements cruciaux dans la chute des Romanov (je n'en dis pas plus, pour garder le suspense, même si tout le monde connait la fin de l'histoire).
Cette chance incroyable, ne lui a pourtant pas suffi et, comme par hasard, il tombe sur un documentaire à la télé uruguayenne qui traite justement de ce moment historique qu'il en train de coucher sur le papier ; et ce documentaire, qui montre divers protagonistes de l'époque, décrit exactement les éléments qui manquaient à notre brave petit vieux pour boucher les trous de son histoire.
Cela donne un mignon petit pavé de 475 pages... qui aurait gagner à en perdre au moins 250.
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Grandeur et décadence des Romanov.

Ce roman historique, bien que décrivant une période connue, reste intéressant car il est très bien documenté et articule les épisodes réels avec des faits plus ou moins romancés mais plausibles qui se sont déroulés à l’intérieur du palais ou dans l’intimité de la famille impériale. « L’histoire traite toujours des grands événements et oublie les petites anecdotes, qui rendent pourtant mieux compte d’une situation donnée ».
La fin de la dynastie tsariste est racontée par un intime du palais : un jeune ramoneur observe la vie de la famille impériale à travers les grilles des conduits de chauffage qu’il nettoie. Il la décrit avec sens critique mais aussi naïveté humour et dérision. Il tombera d𠆚illeurs sous le charme d’une des 4 grandes duchesses Nikolaïevna...
L’époque est bien décrite : responsabilité de l’impératrice Alexandra qui participe aux décisions politiques sous l’ influence du mage Raspoutine ; égarements du Tsar Nicolas II qui n𠆚 pas saisi l’évolution des régimes politiques européens ; hémophilie du tsarévitch, d𠆚utant plus pathétique qu’ Alexandra qui, après 4 filles, souhaitait à tout prix avoir un garçon bien qu𠆞lle se sache probablement porteuse du gène de l’hémophilie (hérité de la reine Victoria) ; la guerre 14-18 qui, outre les 10 millions de morts, a activé les braises de la révolution bolchévique. le rôle de l𠆚llemagne pour installer Lénine au pouvoir ; enfin l’ exil et l’ exécution de la famille impériale dont les motivations ont été essentiellement politiques. Tout est dit, analysé et brillamment écrit : un très beau livre !
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
En 1913, Olga Nikolaïevna fêta ses dix-huit printemps. Resplendissante, elle avait l'âge de commencer à sortir, de se mettre en avant, de tomber amoureuse. Ses sœurs avaient elles aussi grandi et gagné en beauté, et elles étaient devenues les plus jolies princesses d'Europe. Près d'un siècle plus tard, elles le sont toujours et nul ne pourra jamais leur dérober ce titre. La mort a au moins une prérogative : ses élus restent jeunes et beaux pour l'éternité.
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La curiosité est un trésor divin, telle a toujours été ma devise. Je suis convaincu que, en vieillissant, cette qualité, car c'en est une, soyez-en sûre, est une assurance-vie. On est fini dès lors qu'on ne se pose plus de questions.
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L’impératrice ne laissait plus Nicolas prendre une seule décision politique sans avoir consulté Raspoutine au préalable, afin de savoir si la mesure en question était ou non conforme à la volonté de Dieu.
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À une époque aussi exhibitionniste que la nôtre, où les gens se plaisent à révéler non seulement ce qui est vrai, mais bien souvent ce qui n'est jamais survenu, l'idée qu'on puisse vouloir préserver un grand secret jusqu'à son dernier souffle me séduit.
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La révolution ayant triomphé, il fallait désormais que chaque décision, y compris les stratégies militaires et les ordres des officiers, soient discutée en comité et votée. Ainsi, après la victoire de Galicie [sur les allemands], on vota une trêve de deux jours au lieu d’ affermir les positions russes sur le territoire conquis.
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Videos de Carmen Posadas (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Carmen Posadas
Bande annonce VO du film "Invitación a un Asesinato", adaptation du roman de Carmen Posadas, publié en francais sous le titre Invitation à un assassinat
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