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EAN : 9782081247475
319 pages
Flammarion (18/01/2012)
3.75/5   8 notes
Résumé :
En 1818, le trentenaire Arthur Schopenhauer ne parvient pas à faire publier son premier traité de philosophie en Allemagne. Muni d'une recommandation de Goethe, il décide de partir pour
Venise, dans l'espoir de rencontrer le poète Lord Byron. En chemin, il fait la connaissance d'un étudiant vagabond, passionné comme lui par la philosophie indienne et l'Extrême-Orient.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Philosophons à Venise !

Arthur Schopenhauer quitte Leipzig en 1818 fâché contre son éditeur qui retarde encore la parution de son traité de philosophie. En voiture postale, il prend la route de Venise avec dans sa poche une lettre de Goethe qui l'introduira dans le cercle du poète Lord Byron, lui-même installé dans la Sérénissime alors sous le joug de l'empire autrichien.
Il rencontre sur sa route le fantasque Fidelis von Morgenrot avec lequel il se lie d'amitié. Celui-ci s'en revient d'Orient avec un goût prononcé pour l'opium, les brahmanes et les Upanishads. Or, Schopenhauer a lui aussi était fortement impressionné par la lecture de ces textes sacrés au point qu'il s'en est inspiré pour asseoir certaines de ses théories philosophiques.

Lorsque le mot "brahmanes" tombe dans les oreilles des espions du gendarme de l'Europe, l'influent Metternich, Schopenhauer est dès lors dans l'oeil de mire des Autrichiens, ne fréquenterait-il pas des proches des Carbineri locaux, ces mystérieux agitateurs politiques. de là à penser que les brahmanes pourraient mettre en danger le pouvoir autrichien en Italie, il n'y a qu'un pas ! Schopenhauer devient persona non grata mais ne s'inquiète pas pour si peu, il est tombé amoureux de la belle Teresa, souffleuse de verre sur l'île de Murano, et fréquente le peuple des canaux, dont le célèbre gondolier de Lord Byron, Tita, qui lui apprendra à manoeuvrer les gondoles.

Si comme moi vous préférez la philosophie lorsqu'elle est romancée plutôt qu'enfermée dans l'austérité des manuels, peut-être aimerez-vous ce livre léger et drôle qui m'a permis de faire connaissance avec ceux qui n'étaient jusque là que des noms, Schopenhauer et Lord Byron. Les chapitres alternent les rencontres dans une Venise hivernale et pittoresque de ce début de XIXe siècle, mais nous entraînent aussi à Weimar où vivent la mère et la soeur de Schopenhauer avec lesquelles il entretient des relations compliquées.Voilà un tableau plus ou moins fidèle à la réalité mais qui s'appuie néanmoins sur des faits authentiques. A partir d'expériences et d'anecdotes dont Schopenhauer est l'acteur ou le témoin l'auteur jette des ponts vers la pensée originale de ce philosophe. de caractère plutôt bougon et virulent en son temps, la reconnaissance de son oeuvre et la valeur des ses théories ne vinrent qu'après sa mort mais influencèrent nombre d'auteurs, notamment Hermann Hesse. J'ai refermé le roman un petit peu moins inculte...


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Une intrigue "philosophique" avec pour point de mire des personnages ayant réellement existé tel que Goethe (1749 - 1832), Schopenhauer (1788 - 1860) - philosophes de leur état - ainsi que Lord Byron (1788 - 1824).

Que l'on se rassure, il ne s'agit pas d'un traité philosophique sous forme romanesque "déclamant" la pensée de Schopenhauer, mais, d'un véritable roman, avec une intrigue quelque peu déjantée, décalée ainsi qu'humoristique.

Christoph Poschenrieder brosse le portrait d'un homme lunatique, mais, au caractère fort. Schopenhauer était ainsi de son vivant. Telle est la question.

N'accrochant pas vraiment question philosophie, les péripéties d'un Schopenhauer en vadrouille - aussi lumineux et intelligent que possible - en Italie, et, plus particulièrement à Venise m'ont laissé froide et dubitative.

Malgré tout, cela se lit facilement, et, l'écriture de Christoph Poschenrieder est enjouée.

Pour la petite anecdote, Arthur Schopenhauer a réellement séjourné à Venise, y a eu une liaison amoureuse, et, a vraiment rencontré Lord Byron.
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Tombée sous le charme de cette idée charmante d'une balade Littéraire et à haute volée avec des dialogues divertissant autant didactiques
Façon d'emprunter un petit bout de leur chemin de pensées
Il peut apporter sur mode plaisant pour nous être agréables des idées " éclairées ' à cultiver
Apprendre et non plus une corvée
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Une aimable promenade en compagnie de Schopenauer... tout en finesse...
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critiques presse (3)
Bibliobs
06 avril 2012
Christoph Poschenrieder, rompu à l'enquête par son métier de journaliste et à la philosophie par ses humanités allemandes, fait ici de merveilleux débuts dans la névrose, servi par un humour d'une rare élégance et un motif qu'il n'a pas inventé.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Actualitte
21 mars 2012
Chaque personnage est croqué avec malice, dans une narration qui se plaît à relater avec minutie les manies humaines, dans des scénettes burlesques qui n'épargnent personne, pas même le héros.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LeMonde
27 janvier 2012
Avec Le monde est dans la tête, Christoph Poschenrieder […] brode allégrement le fil de sa plume inventive sur une trame historique qu'il eût été dommage de laisser en plan comme un canevas de grand-mère inachevé.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Le matin, il allait souvent à la Fondamenta Nuova pour contempler le gris et voir comment la lagune, le brouillard et les nuages se disputaient pour lui donner sa meilleure expression : les nuages lui conféraient la forme, l'eau de l'éclat, le brouillard de la profondeur. Quand alors des bateaux, collier de perles noires, passaient sur San Michele derrière une gondole funèbre, tandis que retentissait toujours faiblement la clochette des morts, plus d'un sans doute aurait sombré dans la tristesse, au moins dans la mélancolie. Or, Schopenhauer goûtait ce monde indécis et sans ombres ; on était bien pour penser, en lui, et sur lui, et sa peinture en grisaille disait l'absence de tous extrêmes et le règne de l'équilibre.
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Fidelis fabulait déjà de nouveau : Les yeux s'ouvrirent : des yeux bondit un regard, et du regard naquit le soleil ; et il le répéta plusieurs fois.
Mais oui, ce sont bien mes paroles, jubila Schopenhauer, vous ne connaissez ni un soleil ni une terre, vous connaissez seulement un oeil qui voit un soleil, et une main qui touche une terre. Tout ceci est seulement votre représentation. Rien que de la représentation. Tout est représentation !
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