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EAN : 9782381671963
Scrineo (17/05/2023)
3.98/5   47 notes
Résumé :
Alice Posière nous livre un roman juste et empreint de sensibilité sur la santé mentale chez les jeunes adultes

" Tout n'était qu'illusion. Un masque que Victoire attachait sur son visage au début de la journée pour se convaincre qu'elle était capable de mettre un pied devant l'autre. Mais au fond, lorsque la nuit arrivait, il se fracassait en mille morceaux. "

Victoire n'a pas dit un mot depuis le décès de son meilleur ami ; <... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Un grand merci à Babélio pour la masse critique qui m'a permis de gagner ce livre et aux éditions ScriNeo pour l'envoi ! C'est la deuxième masse critique que je gagne, j'ai l'impression que je me fais ma petite place sur cette plateforme :))
Mais bien sûr, il y a de la place pour tout le monde (venez !) !!

Bon, j'avoue avoir eu un peu d'appréhension quand j'ai reçu ce livre : j'étais en plein dans le début de ma période fantasy (j'avais envie de lire que ça !) et là, on me demandait de lire un livre très réaliste, dur, parlant de santé mentale.. Il n'y a pas plus different ! Et, en même temps, j'aurais vraiment adoré ce type de roman, mais je n'étais tout simplement pas dans le mood adéquat.
Je me suis donc lancée, en croisant les doigts pour réussir à l'apprécier néanmoins, et j'en ressors très contente !

C'est le type de roman qu'il faut dévorer et lire en quelques jours pour rester dedans car je pense que si on le fait durer, on risque de s'ennuyer un peu et de ne pas le finir très joyeusement. Parce que cette histoire aborde des sujets très durs, dont la dépression, l'anxiété et le suicide (il y a des numéros d'aide qui sont indiqués à la fin de l'histoire si besoin !!) et c'est souvent assez compliqué à lire.
Pour ma part, j'avais très peur de trop me ‘'reconnaître'' dans certaines paroles et je ne voulais absolument pas partager ces mêmes pensées. J'ai donc essayé de m'extérioriser au maximum de ma lecture parce que je ne voulais PAS être touchée, mais je pense que les lecteurs.trices qui s'immergeront au maximum dans l'histoire pourront se sentir très impacté.es !
Je pense que ce n'est pas le type de roman à faire lire à n'importe quel moment et à n'importe qui.

Malgré (ou à cause?) du côté santé mentale, j'ai parfois ressenti quelques longueurs dans ma lecture. C'est justement pour ça qu'il faut lire ce livre relativement rapidement : il n'y a pas beaucoup d'action et c'est surtout le mood principal qui fait toute l'importance de l'histoire.

J'avoue avoir eu un peu de mal au début avec la narration qui est très originale, mais qui ne m'a pas permis de m'attacher plus que ça à Victoire. Par contre, Oscar et Isaac m'ont énormément parlé et impacté, chacun à leur manière.
Tous les personnages sont très bien construits, vraiment développés mais, le plus précieux et ce que j'ai le plus apprécié dans le roman, c'est le lien qui se tisse entre eux. Ils finissent par devenir comme une famille, et j'ai été surprise de lâcher quelques larmes à la fin, je ne pensais pas m'être (finalement contre mon gré) autant impliquée dans l'histoire !

J'avais très peur de la fin, mais je pense que c'est le fait qu'elle se termine sur un beau message d'espoir qui m'a autant touché.
C'est donc un très bon roman, avec ses défauts mais que j'ai beaucoup aimé lire !
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C'est l'heure de la rentrée pour Victoire. Première année de fac, première chambre d'étudiante à Paris, premiers pas dans la vie de jeune adulte. Une mission d'autant plus complexe que Victoire ne parle plus depuis la mort de son meilleur ami il y a trois ans de cela. Sa famille n'a pas résisté à son traumatisme ; son père a quitté le domicile conjugal, sa mère la couve trop et sa soeur cadette lui parle à peine. Chaque jour est un combat pour Victoire, et contrairement à la signification de son prénom, les défaites sont nombreuses. Elle fait parfois un pas en avant, en se rendant à la pré-rentrée par exemple, pour en faire aussitôt trois en arrière – submergée par la foule, elle sèche pour aller vite se réfugier dans son appartement.

Aux côtés d'Oscar, elle va pourtant trouver une bouffée d'oxygène. Solaire, le jeune homme ne se laisse pas décourager par l'absence de réponse. Il la baptise Roger, par affection et non par moquerie, veille à ne jamais la laisser seule, s'inquiète beaucoup pour elle, s'acharne à établir le contact quand Victoire n'a de cesse de fuir le monde, de fuir la vie. Et puis, désigné comme binôme de Victoire pour un exposé, Isaac va venir progressivement se greffer sur leur duo improbable. Sombre et solitaire, ce dernier semble à l'opposé de tout ce que représente Oscar.

Alors qu'elle se bat chaque jour – et chaque nuit – contre ses démons, Victoire va comprendre qu'elle n'est pas la seule à porter les stigmates d'un passé douloureux. Les deux garçons qui rythment dorénavant ses journées ont eux aussi des souffrances qu'ils taisent, qu'ils vivent à leur façon. Ainsi, Victoire ne parle plus, Oscar parle trop et Isaac se raccroche désespérément aux casquettes bariolées de son ami Marcus pour ne pas disparaître dans le noir. Petit à petit, ils vont chacun apprendre à se connaître, à s'amadouer, à s'entraider. Ils vont apprendre à vivre avec… tous ensemble.

Avec ce premier roman, Alice Posière frappe fort. Pour compenser le mutisme de son héroïne, elle introduit Wilson, le doudou de Victoire avec qui cette dernière converse dans sa tête chaque fois qu'elle a besoin de soutien, de motivation, faute de pouvoir verbaliser son mal-être auprès de qui que ce soit. L'autrice aborde avec beaucoup de sensibilité les thématiques du deuil, de l'anxiété, de la phobie sociale et de l'amitié. Ses personnages louvoient de Charybde en Scylla, car le chemin vers la reconstruction de soi, vers la guérison, n'est jamais linéaire. Les crises d'angoisse qui paralysent Victoire sont parfaitement décrites, tant à travers les stimuli qui les provoquent que dans leurs déroulements, et en cela, je pense que ce livre est apte à faire du bien à beaucoup de jeunes (et moins jeunes) lecteurs. Il brise les tabous autour de la santé mentale, démontre que ceux qui souffrent ne sont pas faibles, mais simplement humains. Comme dans la vraie vie, il n'y a pas de solution magique, et pourtant, on ressort de cette lecture grandis et apaisés, malgré une fin que j'ai trouvée quelque peu abrupte.
Lien : https://dragonlyre.wordpress..
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Comme il m'est difficile d'écrire un avis négatif concernant un livre abordant des thématiques aussi tragiques que celui-ci. Pourtant voilà, je n'ai pas aimé ma lecture.

L'écriture d'Alice Posière m'a tenue à distance malgré une narration qui se veut au plus près de l'intimité de son héroïne meurtrie et emplie de colère.

Les interventions de Wilson, son doudou, sont envahissantes et n'apportent rien à la psychologie du personnage.
Et les multiples passages en italiques reflètent soit les pensées de Victoire soit celles de Romain sans précision, laissant au lecteur le soin de démêler le sens de ce qu'il lit. En temps normal, je n'aime pas particulièrement qu'un auteur me mâche mon « travail » de lecteur mais dans ce court roman, le sujet est suffisamment dur pour ne pas avoir envie de me poser des questions purement pragmatiques.

Dans cette famille écorchée, j'ai été plus touchée par Camille, la petite soeur de Victoire qui doit apprendre à vivre avec un drame qui ne lui appartient pas plutôt que par Victoire elle-même.

Il n'en reste pas moins que le sujet du suicide chez les jeunes et les répercussions sur leur entourage touche une réalité dramatique dont il faut parler et rien que pour cela, « À vivre avec » a parfaitement sa place dans les bibliothèques de nos ados.

Je remercie sincèrement Scrinéo (#Àvivreavec) via Netalley (#NetGalleyFrance) pour leur confiance.
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Un bijou 💜

Coup de ❤

Victoire ne parle plus depuis qu'elle a perdu son meilleur ami. Qu'à cela ne tienne, Oscar peut tenir des conversations seul. Il parle beaucoup pour pallier son anxiété. Quant à Isaac, il veut renouer des liens avec sa mère, fragilisés après une tragédie.

Ils sont seuls et déjà brisés par la vie. Et pourtant, ils portent en eux un courage dont ils ne soupçonnent pas l'existence.
Leur rencontre n'est pas vraiment ce qu'on pourrait appeler une évidence et pourtant une puissante amitié va se forger entre eux ❤
C'est ensemble qu'ils vont avancés 🫶

Ce roman est juste incroyable !
J'ai pas les mots pour exprimer tout ce que j'ai pu ressentir en le lisant 🥹

Amitié

Vivant
Imagination
Violet
Respirer
Ensemble

Avancer
Vivre
Ecouter
Croire

Victoire, Isaac et Oscar sont beaux, uniques et attachants. Dans ce roman, il est question de santé mentale chez les jeunes adultes. Alice maîtrise le sujet avec une sensibilité et une poésie sans pareil. &#xNaN

On les voit au plus bas, affrontant des épreuves qui les écorchent. Mais persiste l'espoir. Celui de se relever, de se reconstruire et de continuer d'avancer. À vivre avec parce que c'est comme ça qu'ils devront continuer. Continuer à vivre avec. Ensemble. 💜

Alors juste merci à toi Alice d'avoir écrit une merveille pareille. Parce que cette histoire, c'est la tienne. En beaucoup de points, la mienne. Peut-être la vôtre 💜

*
«  Elle s'en était plainte, de mon amitié — comme on se plaignait de tout. Et pourtant, dès qu'on nous le retirait, le monde s'écroulait »

« Lui ne voyait pas comment exposer des faiblesses pouvait rendre plus fort — mais soit. Il ne perdait rien à essayer »

« Tu sais… moi je trouve que t'as tout d'un super-héros »

« Et pourtant, les différences se mariaient parfaitement.
Leurs mains se lièrent comme si elles l'avaient toujours fait, et tous semblaient inondés de lumière, alors qu'ils trouvaient, enfin, leur place »

*
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Victoire ne parle plus suite à un traumatisme. Oscar, lui, parle constamment pour masquer son anxiété. Isaac est très taciturne et ne parle jamais de sa vie privée. Les trois étudiants se retrouvent dans la même fac. Un trio va se former entre ses jeunes adultes brisés par la vie.
J'ai trouvé ce livre magnifique.
J'ai éprouvé toute une palette d'émotions : de la peine, de la tristesse, j'ai rit parfois, mais aussi de l'émotion face à cette formidable amitié qui les lie.
Pas d'histoire d'amour ou de séduction entre les trois, juste de l'amitié et cela m'a beaucoup plu.
J'ai eu beaucoup de peine pour Victoire, qui est une jeune femme adulte à la fac, mais qui continue à dialoguer et se raccrocher à son doudou tellement l'angoisse ne cesse de la tenailler. Elle est enfermée dans sa tête et ne peut absolument pas prononcer une parole.
Le livre n'est pas centré que sur la douleur de Victoire mais on voit aussi celle de sa mère et sa soeur qui essaient d'avancer, aider Victoire et continuer à vivre avec le drame qu'elles ont vécu.
C'est un très joli livre qui redonne foi en l'humanité et en l'amitié, la vraie, celle qui est réellement désintéressée. Un roman à la fois triste et lumineux.
Un livre à lire.
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critiques presse (1)
Ricochet
25 août 2023
Un récit initiatique qui ressemble à du vécu, aussi éprouvant qu'émouvant.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
C'est vrai. C'est pas pour les fous. Si ta mère allait se faire aider, peut-être que toi, t'en aurais pas besoin. Et puis c'est normal, non ? Quand t'as mal au ventre, tu vas chez le médecin pour te faire soigner, ben là, c'est pareil. C'est comme avoir mal au cœur.
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Finalement, personne ne va vraiment bien. Personne n'est vraiment heureux. Même ceux qui en ont l'air ne sont pas épargnés par la douleur.
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Elle se rappelait de la question qu'elle y avait lue, un soir : « Si vous pouviez avoir un super-pouvoir, lequel choisiriez-vous ?» À l'époque, elle avait choisi l'invisibilité. Elle trouvait ça chouette, l'idée de faire toutes les bêtises qu'elle voulait sans que personne ne puisse la gronder. Maintenant qu'elle réalisait que l'invisibilité n'était pas un super-pouvoir mais une réalité, elle s'en voulait. Quel choix idiot. À quoi bon être invisible dans un monde aveugle ?
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Isaac sortit de la chambre à pas feutrés.
Il savait qu'il aurait mieux fait de ne pas y entrer pour commencer ; maintenant, la colère s'ajoutait à la tristesse. Et autre chose aussi, même s'il s'en voulait de le penser : le dégoût. Il en voulait à sa mère de l'avoir abandonné en cours de route. Pas que lui, d'ailleurs. Sa maison. Son travail. Tout. Il lui en voulait de se reposer sur la compréhension de ses collègues et l'aide de la famille de Marcus.
Et puis, il s'en voulait à lui de ne pas être assez fort pour la porter. Son propre corps était déjà bien trop lourd. Il avait dû se décharger de quelques poids : les amis, par exemple.
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Les mots sont comme des sorts : ils peuvent transformer ce qu'on voit, ce qu'on vit, ce qu'on ressent aussi.
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