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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Première déception: l'auteur, néerlandais, a choisi de situer son roman à New-York. C'est son choix mais j'aurais aimé découvrir une ville des Pays-Bas et le tout aurait sûrement gagné en originalité. Car là, on se promène un peu dans un épisode de NYPD blue ou toute autre série policière made in USA. Et peut-être en moins bien même!
C'est sûr que le livre se lit très bien et très vite mais quel amoncellement de clichés, de caricatures! le jeune Roméo, ancien guetteur nouvellement reconverti en vendeur de livres d'occasion, est un doux rêveur un peu naïf. Son frère croit réussir en travaillant pour un trafiquant et son ambition n'a pour but que de venir en aide à sa mère faible et alcoolique femme de ménage molestée régulièrement par son patron.. le flic à lui tout seul accumule les clichés: de beaux yeux bleus, de la droiture et le désir profond d'arrêter le caïd local malgré sa hiérarchie. L'inspecteur Murino doit en plus composer avec le sentiment de culpabilité qu'il trimballe depuis qu'il a abattu un suspect. Mais la palme revient à Withers le caïd! Il roule un gros 4X4, porte des bijoux plutôt voyants et ne se sépare jamais de son bras droit, fidèle souffre-douleur prêt à tout supporter. Mais le tableau ne serait pas complet sans Vivian et son chien Zebra. Jolie poupée, a priori pas très fûtée, elle dépense sans compter, et sans se poser de questions, l'argent de la drogue en manteaux pour Zebra, en frais de vétérinaire et en fréquentant un atelier d'analyse des rêves. Je ne sais pas si c'est un parti pris de l'auteur d'avoir forcé le trait de la sorte mais dans ce cas il a mis en plein dans le mille. Ses personnages en sont presque ridicules, sans pour autant être drôles, et aucun n'est attachant, même pas le gentil Roméo.
En conclusion, je suis déçue par ce roman qui cumulent les défauts avec des personnages stéréotypés et sans consistance, une intrigue linéaire qui ne casse pas trois pattes à un canard et finalement un regrettable manque d'originalité.
Merci aux éditions Seuil et à Babelio.
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Elvin Post campe son intrigue dans les rues de New York, par une chaleur plombante, suivant tour-à-tour Roméo Easley, vendeur de livres et de revues dans la 6e avenue, son frère Russell, dealer pour le caId Sean Withers, Vivian Franco, la poule de ce dernier, l'inspecteur Frank Murino et d'autres encore.
Disons que tout tourne autour de Withers, qui va bientôt voir la fin de son pouvoir arriver.
Un polar qui se lit très facilement, et c'est heureux car il ne faudra rien chercher ici de bien neuf.
Post nous livre une sorte de mélange entre George Pelecanos (ou la série "The Wire") pour ce qui est de la vie des trafiquants de drogue, et Elmore Leonard pour l'humour et les personnages de losers.
Mais n'est pas "dieu" qui veut et l'ensemble est bien souvent quelque peu plat. Tout ce passe sans aucune surprise et la fin se laisse facilement présager.
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New-York, l'été, la canicule...ambiance étouffante.
La drogue, les dealers, les passeurs, les guetteurs... un trafic qui roule, qui rapporte. D'autant plus que depuis le 11 Septembre les finances du NYPD sont plus consacrées vers la lutte anti-terroriste.

Une écriture agréable, sans fausses-notes. Un rythme bien mené avec des chapitres qui alternent entre les personnages principaux: Romeo Easley, ex guetteur et maintenant "rangé", vendeur de magazines d'occasions. Russley, son grand frère, dealer pour le caïd du secteur Sean Withers. Vivian, la petite amie de ce dernier. Et l'inspecteur Murino des stups, qui essaye tant bien que mal de faire son boulot: coincer Withers qui le nargue depuis pas mal d'années.

Mais, et oui, il y a un mais. Je n'aurai pas été jury pour Seuil Policiers, c'est un livre que j'aurai abandonné avant la fin. Un scénario plus que classique, pas de rebondissements, cette lecture m'a parue terne. Il m'a manqué quelque chose, de l'humour peut-être, je ne sais pas... Je n'ai pas réussi à accrocher avec un seul des personnages et du coup, je me suis ennuyée. Romeo tellement candide qu'il en est caricatural, Russley a plus les pieds sur terre mais a choisi la mauvaise voie, Sean le caïd dans toute sa splendeur, sûr de lui et du pouvoir de son fric qu'il étale, Vivian cruchonne au possible qui minaude sans arrêt et bêtifie avec son chien. Reste Murino avec ses beaux yeux bleus, mais non, lui non plus...en fin de compte le personnage que j'ai le plus aimé, c'est sans doute Vernon, le vieux SDF qui a pris Romeo sous son aile et fait de lui son "associé". Mais pas de chance, il est très en retrait dans cette histoire...

Dommage, car comme je le disais juste avant, l'écriture de Elvin Post est agréable, incisive. La part entre la narration et les dialogues équilibrée. Non, vraiment rien à redire. J'en conclus donc que je me relaisserai tenter par un autre livre de cet auteur un jour, afin d'infirmer ou de confirmer ma première impression.
Lien : http://bookenstock.blogspot...
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Losers-nés d'Elvin Post
Romeo Easley vend des revues d'occasion sur un trottoir new-yorkais: guetteur pour un patron de la drogue, Sean Withers, Il a découvert la lecture et a quitté son « emploi » pour aider Vernon Baxter un SDF qui est ainsi devenu son patron. Romeo est un grand romantique : il est tombé amoureux d'une cliente et ne rêve plus que de cet amour, pourtant impossible avec une femme blanche, belle, élégante, certainement riche.
Son frère Russell, lui, est resté fidèle à Withers et a continué à travailler pour lui comme encaisseur, après un séjour en prison. Quand un autre membre de la bande est arrêté par la police, puis assassiné en prison, la police soupçonne le chef du gang ; et l'inspecteur Murano se lance dans la traque, tandis que Romeo, garçon trop sensible, se sent coupable : il a répondu à une question apparemment innocente de Withers. Ajoutons à ces personnages Vivian, la compagne de Withers, Zebra le chien de la première que ne supporte pas le second, Elizondo, le garde du corps mexicain, et quelques autres…
Voilà le petit monde que fait vivre Elvin, auteur néerlandais qui s'essaie au roman noir à l'américaine. À mettre à son crédit, la sympathie avec laquelle il regarde vivre certains de ses personnages, ce petit monde des rues newyorkaises qui essaient de survivre en milieu hostile et que rafraîchit la candeur du sentimental Romeo qui puise dans Moby Dick et ses rêves d'amour un antidote à la violence, au sordide de son quotidien, représentés notamment par sa mère, alcoolique invétérée qui noie dans la boisson sa vie désespérante.
En face de ces « gentils », les méchants, en particulier Withers, sorti de ce milieu pour régner en maître et asservir ses anciens camarades de misère. Il tient le coup en buvant un thé supposé aphrodisiaque. Malgré la confrontation comique du gangster et du chien de sa compagne, ces personnages restent assez conventionnels.
Et, entre ces deux groupes, la cavalerie, en l'occurrence l'inspecteur Murano, qui tente d'assainir la rue malgré les bâtons que lui met dans les roues son chef avide de gloire télévisée avant tout.
C'est là que la bât blesse un peu : dans cette situation caricaturale, trop schématique et attendue. le roman aurait pu être une vraie tragédie ou une vraie comédie , elle reste un épisode de série policière un peu fouillée.
Une lecture agréable mais qui n'atteint ni les romans noirs des auteurs américains comme Ellroy, ni le ton sarcastique et cynique d'un Westlake.
Les auteurs européens sont-ils donc prêts à faire du vrai polar à l'américaine? la question reste posée.
J'ai lu ce roman dans le cadre du jury Babelio/Seuil policiers
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La vitesse de lecture d'un livre est souvent un bon indice d'un livre (l'anglais à même un terme pour un livre qu'on ne peut lâcher : page turner) J'ai mis un peu de temps à comprendre pourquoi je tardais à achever « Losers nés ». Les ingrédients de base pour en faire un succès sont là : de nombreux personnages, assez finement décrits, une peinture accrocheuse de l'univers des petits boulots légaux et illégaux des rues new-yorkaises, une bonne dose d'humour…
Le héros, Roméo, jeune vendeur de livres d'occasion est sympathique quoiqu'un peu effacé et fleur bleue. Que manque-t-il pour que la mayonnaise prenne vraiment ? La reine Elizabeth Gerorge rappelle dans « Mes secrets d'écrivain » qu'il faut un conflit pour qu'un thriller fonctionne. Il ya bien en arrière plan lointain une bataille entre dealers de drogue mais les premiers morts – trois d'un coup tant qu'à faire – n'arrivent qu'à la page 149. A partir de là le livre décolle vraiment et on s'intéresse un peu plus aux amours de Roméo, aux déboires du parrain de quartier avec le chien de sa jeune maitresse et à Murrino flic atypique qui n'hésite pas à faire participer sa fille de six ans à l'interrogatoire d'un suspect. Au final « Losers nés » n'est pas un mauvais roman mais il ne laissera pas une trace indélébile dans les mémoires, à moins que je ne sois complètement passé à côté ce ce livre….
Lien : http://www.coucal.fr/2011/04..
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Alors, de quoi qu'ça cause? Elvin Post est néerlandais mais point ici de moulin ou de tulipe. de la drogue oui. C'est même ce qui gère le petit monde de Losers nés. Nous sommes à NY et le jeune Roméo a troqué son boulot de guetteur pour un étal de revues et de livres d'occaz. Malheureusement, son frère Russel n'a pas eu cette chance et continue d'encaisser l'argent pour le compte de son patron Sean Withers. Roméo est un rêveur qui tombe amoureux d'une belle cliente riche, classe, stylée...tout ce qu'il n'est pas...

Attention, billet écrit sous l'influence de tisane aux plantes...

Quand je parle de série B, j'hésite entre le côté un peu péjoratif de l'histoire pas originale, sans ambition particulière et le côté libre, sans contrainte imposée, feel free quoi. Parce que Losers nés ne m'a pas fait une impression particulière. J'ai eu le sentiment de l'avoir déjà lu ou déjà vu. En fait, je regardais le film "Engrenage fatal" récemment et ça m'y a fait fortement penser, la noirceur et le tragique en plus (en ce qui concerne le film). Et en parlant de films, certains titres sont cités par çi par là comme Die Hard (bah, oui, Bruce Willis, là, c'est tout à fait dans le ton).

Et c'est l'auteur qui l'écrit :

"Ces écrivains ne tartinent que ce que le public veut lire, exactement comme les mecs du ciné à Hollywood. le garçon pauvre aime la fille riche et belle, d'abord il ne peut pas l'avoir mais en suite tout à coup ça marche car la fille riche craque pour sa personnalité...T'entends ça? Est ce qu'on peut imaginer une niaiserie plus énorme que celle là? Ici, on est dans la vraie vie, pas dans un de ces films."

Là, je dis "ah oui, quelle belle mise en abyme, 8 lettres, pas mieux"

L'histoire est donc basique, tout est dans mon résumé (enfin pas tout, je ne vais pas gâcher quand même le peu de rebondissements...).L'action se déroule comme un épisode de série B donc, pas de surprise, des meurtres, des bons sentiments, des personnages navrants, d'autres moins. Les personnages d'ailleurs sont ultra clichés jusqu'à la "poule de luxe" du caïd Sean Withers avec son petit chien (oh, surprise, pas de chihuahua mais un jack russel...) qui va raconter ses rêves dans un atelier et qui semble dépenser sans compter...Je vous épargnerais les autres personnages...que des losers (ah bon, j'étais prévenue dès le titre? pinaise, j'avions point fait le rapprochement...).

Pas vraiment d'éléments comiques si ce n'est le côté paranoïaque de Withers aiguisé par l'ingurgitation d'un thé aphrodisiaque qui le fait, entre autre, paniquer à la vue d'une mémé en fichu rouge ou affronter Zebra, le chien de sa compagne Vivian, même si nous sommes loin de l'attaque de Poufy dans Marie à tout prix (mais je m'égare vraiment...).

Ce que je reproche principalement à ce livre, ou peut être à son auteur, c'est d'avoir eu une idée, qui n'était pas originale, et de ne pas avoir su (ou ne pas avoir eu l'intention) d'aller au delà du cliché et d'en faire quelque chose de plus surprenant, dommage. Vite lu...vite lu (bah oui, j'ai bonne mémoire et même les livres que je n'aime pas trop, je m'en souviens plus lontemps que je le souhaite).

"Il ne s'agit pas de savoir qui a raison, il s'agit d'être raisonnable"
Bah tiens...

Merci à Babelio et aux Editions du Seuil

Lu dans le cadre du Jury Policiers Seuil 2011
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Losers-nés est un roman plaisant dans lequel on se sent bien, qui choisit délibérément un ton léger pour aborder des sujets graves et violents, un roman sans prétentions.

- J'ai aimé les personnages, le jeune Romeo qui porte très mal son nom, amoureux transi qui va vite découvrir la cruauté des femmes, Sean, caricatural mais aussi décalé avec son addiction à ce thé aphrodisiaque, les femmes de ces caïds, dindes profitant de l'argent facile sans trop chercher son origine… Ils sont stéréotypés mais ne se prennent pas au sérieux, et sont juste assez complexes pour ne pas sombrer dans la facilité.
- La peinture du milieu me semble assez juste, savant mélange de violence et d'espoir pour ces jeunes qui se font enrôler très tôt dans le trafic de drogue.
- Par contre, comme l'auteur est néerlandais, je pensais que l'histoire se déroulerait aux Pays-Bas et que cela me donnerait l'occasion de découvrir l'envers d'un pays que je connais peu. J'ai donc été déçue quand j'ai compris que l'action se passait à New-York…


Lien : http://lecturissime.over-blo..
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