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sur 2166 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quel roman !! Hitler, comme beaucoup de dirigeants avait peur d'être empoisonné. Il pris quelques femmes au hasard dans la population pour que celles -ci lui servent de gouteuses.

Ces dernières ne savaient jamais si la bouchée qu'elle prenait serait la dernière ou non.

Je reconnais que c'est un côté de l'histoire que je connais peu… et je me suis aussi vite rendue compte que la vision de ce roman me semblait étrange. Tout d'abord parce que je n'ai jamais envisagé l'histoire allemande nazi sous cet aspect. Celui ou le peuple allemand, non juif, subissait aussi cette violence du dirigeant de l'Etat. Celui ou ce peuple vivant sous la peur de la gestapo et surtout celui ou tout refus de collaboré était réprimé par une violence extrême.


C'est aussi un roman qui malgré tout parle d'amour, d'amitié, de respect, de peur, d'abnégation , d'égoisme aussi.

En somme un roman avec des chapitres courts, qui semble anodin comme ça , mais qui est un roman fort.. un roman qui marque.

Un grand merci a Babelio et aux éditions Albin MIchel.

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Rosa Sauer, née le 27 décembre 1917, dont le père était cheminot et la mère couturière, doit aller vivre seule chez ses beaux-parents, à Gross Partsch, son mari s'étant engagé dans l'armée. Ce village se situe en Prusse orientale, près du Quartier général d'Hitler, pendant la seconde guerre mondiale. Celui-ci craint qu'on veuille l'empoisonner.
En 1943, une dizaine de goûteuses vont être recrutées et Rosa ne peut rien faire d'autre que de suivre les SS venus la chercher pour l'emmener à la caserne Krausendorf, près du bunker, tester avec les autres jeunes femmes la nourriture destinée au dictateur.
J'ai beaucoup aimé ce livre, inspiré de l'histoire de Margot Wölk, beau roman historique qui mêle amour et paranoïa.
Tous les sentiments, les craintes et les doutes que ressent cette jeune allemande sont superbement décrits et analysés. J'ai découvert, avec ce roman, un pan d'histoire de la seconde guerre mondiale que j'ignorais.
Petit plus : une très belle couverture !
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Une image assez inattendue du nazisme , l'histoire de dix jeunes femmes obligées par les SS de goûter les repas avant Hitler , afin de prévenir toute tentative d'empoisonnement du Fuhrer ....Chaque bouchée avalée sous la surveillance étroite de soldats tout acquis à la cause du dictateur ...le coeur qui bat , les aliments qui brûlent l'oesephage , donnent des crampes d'estomac , des nausées...Le repas est une épreuve jusqu'à ce que s'installe une sorte de routine et la révélation de certains secrets que chacune cache , la naissance d'amitiés ou de rancoeurs , de jalousies , de complicités entre ces femmes embarquées dans la même galère...Parmi elle , entre autres , Rosa , la Berlinoise dont le mari , Gregor se trouve au front après seulement un an de mariage....Des jeunes femmes dont les besoins , notamment physiques , sont naturellement bien présents....Lorsque l'on annonce la disparition de Gregor , Rosa espère mais ....le temps passant , le désir charnel...Gregor...Disparu ? Mort ? La nuance est de taille pour quelqu'un qui n'a pas " eu le temps " de partager avec celui qui devait , avec le temps , devenir l'homme de sa vie .... Et Rosa vit chez ses beaux - parents , qui , on le comprend aisément, vivent, eux , dans l'espoir insensé du retour de leur fils , une autre vision des choses pour ce couple incroyablement " humain " ...En cela , ce roman est sacrément perturbant , déroutant, beau . Que faire de sa vie quand chaque repas peut y mettre brutalement un terme ? Comment ne pas vivre l'instant présent quand le passé n'est plus et que l'avenir n'est qu'une hypothèse ? Et puis , le regard de la société, le nazisme , l'ordre établi, la morale , .....L'odeur , la chaleur , la douceur d'un corps , les caresses , tout cela "disparu ...ou mort ...? "
Une " belle " histoire dans un monde chamboulé et en plein désarroi où plus personne ne connaît son lendemain....mais a envie de cet espoir universel , " vivre ", rien que ça , "vivre ".
Traduit de belle manière, ce roman vous " jette à la figure " des tonnes d'émotions, le rythme est à la fois intime et accéléré , aucun ennui , une envie d'avancer jusqu'à un dénouement sans doute inattendu , mais sacrément " humain" , plein d'interrogations sur le sens de la " vraie vie " .
Un roman " touchant " , travaillé, un roman qui interpelle , un beau roman, c'est mon point de vue...et rien que mon point de vue .
Ne nous relachons pas et prenons soin de nous ...Même avec une PAL largement "reconstruite ", pas envie de recommencer...A bientôt.
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Elles sont dix, dix femmes devant une assiette, la faim au ventre mais surtout la peur nouant leurs entrailles et on leur ordonne de manger ! Elles ont été recrutées de force pour goûter les plats qui vont être servis à Hitler, à Gross-Partsch, en Prusse orientale. C'est près de ce village que se trouve Wolfsschanze, la Tanière du Loup, où le Fürher a passé plus de huit cents jours. Après une heure d'attente pour voir si aucun poison ne fait effet, celui qui met l'Europe et le monde à feu à sang, peut manger tranquille…
Rosella Postorino commence ainsi un roman découvert grâce à Babelio, un livre étonnant, prenant, passionnant, intrigant, bouleversant. Elle s'est appuyée sur le témoignage très tardif, à 95 ans, de Margot Wölk, la dernière goûteuse d'Hitler en vie. C'est elle qui lui a inspiré son personnage principal : Rosa Sauer.
Celle-ci a 26 ans, son mari, Gregor, est sur le front russe et elle a quitté Berlin sous les bombes pour se réfugier chez ses beaux-parents : « Je préférais mourir dans un endroit étrange, plutôt que dans ma ville, où je ne n'avais plus personne. »
En alternance avec les scènes de dégustation obligatoire sous la surveillance sévère des SS, Rosella Postorino m'a plongé dans la vie quotidienne du peuple allemand sous le IIIe Reich, à Berlin puis dans ce village où Rosa croyait trouver paix et sécurité. Tout au contraire, voilà « la Berlinoise », comme on l'appelle, prise dans un engrenage mêlant attirance physique, crainte et peur du pire à chaque instant.
Payée pour manger, La goûteuse d'Hitler doit s'y habituer. J'ai aussi fait connaissance avec les autres femmes qui se retrouvent régulièrement dans ce réfectoire. Des affinités se créent mais il y a la jalousie, l'hostilité et des révélations qui m'ont maintenu en haleine.
La relation de Rosa avec le lieutenant Ziegler crée un climat morbide et anxiogène. Elle est aussi attirée, intriguée par Elfriede, femme secrète et dure à qui elle voudrait se confier mais elle doit reconnaître : « Je pensai à nouveau que nous n'avions pas le droit, nous, de parler d'amour. Nous vivions une époque infirme, qui bousculait les certitudes, démembrait les familles, mutilait tout instinct de survie. »
On revient sur les années d'avant-guerre, Dachau ouvert en 1933, les Einsatzgruppen et la Shoah par balles, pour arriver aux journées caniculaires de juillet 1944 et cet attentat fomenté par Stauffenberg contre Hitler. Hélas, il n'atteint pas son but. Hitler est vivant et Rosella confie : « Je pensai à mon père, quand il disait que le nazisme avait dissous la lutte des classes dans la guerre des races. »
Dans cette façon très originale d'aborder l'histoire, Rosella Postorino est allée au fond de l'intime, dans la vie quotidienne des gens au plus près du monstre et de tous ceux qui l'ont aidé, soutenu, montrant un peuple abusé et tant de vies souillées, brisées, sacrifiées… Pourquoi ?
Au cours de ma lecture, j'ai été sensible à la tendresse et à l'émotion bien traduites par l'auteure. J'ai beaucoup aimé sa façon d'écrire sans rien occulter de la vie, mettant en avant tous les sentiments, des plus forts aux plus contradictoires.

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Ouvrage qui était dans ma PAL depuis un moment déjà, je comprends maintenant pourquoi j'ai mis autant de temps à me décider à le lire enfin...parce que je savais que cette histoire me détruirait (enfin façon de parler) et qu'il fallait que j'ai les nerfs assez solides pour ça.

Rosa Sauer, la Berlinoise comme l'appelle l'une des "goûteuses" d'Hitler qu'elle est amenée à côtoyer désormais tous les jours, travaille pour le Reich, enfin plus exactement pour la Führer directement puisqu'elle est chargée, elle qui a toujours été contre le nazisme et ses idéologies, à veiller à la santé d'Adolf Hitler en personne, en goûtant, avec neuf autre femmes comme elle, les plats destinés à ce dernier. Si elles sont dix à travailler ainsi ensemble, pour avoir un salaire tout simplement, pendant qu'époux, frères ou pères sont en première ligne, sur le front allemand, toutes ne s'entendent pas comme les quelques-unes qui forment le groupe de Rosa. Entre elles, c'est- bien plus que de simples repas, elles vont apprendre, contre leur gré, à se connaître de manière intime et à être là les unes pour les autres. C'est un autre pan de ce qui se passa pour les femmes restées seules que l'on découvre ici et c'est vraiment bouleversant et prégnant de réalisme que cela en donne parfois la chair de poule !
Rosa Sauer, elle, avant de devenir goûteuse, attendant chez ses beaux-parents que son époux Gregor, revienne. Cela faisait à peine un an qu'ils étaient mariés lorsqu'il s'était engagé mais elle, elle devait bien continuer, non pas seulement à survivre mais à vivre pendant ce temps-là, non pas uniquement en tant qu'individu mais également en tant que femme...

Un roman extrêmement bien écrit, très riche en émotions et pour lequel il faut avoir (comme je le disais en commençant à rédiger cette critique) un moral d'acier car je vous préviens, vous ne sortirez pas indemnes de cette lecture mais pourtant, il faut absolument que vous vous y plongiez ! Attendez simplement le bon moment, c'est tout !
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A la mort de sa mère, Rosa Sauer fuit Berlin et les bombes pour trouver refuge chez ses beaux-parents à Gross-Partsch, en Prusse orientale. Pourtant le village n'est pas le havre de paix espéré. Pas très loin, dans les bois, se cache la Wolfsschanze, la tanière du loup, le quartier général du führer. Très vite, Rosa est recrutée, avec neuf autres villageoises, par les SS pour devenir goûteuse. Hitler a peur du poison, aussi chaque jour, les dix femmes goûtent tous les plats qui lui seront servis. Pour Rosa, qui n'a jamais adhéré aux thèses nazies, chaque bouchée est une explosion de sentiments contradictoires. En ces temps de guerre, trois repas par jour pourraient représenter une aubaine mais l'angoisse d'être empoisonnée rôde, accompagnée par la honte et l'amertume de collaborer avec un régime qu'elle abhorre. Constamment surveillées par les SS, les femmes mangent et se toisent. Rosa, ''la Berlinoise'' se distingue par son élégance et sa réserve et devient la cible de l'hostilité des autres femmes. Mais au fil du temps, elle s'intègre, développe des affinités avec certaines de ses congénères, se fait des amies. Quand Gregor, son mari, est porté disparu sur le front russe, Rosa chavire et, pour ne pas couler, se raccroche à un officier nazi.

Librement inspirée de la vie de Margot Wölk qui à l'âge de 96 ans s'est décidée à raconter son expérience de la guerre, l'histoire de Rosella Postorino aborde la seconde guerre mondiale de manière à la fois poignante et originale. A travers le destin de Rosa, on en apprend un peu plus sur le peuple allemand assujetti par un dictateur fou. Les SS, la Gestapo, autant d'outils pour brimer, effrayer, soumettre. Pour ces femmes, toute rébellion est réprimée par une violence physique qui s'ajoute à la violence psychologique suscitée par l'épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes, chaque bouchée pouvant être la dernière. Mais l'être humain est ainsi fait qu'il s'adapte à toutes les situations. Malgré l'angoisse et la brutalité, la l'amitié, la solidarité, l'amour survivent et réservent de bons moments au milieu du chaos.
Un roman magnifique. La fin, d'une tristesse infinie, le clôt merveilleusement. Un coup de coeur.
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Je tiens à remercier Pativore pour ce beau cadeau. J'avais entendu parler de ce livre mais je ne l'avais pas encore acheté.

J'annonce tout de suite que j'ai aimé ce roman un peu atypique par son thème. En effet, lorsqu'on parle de la Seconde guerre mondiale ou du personnage moustachu, on ne pense pas forcément à manger ! Et pourtant… en lisant ce livre, je me suis rendue compte que c'était tout de même une question épineuse. Et comme Cléopâtre dans Astérix, Hitler a besoin d'être rassuré lors de ces repas. Vous me direz qu'il est indécent de parler de nourriture à une période où nombreux étaient ceux qui cherchaient de quoi se mettre sous la dent mais que voulez-vous, c'est comme ça, ce n'est pas moi qui fait l'Histoire !

Mais ce que l'on remarque aussi à travers Rosa, inspirée de l'histoire réelle de Margot Wölk, c'est la paranoïa qui s'installe dans le groupe des goûteuses. On pourrait s'attendre à de la solidarité, mais c'est la méfiance et le rejet de l'autre qui prennent le pas.

La lecture est fluide car nous allons de rebondissement en rebondissement. Je suis passée par toutes les émotions et j'ai vraiment été captivée par ce récit.
Lien : https://promenadesculturelle..
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Intriguée par le titre du roman, je n'ai pas hésité du tout, lorsque Babelio me l'a proposé pour la masse critique privilégiée.
Inspirée de l'histoire vraie de Margot Wölk, la dernière gouteuse d'Hitler, l'auteure romance sa vie et nous offre un roman captivant, d'une grande intensité émotionnelle.
C'est contre sa volonté que Rosa Sauer, d'origine allemande, se trouve parmi 9 autres femmes pour goûter les trois repas d'Hitler.
Nous sommes en 1943, la guerre bat son plein, la faim est bien présente.
J'ai bien aimé la manière que Rosella Postorino utilise pour nous faire entrer dans la psychologie des personnages. Nous suivons pas à pas le rituel des repas, l'odeur de la nourriture arrive jusqu'à nos narines, on sent l'angoisse des goûteuses,( chaque bouchée peut être la dernière si le poison se trouve dans la nourriture), on comprend la culpabilité qui les poursuit...

Avec ses courts chapitres, l'écriture fluide et les moments de douceur qui sont les bienvenus dans le monde brutal de la guerre, ce livre peut convenir même aux personnes sensibles qui ne supportent pas la violence extrême.

Presque 400 pages et rien à jeter
Ce n'était pas un cadeau empoisonné
Plaisanterie mise à part,…je me suis régalée
Au propre comme au figuré
Babelio et les éditions Albin Michel
Je tiens à remercier
Pour cette masse critique privilégiée.





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Ce roman est très librement inspiré de la vie de Margot Wölf, qui figura parmi la dizaine de femmes allemandes réquisitionnées par les nazis en 1943 pour servir de goûteuses à Hitler, obsédé par la crainte de l'empoisonnement : une opportunité rare d'être bien nourrie en cette période, mais assortie de l'angoisse permanente de mourir et de la férule nazie de la garde rapprochée du Loup.


Une fois n'est pas coutume, c'est dans la peau des Allemands que ce livre nous fait nous glisser. On y découvre une population en proie aux doutes et à la mauvaise conscience, mais, sous le joug de la dictature depuis 1933 et elle-même soumise à l'autorité et à la terreur, souvent contrainte à la résignation pour sa propre survie.


Survie donc, mais à quel prix ? Les personnages de ce récit sortiront de la guerre à jamais brisés et meurtris, incapables d'assumer ce qu'ils se condamneront à porter en silence toute leur vie : « nulle part comme dans les familles allemandes le silence n'a été aussi abyssal ».


Ce roman troublant, où rien n'est blanc ni noir, pose avec subtilité la question du choix, entre vie et mort, entre adaptation et refus, entre culpabilité et rébellion, avec toujours présent en premier plan, l'indéfectible puissance de l'instinct de survie.


L'émotion imprègne ce récit que j'ai refermé le coeur serré. Cette histoire relègue bien des a priori et parvient à débusquer l'intimité des sentiments dans toutes leurs contradictions. Coup de coeur.
Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Ce livre n'est pas la biographie d'une femme ayant existé, mais aurait pu l'être : en 2014, l'autrice découvrait l'existence de la dernière goûteuse d'Hitler en vie, Margot Wölk, mais celle-ci décéda avant leur rencontre; elle a donc imaginé sa vie, tentant de se mettre à sa place en donnant son prénom à son héroïne, Rosa.

En 1943, en pleine campagne de Russie, Hitler craint pour sa vie, notamment par empoisonnement. Barricadé, réfugié dans La Tanière du Loup, la Wolfsschanze, en Prusse orientale, il exige que ses repas soient goûtés avant de les manger.
Dix femmes, dont Rosa Sauer, sont recrutées de force pour servir de goûteuses au Führer, travailler pour lui, devenir ses salariées.

Les premiers jours, c'est la peur au ventre que Rosa avale les bouchées qui la nourrissent, la maintiennent en vie et pourtant pourraient la tuer. La peur, l'effroi est palpable dans le réfectoire où les goûteuses sont installées. Leur ventre creux crie famine, réclame d'être rassasié de mets qu'il n'a plus ingérés depuis des années, tandis que leur esprit panique à l'idée du poison qui pourrait s'y dissimuler.

Ce roman de Rosella Postorino m'a captivée de la première à la dernière ligne. Les épisodes historiques, le quotidien des goûteuses, celui des civils Allemands, l'indifférence de certains d'entre eux vis-à-vis du Führer, voire leur antipathie, le comportement des soldats et SS nazis à l'égard de leurs compatriotes sont intéressants au plus haut point.

L'autrice ne juge pas, elle raconte. Elle raconte la docilité des goûteuses, leur sentiment de culpabilité face à cette nourriture abondante pendant que tant d'enfants, de femmes et d'hommes meurent de faim, les tensions,la solidarité, les liens qui se tissent entre les goûteuses, leur vie en l'absence de leurs conjoints qui ont rejoint l'armée.

Elle provoque de nombreux questionnements à l'instar des réflexions introspectives de Rosa.
A quel moment est-on complice ? le statut de victime ne reste-t-il pas acquis lorsqu'on n'a pas le choix ? Filer doux vous rend-il coupable de collaboration ? Ne serait-ce pas plutôt et simplement l'instinct de survie, l'envie de vivre ou la peur de mourir qui rend docile ? Si oui, est-ce blâmable ? Lâche ? Courageux ? Puisque le contrat originel impose à tout être humain de mourir après avoir vécu, faut-il à tout prix avancer, continuer, chercher un sens à sa vie alors que l'issue fatale est inexorable ?

Le style de l'autrice limpide et fluide impulse une belle dynamique à la lecture. Je l'ai lu en apnée. J'ai suivi une Rosa très attachante, vulnérable et courageuse, vivant dans cette période très dure des moments de ravissement tels des bouées de sauvetage auxquelles elle s'accroche pour ne pas sombrer dans l'abattement.

Rosella Postorino nous dresse un époustouflant portrait de jeune femme allemande mais pas nazie, depuis sa rencontre avec son futur mari jusqu'à la défaite du Troisième Reich.





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