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Les Trois Brestoises tome 1 sur 12
EAN : 9782372602945
280 pages
Palémon éditions (17/08/2018)
3.81/5   54 notes
Résumé :
L'assassinat sauvage d'une vieille femme dans un petit village du Finistère ...
Après une longue période professionnelle dans les Stups à Nice (voir Mortels Trafics), Léanne vient d'être nommée à la tête de la Police judiciaire finistérienne, quand le sauvage assassinat d'une vieille dame, Corentine Ledantec, trouble la quiétude de la commune de Combrit en Pays bigouden. Qui pouvait en vouloir autant à cette nonagénaire, certes fielleuse ? L'enquête est confi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Parfois, quand on me dit polar local, j'hésite. Et puis, un tour en librairie, une séance de dédicaces, une discussion avec l'auteur et me voilà avec le premier opus d'une série basé sur des héroïnes brestoises.
Pierre Pouchairet n'est pas non plus le premier venu. Ancien policier, il fait parti de cette liste d'ex-flics passé à l'écriture avec un certain succès et pourrait-on dire avec talent. Ils connaissent le milieu, les procédures, l'esprit de corps, les « guerres des polices », etc.
Ancien lauréat du prix du quai des orfèvres en 2027, avec mortels trafics (Overdose dans une autre collection), il réutilise ici Léanne Galji, qui de Nice se retrouve muté à Brest, ville de son enfance où elle retrouve ses amies devenues entre temps, médecin légiste pour l'une et psychologue judiciaire pour l'autre.
Les premières pages laissent supposer que l'on va lire un cosy mystery breton, mais on change de registre très rapidement pour se retrouver dans un polar plus sombre bourré d'adrénaline et d'humour souvent noir.
Une nonagénaire de Combrit (dans le sud Finistère pour ceux qui ne sont pas calés en géographie bretonne) est retrouvée sauvagement assassinée. Léanne et son équipe hérite de l'enquête, ce qui irrite un peu la brigade de gendarmerie.
On découvre que la victime, sorte de Tatie Danielle du pays bigouden, avait réussi à se faire détester de tout le monde, voisin et famille. Elle épargnait juste son petit-fils, aux fréquentations pourtant douteuses. Serait-il suspect ? Encore faut-il le retrouver ! Mais voilà que l'enquête s'oriente aussi vers le trafic de drogues et les exactions d'une bande locale.
Léanne prend alors des décisions limites qui pourraient mettre sa carrière en péril.
Pierre Pouchairet a un sens du rythme évident et son roman file à cent à l'heure. Une écriture nerveuse, dynamique, des chapitres courts qui permettent d'avancer très rapidement et de suivre cette intrigue sans reprendre son souffle.
La localisation bretonne n'est certes pas complètement rentabilisée mais comme c'est très visuel, on a les plages, le port de pêche, les odeurs de varech qui s'insinue avec douceur dans notre esprit.
Le personnage de Léanne semble de prime abord un peu caricaturale. Grande, blonde aux yeux bleues, séductrice. Ça fait un peu beaucoup. Mais, on oublie vite ces traits physiques pour son caractère trempé qu'elle doit absolument cultiver pour jouer son rôle de chef dans un milieu encore majoritairement masculin et soumis à des codes de virilité d'un autre âge.
Ce n'est pas, loin de là, un polar féministe mais la présence de quatre femmes (on peu rajouter la substitut du procureur) parmi les cinq, six premiers rôles de l'histoire apporte tout de même un peu de fraîcheur bienvenue.
Un polar breton vif, dynamique, agréable à lire, premier d'une série que je compte donc poursuivre.
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Léanne, la petite quarantaine, vient d'être nommée commandant de police à Brest, après des années aux Stups, à Nice. Elle y retrouve ses deux amies d'enfance qui ( par le plus grand des hasards) , sont respectivement : médecin légiste et psychologue pour la police. Lorsqu'une nonagénaire est brutalement assassinée à Combrit , le trio fait front pour résoudre l'affaire.
Un petit polar local, qui ne nous laisse aucun répit, de Brest , à Quimper, en passant par Combrit, les policiers et les gendarmes font beaucoup de route… le plus de cette série (qui débute avec ce tome) , c'est que l'auteur a été flic, donc il sait de quoi il parle… les procédures, les passages de témoins entre les différents corps de métier, tout cela sonne authentique.
Mais ce point fort, cette qualité peut aussi s'avérer une faiblesse scénaristique si l'auteur ne développe rien d'autre, ne fouille pas ses personnages. Pierre Pouchairet privilégie l'action, mais ne comptez pas trop sur lui pour "visiter" la Bretagne, on survole Brest , Quimper etc... des noms de rue sont mentionnés mais cela aurait pu être davantage mis en valeur. Tout va très vite, il ne s'arrête pas sur les détails , les descriptions et moi j'aime les auteurs qui décrivent…
Lorsqu'un auteur choisit un personnage féminin comme personnage principal, ce peut être casse- gueule aussi … C'est difficile de se mettre dans la peau de l'autre sexe … Et Pierre Pouchairet le fait avec un brin de machisme …Léanne , la commandant(e) de police , blonde au yeux bleus, 1, 77 , 95 C , qui 'se fait" deux collègues parce qu'évidemment , elle est absolument irrésistible, en tant que lectrice , ça me fatigue un peu… Un peu plus de subtilité, de poésie, de nuances auraient été bienvenues .
A part ces petits points de détails ( mais je pinaille !), la série s'annonce agréable et très rythmée.
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Corentine Ledantec, 89 ans, est retrouvée assassinée, le crâne défoncé à coups de marteau, à son domicile de Ste-Marine, commune de Combrit, dans le Sud-Finistère. L'antenne de la PJ de Brest, et sa nouvelle cheffe Léanne Galji, fraichement mutée depuis les stups de Nice, sont chargées de l'enquête.
Rapidement, il apparaît que la victime, au caractère exécrable, faisait l'unanimité du quartier contre elle. Julien le Floch, petit-fils de la défunte, chômeur et toxicomane, devient vite le suspect idéal, mais quand la police vient l'interpeller dans son studio à Quimper, elle tombe sur une autre pointure, un trafiquant qui n'hésite pas à tirer sur les policiers...

Ancien policier lui-même, Pierre Pouchairet sait de quoi il parle. Les motivations des criminels sont souvent simples : la colère, la convoitise, ici la haine... Il enrobe cette simplicité dans un enchevêtrement d'intrigues (le meurtre de la vieille femme, les gitans qui commettent des larcins, le trafic d'armes et de drogues...) tout en restant réaliste. Cela lui permet de multiplier les rebondissements et de donner de la chair à son livre.
L'auteur sait également que la police est un milieu encore trop machiste. C'est sans doute pourquoi il a choisi de mettre en avant trois femmes : la légiste, la psy, ancienne des forces spéciales, une policière aux méthodes peu orthodoxes, et même une quatrième, la substitute du procureur qui décide de faire confiance aux trois précédentes. A quelques exceptions près, les hommes y sont pourtant traités avec bienveillance, notamment le jeune policier Isaac et le séduisant colonel de gendarmerie... Si l'on ajoute l'ambiguïté des relations entre les trois premières femmes, cela donne un petit sentiment d'irréalité.
Le roman est bien écrit. Il se lit avec facilité et ne manque pas de dynamisme.
Un bon polar régional dont on attend avec plaisir la suite, puisque tout laisse supposer qu'il y en aura une...


Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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J'ai retrouvé avec grand plaisir le début des aventures bretonnes de Léanne et de ses copines.

En fait, ça se lit très bien même dans le désordre !

Surtout, et c'est ce qui m'avait plu dans le premier bouquin que j'ai lu de Pierre Pouchairet, l'intrigue est parfaite, tout autant que la psychologie des personnages.

Excellent moment de lecture.
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L'héroïne, c'est Léanne. Je la rencontre pour la première fois. Normal, puisque c'est le premier livre que je lis de l'auteur, et le premier livre de la saga. Certes. Cependant, Léanne est déjà apparu dans un roman policier de Pierre Pouchairet, et j'ai une forte envie de lire ce titre. Léanne a dépassé la quarantaine, elle est célibataire, elle n'a pas d'enfants, et elle est très heureuse ainsi. Non, elle n'a pas choisi de sacrifier sa vie personnelle à sa carrière, elle a choisi de vivre comme elle l'entendait. Revenir en Bretagne, c'est revenir sur les lieux de son adolescence, c'est retrouver des amis, Elodie, devenue médecin légiste, et Vanessa, psychologue. Toutes les trois faisaient de la musique ensemble, et elles ont bien l'intention de retrouver leurs instruments. Voir des enquêtrices équilibrées et heureuses fait toujours plaisir.

Etre équilibrée est important quand il faut enquêter sur un meurtre sordide : une nonagénaire a été massacrée chez elle. Des vols, des agressions ont déjà eu lieu, jamais de tortures ou de meurtres. Qui peut être le responsable ? de plus, la mort de Corentine Ledantec ne soulève pas l'émotion attendue. Descendante des Plaideurs de Jean Racine, elle avait porté plainte contre ses voisins pour à peu près toutes les causes possibles. Elle n'était pas très proche ni de sa fille, ni de son gendre – pour faire court, elle ne pouvait pas les sentir. D'ailleurs, eux-mêmes ignoraient des pans entiers de la vie de Corentine. le seul qui trouvait grâce à ses yeux était son petit-fils, introuvable. Une piste ?
Les méthodes de Léanne ne plaisent pas forcément à ses hommes, et certains le lui disent, posément. Ne pas apprécier est une chose, respecter sa hiérarchie, rester courtois et, il faut bien le dire, prudent, en est une autre : ses hommes soutiennent Léanne, en étant conscients des risques qu'elle prend. Je n'irai pas jusqu'à dire que Léanne a besoin de prendre des risques pour accomplir pleinement son travail mais presque. Et je ne pense pas que cela aille en s'arrangeant dans les tomes suivants (simple hypothèse de ma part).
Identifier le(s) coupable(s), c'est ce que l'on attend d'un policier. Comprendre le pourquoi de l'acte est une autre histoire, et il faudra à la fois remonter dans le passé, et dénouer une pelote de haines pour comprendre comment on en est arrivé là, et quel gâchis humain en a résulté.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Une des bases de son métier de psychologue : ne jamais laisser l'impression d'être surprise.
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Elle s’approcha enfin de la maison. Il s’agissait d’un pavillon à un étage, bordé par un jardinet d’une dizaine de mètres de large. L’accès à l’habitation se faisait soit par une porte centrale, desservie par un escalier en façade, soit sur le côté, en passant par la cave puis un escalier intérieur.
Elle prit par l’entrée principale. Un vestibule desservait sur la gauche une cuisine, sur la droite, une salle à manger avec à l’arrière un coin salon, ce fut là qu’elle trouva le gros de la troupe.
Le corps était étendu sur le sol, face contre terre.
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Elle raccrocha avec un sentiment de vide. Le boulot de flic n'était pas fait pour les couples.
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Ce fut encore agacée par la discussion que Léanne enfila la tenue de protection qu’elle compléta d’une charlotte, de gants et de surchaussures. Spécialisée dans les stups pendant de nombreuses années, elle n’avait pas trop l’habitude de ce déguisement. Là où certains voyaient une tenue de cosmonaute, elle avait l’impression de se cacher dans un préservatif géant. Elle s’énerva sur la fermeture de la combinaison avant que la glissière accepte de se fermer.
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Il y avait toujours un moment où une sorte de confiance s'établissait entre flics et voyous. Ce n'était pas du respect, comme certains pouvaient le croire, mais plus de la complicité entre gens qui côtoient le même monde.
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Videos de Pierre Pouchairet (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pierre Pouchairet
Dans cet épisode, c'est Annaïk, libraire au rayon polar de Dialogues, qui nous partage ses coups de coeur de la rentrée.
Bibliographie : - le Tableau du peintre juif, de Benoît Séverac (éd. Manufacture de livres) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20654028-le-tableau-du-peintre-juif-benoit-severac-manufacture-de-livres
- L'Or vert du Sangha, de Pierre Pouchairet (éd. Filatures) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20911097-l-or-vert-du-sangha-pierre-pouchairet-filatures
- cupidité, de Deon Meyer (éd. Gallimard) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21310372-cupidite-deon-meyer-gallimard
- Les Sentiers obscurs de Karachi, d'Olivier Truc (éd. Métailié) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21362642-les-sentiers-obscurs-de-karachi-truc-anne-marie-metailie
- Obscuritas , de David Lagercrantz (éd. HarperCollins) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21401049-obscuritas-le-nouveau-polar-nordique-de-david--david-lagercrantz-harpercollins
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