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Je reste à chaque fois que je referme un livre de Pierre Pouchairet, impressionnée par le réalisme des histoires qu'il nous propose !

Là, on est embarqués dans le monde des traders, mais aussi dans celui des cités de banlieue. Et en cerise sur le gâteau, en arrière plan, la menace islamique.

On va enquêter aux côtés de Johanna qui officie à la PJ de Versailles, soeur de Léanne pour ceux qui connaissent les trois brestoises... Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça va à toute vitesse ! Et ça fait froid dans le dos aussi...

Finalement, mieux vaut ne pas tout savoir, et se dire que l'auteur a une sacré imagination...

J'ai adoré !

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Pour un auteur que je ne connais pas, parfois c'est la couv' qui m'appelle ou la 4ème de cette même couv'. Mais ici, c'est un mot: Langley. Chez moi, c'est comme le réflexe de Pavlov, dites « Langley » et j'accours à bride abattue! Langley, c'est la CIA donc espionnage et opérations clandestines et vous savez quoi? J'adore!

Bon, là, j'aurais dû modérer mes ardeurs car de Langley, il n'en fut question que durant quelques lignes et un passage éclair de deux agents, dont un totalement muet!

Mais bon, je ne vais pas faire ma difficile, l'intrigue est excellente, même si bien franco-française! Nous sommes au coeur de l'actualité avec le terrorisme omniprésent dans sa menace et la peur que ces lâches soldats voudraient bien instiller dans notre quotidien.

Avec la délinquance en cols blancs d'un « simple » délit d'initiés, l'auteur décille les yeux des derniers naïfs qui voudraient que les terroristes soient des barbares barbus analphabètes qui se réveillent un beau matin en se disant « Et si nous faisions sauter quelques mécréants pour aller à la rencontre de ces belles vierges du paradis »!
Non, Mesdames et Messieurs, il y a de l'organisation, de l'anticipation, de l'étude de terrain et du financement. Et le financement se cache au creux des opérations boursières.
Le roman est très bien documenté et surtout, important, finement vulgarisé pour que tout un chacun puisse visualiser globalement le fonctionnement de certains aspects des marchés financiers.

La cible étant fixée et identifiée, l'auteur nous dévoile les plans prévus par les politiques en cas de danger sur les sites à risque comme les centrales nucléaires. Là, léger bémol, les données sont factuelles et chiffrées, cassent un peu le rythme du polar, même si nous sentons l'urgence des décisions à prendre et à appliquer.
Une bonne claque cynique pour vous, lecteurs, aucune illusion, les êtres humains ne sont que des stats, des chiffres, des quantités négligeables au regard de l'économie, de notre PIB et des conséquences de la mise en oeuvre d'éventuelles mesures de sécurité.
Notre peur est entretenue sans aucun état d'âme.
Par curiosité, localisez tous les sites à grands risques de notre territoire, délimitez les zones d'impact en cas d'incident majeur et vous verrez qu'il n'y a guère que quelques trous de souris où nous pourrions éventuellement, si on se donne la peine de nous prévenir et si on en a les moyens, échapper à une catastrophe.

Autre bémol qui m'empêche d'avoir un coup de coeur pour ce roman? le traitement que subit Reda, enfant des cités que l'on renvoie sans vergogne dans sa cité, qui a le type du parfait coupable et qui est déjà jugé avant même de pouvoir s'expliquer.
Une autre manière d'entretenir la peur ou image de ceux que nous pensons en notre for intérieur? Je ne creuse pas davantage la question parce que, malheureusement, c'est le reflet sociétal actuel, entretenu par des médias assoiffés de gros titres ou du manque de réflexions chez le quidam.

La prophétie de Langley est un polar trépidant, énergique, rapide et surfant sur une actualité brûlante.
Documenté, rythmé et emmené par des personnages intéressants comme Reda et le code des cités, Johana ou la navigation en eaux troubles de la Justice et de la Politique ou McLeod, l'ancien légionnaire reconverti dans le monde la Finance, il n'échappe pourtant pas à quelques raccourcis malheureux et deux ou trois invraisemblances qui m'auront un peu gênée.
Mais espérons que l'auteur n'est pas un visionnaire, tout de même…
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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Un petit "bof" pour ce polar. Il est court, survitaminé, ça va très vite. J'ai trouvé le thème intéressant. Je crois que j'avais jamais lu de roman qui explore le lien entre terrorisme et finance.
le sujet est traité avec habileté et le lecteur n'est jamais largué.
Pour autant je n'ai pas accroché avec les personnages que j'ai trouvé plutôt creux et très cliché. Johanna la flic qui gueule sur les puissants et couche avec ses témoins, les gars de cités opposés aux Bourges des quartiers huppés...
Au bout d'un moment, c'est lassant...
C'est donc une déception, d'autant que j'ai pas vraiment aimé la fin que j'ai trouvé incohérente.
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J'ai été très agréablement surpris par ce roman. Il démarre dans le milieu feutré des salles de traders, avant de prendre son envol. Et là accrochez vous car cela part à un rythme effréné avec une intrigue qui nous fait traverser les cités, le milieu bancaire et les politiques, pour nous amener très loin, et là..... C'est tellement bien construit qu'on se laisse embarquer. Les personnages sont juste comme il faut ni trop psychologique, ni trop peu. Sous le vernis d'une intrigue à 100 à l'heure, l'auteur y aborde des thèmes comme l'intégration, les cols blancs, le politique, les banlieues. Une vraie réussite.
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Pas de temps mort dans ce polar. il commence vite et tient le rythme jusqu'au bout voire même s'emballe encore sur la fin. On suit d'abord Reda et Ludo, puis Reda seul qui tente de faire la lumière sur la disparition de son ami mais aussi Johana qui veut comprendre ce qui se passe. Tout tourne autour de la finance, du terrorisme, et malgré cela, les explications et la vulgarisation fonctionnent à merveille. Jamais le lecteur n'est perdu et au contraire, comprend mieux certains rouages des grandes banques et la surveillance des transactions financières et des réseaux terroristes qui cherchent à se financer en montant des opérations boursières.

C'est drôlement bien fait. Phrases courtes, vocabulaire courant, explications simples et claires. Je me suis évidemment plus attaché aux personnages principaux, Reda et Johana mais aussi Alasdair McLeod ex-légionnaire devenu banquier, les autres les politiques naviguent dans des sphères assez éloignées de nos préoccupations, même s'il faut bien le dire, les décisions doivent se prendre rapidement et auront des conséquences à court terme pour nous communs des mortels. Franchement, je n'aimerais pas être à leur place et je me demande même pourquoi il y a tant de candidats pour des postes à emmerdes, à moins qu'il y ait des gros sous à se faire facilement, il faudra demander à certain(e)s prétendant(e)s à l'élection suprême en France, s'ils veulent bien répondre aux convocations....

Enfin bref, pour revenir au roman de Pierre Pouchairet, quelques touches plus légères voire humoristiques permettent un peu de répit avant de repartir de plus belle. Je ne vais pas m'étendre plus je voudrais que chaque lecteur ait les mêmes surprises agréables que moi. Contentez-vous -c'est un conseil pas un ordre !- de mon article et de la quatrième de couverture, Jigal n'est jamais très disert dessus, ce qui préserve le suspense. Diablement efficace, instructif et bourré de personnages bien campés, ce polar est un modèle de genre qui colle à l'actualité.

NB : Pierre Pouchairet a de plus l'honnêteté de préciser en couverture que l'idée originale est d'un autre : L. Gordon avec qui il a collaboré. Excellent travail et excellent polar.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Un polar liant le monde de la finance et celui du terrorisme. Après l'assassinat d'un trader à Paris, la flic Johanna est prise dans une enquête infernale mêlant la politique, les banlieues parisiennes et les bourses mondiales.
Un roman noir absolument magnifique et haletant, avec plein de suspense tout au long des 300 pages que vous allez dévorer.
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« La prophétie de Langley » est une mosaïque d'univers différents et pourtant si proches l'un de l'autre.

Pierre Pouchairet réussit à mêler le monde de la finance à celui des islamistes dans ce dernier roman court et intense. Deux micro(macro)cosmes qui se ressemblent furieusement par ce qu'ils ont de parfois inhumains, centrés sur leurs propres ambitions et sur un égotisme démesuré : adulant un dieu destructeur d'argent et de pouvoir.

L'argent est le nerf de la guerre et le mauvais maître de celui qui ne sait l'utiliser. Il est ce pour quoi les hommes déclenchent des guerres à défaut de causes plus nobles et donne l'illusion, à celui qui le possède, d'avoir la domination et le pouvoir suprême.

Dieu n'existe que par ce que l'on imagine de lui. C'est lui qui est à notre image et non l'inverse. Il est notre propre projection. Imaginer un seul et unique dieu serait donc refuser la multitude d'individualités que l'humanité représente.

Voilà donc un roman qui n'a pas seulement le mérite de m'avoir entraînée dans une réflexion contemplative et très personnelle de la spiritualité. Un dieu pour l'argent, un dieu pour le pouvoir et parfois même un dieu pour le courage et l'abnégation : autant dire que l'Olympe se serait presque ouverte sous mes yeux à la lecture de ce court polar. Un exploit en soi car, malgré une écriture vive et rythmée, Pierre Pouchairet n'aura pas réussi à laisser une trace indélébile dans ma mémoire de lectrice.

Dans un jargon parfois un peu rébarbatif mais, reconnaissons-le, nécessaire pour la compréhension du récit, « La prophétie de Langley » se construit rapidement autour d'une intrigue somme toute assez classique et dont la triste actualité développe l'imagination de bon nombre d'auteurs. Il est des scénarios difficilement concevables pour le citoyen lambda mais l'auteur, ancien commandant de police et affecté à de nombreux postes dans des pays « sensibles » semble savoir de quoi il parle. La légitimité peut faire peur et c'est justement ce qu'il faudra retenir de ce roman.

Une histoire assez bien écrite et rapidement lue et quelques maladresses et raccourcis hasardeux plus tard : une fin peu conventionnelle mais qui m'a semblé comme trop rapidement posée sur le papier. Comme une corvée vite travaillée ou un devoir expédié d'une matière peu appréciée.

Au final, Pierre Pouchairet aura su m'apporter quelques sujets de réflexion. Peu originaux, certes… mais n'est-ce pas ce que l'on attend d'un roman avant tout ? Qu'à défaut de faire rêver, il fasse au moins penser.
Lien : https://sous-les-paves-la-pa..
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Pierre Pouchairet a fort bien intégré dans ses romans les codes des fameuses collections du Fleuve Noir d'il y a une quarantaine d'années. Qu'il s'agisse de la collection Spécial Police ou Espionnage. Il mêle les deux lorsque ses polars (celui-ci précisément) s'inscrivent dans le terrorisme.
De suite, on entre en immersion avec le sujet dès que l'on débute une de ses oeuvres. Cette fois, on plonge dans les milieux, nébuleux pour les profanes, de la finance. Un trader, d'origine hobereau est tué après avoir voulu en savoir de trop sur un fonds d'origine islamique. Son pote, un jeune beur sorti de la banlieue de Trappes était également visé. Il échappe de peu à l'embuscade et devient le suspect number one.
Le style est direct, l'action permanente pour se terminer en western dans un final sanglant. Pierre Pouchairet ne s'embarrasse de descriptions trop détaillées sur les lieux, les personnages. Seul lui intéressent le scénario qu'il a concocté, la mécanique des rebondissements et le chemin tracé pour arriver à l'épilogue qu'il a imaginé. Entre parenthèses, le dernier chapitre n'était pas indispensable et perturbera nombre de lecteurs.
Ancien commissaire de police, ayant beaucoup bourlingué tant dans l'Hexagone que dans certains pays étrangers, notamment arabes (Liban, Israël, Afghanistan…), il connaît les services qui régissent les polices, les systèmes mafieux et sait parfaitement animer son texte avec des scènes de violence réalistes. Même si l'écriture est parfois simpliste et même irréaliste, pour exemple lorsqu'un de ses personages reconnaît la marque et le calibre du « flingue » d'un tueur le visant à quelques mètres.
Mais l'essentiel est dans l'intérêt du roman. On se retrouve un peu dans la lecture d'un Paul Kenny, Claude Rank, MG Braun, Jean-Pierre Conti, Serge Laforest, Adam Saint-Moore… etc et on passe un moment agréable avec une lecture addictive car intense.
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L'histoire va 3000 à l'heure. Les scènes d'actions sont des plus incroyables, on a l'impression de les vivre. Une fois l'enquête commencée, c'est une course contre la montre qui commence. Plus on avance dans cette double enquête (celle de la Police et celle de Reda) plus elle se complexifie.
On rentre dans un milieu, celui de la finance, où rien n'est simple et qui a ses codes. L'auteur utilise le langage de ce milieu pour notre plus grand plaisir. J'avoue qu'au début on ne comprend pas tout mais heureusement il y a des explications pour chaque mot. Cela donne beaucoup de crédibilité à ce livre. Puis il y a forcément le milieu de la Police, des instances judiciaires et même politique (Ministre de l'Intérieur...). Là j'ai beaucoup aimé car on voit que l'auteur connaît très bien le milieu car tout est décrit de manière très précise. L'auteur parle de chaque étape de l'enquête en partant de l'enquête de flagrance ou encore de l'état d'urgence et de ce qu'il implique. On voit aussi comment tout cela fonctionne. Rien ne nous est caché et on comprend à quel point l'enquête est difficile car d'un simple délit d'initié on passe vite à la question du terrorisme.
On apprend beaucoup choses dans ce livre dont on a tous entendu parlé à travers les médias. C'est là la force du livre pour moi. L'auteur s'est beaucoup documenté pour maîtriser autant son sujet et nous le retranscrire avec précision.
La fin du livre (les 100 dernières pages) est palpitante ! Jusqu'à l'avant dernier chapitre on ne sait pas si tout va bien se terminer ou non. Puis vient le dernier chapitre qui est des plus effrayants car encore une fois très réaliste !
Lien : https://leslecturesdamandine..
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Ludovic et Reda n'ont rien en commun si ce n'est leur boulot. Tous les deux traders à la plus grande banque de France. Quand Ludovic se rend compte de transactions suspectes il en parle tout de suite à son ami. Ils vont commencer à enquêter pour savoir qui se cache derrière les transactions et pourquoi. Malheureusement ils vont se faire poursuivre par un 4x4 lors d'un rdv et Ludovic se fait tuer. Blessé, Reda prend la fuite. Il va bientôt devenir le suspect numéro 1 dans cette affaire.
Reda qui est originaire de Trappes où il a fait pas mal de conneries étant jeune va devoir refaire un bond dans le passé. Il va demander de l'aide à d'anciens amis pour essayer de comprendre qui se cache derrière la mort de Ludovic et prouver son innocence.
Côté police, Johana, commandant à la PJ de Versailles mène l'enquête. Elle va essayer de se dépêtrer de ce bazar. Son côté tenace va jouer en sa faveur.

Passé une trentaine de pages qui ont bien failli me perdre (j'ai un peu du mal avec le jargon financier et boursier) je suis ensuite vite rentrée dans l'histoire ou plutôt l'enquête. Moi qui avait peur que le côté politique m'ennuie et bien finalement non.
On sait dès le départ qui sont les commanditaires des meurtres et le pourquoi il y a eu trafic boursier. Reste à savoir comment le pauvre Reda va s'en sortir pour rétablir la vérité et comment Johana va trouver les vrais coupables.

Un thriller passionnant qui ne nous laisse pas une seconde de répit. Les chapitres s'enchainent rapidement entre l'enquête côté Johana et côté Reda. Ce jeune homme est super attachant. On a envie qu'il s'en sorte, lui qui a déjà réussi à sortir des griffes de la cité.

Le sujet du livre est le terrorisme mais à une échelle qu'on ne s'imagine même pas. D'ailleurs j'espère que ce polar ne tombera pas entre de mauvaises mains car il pourrait donner de très mauvaises idées à certains. En fait, ce livre fait peur car c'est ce qui pourrait se passer actuellement. D'ailleurs on sent que l'auteur s'est très bien renseigné sur le sujet. Je ne vous dirais pas le final qui est tout simplement magistral et qui m'a laissé sans voix.
Décidément M. Pouchairet ne nous aura pas laissé souffler une minute même pas dans les dernières lignes. Personnellement il m'a laissé sur le carreau! Une écriture percutante, un style tellement bon que les pages se tournent toutes seules. Un bouquin qui laisse des traces.

Bon maintenant il faut que je sorte vite "A l'ombre des patriarches" que je laisse trainer dans ma bibliothèque. Et je comprends mieux pourquoi Pierre a eu le prix du quai des orfèvres car si ses autres polars sont aussi bons qui celui-ci il mérite encore plus!
Lien : http://livresaddictblog.blog..
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