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3,6

sur 97 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Autoportrait en chevreuil » est un peu tiré par les cornes. Dans sa construction d'abord, avec trois parties déséquilibrées qui nuisent à la compréhension. Dommage parce que la partie II, journal intime de la protagoniste, a le rythme, l'intelligence et la puissance du « Brandt rhapsodie » de Jeanne Cherhal et Benjamin Biolay. Par son sujet ensuite, moins centré sur la personnalité du jeune Elias (dont le totem est un chevreuil) que sur son père, un magnétiseur dont l'improbable profession autorise toutes les bizarreries. le ressort narratif, enfin, celui d'une enfance présupposée unique. Depuis le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain, on a l'impression que la littérature se repait d'épanchements nostalgiques de ce genre, entre insectes punaisés, cache aux trésors, interrogations naïves sur le fils de Dieu et premiers émois amoureux. Au final, ces souvenirs se ressemblent tous. Autre chose m'a gênée. J'ai eu l'impression que l'auteur nous refourguait « un truc à savoir » à chaque chapitre en s'appuyant sur l'incommensurable culture générale du papa, présumé medium (j'ai appris que l'homme était le seul animal qui pouvait plier son coude, c'est déjà pas mal…) La ficelle est un peu grosse d'autant que Finitudes nous a déjà fait le coup du parent dingo avec son Bojangles. « Autoportrait en chevreuil » a la maladresse et l'envie d'impressionner d'un premier roman – ce qu'il n'est pas.
Bilan : 🔪
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Ce roman, d'une tendre simplicité, a la maladresse d'une première fois – ce qu'il n'est pourtant pas. L'auteur s'attarde sur la relation entre un fils et son père, magnétiseur étrange qui fera pousser son enfant de travers... (plus d'infos : https://pamolico.wordpress.com/2020/08/26/autoportrait-chevreuil-victor-pouchet/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Comme ce roman est étrange…à l'instar de son titre...
Trois parties de tailles inégales et "dégressives" le composent, où on découvre d'abord et assez longuement l'enfance d'Elias, fils d'un magnétiseur un peu barré qui se complet dans une forme d'ésotérisme plus ou moins farfelu et fait vivre à son fils une drôle d'enfance entre initiation « maboule » et marginalité. Puis dans une seconde partie, plus courte, on découvre Elias devenu adulte à travers les yeux d'Avril, sa compagne qui nous livre par le biais de son journal la nature de leur relation amoureuse, ses étrangetés, le doute alternant avec la curiosité, l'affection qui la relie à Elias. Puis une dernière courte partie réunit les trois protagonistes de cette histoire où le père fait des confidences à Avril et évoque le « grand accident », drame survenu durant l'adolescence d'Elias.
Si on fait abstraction du fait que le père d'Elias a un rapport atypique au monde, souvent perçu comme étrange de la part de l'entourage et que par conséquent il fait vivre des expériences « éducatives » proche de la maltraitance à son fils, il ne se passe pas grand-chose dans cette première partie mis à part l'arrivée d'un demi-frère et quelques incursions chez la grand-mère maternelle qui déteste son gendre.
La deuxième partie m'a davantage plu car le ton en est plus acidulé, entre humour noir et dérision : « j'ai recroisé le bibliothécaire brun à la machine à café. Il a un pull vert en nid-d'abeilles, semi-moche. » Mais il ne s'est pas passé grand-chose dans la partie trois et j'ai terminé cette lecture par surprise… Tout ça pour ça…
Cette lecture ne me laissera pas vraiment de traces si ce n'est celui d'un malaise, sans doute lié à la noirceur de certaines réflexions, et de l'ambiance générale de ce texte qui fait sans doute écho à l'ambiance plombée des jours qu'on vit dans la réalité.
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Elias est un jeune homme peu sûr de lui, il a du mal à se confier, mais intérieurement, il pense régulièrement à son enfance. Sa mère est morte lorsqu'il avait 3 ans, et il nous parle des relations qu'il avait avec son père, un rebouteux / médium, qui mettait dans sa vie une place particulière aux ondes, au magnétisme…
Le père se remarie quelques années après la mort de sa femme, et il a un deuxième fils. C'est aussi la relation avec ce demi-frère, Ann, que nous raconte Elias.
Je suis partagée pour ce livre car c'est en même temps une écriture très douce, un peu lente et en même temps, une histoire où le père a des sortes de « rituels » spéciaux, il enlève les ondes, purifie les enfants en les plongeant dans un lac… Une façon de faire bien à lui, mais dont Elias s'est imprégné, et dont il ne ressort pas complètement indemne. Il veut montrer à Avril qu'il l'aime, mais parviendra-t-il à se libérer de ce qu'il a vécu ?
C'est aussi un livre en trois parties, trois voix… Il y a aussi de jolis passages sur la vie, sur la fraternité.
J'ai mis du temps à m'imprégner de l'écriture, de cette lenteur, de ces souvenirs d'enfance et d'Elias. Et en même temps, je n'ai pas réussi à vraiment m'en détacher pour le laisser tomber, car l'écriture m'a tout de même absorbée et j'avais envie de savoir comment aller se terminer cette histoire.
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Elias raconte à Avril, son amoureuse, une enfance peu ordinaire : son père était alors considéré comme le fou du village, se déclarant magnétiseur ou bien médium, imposant à sa famille des théories et des méthodes délirantes. Contrairement à lui, son petit frère Ann croyait pleinement tout ce que leur racontait leur père. Qu'est-ce qu'il reste de l'enfance après des années à subir la folie d'un proche ? car il en reste forcément des traces et des craintes, même si l'on passe sa vie à vouloir en guérir.
C'est avec une grande douceur qu'Elias porte un regard sur ces années, avec la discrétion du chevreuil qui serait son animal totem. A aucun moment il ne porte de jugement sur celui qui lui a pourtant fait beaucoup de tort, d'autant que leur histoire familiale s'est soldée par une grande tragédie. Il n'y a pour autant aucune indulgence à avoir envers ce type d'individu qui fait grandir sa famille sous son joug et parfois sous sa terreur, aussi est-il surprenant dans un récit écrit à la première personne de ne pas y trouver de condamnation plus féroce, c'est sans aucun doute et selon des critères tout personnels ce qui m'a échappé dans cette histoire que j'aurais aimé davantage comprendre. Mais après "Pourquoi les oiseaux meurent", l'auteur confirme un goût pour des thèmes inusités et une sensibilité très particulière.
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Un curieux titre pour un ouvrage atypique mais une lecture qualitative. Seule sa lecture à tête reposée permet d'en appréhender sa profondeur et son intitulé.

Un récit à 3 voix autour du personnage d'Elias, au coeur de ce récit ; celle d'Elias lui-même, celle d'Avril,sa compagne et future mère de son enfant et enfin celui du père d'Elias....lors de sa rencontre avec Avril.

Récit d'une enfance particulière entre un historique familial compliqué, un père qui se veut médium, peu rationaliste, pour lequel le monde et son interaction avec l'espèce humaine passe par la gestion des ondes, une mère disparue jeune,  une belle mère effacée et support de famille et un frère au destin tragique . On peut ajouter à cela une grand mère profondément catholique et particullèrement aimante mais vivant, hélas, loin d'eux..

Elias grandit, pour le moins, dans un modèle particulièrement complexe,considéré par son père, sorte de rebouteux, coupe -feu et médium local, comme un peu son successeur, tous les deux ayant des capacités d'appréhesion du monde particulières. Son père va donc le former, l'endurcir (on n'est pas loin de la maltraitance) et vouloir le glisser dans un moule peu classique. Pour corser l'ensemble, il y a l'arrivée du demi-frère prénommé Ann,au sort funeste et au comportement variant.

 Amour d'un père particulier, vie en dehors de la communauté, pression, incompréhension, Elias se sent démuni. Avril peut être sa planche de salut mais encore faut-il qu'il le comprenne et que, pour celà, il se libère, qu'il brise les murs qu'il dresse parfois et se remette de la tragédie familiale afin de vivre pleinement sa vie d'adulte.

Oeuvre profondément humaine et sensible, ce roman se lit facilement.
Lien : http://passiondelecteur.over..
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Voilà un livre qui me laisse un goût mitigé.
Récit d'un héritage complexe entre un père un peu fou et magnétiseur et un de ses fils, quelque peu perturbé par ce père imposant.
3 parties bien distinctes, le fils, son amoureuse, puis le père.
La 2ème, celle d'Avril est sous forme de journal intime et apporte le rôle de memento sur la vie des deux autres.
le dernière, celle du père, brève, donne le contrepoint final à cette histoire familiale.
JLa 1ère partie, celle d'Elias, présente de belles pages mais j'ai trouvé qu'il y avait trop de lieux commun et une quête d'absolu qui m'a laissé un peu de côté.
Trop de mystique également et c'est dommage car les personnages étaient très intéressants mais l'histoire manque de structure pour moi.
Des qualités et des défauts dans ce court roman d'un auteur qui, néanmoins, est à suivre de très près.
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On suit donc un petit garçon qui vit avec son père, un médium. Il croit aux énergies positives et négatives des hommes. Au cours de sa jeunesse, son père va lui faire vivre des expériences étranges, parfois malsaines, pour le purifier. le petit garçon évoque aussi des souvenirs et des épisodes marquants de sa vie avant "le grand accident".
Son discours est parfois déconstruit et on comprend dans la deuxième partie qu'il y mêle aussi des souvenirs de sa vie d'après.
Dans la 2ème partie, on est à la place d'Avril, avec une narration plutôt parlée et datée comme un journal intime. On la suite à partir de sa rencontre avec Élias, d'où on apprend à mieux le connaître.

En assez peu de page, l'auteur réussit très bien à retranscrire l'histoire de cet homme et de ses proches. Grâce aux points de vue des personnages qui entourent Élias, on découvre qu'il est attachant bien que très étrange parfois.
J'ai passé un très agréable moment avec ce personnage tourmenté mais très humain et réaliste. de plus l'écriture est parfaitement fluide ce qui rend la lecture de cette histoire d'autant plus intéressante.
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Surprenant, je découvre cet auteur j'aime bcp son style.
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