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4,22

sur 629 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce roman en vers composé de huit chapitres est un véritable chef d'oeuvre qui a joué un rôle fondamental dans la littérature russe. En effet, il a instauré le russe littéraire et ainsi ouvert la brèche aux Tolstoi et autres Dostoievski qui ont suivi Pouchkine dans ce XIXe siècle de littérature réaliste.
Eugène Onéguine est un dandy qui, fatigué de sa vie nocturne effrénée et vaniteuse à Saint-Pétersbourg, se retire dans la campagne profonde russe. Entre amitié au dénouement tragique et dépit amoureux, l'histoire de ce héros romantique et de son opposé féminin, une Tatiana passionnée puis raisonnable, est narrée avec une musicalité à la fois sublime et fluide.
Le point de vue est original et rend la lecture incroyablement facile pour une oeuvre poétique, puisque le narrateur est un tiers qui se dit ami proche d'Onéguine et ne manque pas de commenter le récit ou encore d'interpeller le lecteur.



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J'ai lu l'oeuvre dans l'édition Babel de 2005, dans la traduction d'André Markowicz qui a la particularité d'être en vers. Mon désir de lecture est venu de l'enchantement ressenti à la découverte du roman en vers de Clémentine Beauvais, Songe à la douceur (2016), qui est une réécriture d'Eugène Onéguine.
Je comprends le désir de Clémentine Beauvais de reprendre cette histoire parce que j'ai le sentiment qu'elle a comblé ce qui m'a manqué dans l'oeuvre de Pouchkine. En effet, j'ai trouvé que l'intrigue elle-même entre Tatiana et sa soeur, Onéguine et Lenski, était mise en place uniquement par touches, de manière concentrée sur certains points précis. Bien sûr, on se fait une idée tout à fait claire de la personnalité de chacun et de l'arc dramatique qui les lie, mais je m'attendais à un développement plus important. Par ailleurs, les interventions et digressions du narrateur m'ont quelque peu gênée dans cette progression.
J'ai tout de même apprécié la peinture de la société et de l'époque ainsi que l'humour du narrateur. La forme versifiée rend souvent sensibles les scènes par l'économie de mots qu'elle impose, faisant surgir une image, un son. J'aimerais tout de même lire une traduction en prose pour voir quels aspects du style de Pouchkine et quelles nuances de sens n'ont pu être retranscrits en vers.

Cette édition compile en fin d'ouvrage les strophes qui ont été retranchées de l'édition définitive, la trame d'un chapitre qui n'a pas été édité, un essai de reconstitution du chapitre VIII originel e tune note du traducteur. le texte est par ailleurs accompagné de notes indiquant notamment les références aux inspirations ou sources de l'auteur, éléments biographiques pertinents etc.

Je n'ai pas été emportée comme je l'attendais mais je suis contente d'avoir enfin découvert ce classique et j'y reviendrai sans doute, en prose cette fois.
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J'ai beaucoup aimé cette histoire. Une plume magnifique, des mots qui donnent des frissons et font rêver. Une histoire triste, un amour impossible, compliqué, qui déchire. Je ne m'attendais pas à aimer autant. Des sentiments qui résonnent encore dans notre société, j'ai beaucoup aimé.
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Chef d'oeuvre de la littérature russe, Eugène Onéguine est une gageure à traduire en français. Roman en vers, à moins de le lire en version originale, il est très difficile d'en apprécier toute la musicalité avec une traduction.
Chaque strophe est composée de trois quatrains : le premier en rimes croisées, le second en rimes plates et le troisième en rimes embrassées, deux vers en rimes plates viennent clôturer la strophe. A cette difficulté s'ajoute la présence de strophes fantômes, rappel de son exil, de ses opinions politiques proches des décembristes. Ayant trouvé la version en vers à la médiathèque, je me suis laissée tenter par cette musicalité. Tâche ardue mais plutôt réussie, avec un grand travail pour reconstituer l'oeuvre avec les brouillons de l'auteur, les publications diverses dont certaines ont été retranchées à la version "finale".

N'ayant pris que la liseuse pour les vacances, j'ai lu en deux fois ce roman ce qui a conduit à une perte de l'élan de cette histoire d'amour, et sans doute à un moindre attachement au héros. Je n'ai pas réussi à avoir de la peine pour ce dandy désoeuvré, blasé de la vie. Lors d'un séjour à la campagne, avec son ami Lenski, il rencontre Tatiana, une jeune fille romantique qui tombe amoureuse de lui au premier regard. Il la rejette un peu froidement et tente de séduire Olga, la soeur de Tatiana et amour de Lenski.
A cette époque les duels étaient légion, Lenski en amant romantique provoque Onéguine en duel. Leur forte amitié aurait pu mettre un terme à ce combat inutile mais il va jusqu'à son issue fatale, la mort de Lenski. Cette fois-ci Onéguine peut avoir une raison d'avoir le spleen... Les années passent, il retrouve Tatiana mariée et là sa passion s'éveille enfin...
Une histoire d'amour manqué mais pour laquelle j'ai eu du mal à compatir pour lui. Il rejette un amour pur, fragile mais dès qu'il devient inaccessible là il le lui faut à tout prix.
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Vais-je passer pour une barbare? Je n'ai pas apprécié Eugène Onéguine autant que je l'aurais espéré.
Ce n'est ni le style ni l'histoire qui m'ont rebuté, la langue est très belle, et l'histoire contient un duel célèbre entre tous, mais le personnage éponyme.
Peut-être qu'à 15 ans, j'aurais soupiré sur Eugène et ses amours manquées en plaignant le pauvre homme et la tragédie que devient son existence.
A 34 ans, je trouve surtout qu'il mérite des gifles.
Le héros pseudo-romantique qui finalement fait son malheur, celui de son meilleur ami, celui de l'héroïne, merci mais très peu pour moi. J'ai de plus en plus de mal avec les personnages terriblement égocentriques. Ni l'ami mort, ni la femme dont il fait le malheur ne semble le changer. Elle en a épousé un autre? Tant pis, cette femme rejetée il la harcèle de courrier au lieu de la laisser tenter de se faire à ce mariage en espérant qu'elle y trouve le bonheur.
Je vais m'arrêter là; mais je pourrais encore grommeler longtemps sur le sujet je pense.
J'ai l'impression d'avoir raté mon rendez-vous avec ce roman en le lisant trop âgée.
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J'avais été séduite par Onegin, film de Martha Fiennes inspiré du roman de Pouchkine : tant par l'histoire de ce dandy byronien qui refuse de céder à un amour salvateur, que par sa touche fine et onirique. M'étant plongée dans le roman écrit entre 1823 et 1830, j'ai été à plusieurs titres surprise par l'originalité de cette oeuvre.

Onéguine semble jouer sans cesse. D'abord avec les formes habituelles du roman : le sien est en vers et même en strophes (de quatorze vers). Il se permet, comme Hugo dans ses Contemplations (1856) mais pour d'autres raisons, de mettre des lignes de points dans une strophe, ou encore d'en retrancher tout simplement, notant simplement les numéros des strophes fantômatiques.

Suite de la critique sur le blog :
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Court roman, écrit en strophes, comme un poème, mais l'auteur insiste c'est un roman en vers.
La forme est franchement agréable, bien que je ne puisse pas la lire dans version originale. le rythme est net, tantôt rapide comme des battements de coeur tantôt lent comme le défilé des saisons.
L'auteur, est narrateur, tantôt ami d'oneguine, tantôt parti prenante, amoureux de Tania. Les personnages se mêlent.
C'est un très beau roman mais je n'ai pas su l'apprécier à sa juste valeur, à savoir en russe...
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J'ai découvert ce classique russe avec Songe à la douceur de Clémentine Beauvais (qui en est une réécriture). L'histoire ne m'était donc pas inconnue et j'ai apprécié voir les similitudes entre les deux.
Eugène Onéguine a le spleen, rien ne le divertit, rien ne trouve grâce à ses yeux. Quand la jeune Tatiana lui écrit une déclaration d'amour, il s'amuse à draguer sa soeur, Olga… qui se trouve être la fiancée de son propre meilleur ami.
Eugène ne fait donc pas de très bons choix, d'autant plus qu'il attend que Tatiana soit mariée pour tomber amoureux d'elle.

L'histoire est donc simple, mais le ton est plus passionné que mon fade résumé ! L'auteur donne son avis sur les personnages, parle de son propre processus d'écriture et de son histoire… Et tout ceci en vers. Apparemment, dans la version originale, il y a des rimes, mais, dans mon édition, le traducteur a privilégié le rythme aux rimes.
Je n'ai pas pu m'empêcher, pour les premières dizaines de pages, de lire à haute voix, tellement le récit est mélodieux.

Une fois encore, sans doute aurait-il fallu que j'étudie ce roman avec un professeur pour pouvoir l'apprécier à sa juste valeur, car j'ai l'impression d'être un peu passée à côté de ce classique, ce qui me désole, car j'étais toute prête à l'admirer !
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Je n'ai pas du tout accroché avec ce livre. Je l'ai lu dans sa traduction anglaise et peut-être que c'est cela qui a géné (peut-être) une meilleure compréhension du texte. Il y a aussi le fait que j'ai lu ce texte, qui aurait demandé plus d'attention de part pour une compréhension optimale, pendant une semaine intense et compliquée.
Pour le moment je pars du principe que je n'ai pas apprécié cette lecture mais je re-tenterai sûrement de le lire en français cette fois-ci pour m'assurer que ce n'est pas un problème de compréhension de la langue anglaise (ce qui m'étonnerait mais sait-on jamais).
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