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Citations sur La Dame de pique - Récits de feu Ivan Pétrovitch Bielkine.. (56)

Je n'ai pas la possibilité de risquer le nécessaire pour gagner le superflu.
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« L’as gagne, dit Hermann, et il découvrit sa carte.
– Votre dame a perdu », dit Tchekalinski d’un ton de voix mielleux.
Hermann tressaillit. Au lieu d’un as, il avait devant lui une dame de pique. Il n’en pouvait croire ses yeux, et ne comprenait pas comment il avait pu se méprendre de la sorte.
Les yeux attachés sur cette carte funeste, il lui sembla que la dame de pique clignait de l’œil et lui souriait d’un air railleur. Il reconnut avec horreur une ressemblance étrange entre cette dame de pique et la défunte comtesse...
« Maudite vieille ! » s’écria-t-il épouvanté.
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Ainsi, né joueur, jamais il n’avait touché une carte, parce qu’il comprenait que sa position ne lui permettait pas (il le disait lui-même) de sacrifier le nécessaire dans l’espérance d’acquérir le superflu ; et cependant il passait des nuits entières devant un tapis vert, suivant avec une anxiété fébrile les chances rapides du jeu
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- Le jeu m'intéresse très fort, dit Hermann, mais je ne suis pas en état de sacrifier le nécessaire dans le but d'acquérir le superflu.

- Hermann est allemand : il calcule, voilà tout ! Remarqua Tomski.
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La comtesse commença à se déshabiller devant la glace. On détacha sa coiffure, ornée de roses ; on ôta sa perruque poudrée de ses cheveux, qu'elle avait blancs et coupés ras. Les épingles pleuvaient dru autour d'elle. Sa robe jaune, lamée d'argent, tomba à ses pieds enflés. Hermann dut assister à tout le hideux mystère de sa toilette. Finalement, la comtesse demeura en peignoir et bonnet de nuit. Dans cet accoutrement, mieux approprié à son âge, elle semblait moins effroyable et repoussante.
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N’ayant pas de foi, il avait, selon l’ordinaire, beaucoup de superstition.
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Elle avait de l’amour-propre et sentait profondément la misère de sa position. Elle attendait avec impatience un libérateur pour briser ses chaînes ; mais les jeunes gens, prudents au milieu de leur étourderie affectée, se gardaient bien de l’honorer de leurs attentions, et cependant Lisabeta Ivanovna était cent fois plus jolie que ces demoiselles ou effrontées ou stupides qu’ils entouraient de leurs hommages.
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La comtesse ne disait mot. Hermann se jeta à genoux.
- Si jamais votre cœur a connu l'amour, s'il vous reste le moindre souvenir de ses extases, si vous avez souri en entendant les pleurs d'un fils nouveau-né, si quelque chose d'humain a brûlé dans votre poitrine, je vous supplie, madame, je vous conjure par l'amour d'une épouse, d'une amante, d'une mère, de tout ce qu'il y a de plus sacré, de ne pas rejeter ma prière, de me révéler votre secret ! Que vous sert-il ?... Peut-être est-il lié à quelque affreux péché, à une damnation éternelle, à un pacte diabolique... Songez, madame, vous êtes vieille, il ne vous reste plus longtemps à vivre - je suis prêt à prendre votre péché sur mon âme ! Livrez-moi votre secret !... Dites-vous bien que la félicité d'un homme est entre vos mains, que moi-même, mes enfants, mes petits-enfants, nous bénirons tous votre mémoire et vous vénérerons à l'égal d'une sainte...
La veille se taisait toujours. Hermann se releva.
- Vieille sorcière ! proféra-t-il en grinçant des dents. Va, je saurai bien te faire parler !
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Hermann frémissait comme un tigre, dans l'attente de l'heure fixée. À dix heures, il était déjà devant la maison de la comtesse. Il faisait un temps affreux. Le vent gémissait ; une neige mouillée tombait à gros flocons ; les réverbères ne jetaient qu'une lueur incertaine ; les rues étaient désertes. Seul, un fiacre passait de temps en temps et le cocher fouettait sa rosse famélique, en quête d'un passant attardé. Couvert de sa seule tunique d'officier, Hermann ne sentait ni le vent, ni la neige.
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Personne ne pleurait : les larmes eussent été une "affectation". La défunte était trop vieille pour que son décès pût surprendre quiconque, et ses parents l'avait mentalement enterrée de longue date.
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