Ayant un ami Babelio qui attend mon ressenti pour «
La Fille du capitaine » (Капитанская дочка) de
Alexandre Pouchkine (Пушкин Александр Сергеевич), après mon « avis mitigé » pour «
La Dame de pique » du même auteur, je lui avais répondu que je n'allais « pas m'affoler » mais dans le fond, autant le faire et le rassurer : « tu peux y aller, "A..50", à condition d'aimer un ouvrage sur la vie militaire mais aussi sur l'amour ...»
Ce petit ouvrage (eh oui, encore un petit) n'est pas du tout de la même veine et il nous entraîne dans d'autres lieux que j'ai mieux appréciés.
Cette fois, nous sommes dans la Russie du XVIIIe siècle (en 1773), alors que la grande
Catherine II voit son pouvoir menacé par une révolte qui gronde.
Au fait, j'ai remarqué que la quatrième de couverture en disait long sur le récit, à tel point que je l'ai parcourue « en diagonale ».
L'important était la lecture de «
La Fille du capitaine » dont j'ai la parution en livre de poche (2006 car l'ancien était beaucoup trop vieux). Celui-ci (la couverture n'est pas la même que sur le site) a été traduit par
Vladimir Volkoff et publié sous la direction de
Michel Jarrety ainsi que
Michel Zink.
On dit que «
La Fille du capitaine » est un roman historique. « On ajoute parfois : « à la manière de
Walter Scott ». (…) « Le choix de
Pouchkine peut étonner. Car la rébellion de Pougatchov n'est pas un des événements que les Russes, vers 1830, se rappellent avec le plus de plaisir. » (p.10).
On pourrait un peu citer quelques personnages (juste quelques uns et dans le désordre car il m'a fallu me remémorer tout cela) : Piotr Andréïtch Griniov – Maria Ivanovna – Schvabrine - Ivan Kouzmitch – André Karlovitch – Vassilissa Iégorovna, et bien d'autres…. Cela n'est qu'un échantillon.
Pendant que j'y pense, je voudrais rappeler que cette rébellion de Pougatchov a réellement eu lieu et que
Pouchkine, « dans ce roman historique, c'est à Griniov qu'il laisse le soin de raconter à la première personne les menées de ce Pougatchov qu'il affronte…). On lui ordonne de partir pour la forteresse de Biélogor où il sera sous les ordres d'un brave homme, le capitaine Mironof.
Mais le narrateur est mécontent car cette forteresse se trouve sur la frontière des steppes kirguiss. Pourtant, il doit partir et il le fait dans une kibitka (Кибитка : sorte de traîneau en partie couvert d'une toile). Arrivé à destination, il fait la connaissance de celui qui sera son supérieur, qui le reçoit à sa table pour manger la soupe aux choux. C'est aussi là qu'il voit «
La Fille du capitaine », Maria Ivanovna (Macha : dix-huit ans – visage rond et vermeil – cheveux blonds …), qui, d'abord, au début, ne lui plaît pas. Ses parents pensent que c'est un malheur de voir qu'elle n'est toujours pas mariée – qu'elle a seulement « un peigne fin, un balai et une pièce de trois kopecks, juste ce qu'il faut pour aller au bain. » de plus, pour eux, ce serait une grande chance si elle trouvait un brave homme et qu'elle ne coiffe pas Sainte-Catherine. le narrateur, voyant la demoiselle rougir et les larmes aux yeux, la prend en pitié.
Je m'aperçois qu'il ne faudrait pas trop en raconter plus pour laisser la « bonne » surprise de la découverte de cette Russie des tsars, à travers les steppes de l'Oural – de la neige – des isbas – des Cosaques - où l'action se passe sur un rythme bien soutenu (avec les batailles), mais il y a aussi de la douceur dans les sentiments…
Alors comment classer cet ouvrage ? Il s'agit certes d'un roman d'amour – d'aventures bien sûr – une lecture bien dépaysante (c'est ce que l'on aime dans cette littérature) – le fameux charme de l'âme russe – en tête de nombreux chapitres figurent des petites chansons populaires. Un exemple (un seul) pour le Chapitre 5 consacré à l'Amour :
« Jolie fille, ma jolie fille,
Jeune ne te marie point,
Mais consulte tes père et mère,
Père et mère, toute la tribu,
Fille, amasse de la sagesse,
La sagesse est une belle dot. »
« Chanson populaire. » (P.70)
Et c'est ici que je termine, sans oublier de signaler qu'en fin du livre, une part importante est laissée à un « Dossier » avec : des « Annexes » – des « Documents » comportant des "Extraits" – une « Notice sur
Pouchkine et son oeuvre » - des « Repères géographiques » - des « Repères chronologiques » - finalement, l'ouvrage comporte 222 pages (raisonnable).
Bonne lecture et belle découverte pour ceux qui ne connaissent pas encore ce récit (et peut-être un bon souvenir pour ceux qui connaissent ce livre)….