AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,66

sur 45 notes
5
2 avis
4
4 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
0 avis
Étudiant la langue russe, j'ai acheté ce livre d'Alexandre Pouchkine en version bilingue. C'est une oeuvre inachevée, ce qui m'a évidemment laissé sur ma faim.
Pouchkine nous relate de manière romancée une partie de la vie de son arrière-grand-père, jeune prince africain, offert à Pierre le grand par l'un de ses ambassadeurs.
Le récit commence à Paris où Ibrahim Hannibal a été envoyé par le tsar, toujours curieux de ce qui se fait à l'étranger.
Nous voilà immergés dans la haute société française de l'époque (les dernières années du règne de Louis XIV ) où ce grand Africain ne passe pas inaperçu. Une société où règne l'insouciance, l'extravagance, le luxe et où la moralité se perdait. Ibrahim y est remarqué par la comtesse D. dont il devient l'amant. Ibrahim retourne néanmoins en Russie et oublie bien vite cet amour...
L'intérêt du livre tient dans la description de ces deux sociétés, la française et la russe,; dans cette dernière, Il nous fait voir l'antagonisme entre la Russie nouvelle vue par le tsar et la Russie attachée à ses traditions, et nous décrit bien le tempérament de Pierre le grand.
Dommage que Pouchkine ait abandonné ce récit...

Commenter  J’apprécie          532
Le Nègre de Pierre le Grand est un roman historique malheureusement inachevé d'Alexandre Pouchkine (1799-1837). C'est aussi sa première oeuvre en prose. Il l'a composée en 1827-1828 mais furent publiés seulement deux épisodes de son vivant. le roman est librement inspiré par la vie d'Abraham Piétrovitch Hannibal, arrière- grand-père maternel de Pouchkine (1697 ?-1781).

Le roman est composé de sept courts chapitres vifs et enlevés. On les lit vraiment sans ennui. Dommage que le roman ne soit pas achevé. Pouchkine entreprend de raconter de manière elliptique une aventure réellement extraordinaire. Il y décrit un monarque paternel, simple et chaleureux.
Ibrahim est un ancien esclave devenu le filleul du Tsar Pierre le Grand. Celui-ci l'a envoyé à Paris acquérir les connaissances nécessaires à l'État après qu'il eut valeureusement combattu. Pierre voudrait qu'il rentre à Petersbourg mais Ibrahim ne se hâte pas, le coquin. A Paris, il fait un tabac, toutes les dames se l'arrachent et le Régent lui-même l'invite à ses joyeuses soirées où l'on rencontre entre autres le jeune Arouet (futur Voltaire) Fontenelle, Montesquieu...et puis et puis une certaine comtesse D...
Commenter  J’apprécie          404
Ce court roman, écrit par Pouchkine en 1827, est considéré comme l'un des chefs-d'oeuvre de l'écrivain russe, bien qu'il ait été inachevé.
Il relate la vie de son aïeul africain Hannibal;
En effet un des aïeux de Pouchkine était fils d'un sultan africain.
Il avait été fait prisonnier et mis en vente à Tsargrad, et c'est l'ambassadeur de Russie qui l'avait acheté et en avait fait don au tsar.
Le tsar Pierre 1er en avait fait son protégé et lui avait même fait épouser une jeune femme russe de la meilleure noblesse...
Ce récit nous permet de découvrir la vie à la Cour russe au 19ème siècle, ainsi qu'en France puisque Hannibal va voyager pour le compte du tsar..
Il va même tomber amoureux d'une comtesse française mariée, et aura un enfant avec elle.
Il faudra cacher l'enfant au dernier moment et le remplacer par un enfant blanc, pour éviter le scandale.
Un très beau livre qui est une mine d'informations historiques.
On ne dispose d'aucune indication sur les raisons pour lesquelles Pouchkine a laissé son récit inachevé, non plus que sur la manière dont il avait envisagé de le continuer.
A lire pour la beauté de la langue.. (existe en version bilingue)
Commenter  J’apprécie          240
Basé sur une histoire vraie (son histoire familiale), ce roman inachevé de Pouchkine raconte comment le tsar Pierre le Grand a marié Ibrahim, son «captif» noir éduqué, à une jeune fille de la noblesse russe que le souverain a lui-même choisi.
C'est un récit qui fait la part belle aux mondanités et médisances des nobles trop riches pour être bien attentionnés ou philanthropes.
Ce qui est dommage c'est que les thèmes sont vraiment effleurés et qu'on fait peu de place à Ibrahim au final, supplanté par tous ceux qui parlent DE lui.
Bien entendu, on n'échappe pas aux propos désabusés sur l'amour et l'inconstance des femmes - qui justifie qu'elles soient soumises à l'autorité masculine de leur père, évidemment.
Du grand classique pour cette époque, beaucoup de réchauffer et ce qui faisait vraiment l'originalité du récit passe bien trop au second plan pour être apprécié pleinement. La faute peut-être d'une trop grande proximité mal digérée entre l'écrivain et le sujet de son récit.

Si on peut dire que la littérature russe peut me faire vibrer, en revanche la prose d'Alexandr Pouchkine me laisse un peu plus sur ma faim. Mais les défis lecture pouvant être source de découverte il fallait tenter... Pas d'illumination pour cette fois-ci, tant pis!

Challenge Solidaire 2019
Commenter  J’apprécie          211
Le Nègre de Pierre le Grand
Alexandre Pouchkine (1827)


C'est un récit qui ressemble à sa propre histoire côté mère. Côté père, la lignée Pouchkine remonte au 12ème siècle : au 18 e siècle, la famille possédait d'immenses territoires dans la région de Nijni Novgorod, à 400 kms à l'est de Moscou.

" Au nombre des jeunes gens envoyés par Pierre le Grand à l'étranger pour y acquérir les connaissances nécessaires à un Etat transformé, se trouvait son filleul , le nègre Ibrahim.
Il avait été élève de l'Ecole militaire de Paris, en était sorti capitaine d'artillerie, s'était distingué pendant la guerre d'Espagne, et, grièvement blessé, était revenu à Paris.."

Dans les rangs russes, l'histoire est pleine d'actes de bravoure de ce genre. Quand on prenait les armes, le sentiment patriote était absolu ..

".. Au milieu de ses vastes travaux, l'Empereur ne cessait de s'informer de son favori, et il recevait toujours des notes flatteuses surs ses projets et sa conduite. Pierre était très satisfait de lui et l'avait, à plusieurs reprises, rappelé en Russie. Mais Ibrahim ne se hâtait pas. Il trouvait divers prétextes, tantôt sa blessure, tantôt le désir de perfectionner ses connaissances, tantôt le manque d'argent, et Pierre agréait ses demandes, lui demandait de bien veiller sur sa santé, le remerciait de son zèle pour l'étude, et bien qu'excessivement économe dans ses propres dépenses , ne regrettait point ce qu'il retirait pour lui de sa cassette personnelle, ajoutant aux ducats des conseils paternels et des préceptes avertisseurs.
D'après le témoignage de tous les mémoires et souvenirs historiques, rien ne peut être comparé à la légèreté, à la folie, et aux luxes des français de l'époque .."

Très grand texte de Pouchkine, malheureusement inachevé, écrit en 1827, considéré comme le premier roman historique russe ..
Commenter  J’apprécie          126
Pouchkine est parti de la biographie de son arrière-grand-père et en a tiré ce petit livre, malheureusement inachevé.

Nous suivons Ibrahim, un jeune homme brillant envoyé par le tsar en Europe. Ce dernier, après une blessure au cours de la guerre contre l'Espagne s'installe quelques temps en France où il découvre la vie parisienne sous la régence du Duc d'Orléans. Il profite des plaisirs de la capitale, fréquente les salons et rencontre la Comtesse D. avec laquelle il va entretenir une liaison et même avoir un enfant.

Et puis brusquement, Ibrahim décide de rentrer à St-Pétersbourg où il retrouve immédiatement sa place auprès de Pierre le Grand. Il est honoré et la Cour le couvre d'attentions.

Malheureusement, on reste sur notre faim avec cette lecture, l'ouvrage s'arrêtant subitement à un moment important de l'histoire. Malgré tout le livre est intéressant, le style de Pouchkine est très agréable à lire et on découvre la vie de l'époque en France et en Russie. Dans cette dernière, nous naviguons dans un monde qui change, et qui oscille entre tradition et nouveauté. Les modes des autres cours européennes viennent chahuter les habitudes de la Cour et il faut s'adapter car le tsar le veut…

Un auteur que j'ai très envie de relire.

Commenter  J’apprécie          120
Il est plutôt étonnant de constater que peu de gens aient revendiqué ce livre comme lu. Certes inachevé, ce roman n'en est tout de même pas inintéressant, bien au contraire! Novice de littérature russe et notamment amatrice de Pouchkine depuis peu, je ne peux qu'apprécier une fois de plus un autre de ses récits. Il faut dire que, malgré les années qui me séparent de ce grand auteur, on trouve une fois encore une part de vérité incommuable et universelle dans ses oeuvres et qui transcendent les âges et les époques. de fait, "Le nègre de Pierre le grand" ou encore "Le maure de Pierre Legrand" en ce qui concerne l'édition que j'ai lu, se veut témoin des moeurs et coutumes russes tout en soulevant les classiques questions d'amour vrai ou par devoir, mais aussi, plus pertinent encore, la distinction des classes sociales et surtout la façon dont les préjugés voilent notre clairvoyance et notre manière d'accoster l'étranger, le différent. L'intégration du Maure de Pierre Legrand dans la société russe de l'époque se veut donc témoignage des prémices d'une évolution sociétale. Et qu'il est bon de redécouvrir parfois ce qui nous semble évident aujourd'hui quand naguère il n'en était rien!
Commenter  J’apprécie          82
Roman d'une vie, celle d'un aïeul offert à un empereur d'un autre monde, d'un autre temps.

Cultures et races humaines vont se confronter, se découvrir et s'observer.
Morceaux de vies, morceaux de textes; tout cela se retraçant dans la poésie du souvenir et d'un présent inachevé …

Le talent d'un homme au service d'une littérature aussi riche que variée.
A la déception du lecteur, les phrases s'échoueront sur un, voire des chapitres inachevés.

En réponse, peut être à cette vie trop rapidement achevée ….
Par la beauté et la justesse d'un regard, cette oeuvre réussit à s'inscrire en référence d'une des plus littératures ayant existées.
Commenter  J’apprécie          50
Dommage que l'oeuvre soit inachevée... Il y avait tout pour faire un grand roman : le cadre historique de la Russie de Pierre le Grand en pleine transformation, où la modernisation du pays et la construction de la capitale, mais aussi les modes vestimentaires venues de Paris, heurtent les traditions conservatrices russes. C'est un cadre intéressant, une Russie qui s'ouvre au monde, aux Lumières, Saint-Pétersbourg qui s'érige aussi mais qui n'est encore qu'un vaste chantier. Il y a une jeune fille amoureuse de son ami d'enfance promise à un fiancé qu'elle refuse. Il y des coteries de salons entre courtisans, bouffons, hommes politiques...
Et surtout, il y a un personnage fascinant dont j'ignorais l'existence, Ibrahim Hannibal, fils de roi dans son pays d'origine en Afrique dont on ignore le nom, éduqué comme filleul de l'Empereur, envoyé parfaire son éducation scientifique et mondaine en France, revenu en Russie. J'ai pensé au chevalier de Saint-Georges venu des Antilles à la cour de France, mais surtout au général Dumas. Quel dommage qu'Alexandre n'ait pas écrit le roman de son grand-père, mulâtre de Saint-Domingue devenu général des armées révolutionnaires... Pour Pouckine, le lien est plus lointain, Hannibal étant son arrière-arrière grand-père.
Oui, il y avait tout pour faire un très grand roman...
Commenter  J’apprécie          20
Oeuvre inachevée par le poète mort en duel, cet "Nègre de Pierre le Grand" n'en a pas moins le charme des grandes nouvelles russes. Mais en plus du côté attendu, la nouvelle surprend par son personnage décrit de manière très bienveillante par le narrateur, par le détour inattendu dans la France du XVIIIe, à cause du charme particulier d'Ibrahim (le "nègre") et de la personnalité du tsar (peu réaliste, sans doute — "sentimentalisé" [sic], indique la notice de l'édition Pléiade). Les personnages semblaient réserver bien des surprises puisqu'à la fin apparaissent une naine et un prisonnier suédois dont un écrivain, on pourrait l'espérer, se saisira un jour pour nous livrer la fin de l'histoire comme il arrivait qu'on fasse au XVIIIe. Comme tel, l'inachèvement donne un touche (anachroniquement) tchékhovienne au récit.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (154) Voir plus



Quiz Voir plus

Boire un chocolat chez Pouchkine

Je me suis mis en ménage avec ma logeuses, la Marousenka, une veuve encore jeune, "Quand je me grisais, elle me couchait et me faisait la soupe à l’oignon. Je n’avais qu’à faire un signe : Hé ! la commère !... La commère ne disait jamais non.", parole de ............?............

Moujik
Cosaque
Hussard
Grognard
Koulak

10 questions
41 lecteurs ont répondu
Thème : Alexandre PouchkineCréer un quiz sur ce livre

{* *}