Ce roman m'a été offert par une amie grande voyageuse passionnée par l'Asie qui a rencontré à maintes reprises l'auteur lors d'expositions qu'il organisait. Elle me promettait par ce biais un beau voyage et des découvertes enrichissantes.
Il en fut ainsi !
Immersion totale au 7e siècle entre le désert de Gobi, les monts Altaï, le Tibet et la capitale chinoise Chang An, dans l'empire des Tang.
Histoire narrée par un moine tibétain qui a été proche de Lishia, célèbre joueuse de Polo, et de son père.
Le destin de Lishia fut cruel et mouvementé. Elle en acquit un caractère hors norme lui permettant d'accéder à ses rêves les plus fous. de réussites en désillusions, elle apprendra malgré elle que sa seule condition de tibétaine la reléguait inéluctablement à un rang inférieur aux yeux des chinois.
Enlevée jeune par des Turcos Mongols, elle connaîtra un temps leur vie de nomades et cet épisode influencera à jamais le cours de sa vie.
Contrairement à ce que je pensais, le roman ne cible pas uniquement le jeu de Polo. Il faut d'ailleurs attendre la moitié du livre quasiment avant d'en connaître les règles et le principe. C'est davantage le destin de cette femme remarquable le sujet du roman.
On touche du doigt tout un pan d'Histoire entre domination chinoise, rébellions mongoles, luttes frontalières pour garantir un territoire, peur des populations locales qui n'ont d'autres choix que de subir ces diverses invasions ou de fuir.
J'ai également apprécié les descriptions minutieuses de plusieurs monastères où travaillent le narrateur et le père de Lishia. Ces lieux sont le théâtre (ou le témoin) de bien des évènements et grâce au scribe puis au traducteur, nous en retrouvons aujourd'hui la mémoire.
Un roman immersif qui me donne grande envie de prolonger cette lecture par d'autres sur le même sujet ou dans les mêmes lieux.
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