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Critique de Luniver


« À mauvaise paye, mauvais travail ! », voilà le mot d'ordre que lance Emile Pouget.

En cette fin du XIXe siècle, les ouvriers n'ont pas toujours les capacités de mener les grèves jusqu'au bout : le besoin d'argent se fait trop rapidement sentir. Plutôt que d'attaquer l'ennemi, bien plus fort qu'eux, de front, plutôt utiliser la ruse : le sabotage.

Deuxième argument en faveur du sabotage, le marché du travail. Selon cette théorie, le travail est un bien qui se monnaie comme n'importe quel autre bien. Pourtant, en pratique, le patron, quel que soit le salaire versé, demande toujours la même chose à son employé : le maximum de ses capacités. D'où la nécessité de fournir un travail qui correspond exactement au salaire, et rien de plus.

Car le sabotage peut prendre plusieurs formes : ce qu'on entend aujourd'hui, à savoir la destruction des machines, n'est qu'un des aspects possibles. D'autres méthodes existent : le "Ca'Canny" (« ne te presse pas »), avoir la main lourde sur les produits coûteux, voire même respecter à la lettre tous les règlements de sécurité, ce qui se traduit généralement par un retard conséquent. La seule limite est l'imagination, la seule contrainte étant de ne nuire qu'à son patron uniquement, et à personne d'autre.

Ce petit ouvrage est délicieusement subversif et mériterait une plus large diffusion.
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