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Critique de Marilyn_summariesbooks


L'horloge à l'envers est le premier roman que je lis d'Anne Pouget, pourtant autrice d'une cinquantaine de titres, tant pour la jeunesse que pour les adultes. Historienne de formation, elle nous plonge au coeur du XIIIe siècle, aux côtés de Samuel, un jeune homme juif accusé à tort d'un vol et condamné au terme d'un procès expéditif. Alors que sa sentence va être annoncée, un homme interrompt le jugement et demande à ce que le jeune homme lui soit confié. Cet homme, c'est le Diable noir, un homme à la réputation sulfureuse : alchimiste pour certains, associé du diable pour d'autres, c'est un homme que l'on évite de contrarier et le jeune garçon lui est remis sans peine.

Samuel s'attend au pire mais le Diable noir (Gideon) le conduit chez lui, le loge et le nourrit, ne tardant pas à en faire son apprenti. Quel savoir cherche-t-il à lui transmettre ? Là est la question car Samuel se voit chargé d'observer les insectes, en mesurer leur vitesse de déplacement et autre requête surprenante. Lorsque le duo fait la découverte du corps d'une jeune fille, Samuel, sous la houlette de son mentor, ne tarde pas à découvrir combien toutes ces observations peuvent être précieuses pour retracer l'histoire d'une mort et éventuellement en découvrir son auteur.

L'horloge à l'envers est un livre qui se lit tout seul grâce à un style extrêmement fluide. On s'attache rapidement aux personnages même si Samuel peut s'avérer assez agaçant dans les débuts de son apprentissage à enfreindre les consignes de son maître par paresse ou esprit de contradiction. Mais c'est un personnage qui évolue beaucoup, apprenant de ses erreurs, avec l'envie de changer.

On découvre derrière le Diable noir, Gédéon, un homme cultivé, voyageur, féru de sciences, passionné par ses recherches, avec une ouverture d'esprit et l'envie chevillée au corps de transmettre ses connaissances.

Les techniques d'enquête qu'adopte le diable noir posent les bases de la criminologie, Gideon usant de techniques et de savoirs novateurs, totalement inédits pour l'époque. On voit à travers ce récit la fragile frontière entre science et sorcellerie quand celle-ci est entendue par un esprit étroit. Tout ce qui était pris pour de la sorcellerie, de l'alchimie, n'étant généralement qu'une capacité à observer, à déduire, à utiliser les conclusions des observations.

Le roman se fait porteur de nombreux messages sur la tolérance, le respect des croyances d'autrui, mais aussi l'obscurantisme qui pousse aux pires comportements.

La plume est facile d'accès avec un texte qui se lit rapidement, autour d'une histoire simple mais efficace.
Bien qu'il soit fait mention sur la couverture d'un tome 1, sachez que cette histoire se conclue sur une fin qui apporte toutes les réponses à l'enquête rencontrée. le second et dernier volet sera l'occasion de découvrir une nouvelle enquête et la poursuite de l'apprentissage de Samuel.

Enfin, un point que j'apprécie énormément dans un roman historique, est la présence d'un carnet documentaire en fin d'ouvrage pour resituer les éléments qui relèvent de la fiction et ce qui appartient au contexte historique. Parfait pour se coucher moins bête !
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