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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Quel bonheur, la visite de l'abbaye du Thoronet après la lecture des 'Pierres sauvages'.

On ne peut qu'admirer le travail réalisé par une poignée de convers et quelques compagnons.

J'ai trouvé des passages intéressants dans le livre, comme l'attachement du maître d'ouvrage pour cette pierre si dure, si ingrate.

Mais je n'ai pas été emporté par ce journal de bord, ses histoires d'hommes, de jalousie, des réflexions volant un peu trop haut pour moi et l'impression de tourner un peu en rond.
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Le moine Guillaume appartient à l'ordre de Cîteaux depuis 30 ans lorsqu'en 1160 il est envoyé en Provence pour assurer la maîtrise d'oeuvre de la construction de l'abbaye du Thoronet.
Conçu comme le journal de chantier de ce frère bâtisseur Les pierres sauvages nous relate la naissance d'un édifice construit selon la règle de Saint-Bernard. Dissimulé dans une chênaie du centre varois, cet édifice existe encore de nos jours. C'est un des témoins les plus préservés de l'architecture de cet ordre.

Isolement, dépouillement, pauvreté, austérité gouvernaient les intentions de l'ordre monacal le plus prolifique des 11ème au 13ème siècles en terme de constructions d'édifices religieux. Ni sculpture, ni statue, ni vitrail décoré, ni peintre murale ne devaient distraire le moine de l'extrême rigueur de sa vie consacrée à la prière.

Avant de donner naissance à des constructions qui témoigneront de leur vie, de leur foi, Les chantiers sont avant tout des histoires d'hommes. C'est ce que Fernand Pouillon tente de nous faire appréhender aux travers de ces écrits. Architecte de métier, il connaît bien le sujet. Son écriture a la sobriété des constructions réalisées par l'ordre de Cîteaux. Elle nous laisse percevoir la somme de renoncement et de dévouement qui pouvaient animer moines et convers dans leur choix de vie tournée vers le sacrifice. Ils participaient à ce type de chantier sans avoir l'anxiété de voir l'oeuvre terminée. Ils construisaient pour abriter une foi éternelle que perpétueraient les générations futures de leur confrérie. Pour la postérité. Intention perdue de nos jours.

Au Thoronet les formes épurées de la voute piègent la parole humaine dans l'univers minéral complice, de telle sorte que seul Dieu puisse la percevoir.

Un roman intéressant pour qui aime l'histoire des vieilles pierres, la vocation spirituelle de certains monuments. Certes un peu austère, mais soit, dévotion oblige.
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Au XII ème siècle un moine mandaté par Bernard de Clairvaux se rend à Notre-Dame de Florielle pour organiser la mise en chantier d'une future abbaye.
Il arrive par Avignon et les Alpilles et fait halte à Montmajour.
Sur le futur emplacement le défrichement de la forêt a déjà commencé. le chantier est né. Il est le maître d'oeuvre et va dans les mois qui suivent organiser le travail.
La préparation est ingrate, longue et nécessite l'embauche de tous les corps de métier nécessaires : carriers, forgerons, potiers, bûcherons.
Il faut en premier lieu construire des bâtiments annexes où loger les moines, les convers et tous les ouvriers. Il faut essarter, labourer, semer, créer potager et verger, pressoir et moulin à huile, bergerie et étable, le nécessaire pour assurer la subsistance de tous. Un jardin des simples pour soigner.
Un potier est en charge des tuiles qui couvriront les bâtiments. Des charpentiers préparent les longues poutres et solives qui serviront à la charpente.
Le travail est lent
« Dans les meilleurs conditions, six années seront consacrées à à l'extraction et à la taille. » les matériaux choisis ne sont pas ceux auxquels les tailleurs de pierre sont habitués, il y a là des pierres fragiles, d'une couleur inhabituelle, des « pierres sauvages ».
Contre tous il choisit de monter les murs sans utiliser de mortier pour garder toute sa beauté à la pierre, mais cela exige un travail plus difficile, la taille doit être parfaite.

Il est alternativement confiant et inquiet mais pour lui « la difficulté est l'un des plus sûrs éléments de la beauté » il tente de ne jamais oublier les vertus nécessaires « Patience, Persévérance et Humilité ».

Il ne peut oublier son rôle spirituel, faire vivre ensemble des hommes différents, les uns sont de simples ouvriers, les autres voient là une mission de foi.
Il lui faut respecter les prérogatives de chacun, ménager la susceptibilité des uns et des autres. Il est garant de la règle de Saint Benoît tout autant que de la bonne avancée des travaux et parfois le souci du chantier le pousse à accepter quelques entorses à la règle sacro-sainte.
Les accidents, les intempéries, la dégradation de sa santé le font parfois douter de la réussite du projet, doutes et regrets l'assaillent, il aurait voulu avoir le temps pour « Etudier, observer, contrôler, revenir en de nombreux repentirs, afin d'atteindre une perfection certaine. »
Ce journal de la construction de l' abbaye du Thoronet est d'une austérité toute bénédictine, le récit est âpre, rude, à l'image du futur édifice. C'est dans le même temps une chronique très vivante et une méditation sur la volonté qui portait ces hommes pour affirmer la puissance divine par une oeuvre belle, simple, qui rende présent l'invisible.
Un très beau roman, un acte de foi dans l'architecture, l'art et la main de l'homme.

Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Ce roman se présente comme un journal de chantier : celui du maître bâtisseur Guillaume Balz. Les faits se déroule au 12eme siècle, où ce moine se voit demander la construction d'une abbaye à Thoronet, qui devra montrer la grandeur des cistercienne.Cette abbaye sera un modèle d'architecture.

Il nous y relate la vie sur le chantier au Moyen Age, et la vie monastique de cet ordre religieux. Jour après jour…. [Bon là j'avoue avoir rencontré des difficultés parce que la saint machin, et le saint bidule… euh moi je ne sais pas quand ça tombe. J'ai donc eu du mal à me représenter temporellement l'histoire. Il y avait quand même certains repères ou certaines dates qui étaient dit clairement.] Donc, jour après jour on découvre les difficultés auxquelles Guillaume doit faire face : l'indiscipline de ses ouailles, les problèmes techniques, la difficulté d'utiliser telle pierre et pas l'autre, comment construire sur un terrain en dénivelé, les problèmes doctrinaux (la construction devait obéir à certaines règles) et sa volonté d'en faire un lieu épuré afin qu'il n'y ai rien qui vienne les détourner de leur culte, l'organisation de la vie de chantier et le rythme de la vie monastique.

Mais la vie de chantier s'est aussi la vie ensemble, travailler ensemble, des liens qui se créent, un respect qui se gagne. J'ai trouvé ce livre très intéressant. Fernand Pouillon a su raconter cette vie avec justesse. J'ai vraiment eu l'impression de plonger dans ce chantier. Découvrir comment de tel bâtiment pouvaient être érigé ! L'auteur sait de quoi il parle (il était architecte) mais il ne nous noie pas sous des termes techniques. Il m'a donné très envie d'aller découvrir cette abbaye, même si elle est un peu loin…
Lien : https://memelessorciereslise..
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Ce récit a une réelle intensité. Il s'agit de la construction d'un monastère, en Provence, au XII° siècle. Il exprime toute la difficulté du projet; l'extraction des pierres, leur taille, leur transport... Et tout le reste: un travail de titan à une époque presque sans outils, les exigences du chantiers, la discipline, les délais,.... L'oeuvre d'une vie, ou plutôt de plusieurs vies. Il y aura des drames, des accidents. Mais on ne remettra pas en cause le projet fou de construire, et de mener à bien ce projet inhumain. Récit très fort donc, mais hélàs très intériorisé. Aussi faut-il se cramponner au livre pour ne pas abandonner la lecture. Pas d'anecdotes, des réflexions plutôt que de l'action: nous ne sommes pas chez Ken Follet. C'est à la fois une qualité et un défaut, car ce livre, s'il est le fruit d'un travail important et méritoire, est tout de même difficile à finir....
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Je retiendrai la critique du journal La Croix "A-t-on jamais mieux décrit ce qui anime les architectes lorsqu'ils exercent leurs art"
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Il faut aimer les pierres et l'architecture pour aller au bout de ce roman, s'intéresser à l'aventure cistercienne aussi. J'ai bien failli abandonner. C'est la foi inébranlable de ces hommes s'attaquant à des chantiers gigantesques qui m'a poussée. Qu'importe qu'ils n'en voient pas la fin, d'autres continueront.
Les dernières pages sont particulièrement belles, les additifs en fin d'ouvrage très intéressants : une belle lecture au final.
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Voici un livre qu'il peut être bon de consulter comme un recueil de poésies, d'ouvrir au hasard pour y piocher un paragraphe, pour y lire un extrait de cette belle prose, sensible et musicale. A l'inverse, et c'est probablement l'erreur que j'ai commise, peut-être ne faudrait-il pas l'envisager comme un roman et le lire comme tel. C'est pourtant bien d'un roman qu'il s'agit, l'histoire, écrite sous la forme d'un journal, d'un maître d'oeuvre et de l'édification d'une abbaye cistercienne au douzième siècle. le fait est que ce livre, s'il est beau et poétique, est également contemplatif et austère. Et sa lecture linéaire finit par être réellement ennuyeuse.
Lien : http://touchezmonblog.blogsp..
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un bon livre
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Ce livre, je l'ai offert en son temps à mon ami Louis Lebrun, infatigable bâtisseur devant l'éternité.
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