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EAN : 9782764402788
144 pages
Les Éditions Québec Amérique (01/09/2005)
3.83/5   3 notes
Résumé :
Ping ne ressemble à personne. Ses parents et ses frères ont les cheveux frisés et les yeux bleus. Elle a le teint jaune et les yeux en amande. Pas étonnant qu'elle se sente comme un grain de poivre dans un bol de sucre. Qu'est-ce qu'on fait quand on a l'air d'une Chinoise, mais qu'on se sait québécoise ? On transforme son allure. Ping commence par changer son prénom, puis la couleur de ses cheveux. Lorsque la nouvelle élève, Ève Nantais, se moque de ses yeux bridés,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce roman a le mérite de faire écho à la réalité des jeunes filles d'aujourd'hui, avec leur quête d'identité et leur rivalité.

L'accent est mis sur les préoccupations du personnage principal, Ping, née en Chine mais étant surtout et principalement Québécoise, avec tout ce que cela implique comme impact à travers les yeux des autres.

Un récit bien écrit, efficace, avec des touches d'humour et des notes émotives crédibles et bien pensées.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
"Un ami c'est une route, un ennemi c'est un mur."
Proverbe chinois.

-1-
Je ne suis pas sortie du ventre de ma mère

Je ne suis pas sortie du ventre de ma mère. Je sais. Je ne ressemble pas une miette à mon père. Ni à mes frères. Je le sais. Pas besoin de me le faire rappeler cinq mille fois par jour.

Maman et Frédéric ont les cheveux bruns cassonade. Papa et Francis ont les cheveux bruns cannelle. Toute la famille a la tête bouclée, du vrai poil de caniche. Sauf moi. J'ai les cheveux aussi noir et raides que du poil d'écureuil.
Ensuite, il y a mon teint. Je n'ai ni les joues de pêche de ma mère ni les taches de rousseur de mon père. Pour tout avouer, ma peau a la couleur de la margarine.
Et je n'ai pas encore parlé de mes yeux. Étirés plutôt que ronds. Avec des yeux comme les miens, pas moyen de cacher d'où on vient.
Quant à mon nom, là non plus, il n'y a pas de quoi se réjouir. Je ne l'ai pas choisi ce nom. Évidemment. Jamais je n'aurais choisi de m'appeler Ping. Jamais.
Je suis née en Chine. Je le sais. Pas besoin de me le faire rappeler cinq mille fois par jour. Surtout par une Tête-de-Navet comme Ève Nantais.
- - -
"Je suis toujours la meilleure, la gagnante partout", nous a annoncé ève Nantais le jour de son arrivée à notre école.
Une nouvelle élève au milieu de l'année scolaire, c'est rare. D;es l'instant où elle a mis le pied dans notre classe, la Nantais a su se faire remarquer. Nous étonner. Avec sa mini minijupe en jeans. Son ombre à paupière vert olive. Sa façon de se vanter.
"Je viens de Chapais, dans le Nord du Québec", a-t-elle déclaré, comme si elle sortait du paradis terrestre. À Chapais, on a une piscine semi-olympique et le Festival du doré Baie-James. À Chapais, ma mère était directrice d'école."
À la récréation, toutes les filles de cinquième année se sont regroupées autour d'elle.
-Je m'appelle Ève, comme la première femme que Dieu a créée. Normal que je sois première en tout. Je suis née championne. Ce n'est pas de ma faute, c'est comme ça.
-Dans notre classe, Ping est presque toujours la première en tout, a dit Fanny Falardeau, qui a toujours le nez fourré partout.
Ève Nantais s'est approchée, m'a examinée en silence.
-Tes yeux sont bridés, a-t-elle lâché d'un ton dédaigneux.
Je me suis tournée vers Mathilde et Maude.
-C'est mieux que des paupières vertes de vampire.
Mes copines ont éclaté de rire. La championne n'a pas aimé.
-À Chapais, il n'y a pas de Chinoise.
Elle a prononcé le mot en appuyant sur le "chi", la lèvre retroussée, l'air de quelqu'un qui vient de marcher sur une crotte de chien.
-On n'est pas à Chapais, on est à Montréal. Et puis je ne suis Québécoise. T'as quel âge?
Ma question l'a étonnée. Après une courte hésitation, elle a foncé droit dans le piège.
-Dix ans.
-Moi, j'ai onze ans. Donc je suis plus vieille que toi. Donc je suis encore plus Québécoise que toi.
Voilà comment j'ai rabattu le caquet de Miss Première-en-tout.
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Vidéo de Andrée Poulin
ENTREVUE Que pensent les enfants lorsqu'ils voient la guerre à la télévision? Que veulent dire les statistiques de guerre pour les jeunes? Nous en parlons avec Andrée Poulin, autrice de SEMER DES SOLEILS.
Dans cette oeuvre extrêmement touchante et pertinente, on suit le parcours de Théo, en sécurité dans sa maison.
Bombes qui éclatent, grenades qui explosent... Dans un pays lointain, la guerre fait des ravages. L'enfant est bouleversé par les images de destruction vues à la télévision. Une foule de questions s'agite dans la tête du garçon. Pourquoi la guerre? Pourquoi cette violence insensée? Pourquoi tant de haine? Les adultes autour de Théo n'ont pas de réponse satisfaisante.
Son anxiété monte et il se demande comment chasser ses cauchemars. Surtout, Théo se demande comment il pourrait aider à construire la paix
SEMER DES SOLEILS Andrée Poulin Enzo '!
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