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Critique de IreneAdler


La "nipponerie" la mieux partagée aujourd'hui en France, ça doit bien être le manga (et les anime de Hayao Miyazaki). Deuxième lecteur au monde, quand même ! Ce qui semble un juste retour des choses ; ce sont en effet un Français et un Britannique (séparément) qui on introduit dans la presse le dessin. Si au début il s'agissait surtout d'une caricature ou d'une courte histoire en 4 vignettes sur un thème d'actualité, le story manga a rapidement émergé. D'abord avec un dessin sous influence occidental et en histoires closes, même si le personnage pouvait être récurrent.
Il reste assez marginal jusqu'à la fin de la Deuxième Guerre Mondiale et la découverte d'Osamu Tezuka. Et là, c'est l'explosion ! Genres, publications, pré-publications, supports, mangaka...
Le genre est une formidable caisse de résonance. En faisant l'histoire du manga, c'est aussi celle de la société nippone qui est esquissée : reconstruction, travail, espoirs, crises...Avec ce qu'elle a compté de de scandales, dérapages, outrances. de faits divers sanglants, du phénomènes des otakus, de la pédo-pornographie dessinée, la perte de spiritualité, repères, conscience politique. C'est vraiment intéressant et documenté, l'auteur a parfois donné de sa personne et nous donne à voir des tranches de vie (elle vit à Tokyo et a écrit un ouvrage intitulé Les Japonais, chez Taillandier)
Néanmoins, je trouve qu'il n'y a pas d'équilibre dans sa présentation. le shônen (genre pour les jeunes garçons) domine. Certes tout a commencé avec lui ; cependant le shojo (pour les jeunes filles) et le seinen (pour les adultes) ont également leur part de production, auteurs, magazines et il eu été intéressant de les confronter (sans aller trop loin de la segmentation, presque maladive dans l'édition japonaise). Il faut attendre les 20 dernières pages pour enfin avoir un aperçu du manga mature (avec certes un entretien avec Naoki Urasawa) alors qu'il existe de très bonnes séries. Un autre petit reproche : de n'avoir pas cité plus de titres connus su lectorat français. J'avoue avoir parfois manqué de repères (mais bon, je ne suis pas spécialiste !)
Une lecture intéressante mais mitigée.
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