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3,4

sur 1112 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Elle, c'est Laure, mariée, deux filles dont l'aînée la « fatigue ». 40 ans, elle est maitre de conférence.
Lui, c'est Clément, célibataire, un chien trouvé gare de l'Est, qu'il a nommé Papa pour emmerder sa mère, 50 ans, bosse pour la Banquise ( avec des pingouins 😁), où il se “géle les c.......”.
Le Clément est un personnage cynique, qui gagne beaucoup de blé dans la finance, regarde beaucoup de YouPorn , s'ennuie et s'en fout de la vie et de tout. La Laure, une femme en manque. La rencontre est à première vue professionnelle, mais ça dégénère, comme on l'imagine. A minuit il lui envoie un sms , « qui es-tu ? », elle répond alors que le mari l'appelle au lit, « j'ai envie de vous ».......
Raconté comme ça, ça semble pire que du Harlequin « hard », mais la forme narrative et l'humour, sont très particuliers chez Maria Pourchet. Deux monologues juxtaposés, Laure se parlant à elle-même à la deuxième personne du singulier avec sa mère en voix Off qui intervient d'outre tombe ( rappelant fortement l'image de la mère de Woody Allen dans New York Stories ), l'Autre s'adressant à son clébard et quelque fois à sa mamôn chiante. Deux personnages peu attachants, peu attrayants, pourtant on ne les lâche pas, du moins les premiers trois-quarts du récit.
Un texte dense, tissé serré où l'écrivaine aligne pensées et faits à la queue leu leu sans respirer, qu'il faut suivre 😁! Une forme, un rythme, que j'ai senti comme la métaphore de nos vies citadines qu'on vit en apnée, entre boulot / famille / dodo / loisirs et autres digressions si le temps permet, pour finalement n'aboutir qu'à l'insatisfaction. Beaucoup de vérités et de subtilités entre les lignes de ce récit riche et intelligent.
Un titre parfait , FEU, qui sied bien au style narratif et au sujet. FEU au c.., car l'amour dans le sens que je l'entends, ici est quasi inexistant. Une forte attraction charnelle pour la Laure ( Dieu sait pourquoi pour cet énergumène fatigué de la vie, qui aimerait probablement être à la place de son chien ), que le Clément d'ailleurs prends au vol car l'occasion se présente, et pas « parce que c'était toi, parce que c'était moi ». Car c'est deux là au fond n'ont rien en commun, sinon une chose : ils ne se comprennent pas et n'ont rien à se dire. Comme dit le Clément ils sont constamment en mode OFF. Et le jour que l'Autre lui sort un "Je t'aime" , le Clement est embarrassé ,"sûrement se dit-on je t'aime pour conjurer l'ennui", pense-t-il.
Autre détail original, les titres de chapitre. Pour Laure , rien, aucun titre. Ceux de Clément, son rapport médical quotidien avec jour, température corporelle, tension artérielle....résumé clinique de la vie d'un type qui semble absent de l'existence, le FEU chez lui étant seulement dans la cuisine.....car même avec le c.. il doit faire des efforts 😁.

Le fond du livre terriblement triste, l'amour, l'amitié, le sexe, les relations familiales...., est sauvé par la forme et l'humour jubilatoire, mais qui vers la fin que j'ai trouvé banale, s'essouffle, l'histoire aussi. Cette passion amoureuse dont parle les critiques malheureusement je n'en ai pas senti une once. Ce qui pourtant n'amenuise pas l'intérêt du livre lu d'une traite, dont l'écriture puissante en est la principale force. Je lui souhaite bonne chance pour les prix Goncourt et Renaudot pour lesquels il est en lice !

Comme le dit si bien ma copine babeliote alexb27 à qui je dois cette lecture, « ça passe ou ça casse ». Chez moi ça a passé assez bien , merci Alex !

"Le pire c'est d'avoir le droit, tous les droits, et demeurer incapable de s'en saisir."
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Clément, feu le Corgi de Michel Houellebecq, donne son prénom au héros de Maria Pourchet, golden boy, 300 kilos euros annuels, membre du CODIR de la Baltique, une institution financière qui heurte l'iceberg des agences de notation.

Papa, Bouvier bernois, compagnon de Clément est le sympathique héros de ce roman. Son maitre, le « je » de ces pages, éternel adolescent célibataire, se laisse mener par Papa et entretient une relation complexe avec Maman retirée en province.

« Je », quinqua-joggeur, obnubilé par ses paramètres vitaux, introduit chacun de ses chapitres par sa fréquence respiratoire, sa fréquence cardiaque, sa tension artérielle et sa température corporelle. Modèle de servilité et du politiquement correct, il caresse les médias en influençant ses inter-relations explicites.

Laure, médiocre Maitre de Conférences à 2000 balles par mois, a oublié les leçons de feu sa mère et feu sa grand mère, et, moderne Marie couche toi là, « siffle et mets les pattes en l'air », résumait Zola. Mère d'une ado Véra, dont elle n'a connu du père que le prénom, « tu » a recomposé sa vie avec Anton et leur fille.

« Tu » rate méthodiquement l'éducation de Véra, lycéenne exaspérante qui devient une emmerdeuse, inquiétée à juste titre par la justice, avant de dériver vers la prostitution occasionnelle.

« Tu » siffles « Je », mets les pattes en l'air, et entame deux cents pages d'adultère, dans un style verbal, haché, parfois aboyé qui peut dérouter le lecteur mais caricature cruellement une langue achevée par le SMS.

Cette tragédie « feel bad » et d'une misogynie assumée s'achève en bucher bestial et inoubliable.

Déroutant, malgré quelques longueurs, « Feu » dessine une critique acide de la start-up nation, des Bobos errants entre Paris et La Défense et jette un regard inversé sur le harcèlement, qui, dans une conjoncture #MeToo, agacera les biens pensant.e.s. mais offre une lecture corrosive et jubilatoire.
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Si la Princesse de Clèves devait revivre, elle s'appellerait Laure. Lui, Duc de Nemours, s'appellerait Clément. Contrairement à son ancêtre littéraire, elle essayerait de passer à l'acte, avec ses moyens féminins, j'ai envie de toi, tu me manques, je t'aime, et même s'il n'a pas envie d'elle, peu importe. Lui, ça ne le passionne pas, ce genre, il n'écoute pas. Il ne peut pas écouter, car il parle à son chien -qu'il appelle Papa, tout un programme, « le goujat, regrette la mère de ta mère au paradis des premières fans du prince Philip »
Dialogue de sourds, donc, l'une qui se parle à elle même, à la seconde personne comme si en réalité celle qui parle, au delà du granit de la tombe, c'est la « mamie au paradis des suppliciées vivantes » qui, la terre entre les dents, lui a bien dit de ne pas aimer, qu'elle n'avait aucun espoir, qu'elle détruisait tout, les coccinelles, les espoirs et son potentiel: elle serait toujours une moins que rien.

Laure passe à l'acte, donc, en dépit de sa mère, qui n'est vraiment pas d'accord,( de toute façon elle n'est d'accord avec rien de que fait et fera sa fille ) de sa grand mère, qui aurait fait chier le prétendant. le passage à l'acte est plus que décevant, sauf qu'elle qui a connu le vide se sent d'un seul coup pleine. Pleine de désir, souvent insatisfait, car il part, n'appelle plus, n'assure pas, peu importe, la transgression plus que l'amour la porte, l'aveugle, lui fait dire des mots d'amour justement, forcer la porte de l'autre, qui la met dehors, sans même écouter ce qu'elle a à dire de vital.

Lui est à genoux- au propre, comme son chien, comme au figuré- malgré son job de rêve où il gagne beaucoup d'argent. Il est en prise à un tribunal intérieur, lui aussi a reçu des mots d'ordre impératif de ne pas être heureux : dès le départ, il n'a pas correspondu à l'idéal masculin, un homme qui part dans les tranchées, qui affronte la guerre, un homme, un vrai.
Même si sa mère vit encore, poursuivant son combat de ne pas être aimée, et ayant ordonné sur son berceau une malédiction obscure et médiévale, il est resté un petit garçon apeuré incapable de supporter ses émotions.
Sa mère est pourtant moins dangereuse que la mère de Laure, car parler depuis le monde des morts est évidemment plus cruel et impactant : Freud est passé par là en nous parlant du deuil pathologique, ou partage et adoption des mots d'ordre du mort, « la haine de soi en héritage ».

Ceci est ma lecture, qui n'engage que moi. (La fin du livre ne m'a pas du tout plu)

Et pourtant, dire que j'ai aimé ce livre est peu, j'ai souligné la moitié des phrases si justes, les remarques profondes, j'ai ri énormément. Et je suis entrée dans cette relation pourtant totalement étrange, de deux personnes qui passent leur temps à se fuir, à ne pas s'aimer, à ne pas se parler et que même le sexe ne réunit pas.

Pour couronner un livre déjà tellement ironique, précieusement écrit, deux pages de grand art, l'analyse d'Andromaque par sa fille plus que rebelle : Andromaque la queen n'a pris que des râteaux, et quand arrive Oreste « O… reste » lui dit elle, bien que le mec soit un queutard, alors elle lui dit « on baise mais avant tu butes Pyrrhus, le fils d'Achille qui lui même a buté Hector, l'ex de la queen.

Des questions ?
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Lui : quinquagénaire, célibataire, travaille dans la finance, regarde des films porno, possède un chien baptisé « Papa ». Il s'appelle Clément.
Elle : la quarantaine, prof à l'Université, mariée mère de deux filles, cultivée. Elle s'appelle Laure.
Leurs points communs ? Aucun.
Ou plutôt si : le sexe.

Dans de très courts chapitres, alternant le personnage masculin et féminin (avec l'usage du « tu » pour imaginer la voix de la mère qui désapprouve, bien sûr) Maria Pourchet décrit la passion sexuelle. Très rythmé, l'écriture est resserrée, comme les scènes qu'elle décrit et nous communique cette sensation d'essoufflement comme ces deux êtres qui courent à la catastrophe.

Parce que dès le départ on se dit que ça finira mal.
Lui gagne « 300 boules » (c'est comme ça qu'il se présente) et on comprend qu'il traîne un passé, ou plutôt un passif pas banal. Elle, n'a rien de spécial, une vie de parisienne bourgeoise avec une fille ado rebelle.
Quel rôle le sexe peut-il encore tenir dans nos vies modernes ? Peut-on bâtir une relation sur la seule attirance physique ? Et au fond qu'est-ce qu'un couple ?

C'est en creux que ce « Feu » est peut-être le plus intéressant : dans cette interrogation sur ce qui fonde une attirance entre ici un homme et une femme (mais ça pourrait tout aussi bien être deux femmes ou deux hommes) dans nos vies d'aujourd'hui. Car le thème de l'adultère traité par Maria Pourchet n'est pas nouveau, bien au contraire, la littérature en est remplie.
Avec un petit côté Mme de Bovary du XXIème siècle, puisque cette Laure a l'air de bien s'ennuyer avec son mari parfait et ses deux filles qui lui donnent du fil à retordre.

Nul doute que l''autrice renouvelle plutôt bien le genre avec ses traits d'humour et son rythme effréné.

La fin étant à l'image du reste – on n'en dira rien – mais les personnages ressortiront plutôt « cramés » par le feu de cette passion physique – et nous, nous soufflerons un peu pour revenir à nos vies ... un peu plus tranquilles peut-être.
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À quoi bon écrire une critique ?


Tout a été dit déjà:

Le titre intrigue : trois lettres brûlées sur fond de couverture blanche , une rougeur au beau milieu , signe d'une ardente combustion …..
Ce mot brûle , il souffle le chaud et le froid : Laure , professeure d'université à Cergy , une maison à Ville d'Avray, un. mari, un médecin rabat - joie , il ne la fait plus rêver depuis un moment, deux filles . …..

À quarante ans , elle a l'impression d'avoir fait le tour de ses désirs, mais refuse de voir la flamme s'éteindre .

Et un amant , surgit à l'improviste dans cette vie faussement lisse et rangée!;

Clément , quinquagénaire banquier , cynique , un chien omniprésent , la conviction que l'époque «  est un Crachat » .

Cet homme - là n'est pas vraiment son genre, il n'aime que lui , ce golden boy , rencontré à un colloque de sciences humaines .

Comme deux aimants , ces amants se repoussent , soufflant le chaud et le froid sur une passion qui les consumera .

Il la prend de haut avec son salaire douze fois supérieur, ses dents refaites à New- York, ses costumes chics hors de prix.

Les deux font affaire , puis plus , par attirance pour les liaisons dangereuses, une union invraisemblable, elle le met en pièces , il la bousille.

Elle s'accroche à lui comme à une bouée excitée plus par l'idée d'avoir un amant plus que par l'amant lui- même . …..

Les deux amants exposent leur point de vue à tour de rôle dans des chapitres chaud bouillant , puissants , incandescents……

Passion , désir, colère , sauvagerie , causticité , cruauté , cynisme …

La plume est à l'os , vive , puissante , au cordeau, bravache , absolue , à l'arrache , nerveuse , acérée , l'amour : une affaire dangereuse ?
Plus dangereuse que l'on pourrait le croire …..

Une réinterprétation d'un thème éternellement rebattu : l'éternelle histoire de madame Bovary? .
Rencontre entre l'épuisement d'une femme de quarante ans et le vide affectif d'un Winner à 300 000euros ?
J'ai tout détesté chez ce Clément , un prénom pourtant cher à mon coeur …..
Merci à Reine pour le prêt .
Je ne connais pas cette auteure .
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Etrange titre que ce quasi antinomique « Feu » pour décrire une relation amoureuse si froide… J'ai eu l'impression de lire cet ouvrage dans un brouillard glacé, à l'instar de celui dans lequel se débattent les deux personnages principaux, Laure et Clément. Elle, elle se sent comme endormie, spectatrice de sa vie, sans aucune volonté d'y jouer un rôle, et lui se sent déjà mort. D'ailleurs, il ne veut aucune attache, ne recherche rien, et la fuit, alors qu'elle, elle s'accroche à ce rien comme si c'était un grand tout : « Je pense toi, tu vas vouloir me sauver. Je ne serai pas des vacances mais une vocation, tu seras écrasée ou écrasante, je serai un connard ou la victime. Dans les deux cas je vais fuir, tu me chercheras, on est très mal barrés, pense Laure à ceci : si j'avais voulu qu'on me trouve, voulu quoi que ce soit, j'appartiendrais à quelqu'un d'autre qu'un bouvier. » Ca promet… ou plutôt, dès le départ on lit que ça ne va pas promettre grand-chose.

Ce pas grand-chose, c'est une relation amoureuse, adultère, Laure étant mariée, qui commence sur un coup de tête de cette dernière, un coup de feu pour ce Clément, grand cadre d'une banque qu'il surnomme la Banquise, qui a achevé de « le glacer jusqu'aux couilles », alors qu'elle l'a contacté pour participer à un colloque qu'elle organise. Elle lui rentre dedans, il se laisse faire, car il semble dépourvu de toute envie ou volonté dans une vie passée à se laisser flotter au gré des (non) événements, lui qui n'aime rien ni personne, hormis son chien qu'il appelle Papa (oui oui !). Elle, elle entretiendra seule ce feu qui brûle à l'intérieur, qui menace de la consumer, lui faisant abandonner pour de bon un mari pour qui elle ne ressentait pas grand-chose, et deux filles qu'elle laissera partir à la dérive, sans rien faire, parce qu'elle s'en fout, de tout. Au moins sur ce point Laure et Clément se trouvent-ils un point commun.

Ce roman est plutôt long, et pendant tout ce temps de lecture je me suis demandé ce que Maria Pourchet a souhaité nous raconter avec cette description d'un roman d'amour à l'envers, d'une histoire qui ne peut pas fonctionner, due principalement à ce Clément qui est, sinon mort, en tout cas dans une spirale dépressive dangereuse due, ou causée, par un certain goût pour la haine de lui et pour la raclure. Car c'est un connard fini, il le sait et il le veut.
L'histoire est narrée en court chapitres qui adoptent le point de vue de Laure ou de Clément, un « tu » qui malgré son côté englobant et son accès direct aux pensées de Laure m'a laissée complètement en dehors, et le « je » de Clément qui m'a incluse dans son délire autocentré de force, tellement il est malsain bien que triste (il m'a fait penser par certains côtés à Jason Bateman, mais sans les meurtres, pour cet affichage de fric totalement cynique). Ce sont ainsi deux personnages antipathiques auxquels il est difficile, et pour moi je dois dire que cela a été impossible, de s'attacher, tellement ils m'ont semblé désincarnés. Ils sont crédibles, il faut dire que c'est remarquablement écrit, pourtant on a du mal à ne pas les voir comme des purs personnages de papier tellement ils sont vides, sans émotions, déconnectés d'eux-mêmes. A tel point qu'on se demande ce que Laure, qui pourtant est celle qui ressent le plus de choses des deux, poursuit : une relation vraiment ? Ou ne serait-ce pas la sensation d'être vivante, que quelque chose se passe dans sa vie qu'elle ait choisi, et que ce soit Clément ou un autre… au moins a-t-il l'avantage d'être totalement indisponible.

Je me suis également demandé ce que Maria Pourchet souhaitait que l'on ressente à la lecture de ce roman. Pour ma part, j'ai été comme anesthésiée dans cette froidure, à chercher en vain la petite flamme d'émotions, de chaleur humaine. Il m'a donné l'impression que la vie est laide, que l'espoir ou l'amour sont des mots vides de sens. Autant dire que j'ai été heureuse de le terminer, pour aller me réchauffer dans d'autres lignes.
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L'histoire d'un adultère, d'une passion, d'une obsession.
J'ai lu ce roman sans déplaisir mais sans plaisir non plus.
J'ai peu accroché au style qui "s'écoute" trop à mon goût.
Il y a quelques passages intéressants mais trop peu finalement.
Trop caricaturaux, je n'ai pu m'attacher aux personnages.
Un avis en demi-teinte.

Lu dans le cadre du Prix des lecteurs du Livre de Poche 2023
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Je suis assez partagée sur ce roman, je n'arrive pas trop à savoir si j'ai aimé ou pas.
Il s'agit d'une histoire d'amour entre un trader dépressif Clément et une prof. de lettres à l'Université, Laure, un peu plus jeune.
Leur liaison ne dure pas très longtemps mais sera assez intense, même s'ils ne s'avouent pas leurs sentiments.
Je n'ai éprouvé aucune sympathie pour les deux personnages.
Le style est ce qui fait l'originalité de cette histoire assez classique. Un style parlé, vif, un peu de vulgarité.
Un roman dans l'air du temps, avec des personnages assez caricaturaux.
Au final, non, je crois que je n'ai pas trop aimé.
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Le feu de l'adultère brûle tout…

Un roman qui fait partie en 2021 de la première sélection du prix Goncourt, de la première sélection du prix de Flore et de la deuxième sélection du prix Renaudot, est forcément mis en avant.

Laure, maître de conférences rencontre Clément, banquier travaillant dans les hautes sphères de la Défense, pour lui demander de participer à un colloque.

Pour Laure : « Elle prétend ne t'avoir jamais vue comme ça, et toi tu dis comme ça, c'est heureuse. Elle n'a rien à redire car alors redire serait déjà punir ».

Pour Clément : « Si je veux quoi ? Je pense à toi, tu vas vouloir me sauver. Je ne serai pas des vacances mais une vocation, tu seras écrasée ou écrasante, je serai un connard ou la victime. Dans les deux cas je vais fuir, tu me chercheras, on est très mal barrés, pense Laure à ceci : si j'avais voulu qu'on me trouve, voulu quoi que ce soit, j'appartiendrais à quelqu'un d'autre qu'un bouvier. »

Un chapitre l'un, un chapitre l'autre.
Elle avec son mari, ses deux filles, son pavillon de banlieue.
Lui, avec son chien, sa mère castratrice, son appartement parisien.

Le feu peut être beau à regarder, mais est également destructeur…

Un roman avec du rythme, sur un thème intimiste, hors de mes lectures habituelles, une découverte de la rentrée littéraire, mais sans doute pas un souvenir impérissable.

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J'ai été surprise par le nombre de lecteurs de ce roman que j'ai découvert parce qu'il était dans la liste des livres du prix France Inter. Donc je n'en savais rien et c'est tant mieux.
Premières pages... Je ne comprends rien, je me dis que je vais abandonner. L'écriture me gêne un peu.
Finalement je ne l'ai pour ainsi dire pas lâcher ce roman dont je ne sais que penser. Histoire croisée de Laure et de Clément son amant. Chacun se raconte, se met un peu à nu, nous raconte notre société, des faits bruts. Laure est à fond dans cette histoire d'amour. Lui, qui travaille dans la finance, il appelle son entreprise La banquise, est assez froid, perdu, malmené par sa mère et sa vie de naze. Il appelle son chien Papa, et là tu te perds un peu. Se présente par son salaire annuel et n'a aucune vie hors le travail. Laure le bouscule un peu dans ses habitudes. Elle qui en oublie, mari, deux enfants dont l'aînée est une rebelle.
J'ai aimé cette vision de vies biens différentes. le mal-être de Laure est palpable, dont sa mère et sa grand-mère lui parle outre-tombe... " Ironise c'est mieux, valide maman sous son granit, au moins on sait pourquoi on t'a payé des études. ". Cela pourrait être glauque j'ai trouvé ça drôle.
L'auteure est habile dans son récit. Elle nous met le nez là où on préférerait ne rien voir. C'est vif, surprenant, intelligent, amusant aussi.
Un roman fougueux qui nous entraîne dans une folle histoire. Un roman inattendu.
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