AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,4

sur 1117 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est l'histoire d'un amour improbable, celui de Laure et Clément.
Ces deux-là n'auraient jamais dû se rencontrer, ni se plaire, tant ils sont dissemblables, mais lorsque l'amour s'en mêle…
Elle, prof de fac, mariée et mère de famille s'accommode du ronron de sa vie avec Anton le père d'Anna. On ne sait rien du géniteur de Véra, son ainée « Une fillette née sans trace. Pas même d'un amour, pas même d'une rencontre. D'un coup de vent. »
Lui, travaille dans la finance, il vit avec un Bouvier bernois qui pue et qu'il a appelé Papa, pour emmerder sa mère. Des aventures sans lendemain, parfois tarifées lui paraissent amplement suffisantes.
Ils vont s'aimer passionnément, souffrir terriblement, pleurer amèrement, mais vivre enfin, malgré le prix à payer.
On comprend très vite, à travers l'écriture brutale et minimaliste de Maria Pourchet que nous n'allons pas lire une bluette pour midinette romantique.
Je ne connaissais pas Maria Pourchet, grâce à ce roman, j'ai adoré la découvrir.
Ces personnages ne sont pas franchement sympathiques, mais je les ai aimés avec leurs défauts, leurs doutes, leur passion. Ils sont minutieusement décrits. L'auteure a dû beaucoup les aimer pour leur donner une telle incandescence.
« Feu » est un roman tout à fait original, non pas par l'histoire ô combien banale, mais par ce que l'auteur en fait. « Feu » est à lire pour l'audace de l'écriture qui peut déplaire, tant elle est brute, mais pour ma part, j'ai totalement adhéré.
Commenter  J’apprécie          511
Il ne faut généralement que quelques étincelles pour que naisse un feu qui, s'il n'est pas maîtrisé devienne incontrôlable et dévore tout sur ce qui se trouve sur son passage...

Laure et Clément n'avaient pas vocation à se rencontrer un jour. Elle, professeur d'université, mère de deux filles, épuisée par la vie et lui, travaillant dans la finance et partageant sa vie routinière avec son chien.
Pourtant, lors d'un rendez-vous informel, il ne suffira que de quelques regards pour que le feu d'une intense passion naisse entre eux... Celle-ci les conduira à emprunter de dangereuses montagnes russes émotionnelles dont les flammes s'en dégageant pourraient bien brûler les ailes de ces Icares des temps modernes...

De sa plume incisive, percutante dont se dégage une tension perpétuelle, Marion Pourchet aborde les thèmes de la passion dévorante, des relations de couple et familiales qui peuvent s'essouffler avec le temps. Généralement dérangée par les ouvrages évoquant l'adultère, je me suis complètement laissée dévorer par cet ouvrage qui nous pousse à de nombreuses interrogations. J'ai apprécié l'impression de crescendo qu'arrive à nous faire ressentir Marion Pourchet lors de l'écoute de ce livre audio dont j'ai pu rendre le récit plus dynamique en accélérant la vitesse de lecture que je trouvais trop lente.

Je tiens à remercier les Éditions Audiolib et Netgalley pour la découverte de "Feu" qui m'a fait plonger dans un brasier ardent dont la fin m'a totalement prise au dépourvu...
Commenter  J’apprécie          333
Laure et Clément n'auraient pas dû se rencontrer, aucune raison, mais voilà, le destin est imprévisible par nature. Et ces deux êtres si différents sont happés en quelques jours par une passion amoureuse, un incendie que M.Pourchet fait monter en puissance tout au long du roman.
Clément,célibataire, travaille dans une tour de la Défense, il n'a plus de but dans la vie , parfois, des femmes tarifées et éphémères passent. Son seul ami et confident est "papa", un vieux chien qui l'écoute et peut-être le comprend...
Laure est établie comme on dit, mariée, deux enfants, professeure en faculté.
Cette passion soudaine n'est pas accompagnée d'espérances réciproques, le désir bien sur, mais des envies de rompre, du chagrin, de la solitude, de la peur aussi, de l'intolérance et cette sensation de danger imminent.Il faudra en payer le prix, c'est dangereux un incendie.
C'est un magnifique roman d'amour et de naufrage.
Mais l'urgence contenue dans cette passion exige une écriture nerveuse voire même télégraphique qui convient bien à la situation , mais qui m'a quand même gênée un moment avant que je ne m'y adapte.
Commenter  J’apprécie          335
Le cynisme de Maria Pourchet enflamme ce roman, le démarque des innombrables histoires de passion, d'amour qui finissent mal. le rythme est enlevé, la narration, étonnante. Ainsi, le "tu" répond au "je", les traits d'humour noir viennent patiner une mélancolie latente et le regard sans fard de l'auteure sur la société fait irradier Feu d'une aura lumineuse, incandescence insolente (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/09/24/feu-maria-pourchet/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          270
Lu en tant que jurée du coup de coeur mensuel des lectrices de Version Femina.
Laure, 41 ans mariée, deux filles adolescentes, devient l'amante de Clément, célibataire de 50 ans qui vit avec son chien Papa. L'écriture de ce roman est vive et acérée, elle dérange au début mais au cours de l'histoire, elle reflète bien la nervosité ambiante qui règne dans cette relation. On est aspiré dans la tornade de vie de ses deux êtres. Il ne s'agit ici nullement d'un roman à l'eau de rose, c'est dur et le lecteur se retrouve face aux tourments que peut procurer une relation adultère plutôt que les douceurs qu'elle est censée engendrer. C'est un drame dans lequel les protagonistes sont happés, cette écriture nous entraine dans un cercle vicieux qui nous pousse à lire jusqu'au bout sans poser le livre.
L'auteur expose les deux points de vue : celui de Laure qui doit organiser et gérer à s'en rendre parfois malade, mentir aux autres et finalement à elle-même, faire face à sa fille ainée qui devine, et celui de Clément qui lui n'attend plus rien de la vie, et dont le seul réconfort est son chien…mais il rencontre cette jeune quadra et découvre le vrai désir, celui qu'il ne maitrise pas et contre lequel il ne peut lutter.
Maria POURCHET a un style particulier, qui m'a perdue dans les premières pages. Mais une fois l'histoire posée, j'ai vu tout l'intérêt de cette écriture sans fioriture. Pas de romance en ce qui concerne la rencontre, le flirt, si flirt il y a eu, on entre dans le vif du sujet une fois la relation établie. Fin inattendue j'aime être surprise, je n'ai pas été déçue.
Lecteurs romantiques s'abstenir, pour les autres, un excellent moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          190
Il est rare que je sois sur le point d'abandonner un livre au bout de 30 pages et de finalement bien aimé !

J'ai bloqué totalement sur la forme du roman et notamment c'est deux voix totalement différente mais ce qui m'a gênée est le "tu" utilisé par la personnage féminin pour parler d'elle ...quant au style très cru, crash et vulgaire par moment, il correspond aux personnages donc j'adhère au style voulu et exploré à fond.

Le fond, à présent : l'histoire pourrait être banale, 'histoire d'un adultère, d'une femme perdue dans sa vie de femme et de mère, et lui, riche, mais seul, totalement désappointé par la vie.
Ce qui rend le texte fort est le style utilisé dont je parlais plus haut et qui donne tout le relief à cette histoire.

Je ne peux pas recommander ce livre ni l'inverse, il faut l'essayer et comme peut l'attester les avis divergents, ca passe ou ça casse.

Merci #Netgalley et #Audiolib pour le partage.
Commenter  J’apprécie          160
Clément, quinquagénaire, cadre très supérieur d'une banque en mal de fonds propres, propriétaire d'un chien qu'il appelle 'papa'.

Laure, à l'aube de la quarantaine, mère de deux filles, prof de lettres à la fac de Cergy.

Elle doit organiser un colloque où il devrait intervenir.

Leur première rencontre est fade, et rien ne laisse supposer qu'une passion terrible va naître et saccager leurs deux existences.

Elle envie son ado de fille qui se révolte contre le patriarcat et la suprématie des stéréotypes masculins.

Il voit de moins en moins d'intérêt dans les guéguerres stériles des Comex de la Défense.

Un roman à deux voix sur l'attraction, sur la passion, sur des quotidiens très éloignés bouleversés simultanément.

Un roman dont chaque chapitre débute par les constantes physiques de Clément.

Un roman dont la fin m'a surprise, étonnée. 

Une auteur que je découvre et dont je vais rechercher les autres productions.  
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
Commenter  J’apprécie          150
Un roman à deux voix, deux narrateurs pour raconter une passion. Laure, mariée mère de deux filles tombe amoureuse de Clément célibataire, enfin pas tout à fait car il vit avec un chien, cadre dans la finance. Un chapitre pour l'un, un chapitre pour l'autre, un feu qui couve, éclate mais jamais ne rejoint véritablement l'autre. C'est une lecture, difficile, âpre. le style est clinique, l'écriture parfois m'a perdue par son manque de simplicité. Après demeure une certaine puissance dans le récit dans cette volonté d'être au plus près des personnages. Pour moi, cette histoire d'amour reste une descente aux enfers, celle d'un amour perdu d'avance, dont il ne reste que des cendres.
Commenter  J’apprécie          100
Quel roman ! Je dois avouer en écrivant ces lignes que je ne sais toujours pas quelle est ma position finale sur "Feu" de Maria Pourchet. Ai-je aimé ? Assurément ! Ce roman m'a-t-il plu ? Pas si sûr..

"Feu" est inévitablement le récit d'une passion, d'un désir que les corps des deux protagonistes, Laure et Clément, expriment jusqu'à les consumer. C'est ainsi la promesse d'une histoire dévorante dont il ne restera que des cendres.

Au fil des chapitres alternant entre le point de vue de chacun, Maria Pourchet alimente ce brasier avec un style vif et pertinent qui m'a captivée. Elle dresse le portrait de Laure, universitaire de quarante ans, mariée et mère de deux filles, qui cherche à oublier son quotidien. Pour l'organisation d'un colloque, elle rencontre Clément, cinquante ans, banquier à la Défense, vivant seul avec un chien qu'il a appelé Papa. Ensemble, ils se réinventent dans un quotidien rythmé par le fameux "métro, boulot, dodo" auquel cette liaison leur permet d'échapper. Mais n'est-ce pas une illusion, comme le jeu hypnotisant des flammes entre elles peu en laisser apercevoir ?

Dès le départ, les chapitres relatifs à Laure diffèrent de ceux de Clément. Laure s'adresse à elle-même par le biais du "tu" et Clément s'adresse majoritairement à son chien. Mais si cette mise à distance permet une écriture savoureuse, crue, sans fard tant à propos du rapport au corps qu'au travail. Toutefois, cette structure d'écriture a les inconvénients de ses avantages. En étant immergé dans la tête des personnages, tout en ayant en même temps cette position de recul, je n'ai pas réussi à m'attacher à Laure et Clément, ni même à y croire vraiment.

La première partie du roman m'a intéressée par son originalité et par la curiosité qu'elle a su susciter. Puis, passé la moitié du récit, j'ai eu du mal à comprendre où l'autrice nous emmenait.
Commenter  J’apprécie          100
Le feu. Purificateur? révélateur? destructeur? La braise qui couve, la flamme qui déchire, la cendre qui étouffe. le feu intérieur, l'embrasement. C'est en 2021, en coeur d'une ville, que Maria Pourchet décide de faire Feu. Feu dans les chairs, en plein coeur, dedans les tripes. C'est un plaisir que de retrouver les mouvements d'écriture de cette auteure. le rythme toujours. " il n'y a plus d'époque, mais des versions, des récits". "Époque" : du grec epokhê, arrêt." D'une époque romanesque saurions nous passés à un récit organique et syncopé ? l'amour, la haine....Prométhée, Empédocle...Le feu traverse, transperce, disperse, nos mémoires et nos vies. Et cela depuis la nuit des temps. Cette nuit qui accroît notre peur.
avec la plume aiguisée, avec des quotidiens pliés, froissés, et dépliés Maria Pourchet fait craquer ses mots et allume le Feu.
Astrid Shriqui Garain
Masse critique Babelio/ éditions Fayard/ septembre 2021.
Commenter  J’apprécie          100





Lecteurs (2383) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5263 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..