Jean-Bernard Pouy a dû écouter la chanson de Patrick Bruel "On s'était dit rendez vous dans 10 ans" qui a dû l'inspirer pour écrire ce livre mais avec "Rue Payenne" la version est beaucoup plus triste.
Il s'agit d'un texte assez court qui a été publié en 2004 dans la collection "Noir urbain" dont l'objectif est de saisir l'esprit de notre époque focalisée sur un fragment précis d'une ville.
C'est le quartier du Marais à Paris qui a été choisi, où une petite bande de jeunes ont fréquenté le square Payenne qui se nomme en réalité
Georges Cain mais dont l'entrée se trouve rue Payenne. Il y a quatre garçons et une fille qui ont partagé un squat et leur jeunesse à vouloir refaire le monde, il y a de cela 10 ans.
Pascal, narrateur, retrouve Sylvie à l'heure et au jour attendu le 15 octobre. Les autres ne sont pas en retard, parce qu'ils ne viendront pas. Bernard est mort malade et alcoolique,
Mathieu a disparu en Afrique où il devait trafiquer des oeuvres d'art et Romain est tétraplégique suite à un accident de voiture. Pourtant, Pascal va devoir faire face à une autre réalité encore plus traumatisante.
Et la vie ne fait pas de cadeau comme sait si bien le raconter
Jean-Bernard Pouy. Il faut dire aussi que les photographies en noir et blanc de
Stéphanie Léonard illustrent parfaitement et tristement la réalité des lieux.
Ce qui est surprenant avec
Jean-Bernard Pouy c'est qu'il m'entraîne toujours dans des endroits que je connais parfaitement. C'est drôle, c'est comme si on avait fréquenté les mêmes quartiers. D'ailleurs, c'est sans doute le cas, ce qui fait que j'ai une tendresse particulière pour cet auteur.