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Michel Doury (Traducteur)
EAN : 9782264023322
337 pages
10-18 (18/11/1998)
3.5/5   3 notes
Résumé :
Fiona vient en roulotte camper sur le pré de son oncle, avec Scorpio Murtlock, personnage inquiétant mais séduisant, Nick voit cette occupation d'un assez mauvais œil, bien que les préoccupations écologiques de ces jeunes gens rejoignent les siennes. Pour se distraire, il va assister au banquet de la Royal Academy où les cravates blanches et les queues-de-pie constellées de plaques et de décorations se mêlaient aux smokings et où ceux qui affectaient de mépriser les... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
À l'écoute des harmonies secrètes, c'est la fin d'une aventure littéraire, d'un cycle de douze volumes entamés il y a plusieurs années. Ce fut un parcours… particulier. Faute de meilleurs qualificatifs. Je ne sais toujours pas si j'ai vraiment aimé. J'ai persévéré dans ma lecture surtout parce que je l'avais commencée. Je ne l'ai pas détesté, ça c'est certain. Mais aimé? Quand même. Je l'ai trouvé intéressante par moments, instructive, un peu à la manière d'un voyage dans le temps. Peut-être un Anglais du milieu du XXe siècle pourrait l'apprécier à sa juste valeur puisqu'il s'y reconnaitrait davantage.

Quelques considérations historiques, philosophiques et littéraires, entre autres, ont réussi à capter mon attention de manière passagère et régulière. Après tout, on navigue dans la haute société anglaise, un univers cultivé. Découvrir les codes de cet univers était intrigant, un peu comme dans À la recherche du temps perdu. Ici, l'on a suivi Nick Jenkins pendant plusieurs décennies. Dans ce douzième tome, même si son âge n'est pas spécifiquement indiqué, il n'est plus tout jeune. Passé, l'âge des souvenirs d'enfance, de la guerre, des incertitudes liées à son avenir d'écrivain. le lecteur a devant lui un homme d'âge mûr, un homme qui regarde le monde avec des yeux qui commencent à fatiguer mais surtout un recul, une perspective sur le monde.

D'ailleurs, comme dans la plupart des autres tomes, il se passe peu. Nick retrouve ses amis, ses connaissances à droite et à gauche. Chez lui, à un banquet. Et ils parlent. Ils parlent de ce qui a été, de ce qui est et de ce qui sera. Bref, un flot continu de paroles. le mariage de l'un, l'infidélité de l'autre… la mort de certains. Quelques personnages avaient déjà trouvé leur fin dans les tomes précédents. La main du destin continue de faire son oeuvre. Disons que, à la fin, le monde trouve un semblant d'équilibre.

Je suis toujours épaté d'être parvenu à suivre cette histoire malgré la (très) grande quantité de personnages « de passage », cités ici et là à travers les douze tomes. Tous, même ceux qui ne font que passer très furtivement, sont excellemment bien dépeints. Quelques mots et leur psychologie est aussi claire que du cristal. Heureusement, quelques uns sont assez importants pour paraître dans quelques bouquins, voire plusieurs, comme Widmerpool, Isobel Trolland, Moreland, docteur Trelawney, Quiggin, etc. Pour les autres… eh bien, pour être complètement franc, je ne me suis jamais rappelé d'eux tous. Toutefois, est-ce si important? Sans doute pas. J'ai porté davantage attention à l'atmosphère, aux impressions qui se dégageaient de cette fresque. le temps qui passe, la vie… Et cet humour noir si britannique.

À l'écoute des harmonies secrètes propose une fin qui semble appropriée et juste, tout à fait à l'image du cycle. Toutefois, je ne sais pourquoi, je m'attendais à un petit quelque chose de plus… spectaculaire. Pourtant, je sais que ça aurait été à l'encontre de ce qui a été mis en place, à la psychologie du protagoniste. En effet, contrairement au narrateur de Marcel Proust, Nick Jenkins est trop posé, égal, pour se laisser aller à des débordements d'émotions. le lecteur aura droit jusqu'à la fin à une analyse fine et détachée des traditions, des moeurs de la société anglaise du XXe siècle.

Incidemment, ce douzième et dernier tome est l'occasion de jeter un dernier regard sur l'ensemble du cycle. Il constitue un témoignage important d'une époque. C'est un style : précis, minutieux, tout en étant facile d'accès, mais au rythme lent. Ça m'a surtout donné l'envie de me replonger dans À la recherche du temps perdu.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Vieillir offre deux compensations qui méritent d'être signalées. D'abord, cela offre une position avantageuse pour enjoliver des événements qui ont accompagné votre propre existence pendant des années, des embellissements qui parfois semblent même apporter la conclusion d'une affaire donnée, encore que cela ne soit jamais définitif, et qu'on puisse toujours y ajouter une dimension nouvelle. L'autre bénéficie, c'est une perception plus fine de la valeur de la mythologie traditionnelle mais aussi, quand elle vaut quelque chose, de la mythologie moderne des romans et de la poésie.
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