Fohat ou l'Electricité comprend en somme toutes les énergies physiques connues ; toutes sont convertissables entre elles, comme l'électricité, le magnétisme, la lumière, la chaleur, le son, l'affinité chimique, le mouvement et ainsi de suite. Prâna ou la vitalité est une force vitale dont l'existence n'est pas encore officiellement reconnue par les savants orthodoxes de l'Occident, bien que certains doivent s'en douter. Koundalini, ou le feu-serpent, n'est connu que de très peu de personnes ; la science orthodoxe occidentale l'ignore absolument. Ces trois forces restent distinctes et aucune d'elles ne peut à ce niveau se transformer en une autre. Ce point est fort important et l'étudiant doit bien s'en pénétrer.
Le règne végétal absorbe aussi la vitalité, mais généralement ne semble en utiliser qu'une minime partie. Beaucoup d'arbres, surtout le pin et l'eucalyptus, empruntent à ces globules presque les mêmes principes que le fait la partie supérieure du corps éthérique humain et rejettent tous les atomes superflus, chargés de prâna rosé, dont ils n'ont pas eux-mêmes besoin. C'est pourquoi la présence de ces arbres dans le voisinage est extrêmement salutaire pour les personnes souffrant d'affaissement nerveux.
Les occultistes qui connaissent ces choses par une expérience personnelle font extrêmement attention à ne pas donner d'indication quant à l'ordre dans lequel le feu serpent doit passer à travers les centres. La raison en est qu'il y a de très sérieux dangers, dont il ne faut pas cacher la gravité, pour ceux qui veulent éveiller prématurément, ou éveillent accidentellement, Koundalini. Les avertissements les plus solennels sont adressés à qui songerait à rien tenter de ce genre avant le moment voulu, ou sans la direction d'un Maître ou d'un occultiste expérimenté.
Le double éthérique a reçu les noms les plus divers. Dans les premiers ouvrages théosophiques il est souvent nommé le corps astral, l'homme astral ou le Linga Sharira. Dans les écrits plus récents, jamais aucun de ces termes n'est donné au double éthérique, car ils appartiennent en réalité au corps formé de matière astrale, au corps de Kâma des Hindous. En lisant La Doctrine Secrète et d'autres livres anciens, l'étudiant doit donc bien se garder de confondre les deux corps tout à fait distincts, appelés aujourd'hui le double éthérique et le Corps Astral.
La matière du corps astral est en constante circulation ; les particules, coulant et tourbillonnant comme celles de l'eau bouillante, toutes successivement passent par chacun des centres de force. Par conséquent, chacun d'eux à la faculté d'emprunter aux particules du corps astral la faculté de répondre à une certaine catégorie de vibrations, correspondant à ce que nous appelons dans le monde physique les vibrations de la lumière, du son, de la chaleur, etc.