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EAN : 9781616550066
120 pages
Dark Horse (05/03/2013)
4/5   1 notes
Résumé :
Zombie rockabillies, superheroes with hilarious gay abandon, and the tragicomedy of carny folk are just a few bizarre tales in this new Goon collection from Dark Horse Comics! See why Eric Powell has won the Eisner Award for Best Humor Publication and Best Ongoing Series!
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à The deformed of body and devious of mind (épisodes 34 à 37, épisode spécial "The Goon's on vacation" et l'histoire courte "An irish wake"). Il contient les épisodes 38 à 41, parus en 2012/2013. Tous les scénarios, dessins et encrages sont réalisés par Eric Powell. La mise en couleurs est effectuée par Powell, Dave Stewart et Bill Farmer.

Épisode 38 "The true life of Kizzie, the iron maiden" - Kizzie va à la seule école du village avec son frère Rooney. Ils habitent dans une ferme très pauvre. Rooney est un gamin brutal qui verse vite dans la criminalité et qui doit s'enfuir du domicile familial. Kizzie semble bien partie pour se marier avec un brave gars du coin (pas très futé) et travailler dur à la ferme en attendant de devenir une mère de famille nombreuse (et pauvre)... jusqu'à ce que son fiancé l'emmène au cirque et qu'elle tombe amoureuse de Fenton, le séduisant trapéziste.

C'est comme ça qu'on les aime les épisodes de The Goon : une histoire en 1 épisode qui plonge dans une Amérique fantasmée, parmi les petites gens, avec un mélange sophistiqué de grotesque et de tragédie. Eric Powell commence avec une salle de classe qui évoque immédiatement La petite maison dans la prairie, sauf qu'il ne faut pas prendre les élèves pour des caves, avec un beau spécimen qui refuse de porter le bonnet d'âne. Dès la troisième page, c'est l'accident bête (ou le meurtre atroce, au choix) et Powell croque un visage habité d'une rage intense qui passe très bien la page pour impressionner le lecteur autant que l'interlocuteur.

Puis Powell emmène le lecteur à la suite de Kizzie avec une image de femme forte réalisant les travaux les plus physiques de la ferme, sous le regard concupiscent des jeunes hommes du voisinage. À nouveau Powell se joue du lecteur en montrant une jeune femme impressionnante (mais pas pour la taille de ses bonnets), et en se moquant de la réaction du lecteur avec ces benêts qui pensent avec ce qu'ils ont entre les jambes. Vient ensuite un personnage assez rare dans les pages de cette série : le bellâtre. le jugement de valeur de Powell sur le personnage ne supporte pas le doute (une condamnation de cet individu qui joue de son physique pour chavirer les femmes innocentes), mais comme à son habitude Powell ne se contente pas de jouer sur un seul aspect. Loin d'être un personnage unidimensionnel, ce monsieur devient un spécimen d'humanité prisonnier de ses idiosyncrasies, accablé par elles comme un destin inéluctable. 5 étoiles.

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Episode 39 "Death of the Goon" - le temps des révélations est enfin venu : Goon avoue à Franky qu'il est un extraterrestre disposant de superpouvoirs et que Franky doit revêtir un habit de superhéros pour devenir son assistant (sidekick).

À l'opposé de l'épisode précédent, Eric Powell s'offre une récréation en parodiant les superhéros dans une satire qu'il veut mordante. Ses dessins apportent une dimension moqueuse très réjouissante. Par contre le scénario enfile quelques clichés sur les superhéros (des critiques plutôt basiques), en persiflant sur le regain de popularité de Green Lantern (Hal Jordan), depuis Green Lantern rebirth. Powell s'acharne sur les stratégies marketing de Marvel et DC pour vendre du papier, et surtout la récupération éhontée de la communication sur les minorités, à commencer par les homosexuels (ici il vise Alan Scott ayant changé d'orientation dans Earth 2). Évidemment cette critique est pertinente et justifiée, mais beaucoup d'autres auteurs se sont livrés à des satires beaucoup plus méchantes et mordantes (et quel lecteur se souvient encore que cette charge vise Alan Scott, un autre Green Lantern, ayant changé d'orientation sexuelle, après "New 52", mais dans un univers parallèle ?). Il reste un magnifique baiser à pleine langue entre Goon et Franky dont l'enthousiasme semble dénigrer autant la récupération que l'amour entre 2 hommes. 2 étoiles.

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Épisode 40 "Prohibition" - Un chanteur guitariste ventripotent (croisement improbable de Lynyrd Skynyrd et de Charlie Daniels) narre la montée en puissance du trafic d'alcool frelaté, réalisé par Goon et Franky pendant la prohibition, avec une belle course de voiture à la clef.

Pour le deuxième épisode consécutif, Eric Powell y va à fond dans le comique et l'exagération. Il est hors de question de dévoiler les trouvailles comiques, et l'absurde des situations mêlant grotesque, parodie dérivative, et inventivité. le résultat est tordant du début jusqu'à la fin, avec des visuels irrésistibles et transgressifs dont Powell a le secret. Bon, si, mais alors juste un exemple : 2 personnages se lancent dans un défi impliquant de danser un charleston endiablé qui a pour conséquence de décupler la libido des spectateurs, jusqu'à une femme de bonne famille malaxant lubriquement le sein de sa voisine âgée de 70 ans. 5 étoiles.

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Episode 41 - le prêtre zombie qui n'a plus qu'un oeil en est réduit à vivre dans la rue et à réaliser des tours de salon pour des clients veules et mesquins.

Powell change à nouveau de registre pour une histoire mêlant horreur et tragédie, avec un regard désabusé sur la condition humaine. À nouveau une grande réussite, avec une mise en couleurs en 2 tons de Dave Stewart, magnifique dans son minimalisme. Powell croque des individus dont le physique porte subtilement la marque de leur laideur psychologique. le prêtre zombie n'a rien perdu de sa capacité à distiller le malaise chez le lecteur. 5 étoiles.

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Ce tome se termine avec 20 pages de trognes esquissées en pleine page par Eric Powell, en noir & blanc, des vraies gueules, des visages uniques, et pourtant très évocateurs. Mis à part le faux pas de l'épisode 39 se voulant une parodie moqueuse des superhéros (exercice, inutile, déplacé et peu convaincant), les 3 autres histoires sont magistrales chacune dans leur registre.
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Vidéo de Eric Powell
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