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Gabriel Iaculli (Traducteur)
EAN : 9782020499934
640 pages
Seuil (16/05/2001)
3.29/5   17 notes
Résumé :
Abriter en son coeur une plaie qui démange ? celle de l'écriture ? et être le fils d'une famille dont la richesse est partie en fumée, voilà qui n'est pas antinomique. L'art a toujours aimé la bohème, le talent la pauvreté. Pauvre et ambitieux, tel est Fernando Navales, fils unique d'un père torturé par le fantôme de sa femme morte en couches. Mettant à profit la seule ressource qui ne se soit pas évanouie, le père décide de louer l'étage supérieur de la maison fami... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Espagne 1920 Pedro luis de galvez poète et bohémien et en prison pour avoir dévalisé des banques pour remplir les caisses de ses amis anarchistes.
pour Fernando navales, fils d'une famille ruinée, tout les moyens sont bons pour sortir de la pauvreté et connaitre la gloire littéraire,
en particulier plagier les oeuvres de Pedro luis de galvez.
a travers leurs destin, on va croiser toutes les grandes figures des premières décennies du siècle espagnol ( Buñuel, dali , Ramon Gomez de la serna , et tout les autres)
et l, Espagne, qui va s, enfoncé dans le franquisme.
un roman passionnant, mais aussi avec des passages assez dur, surtout ceux qui décrivent la vie en prison. mais aussi d, autre drôle, comme celui où Pedro envoyé au Maroc pour écrire sur la colonisation par les espagnols, envoie des poèmes au journal 📰.
qui va bien sur le renvoyer.
pour se venger il va acheté une demie douzaine de mules a l, armée espagnole en se présentant comme journaliste, et en donnant le nom de son patron en garantie du paiement.
il va les revendre au kabyles trois fois plus cher qu'il les avait payées ( sans
débourser un sou ) avec l,
argent 💰 il va s, offrir la tournée de toute les prostituées. le seul lésé sera son patron qui devras
honoré la dette envers l, armée.😎
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le début du roman peut sembler âpre et poussif, mais il commence dans une Espagne à la grandeur moribonde de la fin du XIX siècle. Toutes les grandes figures des premières décennies du XX siècle Espagnol accompagnent la lutte sans merci que se livrent Navales et Galvez dans un pays qui s'enfonce dans la cruauté et la décadence. le propos est souvent cru voire ordurier. Çà sent la merde, la mauvaise vinasse et la vieille pisse ... mais dans ce fumier, des esprits hallucinés font pétiller un monde sur lequel une Espagne confite de traditions et de bigoteries refuse obstinément d'ouvrir ses fenêtres. Ces hommes sont ceux qui perturbent le monde ou bien le sauvent; ceux qui provoquent des révolutions ou les étouffent dans le sang; ceux qui produisent des oeuvres d'art ou les détruisent. S'ils sont capables de mourir pour ce qui jaillit de leur âme, ils deviennent des martyrs ... si pour cela ils sont capables de tuer, ils seront terroristes, conquérants ou dictateurs.
Dali, Bunuel, Alberti, ... s'exileront. Lorca et Galvez tomberont sous les balles fascistes. Après que Franco eut refermé le bal, quelle balle atteindra Navales ...?
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La vie d'un jeune opportuniste désoeuvré fréquentant les milieux littéraires madrilènes dans les années 1920.
Une fresque haute en couleur des turpitudes physiques et morales des écrivains hispaniques dans une Espagne en plein marasme politique et économique.
Surtout, un récit haletant mêlant personnages réels (Dali, Bunuel, Primo de Riveira, del Valle Inclan...) et imaginaires.
Ici, le politiquement correct n'a pas sa place et en l'occurrence c'est tant mieux!
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Avec un style au brio sarcastique, Juan Manuel de Prada dépeint la vie littéraire bohème à Madrid de 1908 à 1936. Sa satire picaresque, les très grandes saloperies de son protagoniste, évitent aux Masques du héros de virer à la reconstitution historique. de Prada livre ainsi un aperçu violent d'une période d'accommodements et de violence.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Pepito apparut, au coin du paravent. Il avait de nouveau fait dans ses couches et, un paquet de merde s'ajoutant à l'autre, il semait ses petites affaires dans la pièce. Il avait des yeux en amande, comme ceux de sa mère; et il ne cilla pas plus qu'elle. Teresa le prit dans ses bras, le coucha sur le lit qui sentait encore le sperme, lui lava le cul avec l'eau douteuse de la cuvette, lui changea les couches, et l'enfant, soulagé, se mit à courir, délesté de sa charge. Teresa ébaucha un sourire de tendresse, de nouveau mère.
"Ce n'est pas une vie pour toi. Tu n'es pas née pour être pute.
-- On ne nait pas pute, on le devient, rectifia-t-elle, sans me laisser le temps de lui proposer une forme de prostitution plus commode. (...)"
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Les anarchistes avaient encore cette capacité, étrangère à nos sociétés modernes, de s'indigner devant l'injustice. Leur religion était celle d'hommes hirsutes aspirant à instaurer le royaume de la bonne volonté sur terre; ils ressemblaient un peu aux premiers chrétiens, ceux qui se réunissaient dans les catacombes, mais ils n'avaient pas comme eux ce sens de la liturgie et de l'organisation qui a fait du christianisme une religion durable.
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Les riches sont détruits par la fascination qu'exercent sur eux la gadoue, la sexualité pressante des servantes et des chauffeurs, à laquelle ils ne peuvent résister. Ce n'est pas à l'usine mais au lit, où ils se savent irrésistibles et presque divins, que les prolétaires l'emportent, dans la lutte des classes.
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La littérature est un sacerdoce, poursuivait Galvez. Ou, si vous préférez, une sorte d'hérésie. C'est une maladie de fanatiques et non pas, comme le croient les blancs becs, un passe temps comme un autre. J'ai mendié, et je crois que je serais capable de tuer, pour pouvoir écrire.
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L'humanité misérable, depuis Caïn et Abel, se divise en vassaux et en conquérants. Mais il reste toujours aux vassaux une mâchoire d'âne pour rétablir la justice (Pedro Luis de Galvez).
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