La couverture de cette bande dessinée m'a attiré, alors j'en attendais sans doute un peu trop, c'est à l'échelle de ma déception. Les couleurs sont travaillées en aquarelles, soignées, à l'anglaise, parfois les tons sont trop acides, le trait est sec et manque parfois de naturel, de dynamisme, de légèreté, les décors manquent de vie, et aussi, certains personnages sont trop cartoonesques et ne collent ni au récit ni au ton général. Les subtilités de la couverture ne se retrouvent pas à l'intérieur. L'histoire non plus ne m'a pas convaincu, si l'enquête occulte est plutôt bien menée, les résolutions, l'intervention de la magie sont des solutions trop faciles, déjà vues, et le côté propagande panthéiste a en général le don de m'agacer. En bref, le dessin n'est pas aussi impressionnant que ce que à quoi je m'attendais et l'histoire n'est vraiment pas originale, c'est loin d'être mauvais, mais pourtant je suis déçu.
Commenter  J’apprécie         160
Sous une forêt de Chênes séculaires des êtres anciens se réveillent. Bientôt le sort de l'humanité va les opposer et pour cela il va leur falloir retrouver un artefact ancien : le triskell.
Sous couvert d'une fable à la consonance celtique, cette bande dessinée permet d'évoquer le triste sort que l'on fait subir à notre belle planète et aux violences entre humains inhumains.
Effectivement les fées et démons sortis de leur sommeil magique sont catastrophés de comment à pu évoluer l'humanité. le démon Xamain pense que les humains sont irrécupérables et qu'il faut mieux les éradiquer pour sauver la Terre. le lutin Griam quant à lui estime que l'humanité mérite sa chance.
Le scénario est sympathique mais il manque d'un je ne sais quoi pour être vraiment bien, peut-être le dénouement manque-t-il de développement ou que les personnages manquent d'ampleur. Il y a un certain manque d'originalité mais le tout n'est pas dénué de quelque touches humoristiques bienvenues.
Les dessins sont originaux et d'une jolie colorisation. Les aquarelles sont douces et colorées.
Commenter  J’apprécie         110
Club N°39 : BD non sélectionnée
------------------------------------
Un jeune étudiant met la main sur le journal d'un chercheur qui affirme avoir découvert la résurgence d'un ordre ancien peuplé d'anges et de démons, dont la clef est un talisman celtique gravé d'un triskel.
Il se lance dans une quête semée d'obstacles, qui le conduit de bibliothèques universitaires en vieilles villas endormies, en passant par les arrière-salles de magasins d'antiquités. ©Electre 2020
------------------------------------
Commenter  J’apprécie         70
Une BD sympathique qui entraîne une vraie réflexion importante mais qui n'est pas très dynamique.
L'univers est toujours plaisant, se basant sur la mythologie celte, la magie, l'équilibre avec la nature. Avec au coeur, l'humanité et ses erreurs. La destruction de lui même et de la planète. Une réflexion donc sur notre rapport à la nature, à nos erreurs, et à l'espoir de pouvoir y remédier. Ca pourrait être un peu plus percutant. Surtout sur la fin qui nous laisse en demi teinte. D'ailleurs en lien avec ce qu'on fait aujourd'hui. On n'a pas toujours pas fait de progrès pour la protection de la planète. Et on referme la BD avec "on verra plus tard si l'humanité s'améliore ou non". Une sorte d'inaction un peu déprimante mais très d'actualité.
Sur le récit, je ne le trouve pas très dynamique. Ça vient surtout du fait qu'on sait tout dès le début. On n'a donc pas beaucoup d'évolution et de surprises pour la suite. Ni de suspense. La lecture est sympathique et distrayante mais elle pourrait être beaucoup plus accrocheuse.
Les personnages sont sympathiques à défaut d'être vraiment attachants. Ils sont un peu effacés. On ne sait pas grand chose d'eux. Seul Xamain est vraiment intéressant avec un caractère plus marqué. Il est révolté et agit en conséquence dans l'espoir de préserver la planète. de façon excessive mais au fond sans être un vrai méchant.
Le dessin est agréable, un peu particulier sur les visages. Mais j'ai beaucoup aimé la douceur de la colorisation.
Commenter  J’apprécie         40
Un conte écologique aux contours artistiques.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Un livre de Miguelanxo Prado est toujours graphiquement splendide, et cette nouveauté le confirme. Avec Le Triskel Volé, son style géométrique s’est accentué pour tirer plus encore vers la peinture d’Egon Schiele, tandis que ses couleurs ont gagné en éclat mais perdu ce quelque chose de surréaliste, qu’elles avaient dans le sublime Ardalén.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Le prétexte fantastique de cet album fait long feu. Prado, comme toujours, s’intéresse avant tout aux vanités du genre humain. Qu’il s’agisse du monde "connu" avec les ambitions médiocres de certains? la critique acerbe s’applique toujours. Ce qui semble intéresser l’auteur plus que tout, c’est la morale.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Dans ce conte démoniaque rempli de rebondissements, où son trait anguleux, mis en valeur par de douces couleurs, fait une nouvelle fois merveille, Prado fait passer, avec habileté, son important message écologique moralisateur sur le devenir de l’humanité : un avenir ici entre les mains de chercheurs, d’aristocrates, de trafiquants et d’escrocs en tous genres.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Le style graphique est très coloré, mais moins texturé que dans les derniers albums de Prado, comme pour concentrer le propos sur le paraître et sur l'histoire, plutôt que sur des effets de style qui pourraient parasiter le propos. [...] Un album qui surprend et qui laisse songeur.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Comment est-il possible que des êtres aussi pervers contrôlent la Terre??!!
Ils asservissent, exploitent, maltraitent, ils assassinent, ils violent, ils trompent, ils volent même leurs propres frères!
Le triskel est un symbole celtique à trois branches. Les trois branches représentent l'eau, la terre et le feu.
Je suis un aristocrate , Maître Damon !! Ma lignée se perd dans la nuit des temps et elle a toujours dirigé et conduit les destins de nos serviteurs par le droit du sang.
Mais en ces temps troubles, l'ordre naturel des choses a été oublié.
Né en 1958 en Galice, Miguelanxo Prado est un auteur dont la renommée a franchi de nombreuses frontières. Il s'essaye d'abord à l'architecture, mais renonce sans terminer ses études. C'est bien dans un fanzine (Zero) qu'il commence sa carrière, aux côtés d'autres artistes de sa génération comme José María Beroy ou Pascual Ferry. Il publie dans de nombreuses revues prestigieuses espagnoles (Creepy, El Jueves, Cairo, etc.), et son travail est rapidement traduit en France (Demain les dauphins en 1988, Stratos en 1990, etc.). Outre la bande dessinée, on doit à Prado de nombreuses productions animées, courtes comme longues, programmées en Espagne ou aux États-Unis.
Dessinateur virtuose plus que prolifique, Miguelanxo Prado a publié une grosse vingtaine de titres. Venu du trait hachuré, dense et nerveux, accompagnant un dessin virant vers le satirique, il penche rapidement pour la couleur directe où il excelle, notamment via l'usage de l'acrylique au pinceau, en applique très recouvrante, ne laissant que peu de place au blanc du papier (Trait de craie, 1993, Pierre et le loup, 1997). Il ne renonce pas au trait pour autant, adoptant pour Venin de femmes (1996) une ligne fine et diaphane que la couleur, appliquée en gamme étroite de tons, ne parvient pas à recouvrir.
Prado est un artiste multi récompensé, en Espagne (Prix national de la bande dessinée, 2012), mais aussi en Allemagne (Max und Moritz, 1990 et 1998) et en France (Alph-Art, 1991 et 1994, Grand Boum, 2001). Prado enseigne la bande dessinée à Pontevedra en Galice, au sein de l'école O Garaxe Hermético (Le Garage hermétique).
Invité du salon parisien SoBD 2023 dans le cadre de la Quinzaine de la bande dessinée espagnol organisée en partenariat avec Tebeosfera, il livre ici un portrait à Viviane Alary. Revenant sur ses premiers contacts avec la bande dessinée, il raconte comment il a eu une véritable révélation pour le 9e art pendant ses études d'architectures. Enregistré en espagnol, l'entretien est sous-titré en français.
+ Lire la suite