AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,5

sur 23 notes
5
7 avis
4
0 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis
Lapsus clavis, est un recueil de lettres, articles, discours,et autres écrits épars rassemblés ici pour le plus grand bonheur des fans du créateur des "Annales du Disque-monde" dont je suis.

L'ouvrage s'articule en trois parties dont je vous livre les intitulés, car ils sont riches de sens :

-Un scribouillard importun :
Des libraires, des dragons, des courriers de fans, des sandwiches, des instruments de travail, des accès de colère et de tout ce qui tourne autour de la profession d'écrivain.

-Un idiot et un rêveur :
Les années scolaires, les croûtes aux genoux, les premiers boulots, l'encens, les robots de Noël, les livres bien-aimés et autres réflexions hors service.

Jours de colère :
De la maladie d'Alzheimer, des orangs outans, des campagnes, des controverses, des fins dans la dignité, et des efforts pour apporter quelques améliorations dans beaucoup de domaines.

Il n'est pas surprenant de lire Pratchett comme un auteur humoriste à l'humour très anglais, pince-sans-rire et volontiers absurde.
Il est plus étonnant de découvrir un homme que les circonstances-sa maladie- rendent profond et grave.
Lapsus Clavis, de par sa forme "patchwork", s'avère plus intéressant qu'aurait pu l'être une (auto)biographie.

Un très beau témoignage, d'un auteur, et d'un homme simple et franc, hautement recommandé, et pas seulement à ses fans !
Commenter  J’apprécie          174
Terry Pratchett était un génie. Vous le saviez déjà et moi aussi.
Mais ça me fait un choc de le découvrir encore et encore, comme je le fais à chaque fois que j'ouvre un de ses romans. Sauf que là, ce n'est pas un roman. C'est sa propre oeuvre, sa propre vie, sa propre mort vues par ses yeux à lui.

Le volume est divisé en quatre parties qui contiennent lettres, discours, conférences, préfaces, compte-rendus et tout ce qui peut apparemment passer sous la plume d'un auteur (sauf sa liste de courses, et encore). On en apprend beaucoup sur son parcours d'auteur comme son parcours de vie. Tout y passe. Son processus de création, sa routine d'auteur, sa routine tout court, la fantasy de son rôle à ses codes, l'inégalité entre les mages et les sorcières, les conventions, les lecteurs, l'éducation, la sécurité sociale, Noël et les robots, ses premiers pas de lecteur puis d'auteur, les petites librairies porno qui vendent de la SF aux gamins rêveurs, les lutins des centrales nucléaires, son travail de journaliste... Les directeurs d'école qui décident que vous n'arriverez à rien parce que vous êtes une chèvre et pas un mouton. Alzheimer. le combat pour mourir comme on l'entend.
La colère dont parle Neil Gaiman en préface se lit entre les lignes, comme un véritable moteur à l'écriture, à la vie. Au désir de mourir dignement. C'est une colère mordante qui pousse en avant, une colère constructive, qui interroge, qui pointe du doigt ce qui ne va pas dans notre monde, qui colle des mots dessus, qui s'en moque. Qui nous montre à quel point tout ceci est encore plus fou, encore plus ridicule qu'un monde plat porté par quatre éléphants sur la carapace d'une tortue qui vogue dans l'univers.

J'ai pris bien plus de temps pour lire ces quelques 336 pages qu'il ne m'en faudrait d'ordinaire, non pas que le texte m'ait posé problème ou que je rechignais à me mettre à la lecture. Je ne pouvais simplement pas m'empêcher de lire et relire avec la même avidité paragraphe après paragraphe.
Pratchett est une usine à citation. Il donne envie, au moins trois fois par page, de se taper le front en s'exclamant « ce mec a tout compris ! », et cela va bien au-delà du simple mot d'esprit. Si j'avais surligné ou collé un post-it à chaque phrase de l'ouvrage qui m'a interpellée, fait rire ou noué la gorge, il ressemblerait maintenant à une sorte de piñata fluorescente.
Lien : https://minetsbooks.wixsite...
Commenter  J’apprécie          111
Finir ce livre a été pour moi extrêmement triste car j'ai réalisé que les dernières pages font partie des derniers mots qu'il a écrit.
Au travers de ce recueil de discours et de pensés j'ai appris à mieux connaître Terry Pratchett l'auteur et Terry Pratchett la personne, celui qui défendais les orang-outang et qui s'est engagé contre la maladie d'Alzheimer. L'homme qui était sans cesse étonné de pouvoir vivre de sa passion et d'en plus, gagner de l'argent. L'homme qui pendant plus de trente ans a toujours eu un roman en cours d'écriture. Un porteur de chapeau qui a fait rêvé des milliers de personnes à travers le monde.

Je pense y revenir, car certain de ses propos sont une leçon de vie, d'autre font rire.
Commenter  J’apprécie          61
Pour conclure, un recueil de textes assez particulier, qui a été publié après la mort de Terry Pratchett – mon dieu … – en 2015. Il s'articule entre 3 parties qui constituent l'être même de cet écrivain hors normes :

Un scribouillard importun :
Des libraires, des dragons, des courriers de fans, des sandwiches, des instruments de travail, des accès de colère et de tout ce qui tourne autour de la profession d'écrivain.
Un idiot et un rêveur :
Les années scolaires, les croûtes aux genoux, les premiers boulots, l'encens, les robots de Noël, les livres bien-aimés et autres réflexions hors service.
Jours de colère :
De la maladie d'Alzheimer, des orangs outans, des campagnes, des controverses, des fins dans la dignité, et des efforts pour apporter quelques améliorations dans beaucoup de domaines.
Ces textes sont tour à tour drôles et tragiques mais tous terriblement justes … Articles de presse, lettres, discours, les formes variées rendent compte de sa verve orale aussi bien qu'écrite, de son mépris des convenances et surtout de son autodérision, même dans la maladie …

A tous ceux qui le connaissent, mais aussi à ceux qui veulent le découvrir : un texte incontournable !
Lien : https://missbouquinaix.com/2..
Commenter  J’apprécie          30
J'ai énormément d'admiration pour Terry Pratchett et pour son travail au sein du Disque-Monde. Au-delà de l'univers-doudou que cette saga est pour moi, je la considère comme une véritable référence en littérature fantasy. C'est donc tout naturellement que cet ouvrage m'a d'abord profondément intriguée, puis complètement captivée.

Divisé en trois parties, il présente des textes, extraits d'articles, d'éditos, de discours, et de bien d'autres origines, écrits par Terry Pratchett tout au long de sa carrière d'auteur. La première rassemble ses textes sur, justement, son oeuvre et sa carrière, et plus généralement sa vision de la littérature, de l'écriture, et de la fantasy. J'ai adoré le découvrir fervent militant du droit à l'imagination, et adepte des premières heures des univers de science-fiction et fantasy. Je suis d'ailleurs ravie de partager sa vision très décomplexée du genre !

La seconde partie regroupe des textes plus divers, et c'est là que j'ai appris quelques éléments de sa vie avant et au-delà du Disque-Monde : on retrouve notamment des anecdotes d'enfance, ainsi que de nombreuses références à sa carrière de journaliste et à son passage dans une usine nucléaire. Cet assemblage de détails permet de constituer un certain portrait de l'auteur ; bien sûr, de nombreuses lacunes subsistent (je suis d'ailleurs très curieuse de découvrir sa biographie complète tout juste parue chez L'Atalante également), mais rien ne peut égaler la manière dont l'auteur parle de ses expériences !

La dernière partie est sans conteste la plus difficile, mais je l'ai néanmoins trouvée tout aussi passionnante que le reste : ce sont ses nombreuses et féroces prises de position sur la fin de vie accompagnée. D'autant plus touchante dès lors que l'on connaît le choix qu'a lui-même fait Terry Pratchett, elle permet de rendre compte du réel combat qu'a mené l'auteur sur cette cause, et des nombreuses réflexions qu'elle implique. C'est dans cette troisième partie que l'on se rend réellement compte de ce sur quoi nous prévenait Neil Gaiman dans son introduction : Terry Pratchett n'était au quotidien, finalement, pas aussi enjoué qu'on pourrait le croire…

Tantôt à l'humour sincère et tantôt empreints d'une ironie assez noire, parfois doux et beaux, parfois acerbes et amers envers ses contemporains, j'ai aimé découvrir chacun de ces textes, chacun de ces lapsus clavis. J'y ai découvert des bribes d'un auteur qui continue de me fasciner dans la vie qu'il a menée, autant que dans la manière dont il a façonné l'univers du Disque-Monde.
Lien : https://pagespluvieuses.word..
Commenter  J’apprécie          10
Critique initialement réalisée pour Bifrst et publiée directement dans la rubrique "Objectif Runes en plus" du n° 90 : http://blog.belial.fr/post/2018/04/27/Objectif-Runes-en-plus-Bifrost-90

Même après avoir accompagné La Mort pour un dernier voyage, la poule aux œufs d’or Pratchett continue de susciter des publications. Lapsus clavis est un recueil de « non-fictions » : des articles, des discours, etc., remontant éventuellement aux années 1960, et s’arrêtant en 2011. On peut craindre, en pareil cas, le syndrome de la liste de courses, et, dans la petite soixantaine de textes ici rassemblés (du vivant de l’auteur et avec ses commentaires), il en est qui ne valent guère plus. D’autres justifient amplement cette publication, même globalement d’un intérêt variable.
Un atout majeur consiste à envisager Pratchett d’un autre œil – et la préface de l’ami Neil Gaiman, pour une fois, s’avère véritablement précieuse : un joyeux drille, le créateur de Rincevent, etc. ? Non – un homme en colère… Ce qui, tour à tour, le rend particulièrement sympathique et un tantinet agaçant. Humain, en somme.
L’humour est certes toujours présent dans ce recueil, mais sans constituer son point fort. La notoriété de l’auteur, son succès mondial, débouchent sur des textes qui se ressemblent, où les mêmes thèmes et les mêmes effets rhétoriques reviennent sans cesse. À vrai dire, la longue première partie est probablement la moins intéressante, qui est consacrée à Pratchett en tant qu’auteur à succès, et d’abord du Disque-Monde (les œuvres indépendantes ne sont que rarement mentionnées, avec une exception pour Nation) : sa production prolifique (pas de pause entre deux romans, 400 mots à écrire chaque jour) comme ses épuisantes tournées de dédicaces (avec une prédilection marquée pour l’Australie – casse pas la tête)... Les articles les plus récents peuvent d’ailleurs produire un effet similaire à celui des derniers romans du Disque-Monde, quand il devenait tristement flagrant que quelque chose ne fonctionnait plus...
On en retiendra surtout sa défense de la fantasy, l’évasion pas seulement « d’un endroit » mais surtout « vers » un autre, et qui offre en même temps un regard critique sur le monde ; Chesterton, Tolkien et quelques autres, y compris les lassants « produits de fantasy extrudés » qu’il s’agissait de railler, avec un dictionnaire Brewer non loin, ce sont les fondements du Disque-Monde – jusque dans cet article très lucide expliquant pourquoi Gandalf ne s’est jamais marié ; en découle la création de Mémé Ciredutemps et de ses consœurs, et, pour le coup, voir l’œuvre en gestation est fascinant ; il en va de même pour l’amorce des Petits Dieux, avec une tortue et quelques Grecs, etc.
Mais Pratchett l’homme est probablement davantage intéressant, ici. Ses réminiscences autobiographiques éparses, parfois étonnantes, parfois touchantes, sont souvent drôles (mais pas toujours). L’école pénible, la découverte des revues de SF dans une libraire porno (dont la tenancière était une aimable vieille dame lui offrant le thé), le journaliste local qui assiste à des autopsies, le chargé de relations publiques d’une centrale nucléaire… Un Pratchett avant Pratchett, qui nourrira l’auteur en temps utile.
Le grand moment se situe cependant à la fin – quand Pratchett se fait militant, et, suite à la découverte de sa forme très particulière d’Alzheimer, s’engage en faveur de la mort assistée pour les patients qui ne peuvent plus espérer de rémission. Dans ce rôle incongru, l’auteur a suscité un écho marqué en Angleterre, bien au-delà du cercle pourtant étendu de ses lecteurs, et il a pu contribuer à faire évoluer les choses – en tout cas à initier un mouvement, peut-on espérer.
Si l’ensemble du recueil ne parlera sans doute qu’aux fans, ces ultimes développements ont une portée tout autre – et suffisent à justifier, peut-on supposer, cette publication.
Lien : http://nebalestuncon.over-bl..
Commenter  J’apprécie          10
Autant vous avertir tout de suite, ne vous attendez pas à lire une histoire de Terry Pratchett, si ce n'est son histoire.
C'est un recueil de lettres, articles ou discours que Terry Pratchett a pu écrire lors de sa vie et on en apprend beaucoup sur lui. Sa vie, son parcours scolaire, professionnel, son attachement aux orangs outan et aussi sa maladie.
Je conseille ce livre à tous les fans de Terry Pratchett mais aussi à ceux qui veulent découvrir qui a fait beaucoup pour la littérature et la lutte contre la maladie d'Alzheimer.
Commenter  J’apprécie          10
Livre fantastique mais difficile à terminer, je suis presque en larme, mais un bonheur de découvrir l'homme hors de la fiction
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (62) Voir plus



Quiz Voir plus

Connaissez vous bien Terry Pratchett ?

En quelle année est né Terry Pratchett ?

1943
1948
1950
1955

10 questions
133 lecteurs ont répondu
Thème : Terry PratchettCréer un quiz sur ce livre

{* *}