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3,87

sur 2233 notes
Les Dieux jouent aux dés dans ce premier titre d'une immense saga qui compte à ce jour 35 tomes.

Deuxfleurs est un touriste, celui de la pire espèce, celui qui veut vivre toutes les aventures sans en mesurer les conséquences, qui mitraille à tout va avec sa boîte à image à démon. Il est accompagné de son bagage à pattes, qui garde un monceau d'or pour les faux frais.
Rincevent est un mage raté, totalement raté, un pleutre, mais attachant et malgré tout plein de ressources.
Et quand les deux se rencontrent, l'un servant de guide à l'autre, leurs aventures, dans ce disque monde à coups de barbares héros chasseur de trésor, dragons transparents, dieu de la destinée et de la mort qui cherche désespérément à se les faire, vont briller dans le firmament de l'absurde et du loufoque.

Le prologue sur la description rapide du disque-monde (pour mémoire un monde plat supporté par des éléphants eux-mêmes sur une tortue qui vogue dans l'espace), nous annonce la couleur, la huitième couleur pour être précis, l'octarine, la couleur de l'imagination, la couleur de la magie. le livre n'est pas parti pour remporter le prix du sérieux dans la fantasy. du loufoque vous voulez ? du loufoque vous aurez.
Ce premier opus est très fouillis, rempli certes de trouvailles aussi bizarres les unes que les autres, très imaginatif, mais très fouillis.
Et la question principale demeure... Est-ce qu'on se marre ? Eh ben non hélas. Tout était réuni pour se payer une bonne tranche de poilade à l'instar du génial H2G2 d'Adams, mais au final, on s'éparpille dans toutes les directions, on se perd parfois, on apprécie quand même l'imagination de l'auteur, mais on ne rigole pas (en tout cas pas moi).

Cela fait beaucoup de reproches pour un titre que beaucoup considèrent comme un monument de la fantasy, mais il paraît que c'est le moins bon de tous, espérons donc quelques sourires avec le tome suivant : le Huitième Sortilège.
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La "Huitième couleur" a la particularité d'être le premier opus des annales du "Disque monde" et si je commence par cette digression c'est que ce n'est pas le meilleur de la série (loin s'en faut) et qu'il serait vraiment dommage de se faire une idée définitive sur ce seul titre.
Deuxfleurs est un touriste qui a décidé de visiter Ankh-Morpork, il possède un Bagage de bois magique d'un genre unique, intelligent, fidèle et qui se déplace tout seul sur ses petites jambes (ça c'est une trouvaille fabuleuse croyez moi ;).
On découvrira également le mage Rincevent, nul comme ce n'est pas possible et lâche comme ce n'est pas possible non plus, il sera chargé de "coacher" Deuxfleurs pendant son séjour qui ne va pas manquer de péripéties en tout genre...
Personnellement j'ai aimé cette première rencontre, et pour ceux qui seraient septiques, je conseillerais d'attendre de rencontrer les soeurcières et Mémé Ciredutemps, l'université de l'invisible ou encore le "guet", croyez-moi, si vous aimez rire et sourire en cours de lecture et que vous n'êtes pas allergiques à la littérature fantasy, les annales du "Disque monde" sont une valeur sûre à découvrir absolument.
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Au commencement était une gigantesque tortue, sur laquelle se tenait quatre éléphants dotés, visiblement, d'un meilleur sens de l'équilibre que moi (quoique, je crois que par la suite, on apprendra que... mais passons.) qui portaient sur leur dos un disque, sur lequel s'était développé un monde. Non.


Au commencement était la magie. Et une mythologie aux multiples facettes qui était une réalité à condition qu'on y croie. Et huit couleurs, dont la huitième n'était visible que par les mages. Non.


Au commencement était une ville qui vous rappellerait nos villes médiévales sauf que pas du tout puisque tout ceci se passe dans l'univers du Disque-Monde qui n'est pas le vôtre. Non.


Au commencement était la physique, sauf que personne ne savait ce que c'était. Non.


Au commencement était le multivers. Non.


Au commencement était une ville où débarqua un touriste - l'invention du tourisme date de ce moment précis - qui travaillait dans les assurances, et qui proposa plein d'or et des contrats d'assurance à des gens vivant dans une ville où les assurances n'étaient pas connues, mais qui, en revanche, avaient l'habitude de recourir aux magouilles, au vol et au crime pour vivre. En résulta... Non.


Au commencement était un incendie. Non, non, non !


Au commencement étaient un mage raté, un voyageur naïf et le Bagage. Voilà !


Au commencement était une lectrice qui avait envie de lire Les Annales du Disque-Monde mais que l'idée de se taper une trentaine de volumes rebutait énormément. Alors au commencement se trouva un autre lecteur pour l'appâter avec une citation sacrément rigolote et pour lui dire qu'on pouvait très bien ne pas lire Les Annales du Disque-Monde dans l'ordre, ou en entier, ou d'un coup (une période de 150 ans pour lire l'ensemble avait été évoquée et jugée raisonnable). Et donc au commencement, la lectrice un brin psychorigide commença quand même Les Annales du Disque-Monde par le premier tome, bien qu'absolument tout le monde proclamât que c'était le moins bon (avec le second).


Au commencement était l'humour, et si celui de Terry Pratchett pouvait se montrer un peu insistant et répétitif, ça faisait sacrément du bien de lire un bouquin à la fois léger, drôle (sans pousser à se rouler par terre) et plutôt intelligent.


Au commencement était le Disque-Monde et la lectrice psychorigide comptait bien vivre encore 150 ans pour lire tous les volumes.
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Depuis le temps que je voulais lire du Pratchett ! Et bien, c'est maintenant chose faite. Je me suis régalée, ce 1er tome m'a même paru trop court. Heureusement, il en reste.... plein.

Selon moi, l'humour est un registre très difficile. Quand un auteur se loupe dans ce genre, c'est catastrophique. Il n'y a rien de plus pathétique qu'une comédie pas drôle. Si l'humour est un genre casse-gueule, jouer sur le registre de l'absurde est encore plus difficile. Et Pratchett s'en sort à merveille.

Choisir l'absurde comme registre de comédie ne doit pas être prétexte à du n'importe quoi. Et ça Pratchett semble l'avoir bien compris. S'il laisse libre cours à son imagination débridée, si les situations loufoques s'enchaînent dans un récit dense et foufou, l'ensemble a une sorte de cohérence étonnante.
Le monde créé par l'auteur, s'il est totalement farfelu, est très bien dépeint et finalement je lui ai trouvé une sorte de logique interne. Par exemple, quoi de plus logique qu'un filet posé au bord du monde pour récupérer diverses ressources avant qu'elles ne tombent ?
Les aventures de nos héros, pleines de péripéties, sont bien menées et la variété des décors et personnages rencontrés est très agréable.

Une des plus grosses difficultés dans le registre de l'absurde est la caractérisation des personnages. Trop souvent, le loufoque et le non-sens prennent le pas sur les personnages qui peinent à exister et ne sont là que pour participer à des situations farfelues. Pratchett évite cet écueil avec brio. Rincevent et Deux-fleurs sont de vrais beaux personnages. Bien caractérisés, dotés de personnalités propres, ils ne se contentent pas d'évoluer de façon vaine de saynète en saynète. Ils sont au coeur du récit et le lecteur s'attache à eux. J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre ces 2 héros inattendus. Rincevent, le mage pas très doué, peut-être pas lâche mais réticent à l'aventure et Deux-fleurs, le touriste à la naïveté qui confine à l'inconscience mais qui a une capacité d'émerveillement émouvante, sont des personnages très réussis que j'ai eu de la peine à quitter à la fin du roman.

D'une inventivité folle, d'une grande fraîcheur, ce 1er tome donne très envie de poursuivre la découverte du disque-monde.

Challenge Multi-défis 2017 - 44 (item 29 - un roman d'un auteur européen non francophone)
Challenge ABC 2017-2018 - 5/26
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En 1983 le regretté Terry Pratchett commençait à apporter sa contribution au genre Fantasy, et quelle contribution ! Il reprend les créations de Fritz Leiber (Disque-Monde et Newhon même combat, Ankh-Morpork et Lankhmar même combat), la démarche de James Branch Cabell, et saupoudre le tout de l'humour so british des cultissimes Monty Python ! (ben oui, ce n'est pas pour rien qu'en cours de lecture je n'ai pas arrêté de penser au film "Les Aventures du baron de Münchhausen" réalisé par des transfuges des Monty Python)
J'avais aimé les jeux vidéos point & click des années 1990 et les téléfilms des années 2000, donc je me faisais une joie de découvrir les livres de Terry Pratchett, un auteur que j'aime bien (mdr sa définition du « réalisme magique », mdr ses échanges avec J. K. Rowling, mdr ses piques contre les journalistes inquisiteurs culturels et les bobos hispter commissaires littéraires). Las ce tome inaugurale intitulé "La Huitième Couleur" (à savoir l'octarine, la couleur de la magie et de l'imagination) n'a pas eu sur moi l'effet escompté...


1ère partie : Couleur de magie
Deuxfleurs débarque avec le Bagage à Ankh-Morpork. Cet habitant de l'Empire agathéen du Continent Contrepoids est un fanboy fantasy venu faire du tourisme, et il trouve avec Rincevent le mage loser mais polyglotte le guide qu'il aurait pu espérer parfait... Il veut absolument prendre des clichés des clichés fantasy, donc c'est tout naturellement qu'on retrouve les auberges mal famées, les bagarres de tavernes, le Guilde des Voleurs, la Guilde des Assassins, et les célébrités locales pastiches de Conan, Elric, Fafhrd et du Souricier Gris ! On a toute une série de gags bien sentis sur le décalage culturel et économique entre le touriste et les lieux qu'il visite (l'assureur fils de comptable kiffant tout le pittoresque d'un univers médiéval fantastique, et les habitants de ce dernier kiffant tout l'or qu'il déverse sans compter), d'ailleurs l'introduction du concept des polices d'assurances aboutit immédiatement à une série d'incendies aussi soudains d'inexpliqués qui auraient bien pu emporter Ankh la fière et Morpork la putride. Mais il y aussi une opposition entre l'Empereur agathéen qui veut que personne ne touche à son sujet Deuxfleurs, et son grand vizir qui lui a mis sa tête à prix parce qu'il est allergique à tout changement, et que l'invention du tourisme est source de moult changements potentiels... sauf que cela n'est pas exploité du tout !
L'auteur balance tout d'un coup, donc le narrateur omniscient se perd en explications, digressions et appels aux lecteurs au lieu de développer l'histoire et les personnages qui vont et viennent sans être exploités. Pour ne rien gâcher la narration en analepse et les jeux d'écritures viennent compliquer inutilement les choses...

2e partie : L'Agent du Huit
Les dieux du Disque-Monde jouent à un partie de "Murphy's World" (jeu de rôle édité en 1995, qui ressemble furieusement à une adaptation non officielle du Disque-Monde ^^), et au fil du temps il ne reste en lice que les deux gamers les plus passionnés : le Destin et la Chance ! Et leurs pions sont Rincevent, Deuxfleurs et les alliés et les ennemis que les divinités leurs mettent dans les pattes... Aucun lien avec la partie précédente à part les personnages, donc nous sommes dans le récit picaresque 100% fantasy où les dieux eux-mêmes pions de leur démiurge les emmènent là où l'auteur veux les voir sévir. Donc après avoir échappé à une meute de loups et une communauté de dryades, Rincevent retrouve Deuxfleurs donc un temple maudit habité par un pastiche de Conan et un pastiche de Cthulhu et où il ne faut surtout pas dire le chiffre « deux fois quatre », sinon...
C'était amusant, mais les ficelles sont tellement grosses qu'au-delà des bons mots je n'ai pas plus apprécié que cela.

3e partie : L'Appel du Wyrm
Ah, là je suis bien marré ! le touriste et son guide arrive dans une parodie de "La Ballade de Pern" d'Anne McCaffrey, sauf que l'auteur déjanté mélange cela à des emprunts réjouissants à Howard, Leiber, Moorcock et Zelazny !
Le touriste qui veut absolument voir un dragon est toujours accompagné de son guide Rincevent et de son protecteur Hrun le Barbare de Chimérie. Mais ils tombent en pleine guerre de succession au Wyrmberg, la montagne inversée où règne encore la magie sauvage, la magie du commencement... Liessa qui a déjà assassiné son père compte bien damner le pion à ses deux frères, sauf que la loi écarte les femmes du trône, et que Greicha Ier refuse de passer de l'autre côté tant que sa succession n'est pas assurée. L'ambitieuse vamp aux cheveux roux compte bien se servir de Hrun le Barbare comme prête-nom, mais rien ne se passe comme prévu : Rincevent doit jouer au héros avec Kring l'épée runique buveuse d'âme, Deuxfleurs s'avèrent un meilleur dragonnier que les maîtres des lieux, et Hrun le Barbare s'avère moins con et moins manipulable que prévu...
On aurait pu développer le truc avec un détournement Fantasy de classique du cape et épée "Le Prisonnier de Zenda", mais c'est Simon R. Green le pote de l'auteur qui s'y collera avec "Sang & Honneur" (qu'est-ce que c'était bien ! qu'est-ce que je le suis bien marré !) Néanmoins au final tout le bon kiff accumulé a été annihilé par le dénouement complètement WTF !


4e partie : Près du Bord
Cela commençait bien avec un mago psycho et un maître ingénieur parodies de Minos et Dédale... Oui mais non, six mois se sont écoulés depuis que Rincevent, Deuxfleurs et Hrun le Barbare se sont séparés et on retrouve le touriste et son guide perdus quelque part sur la Mer Déshydratée poursuivis par les pions du Destin et de la Mort (même si cette dernière n'est pas spécialement pressé de retrouver le magicien loser parodie de personnage à la Jack Vance).
On est dans le récit picaresque, et le touriste et son guide passent de mains en mains avant de tomber entre celles des mages krulliens qui veulent les sacrifier au Destin pour s'assurer de la réussite de leur quête du sexe de la tortue cosmique...



Je suis navré de ne pas avoir aimé, mais pourquoi je n'ai pas aimé ?
Je n'aime pas spécialement l'humour pour l'humour, dans le genre « Rigole putain, tu ne vois pas que c'est drôle ?! », mais pourtant j'ai adoré tout ce qu'a écrit Simon R. Green qui est très proche IRL de Terry Pratchett. Je n'aime pas spécialement les récits picaresque, pourtant j'ai aimé un sacré paquet de récits picaresques. Intrinsèquement je suis hostile ni à la parodie ni au baroque... Je qui m'a saoulé, c'est le style : l'auteur n'aime pas les chapitres et n'aime pas les POVs, du coup même on se laissant aller au joyeux délire du truc il y a un paquet de fois où j'ai dû revenir en arrière pour être sûr de savoir où on était et de qui on parlait. Par contre il se perd en explications, en digressions et en appels aux lecteurs qui m'ont sorti du truc ! Syndrome du premier livre, où l'auteur balance tout d'un coup parce qu'il n'est aucunement sûr qu'il y ait un deuxième livre ? Ben justement celui-ci est la première partie d'un diptyque et cela n'est aucunement indiqué dans le livre ou sur le livre, donc cela m'a bien saoulé aussi !
Bravo au traducteur Patrick Couton qui a dû bien galérer pour traduire les jeux de mots truffés de néologismes, mais qu'est-ce que les dialogues sont lourds... Pourquoi indiquer à chaque tirade qui parle et comment, surtout quand lesdites tirades se résument bien souvent à la plus simple expression (genre les multiples « Aaargl... fit Rincevent en faisant une grimace et en se tordant de douleur »). Je ne sais pas si c'était déjà là en VO ou si c'est spécifique à la VF...

Les fins connaisseurs de la saga du Disque-Monde sont tous d'accord sur le fait que le diptyque déclencheur de l'univers est finalement l'oeuvre la moins plaisante de l'auteur. Je veux les croire et je vais les suivre en me replongeant dans l'imaginaire baroque et déjanté de Terry Pratchett ! ^^
(parce que j'ai bien envie aussi d'en savoir plus sur l'In-Octavo, qui joue dans l'univers du Disque-Monde le même rôle que le Necronomicon dans l'univers d'"Evil Dead" ^^)
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Un peu "Too much" mais néanmoins un livre distrayant et rafraîchissant.

Mais soyez sur vos gardes vous ! Oui vous les lecteurs, vous les barbares, les fouineurs, les voleurs, les assassins, les mendiants, les mendiants aveugles (c'est encore pire). Vous les trolls, les mages, et même toi la Mort, oui toi ! Méfiez-vous car il va déferler sur votre cité le plus grand fléau que vous n'ayez jamais connu. UN TOURISTE !

C'est comme cela que tout a commencé dans la ville d'Ankh-Morpork. Un simple touriste, muni de sa boîte à prendre des images et de sa valise... ou plutôt sa malle de voyage autonome munie d'une centaine de pattes, remplie d'une fortune d'or et qui suit inlassablement son maître. Voilà donc notre touriste, naïf, les poches remplies d'or, qui débarque dans la ville la plus malfamée du Disque-Monde. Les bases sont posées... enfin...posées est un bien grand mot.... en équilibre instable me semble plus juste.

Très rapidement ce sera le grand feu d'artifice. L'aventure part dans tous les sens à 200 à l'heure sans vous laisser une seconde reprendre votre souffle. Au point malheureusement qu'on s'y perd de temps à autres.

Ce petit livre de 280 pages regroupe 4 chapitres qui, sous ce fil conducteur, sont en réalité 4 histoires différentes, dont certaines se terminent par une pirouette de l'auteur qui nous laisse un peu sur notre faim à mon goût

Malgré cette impression décousue, malgré une lecture pas facile par moment, on passe un très bon moment. L'humour anglais de Terry Pratchett donne une couleur particulièrement savoureuse au roman et l'aventure est fantastiquement farfelue.

Il paraît que le premier tome de cette gigantesque série du Disque Monde est l'un des moins bon alors je vais de ce pas poursuivre avec le deuxième tome de la série: le huitième sortilège.

Ah oui j'ai oublié de vous le dire... chaque livre est une histoire complète mais pas les deux premiers tomes. Donc prévoyez de lire le tome 1 et 2 si vous voulez connaître la fin de l'aventure de notre touriste et ses compagnons.

Wiitoo Takatoulire
Note 3,5/6
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Est-il judicieux de découvrir un genre littéraire par une parodie? Sans doute que oui, car ce qui aurait pu être une lecture ardue et malaisée pour une béotienne de la fantasy s'est révélée plutôt agréable, grâce justement à l'humour qui escorte l'équipée de créatures du disque -monde. Comique de situation, ou dialogues décalés, postulats absurdes ou sophismes aggravés, tous ces procédés permettent de se familiariser sans douleur avec le décor et les personnages. Honnêtement, sans cette ambiance déjantée, les pages auraient été tournées avec moins de plaisir.

Un autre intérêt de ce tome, le premier de la série, est que l'un des personnages est un touriste qui découvre lui aussi ce monde qu'il visite, et bien que peu prompt à s'étonner, a
tout de même beaucoup de questions à poser à son guide improvisé, le mage Rincevent, recalé à la fin de ses études, et conscient de ses limites. le troisième personnage principal est très réussi : c'est un coffre à pattes, indestructible et prêt à défendre son contenu quelque soit l'adversaire qui en vienne à le convoiter.

Ce qui est plus compliqué et qui aurait été rédhibitoire sans l'humour, c'est l'aspect très visuel des descriptions, tant des personnages que des décors, ce qui demande un effort important de construction d'images sans référence dans le réel. Les scènes d'action deviennent incompréhensibles (au moins le cinéma permet via les effets spéciaux de mettre en place ces paysages et ces scènes, même si quelquefois les scènes d'action restent aussi confuses par leur rapidité).

Expérience plutôt réussie donc et merci à Weatherwax pour sa liste de l'humour dans la SF et la fantasy qui a motivé ce choix de lecture.

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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L'année dernière, le challenge Solidaire m'a fait découvrir Lovecraft. Cette année c'est le tour de Terry Pratchett. Point commun de ces deux auteurs : mon mari est ultra fan.... et moi totalement fermée à ce type de littérature.
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Je prends mon courage à deux mains, je sais qu'on a toute la série à la maison. Allez hop ! je vais choisir un tome. Soit le 1er soit un titre qui m'aguiche.... On verra !
La preuve que je ne me suis jamais intéressée à ces bouquins : j'ai découvert avec consternation qu'on a avait toute la série, certes, mais en VO ! La vache ! Déjà le fantastique c'est ma tasse de thé alors en anglais..... Ouf le tome 1 on l'a aussi en français.
.
Me voici donc dans la 8e couleur (un mauve tirant vers le vert ou l'inverse), source de magie. Soyons honnête, c'était sympa, j'ai ri à certains moments. Mais je pense qu'il me manque des références culturelles ne lisant quasi jamais de SF, fantasy, heroïc fantasy etc. J'ai dû rater pas mal de trucs. Néanmoins j'ai bien aimé accompagner notre sorcier viré sans diplôme et notre touriste aux 4 yeux et au coffre à pattes. J'ai bien aimé mais pas au point d'enchaîner sur les 40 et quelques autres tomes pourtant disponibles à la maison (en VO !).
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Je ne sais plus qui a déclenché le petit déclic, @Zazaboum et un de ses avis suivi de commentaires élogieux ? Probablement.
Trop envie de découvrir ce fameux Disque-monde !
Voilà, c'est fait …
Qu'en dire ? Peut- être un mot sur le prétexte de Pratchett pour nous le faire découvrir.
Comme Deuxfleurs, le 1er touriste de l'Histoire du Disque Monde nous débarquons à Ankh Morpork. Rincevent, un mage raté se voit confier la mission de le guider et surtout de le protéger des convoitises que son compagnon le Bagage et l'or qui recèle ont suscitées.
Nous accompagnons donc le naïf Deuxfleurs que tout émerveille dans sa « visite ». Comme de juste, il va lui arriver bien des aventures à sa plus grande joie. Voir des héros, des dragons, assister à des bagarres et immortaliser tout cela dans sa boite à image ! Il est suivi de plus ou moins près de Rincevent. En effet, selon les rencontres et les périls à affronter, le pseudo-mage perd très souvent Deuxfleurs, le retrouve, le sauve, est sauvé…
C'est très foisonnant, peut-être trop pour que l'on s'y retrouve vraiment. Mais tout est posé : cet univers forme prend forme sous nos yeux.
Le style est très visuel. On imagine parfaitement les courses poursuite, les virages à 45°, les envols hasardeux.
Le récit est très amusant, pas hilarant quoique l'arrivée des chélonautes dans l'arène... ?
Les personnages sont attachants : Rincevent passe pour un couard mais il connait et mesure les dangers qu'ils affrontent contrairement à Deuxfleurs ouvert à toute nouveauté, tellement enthousiaste de découvrir de nouveaux mondes. Et le Bagage !
J'ai hâte de lire la suite.
Challenge Multi Défi 2021
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Le premier tome fini, il est normal de vouloir connaître la suite; mais ce sont tout de même 35 Annales...Aaargl!

D'ailleurs "Aaargl" caractérise, chez l'un des deux héros, Rincevent, la crainte d'un danger imminent. Et c'est donc pour moi la crainte d'une addiction nouvelle.

L'autre "héros" est Deuxfleurs, une sorte de "Pierre Richard" (un comique de cinéma distrait et maladroit) inconscient des périls qu'engendrent le tourisme béat dans des royaumes menaçants dignes de J.R.R Tolkien.

Mis à part Tolkien, les situations que rencontrent ces deux héros sont souvent inspirés de la mythologie grecque, avec des dieux qui les surveillent et jouent leurs destinées aux dés. Et de là s'expliquent les multiples ruptures incohérentes dans le récit. Par exemples, pour citer ce que j'ai le moins apprécié, d'un temps moyenâgeux, on change de dimensions spacio-temporelle pour se retrouver à notre époque...le Bagage intéresse Hrun le Barbare un moment mais il s'en détourne et accepte la compagnie des deux zigotos et on ne sait pas pourquoi...

C'est tellement farfelu que j'ai bien compris que je devais laisser mon esprit cartésien de côté et me laisser guider dans un récit d'aventures tout en intégrant le fait que Pratchett, avec impertinence, imagination et drôlerie, joue aussi avec le lecteur.
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