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Critique de purplevelvet


Ce tome là est plus long, et aussi plus politique que les précédents, avec pas mal de remarques bien senties sur le totalitarisme, le communisme, des clins d'oeil à l'histoire de la Chine ( notamment l'armée de terre cuite et l'art de la guerre) et au Japon ( les guerriers en pyjama noir que Cohen appelle des nin-jaunes).

Très drôle aussi, grâce à Cohen et sa bande "la horde d'argent", rapport à la couleur des quelques cheveux qui leur reste. Un horde de 7 barbares arthritiques, ayant largement dépassé l'âge de la retraite: le vieux Vincent ( pyromane, mais qui n'arrive pas à se rappeler si on doit tuer les gens ou les incendier), le gars Popaul ( le jeunot de la bande, il n'a que 80 ans), Hamish le fou ( sourd comme une douzaines de pots et qui planque un véritable arsenal dans son fauteuil roulant), Flagorne le malpoli ( et ses fameuses béquilles gravées " love" & "hate"), caleb l'éventreur ( pousseur du fauteuil de Hamish) et Ronald Cervelas dit "prof", rapport à son passé d'enseignant de géographie mais reconverti dans la barbarie, car à tout prendre, c'est moins risqué que la fréquentation d'une classe de 3° standard.

D'autant que grâce à eux, on a droit a des passages surprenants, même un peu mélancoliques et philosophiques, lorsqu'ils font le bilan de leur vie pour se rendre compte qu'ils sont les derniers représentants d'une espèce en voie de disparition: les héros légendaires. Ou qu'ils comparent leurs conceptions de l'autre monde. Inattendu, et plus profond qu'on pouvait s'y attendre d'un bouquin ou, par ailleurs on se marre à toutes les pages ( en fait, bizarrement, j'ai pas mal pensé au film " space cowboys" de Clint Eastwood, pour ce côté " on fait ce qu'on sait faire, parce que sinon, ça ne vaut pas la peine de s'accrocher", j'ai eu un peu le même sentiment à la lectures de ces passages).

On a même du cynisme assez noir, d'un point de vue politique: à un moment Rincevent s'arrête dans la campagne et demande à un paysan qui mène un buffle par une corde " certains veulent que vous restiez esclaves et d'autres que vous dirigiez le pays, ou du moins que vous les laissiez diriger eux en disant que c'est vous. On va se livrer une bataille terrible. Je ne peux pas m'empêcher de me demander... qu'est-ce que vous voulez, vous?" réponse du paysan: " une corde plus longue, ça serait bien"
Et il faut que cette illustration cinglante de la politique soit donnée dans un roman de fantasy.
Lien : http://chezpurple.blogspot.c..
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