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Critique de LeScribouillard


L'idée de base de "Carpe Jugulum" était ambitieuse : confronter chacune des trois (désormais trois et demie en gardant Magrat, trois-quarts si on compte les doubles personnalités) à leur côté sombre : Esmé à sa tentation de tout dominer... ou de tout abandonner, Nounou à son agressivité pouvant la faire passer de joyeuse vieille femme à vieille bique invétérée, Agnès-Perdita à son envie d'enfreindre les codes qu'elle s'impose pour mener une vie que je qualifierais de gueulamour, et enfin Magrat et sa difficulté à devenir une mère accomplie. Ajoutez en parallèle à cela un peu d'accomplissement de personnages tels que le roi Vérence ou encore le petit nouveau qu'est le nouveau prêtre d'Om, et vous vous demandez comment on va pouvoir y placer un "Bal des Vampires".
Sauf que l'auteur a de l'expérience, avec ses personnages creusés et qu'il a eu tout le temps de complexifier au fil des années sans jamais perdre leur part de dérision et d'absurde : le même cocktail réaliste/irréaliste qu'on nous sert depuis le premier tome en somme. Mais si l'histoire réussit à prendre la sauce, c'est sans compter quelques incohérences (Vlad est le grand ou le petit frère, il faudrait se décider) ou idées sources de bon gags mais venant briser la dramaticité du récit (si les vampires ressuscitent quoi qu'il arrive, alors pourquoi lutter contre eux ?).
Et puis bon sang, ç'a beau être drôle, qu'est-ce que c'est long. On avait déjà eu droit à ça dans d'autres tomes, et on s'y était habitués. Mais là c'est pire, et j'y retrouve là surtout un problème de "La République des Voleurs", c'est : quand vous êtes face à un adversaire aussi ou plus puissant que vous alors que vous êtes déjà très puissant et que lui a toujours un coup d'avance, alors le récit a tendance à s'éterniser, et même si la chute étonne, ça n'en rajoute pas moins pas mal de poids dans le cartable. "Carpe jugulum", c'est aussi le langage des Nac Mac Feegle qui, bien que pittoresque, reste foutrement difficile à lire, et qui aparaet paerteut dins l'raecit, ce qui n'arrange pas les choses.
Malgré tout restent quelques scènes d'anthologie : le petit lever du roi Vérence (qui avec les pixies prend des allures très... pittoresques), ou encore les scènes de famille chez les vampires, très colorées également. Pas le meilleur de la série, mais qui si on apprécie l'humour, mérite qu'on s'y attarde.
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