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Les Annales du Disque-Monde tome 4 sur 35

Patrick Couton (Traducteur)
EAN : 9782266080682
236 pages
Pocket (07/07/1998)
4.25/5   1026 notes
Résumé :
Morty traverse les champs en courant ; il mouline des bras et s’égosille comme un beau diable. Non. Même ça, même effrayer les oiseaux pillards, il n’est pas fichu de s’en tirer proprement.
Son père, au désespoir, l’observe depuis le muret de pierres.

« Il manque pas de cœur, fait-il à l’oncle Hamesh.
— Ah, dame, c’est le reste qu’il a pas. »

Et pourtant un destin hors du commun attend Mortimer. Car à la foire à l’embauch... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (81) Voir plus Ajouter une critique
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Cette aventure du cycle du disque monde est excellente. Pour l'instant, ce "Mortimer" est tout simplement mon préféré de la série (bon Ok, ce n'est que le 4ème, je ne peux pas savoir ce que la suite me réserve mais quand même...).

Au départ il y a une idée tout simplement géniale la Mort qui embauche un apprenti en la personne de Morty, un jeune homme naïf et au bon coeur. Ce concept est déjà sublime en soi mais en plus Pratchett le traite à merveille. L'intrigue est accrocheuse et menée tambour battant. Jamais l'auteur ne se contente de son idée de départ, il propose des péripéties et des développements tous plus réussis les uns que les autres. Les personnages sont tous très chouettes. Même ceux qu'on ne voit que très peu ont un petit quelque chose qui fait qu'on se souvient d'eux. On se marre beaucoup et souvent. Pratchett fait encore preuve d'un humour désopilant que ce soit dans les situations ou les jeux de mots (encore bravo au traducteur d'ailleurs). le récit fourmille d'idées et de trouvailles, qu'elles soient comiques ou non. Et en plus, j'ai plaisir de retrouver Rincevent dans un court passage.

Ce 4ème volet est un très très bon tome, qui fait travailler les zygomatiques tout en n'omettant pas une petite dose de tendresse. Un régal !
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Que va devenir Morty ? Que va-t-on pouvoir faire de lui ? Qui serait prêt à prendre ce jeune homme gauche et un peu niais en apprentissage ?
- MOI !
Oh, oui, bien sûr, tout ce que vous voudrez...

---

Ah, un très bon tome des Annales ! Dès le début, on sent que ce petit Morty, ou Mortimer, ou Mort, même (Nomen est omen) va être attachant.
On se doute qu'il n'est pas simplet mais naïf, pas bête mais maladroit, pas idiot mais iconoclaste. Il nous charme avec ses réflexions et ses questionnements enfantins ("Que fait le soleil la nuit alors que c'est à ce moment qu'on aurait le plus besoin de lui ?" etc.).
Alors, quand la Mort le choisit, on se dit qu'ils vont en baver tous les deux.

Sauf que ...

Et oui, tout ne va pas se passer comme prévu, car, au fond de lui, Morty est un vrai chevalier servant, prompt à sauver la veuve et l'orphelin et à faire triompher la justice... Mais la Mort n'est pas juste, c'est bien connu, elle ne choisit pas, elle ne juge pas, elle met un point final à tout, au moment venu... Sauf quand elle fait sa sentimentale. Là c'est autre chose. Et c'est génial !

L'inversion des rôles et la course contre la montre, le valet énigmatique et la princesse énervée, la fille adoptive et le cheval volant, le magicien débutant et l'autre magicien débutant, oui, lui, oui, oui, la Mort et les Dieux, Ankh-Morpork et le Disque, les montagnes du Bélier et le Mur de l'empire Agatéen, les chats et les tavernes, les Rois et les poivrots... Tout ne fait qu'un.
Un "un" très bon au demeurant.
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La Mort est sans doute le personnage le plus emblématique de la saga du Disque-Monde. Il (oui, la Mort est un homme) n'avait jusque là fait que quelques brèves apparitions dans les livres, et celui-ci est le premier à lui être entièrement consacré.

Nous suivons Mortimer, un jeune garçon qui se retrouve embauché comme apprenti par la Mort. Il apprend progressivement à faire le travail de son maître tandis que celui-ci découvre la liberté. Mais Morty ne va pas tarder à faire une erreur qui met en péril la réalité même.

De manière ironiquement logique, les livres de la Mort sont sans doute ceux qui sont le plus centrés sur l'humanité. Alors qu'il serait facile de présenter ce personnage comme un simple antagoniste, Pratchett a au contraire décidé de l'humaniser au maximum, en tenant compte du fait qu'il est quand même profondément différent. Cela provoque des décalages comiques hilarants lorsqu'il essaie de comprendre les humains ou de se comporter comme tel. du coup, le mélange des genres entre l'implacabilité inhérente au personnage et sa naïveté le rend profondément attachant.

Cependant, la Mort n'est pas le personnage principal de ce roman puisque, comme son titre l'indique, le héros de ce livre est Mortimer. Ce livre est en effet quasiment un roman initiatique, et nous voyons Morty évoluer, passant du stade d'ado maladroit et empoté à celui d'homme qui fait face aux conséquences de ses actions. Si l'humour est donc bien présent, ce livre possède tout de même une réelle profondeur, et on passe de moments légers à d'autres plus sombres et plus intenses.

Ce livre est donc, pour moi, le premier à vraiment être du Pratchett tel qu'on le connaît, avec un juste mélange d'humour et d'émotion, servant une intrigue efficace et originale. Comme beaucoup d'autres babélionautes l'ont signalé, il s'agit effectivement d'une excellente porte d'entrée à l'univers du Disque-Monde pour ceux qui pourraient ne pas accrocher avec les premiers livres.

Enfin, ce livre permet de vraiment prendre conscience des liens qui existent entre tous les livres de la série, et que même si les différents cycles se centrent sur des personnages spécifiques, tous les autres peuvent y faire une apparition. de plus, je ne me souvenais plus que l'auteur plantait dans ce livre une graine pour un futur personnage que j'aime beaucoup, ce qui permet également de lier le cycle de manière chronologique...

Bref, j'ai beaucoup aimé ce roman, encore une fois peut-être davantage que lors de mes premières lectures. Il faut croire que ces romans se bonifient avec l'âge du lecteur !

Challenge Variétés 2015
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Avec Mortimer, je me suis enfin plongée (la tête la première) dans l'univers créé par Terry Pratchett.
Alors, cela faisait longtemps que j'avais entendu perler de ses annales du Disque-Monde, mais un rien de réticence m'empêchait toujours de franchir le pas. Ce postulat d'un monde plat porté par quatre éléphants, eux –mêmes soutenus par une tortue ….Bref, j'avoue que j'étais clairement frileuse, mais à force de lire des avis positifs, et comme de plus ce livre fait partie du challenge BBC…eh ben, je me suis lancée…
J'ai donc découvert le style de Terry Pratchett à travers la lecture de ce roman et je dois reconnaitre que le sourire ne m'a pas trop quitté lors de cette lecture.
Comment ne pas sourire, en effet, avec les répliques que se lancent Mortimer et son patron ?
Oups ! J'oubliais de préciser qui est le patron de ce jeune apprenti fort maladroit qu'est Mortimer : La Mort en personne. Il faut reconnaitre à l'auteur qu'il a réussi à me rendre ce personnage plutôt sympathique et que ses répliques et remarques sont fort pittoresques…
Une lecture sympathique, il faut le dire, et qui ne sera pas la dernière que j'entreprendrais pour continuer à découvrir l'univers des Annales du Disque-Monde…


Challenge Mauvais Genres 2023
Challenge ABC 2022/2023
Challenge BBC
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Quel formidable univers que celui du Disque Monde, imaginé par Terry Pratchett, au début des 80's ! C'est drôle, en plus d'être remarquablement intelligent. Car, même si des personnages récurrents peuplent cet univers loufoque (Rincevent, Mémé Ciredutemps, La MORT etc...), le fait que chaque tome (une quarantaine au compteur) puisse se lire indépendamment, fait qu'on a tous les avantages de la saga, sans les inconvénients.

Et puis il faudra aussi dire un jour que Terry Pratchett, en plus d'être le maitre de la fantasy humoristique, est aussi un philosophe dans son genre et parvient souvent à donner une réelle profondeur à ses histoires. Ces deux aspects sont d'ailleurs très bien rendus par l'excellent travail de traduction de Patrick Couton, qui restera sur la série du début à la fin, me semble-t-il.

"Mortimer" est, à mon avis, un des meilleurs tomes des Annales, un des plus plébiscité par les fans, en tout cas. D'abord, pour la raison qu'il met en scène pour la première fois la MORT (qui, comme chacun sait, est de sexe masculin ^_^), un personnage haut en couleurs, qui décide, par un beau matin (ou peut-être une belle nuit, allez savoir) de prendre un congé sabbatique, afin de comprendre pourquoi les hommes aiment à ce point la vie. Pour autant, la MORT est positionnée sur un segment de marché qui ne connait pas la crise, il lui faut donc embaucher un assistant, d'où la présence de Mortimer...

Voici donc une belle entrée en matière pour mêlée habilement humour et réflexions pas si légères que ça, à mon avis, le tout servi par l'écriture agréable d'un Pratchett au mieux de sa forme et une traduction de grande qualité.
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critiques presse (1)
Elbakin.net
14 février 2024
La Mort s’avère ainsi une figure sortant du lot, plus riche et intéressante que les autres personnages et rendue attachante par ses désirs d’ailleurs. Point fort du récit, offrant quelques scènes touchantes et répliques percutantes, il en souligne également la faiblesse : le principal protagoniste paraissant bien falot et insignifiant en comparaison.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (141) Voir plus Ajouter une citation
UN QUOI ? s'étonna la Mort, assis derrière son bureau ouvragé ; ses mains tournaient et retournaient son coupe-papier en forme de faux.
- Un après-midi de congé", répéta l'apprenti.
La pièce parut soudain vaste à en étouffer, et lui complètement à découvert au milieu d'un tapis d'à peu près les dimensions d'un champ.
"MAIS POURQUOI ? demanda la Mort. CA N'EST PAS POUR ALLER A L'ENTERREMENT DE TA GRAND-MERE, ajouta-t-il. JE LE SAURAIS.
- J'veux seulement, vous comprenez, sortir et voir des gens, dit le jeune homme qui essayait de faire céder ce regard bleu impassible.
- MAIS TU EN VOIS TOUS LES JOURS, DES GENS, objecta la Mort.
- Oui, je sais, seulement... ben, jamais pour très longtemps. J'veux dire, j'aimerais bien en rencontrer avec une espérance de vie qui dépasse les quelques minutes, monsieur", ajouta-t-il.
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- Vous disiez que je vous croyais soûl.

- UNE EKCHPÉRIENCHE QUE CH’FAIS. ET MAINTENANT, J’AIMERAIS BIEN RECOMMENCHER L’EKCHPÉRIENCHE AVEC L’EAU-DE-VIE D’ORANGE. »

Le patron soupira et jeta un coup d’œil à la pendule. Pas de doute, il gagnait beaucoup d’argent, surtout que ça n’avait pas l’air de gêner l’étranger de payer des prix prohibitifs ou qu’on le carotte sur la monnaie. Mais il se faisait tard ; si tard, d’ailleurs, qu’il se faisait tôt. Il y avait aussi quelque chose chez le client solitaire qui le mettait mal à l’aise. Les habitués du Tambour Rafistolé buvaient souvent comme s’il ne devait pas y avoir de lendemain ; mais pour la première fois, il se demandait vraiment s’ils n’avaient pas raison.

« J’VEUX DIRE, QU’EST-CHE QUE J’PEUX ATTENDRE DE L’EGJICHTENCHE ? QUEL CHENCH DONNER À TOUT CHA ? À QUOI CHA RIME ?

- J’saurais pas dire, l’ami. J’pense que ça ira mieux quand vous aurez bien dormi.

- DORMI ? DORMI ? J’DORS JAMAIS. CH’UIS MACHIN, CH’UIS CONNU POUR CHA.

- Tout le monde a besoin de dormir. Même moi, suggéra le patron.

- PERCHONNE M’AIME, VOUS CHAVEZ.

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" VOUS AVEZ ENVIE DE ME PARLER ?
- Oui, bien sûr. J'écoute bien.
- PERSONNE N'AVAIT ENCORE EU ENVIE DE ME PARLER.
- C'est honteux.
- ON NE M'INVITE JAMAIS A DES FÊTES, VOUS SAVEZ.
- Tss.
- ON ME DÉTESTE. PERSONNE NE M'AIME. JE N'AI PAS UN SEUL AMI.
- Tout le monde devrait avoir un ami, fit sagement le tenancier.
- JE CROIS ... JE CROIS QUE JE POURRAIS ÊTRE L'AMI DE LA BOUTEILLE VERTE."
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« ET POURQUOI, D’APRÈS TOI, JE T’AI ENVOYÉ À L’ÉCURIE ? RÉFLÉCHIS BIEN, MAINTENANT. »
Le jeune homme hésita. Il y avait déjà beaucoup réfléchi, entre deux comptages de brouettées. Il s’était demandé si son travail n’avait pas pour but de lui coordonner la main et l’œil, ou de lui donner l’habitude d’obéir, ou de lui démontrer l’importance, à l’échelle humaine, des petites tâches, ou de lui faire comprendre que même les grands hommes doivent commencer au bas de l’échelle. Aucune de ces explications ne paraissait convenir.
« J’pense… commença-t-il.
-OUI ?
-Ben, j’pense que c’était parce que vous étiez dans la merde jusqu’au cou, à vrai dire. »
La Mort le considéra un bon moment. Le jeune homme se dandina, mal à l’aise, d’un pied sur l’autre.
« ABSOLUMENT CORRECT, lâcha la Mort. CLARTÉ D’ESPRIT. VISION RÉALISTE DU PROBLÈME. TRÈS IMPORTANT DANS UN MÉTIER COMME LE NÔTRE.
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[...] ... Il s'agissait bel et bien d'Albert. Morty trouva plusieurs références au pain frit.

- "On va voir ce qu'il fait en ce moment," dit Ysabell.

- Vous croyez ? C'est un peu comme de l'espionnage.

- Et alors ? T'as la trouille ?

- D'accord."

Il feuilleta l'ouvrage jusqu'à ce qu'il arrive aux pages blanches, puis revint en arrière pour trouver l'histoire de la vie d'Albert qui s'écrivait à une vitesse surprenante, étant donné l'heure indue ; la plupart des biographies n'avaient pas grand chose à raconter sur le sommeil quand on n'avait pas de rêves agités.

- "Tenez votre bougie droite, vous voulez bien ? J'veux pas faire tomber du gras sur sa vie.

- Pourquoi pas ? Il aime ça, le gras.

- Arrêtez de rire bêtement, vous allez nous faire dégringoler tous les deux. Tenez, regardez ce passage ..."

Il avançait sur la pointe des pieds dans les ténèbres poussiéreuses des Rangements, lut Ysabell, les yeux fixés sur la toute petite lueur de la bougie là-haut. Ils fouinent, songeait-il, ils fourrent leur nez dans ce qui ne les regarde pas, les petits monstres ...

- "Morty ! Il ...

- Taisez-vous ! Je lis !"

... pas tarder à y mettre le holà. Albert s'approcha silencieusement du pied de l'échelle, cracha dans ses mains et s'apprêta à pousser. Le maître ne le saurait jamais ; il était bizarre ces temps-ci ; tout ça, c'était la faute de ce gamin, et ...

Morty leva les yeux dans ceux, horrifiés, d'Ysabell.

La fille lui retira alors le livre des mains, le tendit à bout de bras, les yeux rivés à ceux de son compagnon, et le lâcha.

Morty regarda bouger ses lèvres et se rendit soudain compte que, lui aussi, il comptait tout bas.

Trois, quatre ...

Un choc mat, un cri assourdi et le silence. "Vous croyez que vous l'avez tué ?" demanda Morty après un moment.

- Quoi, ici ? De toutes façons, tu n'as pas trouvé de meilleure idée, toi.

- Non, mais ... il est vieux, tout de même.

- Non, il n'est pas vieux," répliqua sèchement Ysabell qui commença de redescendre l'échelle.

- Deux mille ans !

- Soixante-sept, pas un jour de plus.

- Les livres disaient ...

- Je te le répète, le temps ne compte pas, ici. Pas le vrai temps. (...)" ... [...]
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Videos de Terry Pratchett (18) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Terry Pratchett
Extrait de "De bons présages" de Terry Pratchett et Neil Gaiman lu par Stéphane Ronchewski. Parution en numérique le 24 septembre.
Pour en savoir plus : https://www.audiolib.fr/livre-audio/de-bons-presages
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