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Les Annales du Disque-Monde tome 7 sur 35

Patrick Couton (Traducteur)
EAN : 9782841720262
364 pages
L’Atalante (19/06/1998)
3.91/5   556 notes
Résumé :
Assis sur un bloc de pierre, le fantôme du pharaon regardait les deux embaumeurs s’affairer sur sa dépouille. Tout compte fait, on a du mal à se réjouir du spectacle de deux artisans plongés jusqu’aux coudes dans ses entrailles. Quant aux blagues de circonstance...
« Maître Aneth, dit le nouvel apprenti, ce boulot, ça remue les tripes mais qu’est-ce qu’on se boyaute ! »
Car Teppicymon XXVII est mort et son fils va lui succéder. Pas facile d’hériter du... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (43) Voir plus Ajouter une critique
3,91

sur 556 notes
Vu les notes qu'il a sur Babelio, ce "Pyramides" ne semble pas faire l'unanimité. Je peux comprendre ça, ce tome est assez différent des précédents. Mais je dois dire que moi ça m'a beaucoup plu. J'ai trouvé que ce 7ème tome des "annales du disque monde" est un très bon cru. J'ai beaucoup beaucoup ri.

Les personnages ne sont pas les plus marquants que j'ai pu rencontrer jusqu'ici dans l'oeuvre de Pratchett. Ils manquent un peu de relief en comparaison de personnages iconiques comme Rincevent, la Mort ou Mémé Ciredutemps... En revanche, dans ce tome, Pratchett imagine des scènes loufoques vraiment très réussies.
Le récit commence à Ankh-Morpork où Teppic, le héros du roman, passe un examen pour obtenir son diplôme d'assassin. Idée totalement réjouissante. Très vite, le récit prend une autre direction, qui a pu en décevoir certains, mais que j'ai trouvé encore meilleure. Teppic va monter sur le trône du royaume de Jolhimôme après le décès de son père. "Pyramides" va donc prendre comme décor l'antiquité. C'est très bien fait, les références aux grandes civilisations antiques sont savoureuses et le récit fourmille d'idées absolument hilarantes. Tout le passage dans le royaume d'Ephèbe est drôlatique. J'ai failli m'étouffer de rire lors de la séquence de l'énigme du sphinx. J'ai eu un coup de coeur pour le chameau féru de mathématiques. Impossible d'énumérer tous les passages que j'ai adoré, ce serait trop long...

Comme d'habitude dans le disque monde, derrière la déconnade absurde il y a un propos. Ici, Pratchett s'intéresse à la religion et à ceux qui en vivent, à l'exercice du pouvoir, au poids des traditions...

Si "Pyramides" n'atteint pas tout à fait le niveau du génialissime "Mortimer", il est excellent. J'ai souvent ri, certaines scènes sont tout simplement irrésistibles. Pour l'instant, l'un de mes tomes préférés ! Lire "Pyramides" m'a plus que jamais convaincue de poursuivre le cycle.
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Beaucoup d'égyptologie dans le 7ème tome. Un programme prometteur avec un peu de poussière sur les bandelettes des momies et un peu de sable sur les blocs des pyramides. Un peu de délire aussi: le chameau a une thèse de maths et la nouvelle grande pyramide provoque un bouleversement de l'espace et du temps dont l'explication est issue de la mécanique quantique!

La structure du récit n'est pourtant pas si bien ficelée. Pratchett, en maître de la guilde des embaumeurs, ouvre plusieurs sujets pointus (la mécanique quantique et la mythologie grecque et égyptienne) pour cacher un scénario un peu décousu.

Pour la première fois dans la série, Pratchett ne cite pas la phrase rituelle de sa grande A Tuin qui porte des éléphants qui supportent eux-mêmes le Disque-monde. Cette introduction m'a manqué tout comme la Mort , celle qui parle en majuscules, aurait pu avoir une place de choix.

Un peu c'est tout mais c'est trop peu. On reste sur sa faim même si le nouveau pharaon vient de la guilde des Assassins, même si les servantes du royaume sont des jeunettes seulement vêtues de bijoux en or ou même si encore les Dieux en prennent pour leurs grades en vieux paresseux bavards.

Pratchett a manqué sa crue du Nil. Il ne m'a pas emballé même si le sujet de l'Egypte des pharaons a des aspects intéressants dont le rapport à la mort.
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Teppic est élève à la Guilde des Assassins d'Ankh-Morpork. A peine reçu à ses examens, il doit rentrer chez lui à Jolhimôme. Son père est mort. Il doit prendre la relève et devenir roi. Il doit élever une pyramide à son défunt père comme le veut la tradition.
La démesure de cette pyramide, les délais extrêmement brefs vont produire un déséquilibre quantique aux conséquences désastreuses pour le royaume.
Si ce tome est assez long à se mettre en place, quand le gros bordel survient, ce qu'on voit venir gros comme une pyramide, il faut bien avouer que c'est le plaisir habituel avec des personnages jamais encore rencontrés dans les Annales du Disque-monde. Un prêtre borné arque bouté sur des traditions millénaires, une courtisane qui a l'air empotée mais ne l'est pas tant que ça, un chameau mathématicien, un pirate sympathique, des fantômes en veux-tu en voilà, des philosophes… Et un Teppic qui essaie tant bien que mal de remettre de l'ordre dans tout ça. Une lecture plaisir, une fois de plus… avec une réflexion intéressante sur le mauvais usage de terres agricoles riches et fertiles sacrifiées à l'autel de monuments funéraires dispendieux dont personne ne veut ou presque.
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Oui, c'est une lecture plus exigeante que l'ensemble des tomes précédents. Plus long, plus complexe, il plane un peu plus haut, dans tout un tas de matières scolaires qui, sans doute, rebuteront certains.
Après une entrée en matière très abordable (l'école des assassins), déjà tordante, quand Teppic sent qu'il doit rentrer chez lui, ça devient plus difficile.

Cependant, j'ai bien aimé. La traduction est toujours fantastique, les situations sont totalement farfelues, et les dialogues géniaux !

Que ce soit les échanges entre Teppic et Dios, digne représentant d'une religion on ne peut plus traditionnelle, lourde et empesée dans ses rituels (et très agaçant), les philosophes et penseurs éphébiens (et la version revue de la guerre de Troie, lol), et leur symposium (le délire sur le nombre pi, aussi, quel moment !), l'architecte et ses fils, le chameau matheux Sale-Bête, ou même Ptorothée, (edit : et le sphinx, bon sang j'ai failli l'oublier !) les relations de Teppic, c'est juste épique ! Mouahahaha !

J'ai juste pas trop aimé la fin, très rapide,et un peu facile, surtout pour Dios qui aurait mérité un sort moins clément, et par moments les dialogues un brin trop longs sur le même sujet... M'enfin bon, dans l'ensemble c'était quand même un très bon moment !
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Un tome qui ne me laissera pas une impression impérissable. Pourtant, le départ était vraiment excellent, avec l'apprentissage de Tepic, jeune prince exilé pour devenir assassin et gagner de l'argent. Toute cette partie m'a vraiment beaucoup plu, mais dès son retour au bercail, les choses déchantent.
Car même si Pratchett aborde des thèmes importants (ici ce sera la religion et les traditionalismes qui seront décriés) l'histoire part en tête à queue, se désagrège au fil des chapitres (pour une fois) et des actions multiples et variées. A trop vouloir en mettre, il y en a forcément trop (je me suis noyé après la disparition du royaume et l'entrée en lisse des philosophes grecs et leur accent de Marseille, pour refaire surface avec les bâtisseurs et le réveil des ancêtres).
Peut-être que le format "lecture mensuelle" n'est pas adaptée à ce titre, peut-être faut-il le lire par bribes et laisser les choses décanter. Car à le lire trop rapidement, j'ai vite atteint la nausée sur certains passages volontairement loufoques, grotesques ou décalés.
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critiques presse (1)
Elbakin.net
18 avril 2024
Accessible facilement pour tout non lecteur du Disque-Monde, ce roman aborde avec humour des thématiques sérieuses et permet au passage de comprendre pourquoi le meilleur mathématicien existant mange son déjeuner au dîner.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (86) Voir plus Ajouter une citation
Le docteur se carra sur son siège.
« Plutôt simple, dit-il en réfléchissant vite. Un cas de mortis portalis broquettatum avec complications.
— Qu’est-ce que ça veut dire ? demanda Chidder.
— En termes de profane, renifla le docteur, il est aussi mort qu’un clou de porte.
— C’est quoi, les complications ? »
Le docteur prit un air faux jeton. « Il respire toujours, dit-il. Écoutez, il a le pouls qui bat la charge et une fièvre à cuire des œufs. » Il hésita, conscient d’avoir donné une explication trop évidente, trop facile à saisir ; la médecine restait un art récent sur le Disque, et elle n’arriverait à rien si tout le monde la comprenait.
« Pyrocerebrum ovarium culinaris, ajouta-t-il après avoir imaginé la formule dans sa tête.
— Alors, qu’est-ce que vous pouvez y faire ? demanda Arthur.
— Rien. Il est mort. Tous les examens médicaux le prouvent. Donc, euh… enterrez-le, mais bien au frais, et dites-lui de repasser me voir la semaine prochaine. Dans la journée, de préférence.
— Mais il respire toujours !
— De simples actes réflexes qui peuvent facilement troubler le béotien », répondit le docteur avec désinvolture.
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Regardez le visage de l’homme qui veut vous tuer au nom d’une croyance, et vos narines vont flairer l’odeur de l’abomination. Écoutez un discours prônant la guerre sainte, et, je vous l’assure, vos oreilles vont entendre les bruissements des écailles du Mal et le frottement de sa queue monstrueuse par-dessus la pureté du langage.
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« En tout cas, tout le monde peut le faire. Ils en sont très fiers. Tout le monde a... — il hésita encore, certain de patauger — a droit au veto. Sauf les femmes, évidemment. Et puis les enfants. Et les criminels. Et les esclaves. Et les simples d'esprit. Et les gens d'origine étrangère. Et puis ceux qu'on désapprouve pour... euh... diverses raisons. Et des tas d'autres. Mais sinon, tout le monde. C'est une civilisation très éclairée. »
Ptorothée réfléchit un instant.
« Et une mocracie, c'est ça ?
— Ils l'ont inventée à Éphèbe, vous savez, dit Teppic, sentant obscurément que c'était une idée à défendre.
— J'imagine qu'ils ont eu du mal à l'exporter », rétorqua Ptorothée d'un ton ferme.
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C’était son premier contact avec les couleurs tertiaires, celles qui se trouvent tout au bout du noir, celles qu’on obtient par diffraction du noir avec un prisme octogonal. Elles sont aussi presque impossibles à décrire dans un environnement non-magique, mais à qui voudrait comprendre à quoi elles ressemblent, on conseillerait d’abord de fumer une substance illicite et de bien étudier une aile d’étourneau.
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Les dieux avaient trouvé malin de lui donner un fils qui facturait l'air qu'on respirait pour dire bonjour, et un autre qui vénérait la géométrie et restait debout toute la nuit pour dessiner des aqueducs. On se saignait aux quatre veines pour les envoyer dans les meilleures écoles, et en guise de remerciements ils s'instruisaient.
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Vidéo de Terry Pratchett
Extrait de "De bons présages" de Terry Pratchett et Neil Gaiman lu par Stéphane Ronchewski. Parution en numérique le 24 septembre.
Pour en savoir plus : https://www.audiolib.fr/livre-audio/de-bons-presages
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