Angel est innocente

Scott Pratt est fasciné par les rousses, son bouquin en est truffé. Toutes plus belles et plus sexy les unes que les autres. Quelque soit leur âge ou leur rôle dans le récit. Ce qui tombe bien car la majorité des personnages ne pense qu'à baiser ou à l'envisager dès qu'ils croisent un personnage du beau sexe. Roux donc, auburn, acajou et j'en passe. Une vraie obsession.

Scott Pratt est fasciné par l'amour. Ça commence dès la dédicace qu'il adresse à sa femme avant de démarrer le récit.
Ça se ressent dans les rapports du personnage principal, l'avocat Joe Dillard, vis à vis de son épouse, rousse évidemment. Il y puise la force et la volonté d'aller au bout de l'enquête. Elle est la pierre angulaire du couple, celle qui ressource, apaise, pousse à se dépasser.
Ce type de relations est rarement aussi bien traité dans un thriller. Sans être cucul ou fleur bleue, il apporte une touche de fraîcheur dans un genre littéraire qui en manque souvent (même si ce n'est pas ce qu'on lui demande ou en attend).
Le beau est rarement l'ennemi du bien et mis en regard à la belle bande de détraqués ou de salopards que Joe Dillard rencontre et/ou défend, c'est la petit brise bien venue...

Un polar court qui se lit d'une traite.
L'intrigue n'est pas folle ni très complexe mais on ne s'ennuie jamais. Manipulations, mensonges, retournements de situation, gueules cassées, ce bouquin a tout pour séduire. 3/5