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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Corto Maltese Les Helvétiques... Ou l'histoire d'un marin perdu en Suisse... et puis ailleurs aussi...

Alors bon je ne vais pas ni présenter Corto, ni présenter Hugo Pratt, je crois que de nos jours tout le monde connaît, pour une raison ou pour une autre, même de loin... Enfin j'espère. Vu que quand même ils sont devenus des références dans le monde de la bd ( qu'on aime ou pas d'ailleurs, là chacun fait comme y veut)..

Perso j'aime, et cet album est un de mes préféré, sans doute... Et ce n'est pas par celui-là que j'ai rencontré Corto ( souvent quand on aime vraiment, c'est coup de foudre avec le premier.. là non pour plein de raisons, et la première celle de l'âge.. genre découvrir la ballade la mer salée à 8 ans, j'aimais bien mais je comprenais pas tout...)

Avec les Helvétiques, j'étais grande ado, et comme beaucoup d'ados, j'étais romantique, me croyais un brin sorcière ( une optique de carrière qui ne me déplaisait pas..) et je me retrouve avec cette histoire entre les mains.
Une histoire à la lisière, comme souvent avec Corto, une histoire d'ailleurs, mais là est le sujet premier...

La lisière du monde du rêve et de la réalité. Ou quand les êtres de l'ailleurs et de l'autre côté viennent nous faire des révélations dans les songes..
Une histoire pleine de symboles, pleine d'idées, pleine de danses et pleine d'humour.. d'amour aussi. Même si l'amour et Corto c'est un peu compliqué... vu que pour moi il est la représentation de l'amoureux contrarié. Il le dit lui même ( je ne sais plus si c'est dans ce tome là) "Je suis amoureux de l'amour".. l'idée de l'amour, l'idée du début de l'amour... il est comme Agripine au final, ou comme tous les ados romantiques..

Dans les Helvétiques, il est question de pureté, de quête du Grall, de fleur alchimique, de passages et peut-importe où il nous mènent...
C'est un album tendre, tendre comme les couleurs de l'aquarelle, de la Suisse, et de l'amitié.. on retrouve Steiner, le savant alcoolique qui se perdait à Paramaribo à la pension de madame Java...
Il question aussi de ce que l'on traîne, de ce côté sombre qui est en chacun de nous, et qui va peut-être nous empêcher d'arriver à la fin de la quête, et au final quelle qu'elle soit...
Corto n'a pas peur, il n'a peur de rien, il ne juge jamais ( non aucun souvenir de jugement de la part de Corto dans ses albums).. il fait avec, ou ne fait pas, il passe.. Et puis c'est un pirate, il ne faut pas l'oublier.
Et là le pirate des mers salées, des trains russes, des guerres turques, et des recherches de trésors... se perd en Suisse et se retrouve confronté à lui même en rêve, à ses choix, à ses désirs, à son passé... il ne lutte pas, il regarde tout cela avec un regard détaché, amusé....
Après tout ce n'est qu'un rêve.. Non?...
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QUEL AVENIR POUR CE LIVRE ?

Pour la énième fois je me replonge dans cette histoire. Idéal avant une bonne nuit de sommeil car il est essentiellement question d'un rêve enchanté. Point de vu dessin, le trait est un peu moins précis que d'habitude, les formes plus brutes, mais l'esprit est là. Un formidable album envoutant et ésotérique comme Hugo Pratt sait en faire.
Mais alors ? Où est le problème ?
Quand on revoit ces dessins, à la "lumière" de notre époque on se demande si ce livre ne finira pas par être banni, interdit. Mais qu'est-ce qui cloche ? (à la fin me direz-vous ?)
Mais Erica voyons ! Une gamine de 15 ans qui en pince pour le très viril Corto. Qui court sans sa chambre essayer la robe séduisante que le beau marin lui a offert. Les vêtements volent, dévoilant au passage sa petite poitrine naissante, avant d'enfiler le vêtement seyant à son jeune corps qui devient alors érotisé. Elle en tire la langue d'excitation ! Pour marquer encore plus le décalage entre son corps immature et le vêtement de femme, Erica revient vers Corto, le décolleté baillant sur ses petits nénés pas encore bien formés !
Comment ça je délire ? Mais vérifiez par vous même ! Et ce n'est pas tout ! le pire est sans doute à venir. Par la suite, Corto croit revoir Erica à plusieurs reprises dans son rêve. Elle apparait la tête à l'envers en Dame Kundry puis, pire du pire l'aventurier pense la reconnaitre dans une sorte de gravure. Accroupie. Fixant les fesses du démon, le nez à quelques centimètre du , comment dire ? du... bon, vous aurez compris. Pour enfoncer le clou, Hugo Pratt fait dire au démon : " Vous allez finir par me l'user ! Ca suffit les filles !...
Bon j'arrête-là...
Alors comment faire à présent ? Continuer comme si de rien n' était ? J'entends déjà les cris : Déviant ! Sexiste ! Machiste ! Malade mental ! Gros dégueulasse !
Ou alors crier au loup avec les "wokistes" et les féministes enragées ? Que c'est pas bien que c'est mal, qu'on ne doit pas dessiner les enfants comme ça et ne surtout pas leur prêter des sentiments ambigües avec les adultes et patati et patata.

Bon alors ? Comment on fait ? Là ?
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Le 11e volume des aventures de Corto Maltese semble être un prolongement fantasmagorique de ses précédentes aventures en Irlande (Les Celtiques) comme à Venise (Fables de Venise).

Ici, notre héros se retrouve en Suisse pour être catapulté dans un univers médiéval, à la fois romantique et biblique, où se croisent des chevaliers, des roses et des calices, un gorille, la mort et le diable.

Dire que tout cela est parti d'un rendez-vous entre Corto et son vieil ami Steiner, les deux hommes qui retrouveront Herman Hesse (auteur entre autres du "Le Loup des Steppes"), sorte de clin d'oeil d'Hugo Pratt aux variations complexes de la nature humaine.

L'ensemble du volume est clairement ésotérique, et ne pourra que plaire encore plus aux amateurs (et aux initiés) du symbolisme.

Un très bel épisode - comme toujours - des aventures de Corto Maltese.
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Cet album de Corto ne ressemble pas aux autres. Il commence par une présentation de la Suisse, on sent que ce pays est cher à Hugo PRATT. On le voit ici fréquenter des célébrités intellectuelles comme Herman HESSE. Mais le thème principal reste "l'alchimie". Il ne nous reste plus qu'à déchiffrer les indices et messages cachés dans cette histoire.
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Un délice, surtout pour quelqu'un ayant vécu en Suisse. Les petites piques sont amusantes, et le récit toujours aussi fantasmagorique.
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Quand l'aventure se teinte de magie et de poésie, cela donne l'album phare des aventures de Corto Maltese, ce gentilhomme de fortune à l'oreille percée empreint d'un romantisme désabusé mais également d'un esprit anarchisme et d'une curiosité presque candide.
Cet album est en quelque sorte le point culminant de la série en ce qu'il propulse définitivement son héros dans la dimension des rêves et devient presque plus proche d'une récréation ludique, d'un cours en plein air... En somme, le prétexte pour Hugo Pratt de faire un chassé croisé entre ses différentes passions et connaissances, avec l'humour et la mélancolie qui font le charme de ses créations! A lire durant les heures de spleen, face à la pluie tapant sur le carreau de votre fenêtre, un soir d'automne idéalement!
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Une belle balade intérieure, une invite pour une promenade vers le château du Graal, avec humour aussi. Un Corto comme une parenthèse.
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