AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,43

sur 45 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Comme son titre l'indique, ce livre nous parle du scénario d'un film. Mais pas que puisque nous naviguons sans cesse entre la découverte de l'écrit et l'écrit lui-même. Nous nous posons des questions. Qu'est ce que la réalité, la subjectivité, l'interprétation ? le tout avec en permanence des références musicales et cinéphiles. Mais ne comptez pas sur moi pour vous en dévoiler plus. Et si la curiosité vous titille, montez à bord de ce fameux Velorex avec Alena et Olivier, vous ne serez pas déçus par le voyage !

J'ai été totalement embarquée dans ce roman à tiroirs grâce à Philippe Pratx, un auteur érudit qui néanmoins ne se prend pas au sérieux.

Merci Philippe de m'avoir fait parvenir votre livre.
Commenter  J’apprécie          440
« VELOREX
C'est ça le titre du scénar. Lola l'a lu – c'est joli, lo la la lu – et, même si elle le connaissait déjà, elle s'arrête immédiatement, comme lorsqu'on découvre une chose bizarre, qu'on ne comprend pas, et que l'on voudrait bien comprendre. Alors on s'arrête et on essaie de voir comment on pourrait comprendre. »

Et s'efforcer de comprendre ce qui se passe dans ce roman à plusieurs niveaux, imbriqués les uns dans les autres, c'est être assuré d'aller d'hypothèses en hypothèses, qui se révèleront toutefois toutes insuffisantes. C'est ce qui fait son charme : se faire mener en bateau n'est pas désagréable !

Quelques mots de l'argument tout de même, sans en dévoiler trop, pour ne pas risquer de gâcher le plaisir d'autres lecteurs : Léo et Théo, les jumeaux, trouvent sur un clé USB abandonnée le scénario d'un film. Ils l'impriment, le lisent, et pensent que Lola, étudiante en cinéma, pourrait être intéressée par cet étrange film potentiel. Ils ont plus ou moins l'intention de trouver l'auteur(e) de ce travail. Lola va procéder à la lecture à voix haute du scénario, d'abord en petit comité puis, au fur et à mesure de la progression en compagnie de plus en plus de personnages.

Un (ou une) Velorex est un véhicule produit en Tchécoslovoquie des années 50 à 70. Imaginez une sorte de tricycle (deux roues à l'avant, une à l'arrière) motorisé et, comme une 2CV vintage, habillé d'un habitacle de toile. Les deux personnages principaux du scénario, Lena et Olivier, traverseront grâce à cet engin décidément increvable une bonne partie de l'Europe.

Là où le bât blesse, c'est que « réalité romanesque » et scénario sont poreux. Et que l'auteur, démiurge capricieux, prend plaisir à multiplier les chausse-trappes pour ses personnages et interpelle directement son lecteur.

L'une des nombreuses influences de ce roman fait appel à « Jacques le Fataliste et son maître » de Diderot. Or, coïncidence, je lisais en parallèle à ce roman un essai d'Italo Calvino « Pourquoi lire les classiques ». Dans un chapitre consacré à Diderot, j'ai relevé ceci, qui pourrait tout à fait décrire ce que Philippe Pratx tente de faire dans « le Scénar » :

« Diderot anticipe de deux siècles l'opération que Brecht a voulu faire avec le théâtre : il transforme le rapport du lecteur avec le livre en changeant l'acceptation passive en une mise en discussion continue ou même en une sorte de douche écossaise qui tient en éveil l'esprit critique. À cette différence près : que Brecht le réalisera en fonction de ses intentions pédagogiques précises, alors que Diderot ne semble que vouloir dissoudre tout parti pris.
Il faut dire que Diderot joue un peu comme au chat et à la souris avec son lecteur, ouvrant devant lui, à chaque tournant de l'histoire, l'éventail des diverses possibilités, comme s'il voulait le laisser libre de choisir la suite qu'il préfère, pour le décevoir ensuite en les écartant toutes sauf une, qui est toujours la moins « romanesque ».

Si je pense avoir saisi la plupart des références littéraires, y compris celle, récurrente, de Saragosse j'ai eu plus de difficultés pour celles qui sont cinématographiques (je n'ai jamais vu, ou n'ai pas gardé souvenir, de « Easy Rider », « Zabriskie Point », « La Comtesse » ou « Vrchní, prchni! », ce dernier ayant la particularité de mettre en scène un (ou une) Velorex. Pour les références musicales actuelles, disons pudiquement que c'était la Bérézina ! Je n'ai pas non plus été tenté de chercher sur le net les titres cités... J'ai à peu près l'âge de l'auteur, et si le rock progressif des années 1970, que j'apprécie, ne m'est pas inconnu, le reste ne m'a pas dit pas grand-chose.

S'il y a un reproche à faire à ce roman, je dirais que pour ma part je l'ai trouvé parfois trop bavard, surtout dans son dernier tiers. Accepter d'être perdu, ou baladé, est une chose qui peut être agréable. Mais quand l'ennui commence à poindre, c'est pour moi rédhibitoire.

Heureusement le format de 200 pages permet de ne pas l'éprouver trop longtemps. J'ai globalement apprécié cette lecture déstabilisante (mais c'est son but) et je remercie beaucoup l'auteur de m'avoir donné accès à son édition numérique.
Commenter  J’apprécie          303
Tout d'abord, je tiens à remercier l'auteur qui m'a gentiment proposé de lire son livre en échange d'un avis. D'un naturel curieux, je suis sortie de ma zone de confort habituelle, "Le Scénar" ne correspondant pas vraiment à mes goûts littéraires.

Deux étudiants, Théo et Léo, frères jumeaux ont trouvé dans la salle informatique, un clé USB, contenant le texte anonyme d'un scénario de cinéma. Ils décident de partager leur trouvaille avec leur amie Lola, qui poursuit des études cinématographiques. Ensemble, ils se mettent à lire et à décortiquer ce scénario au nom bien étrange : "Velorex". Mais qui en est donc l'auteur ?

Grand plongeon au coeur d'une intrigue assez inhabituelle dans laquelle trois "récits" s'entremêlent : la découverte du scénar par des étudiants, le scénar en lui-même et les interventions de l'auteur.
J'ai beaucoup apprécié le "Vélorex" : un "road movie" politico-fantastique atypique, mené par Olivier et Aléna à bord de leur étrange véhicule, le tout pimenté par des "voix off".
Une mention spéciale, pour Emo, un adorable chaton qui ne fait pas seulement partie du décor comme on aurait pu l'imaginer...

L'écriture est directe et fluide, tout en s'adaptant aux trois styles de récits rassemblés dans l'histoire. Pas de temps mort. L'auteur papote, parfois, un peu trop à mon goût, mais c'est un détail.

Cette balade bien sympathique m'a donné l'envie de prendre la route dans une "oeuvre d'art" vers Čachtice, d'y découvrir le fameux château de la Comtesse sanglante (ses fantômes, peut-être aussi), avec Kate Bush dans les oreilles ...


Commenter  J’apprécie          277
Merci à l'auteur ,Philippe Pratx ,de m'avoir permis la lecture de ce roman inclassable.Deux étudiants jumeaux ont trouvé une clé USB oublié sur un PC d'une salle informatique qui contient un scénario où l'on va suivre Aléna et Olivier qui font un rallye en Velorex ,un véhicule à trois roues fabriqué en Tchécoslovaquie.Les jumeaux vont proposer leur trouvaille à Lola ,une jeune scénariste ,et ensemble ,ils vont suivre le périple d'Aléna et Olivier.Un roman atypique truffé de références cinématographiques agréable à lire.
Commenter  J’apprécie          240
Je remercie chaleureusement l'auteur Philippe Pratx et les éditions L Harmattan pour cette lecture et leur confiance !

Le film "La Rose pourpre du Caire" d'un certain Woody Allen est invoqué, par l'auteur Philippe Pratx, comme une source d'inspiration majeure de son nouveau roman "Le scénar" paru aux éditions L Harmattan. Théo et Léo sont frères jumeaux. Ils sont étudiants. Leur amie Lola est une jeune réalisatrice. Une histoire sarcastique avec beaucoup d'humour, ce côté décalé, inventif du style d'écriture qui offre une expérience de lecture peu commune aux lecteurs. Sur une clé USB retrouvée par les jumeaux, un scénario "le scénar" intitulé "Velorex". le velorex était une création inventée en Tchécoslovaquie au début des années 1950, mi voiture, mi vélo présente sur la couverture du roman. C'est très bavard à l'image des films de Woody Allen. Il y a de la folie douce et du non-sens qui sont au rendez-vous pour un résultat détonant. L'auteur, professeur de lettres, écrit vraiment bien. Une lecture qui ne peut que partager. le côté "bavard" peu agacer comme il peut séduire c'est selon. Il est toujours subjectif de poser ses propres mots sur les mots d'un autre, en l'occurrence un auteur qui a un talent certain pour narrer des histoires loufoques et improbables. N'oublions pas un autre petit personnage du livre, le craquant petit chaton Emo. Beaucoup de références au cinéma et une passion, un désir affirmé d'amuser, de balader le lecteur, d'explorer tous les horizons d'une histoire qui offre une expérience de lecture peu commune. A découvrir.
Commenter  J’apprécie          220
J'ai encore entre les mains le Scénar que Philippe m'a remis il y a quelques jours et que j'ai parcouru d'un bout à l'autre. Je m'attendais, c'est pour ça d'ailleurs que je l'ai accepté, à y trouver ma carrière de star tant rêvée. Ce ne fut que le Crépuscule des stars.
Les étoiles ne m'avaient pas prédit tout ça et, comme je refusais de voir la vérité, je me suis rebellée contre les étoiles, et pour le lire je me suis assise dans le fauteuil qui portait mon nom : Star Stalker.
Ça commence par un Avertissement qui met le lecteur tout de suite dans l'atmosphère et souligne, sans l'imposer, mais quand même pour la lui faire accepter, une réalité fictive que le lecteur devrait aimer. "Ce livre n'est pas très sérieux car il s'y propose de s'amuser", dit-il, et jongler, dirais-je, avec la fiction et la réalité, et comme ce n'est jamais deux sans trois, me voici entrée dans le jeu avec ma part de jeu, avec mes rêves, si j'en ai encore quelques uns, avec mes illusions, s'il m'en reste encore quelques unes, avec l'ambiguïté ou l'équivalence je - jeu, sans le prendre pour un bégaiement encore moins pour une hésitation.
Deux frères jumeaux trouvent une clé USB qui contient un scénario et ce scénar est forcément une histoire, un voyage, ou si vous voulez un road-movie dans une VELOREX, une espèce de voiture tricycle, faut le faire ! Multiple mise en abyme pour commencer, faut suivre, surtout le dialogue directe pas très clair. Pour le rendre clair l'auteur s'adresse à nous lecteurs et le résultat est encore moins clair. Il l'a fait exprès ou quoi ?
Le roman est de toute façon une abstraction, à moi de m'y promener et y trouver quelque chose, sans peur de son labyrinthe où je me perds pour me retrouver et me perdre encore, et sans me sentir plus avancée. Un porte s'ouvre, une autre se ferme, caché-dévoilé, je vois Lubitsch sourire, à la limite de s'esclaffer.
One more for the road. Je me prends au jeu avec une conviction certaine et suis les pas de ce professeur MacGuffin. C'est qui ce professeur ? ah MacGuffin, ok il n'y a donc pas de professeur.
Et puis il y a cette voix off qui va un peu trop vite et ne me laisse pas le plaisir d'écouter la voix d'Olivier, le personnage du scénar, voix révoltée, en colère contre cette société d'obsolescence programmée où tout se détériore si vite. Qu'est-ce que j'aime cette voix. Je l'aime ce personnage. Il n'est pas réel, vous dites. Je l'aime quand même. Je ne suis pas parfaite, "perfection is not lovable", et comme ça j'évite de re-re-citer la dernière phrase de Some Like It Hot.
Le monde du cinéma, de l'illusion où le celluloïd devient or massif ou un amour depuis longtemps cherché, je me retrouve jeune fille et même si ça fait belle lurette que c'est parti je déguste le moment avec délice et vis ce bon vertige de sentir que la vie peut être comme dans les films. "L'art est un mensonge qui dit la vérité", disait Pablo.
Les personnages rêvent aussi , leurs rêves et leur réalité créent notre rêve de lecteur-audience, notre autre vraisemblance. Et on y croit. Je vois Maître Hitchcock secoué de rire devant notre hurlement d'effroi quand pauvre Janet Leigh se fait assassiner.
Je passe en fondu enchaîné vers un GPS qui indique la bonne route à prendre comme s'il n'y en avait qu'une seule, peut-être pour éviter le champs de blé car là-bas il y a la Mort aux trousses (Truffaut n'arrivait jamais à dire North by Northwest, les points cardinaux, pas très important).
Et ce personnage qui revient sans arrêt, avec son imper et son chapeau mou, entre ombre et brouillard, un Troisième homme, le Criminel ou juste un Touch of Evil ?
Ombres et lumières, plongées et contre plongées, chacun des personnages et de nous lecteurs tient en main un attribut qui le rassure car c'est ce qui le caractérise et pourtant, si le coeur lui dit, il se lance trouver la voie de l'émotion intellectuelle qui fait la rencontre entre révolte et amour, destruction et création.
Jeu incessant des apparences dans la folie d'un carnaval où les masques dévoilent une autre Gilda, ou dans les miroirs qui nous déstabilisent avant de nous faire voir la vérité sur la Dame de Shanghai, ou alors dans le reflet de l'épée du bourreau où l'agent X27 se coiffe pour la dernière fois . le sens se perd ou se dévoile-t-il ? La vérité joue à cache-cache avec nous.
Quand je pense à la vérité, je me dis que je lui enlèverais l'article défini, lui enlevant ainsi la certitude dont elle s'est toujours défendue, pour lui laisser la souplesse de vivre dans la singularité. Je l'ai déjà dit, je me répète, tant pis.
J'entends de nouveau la voie d'Olivier en rage contre ce capitalisme libéral qui nous enlève notre liberté et notre dignité. I'm not a number !
De temps en temps un groupe de trois petites étoiles, toujours trois et toujours étoiles, fait le passage à niveau sans barrières vers le scénar et du scénar vers les trois lecteurs.
Jeu de toiles et d'étoiles, chutes d'étoiles.
Le jeu incessant des apparences peut donner le vertige, installer un vide ou laisser un grand rien, c'est fascinant, ce n'est pas tragique, c'est une liberté acquise, car sans le vide on ne voit pas grande chose, et le rien c'est res, une chose, et ça c'est quelque chose !
Des chimères, peut-être, mais chacun sa chimère, nous dit Baudelaire. La vie est un théâtre, le monde est une scène et nous des comédiens-acteurs, et Will vient se joindre à nous.
Philippe, je disais, m'a proposé la lecture et une critique (comme il se doit) de son Scénar que j'ai accepté avec plaisir celui qui naît devant une telle proposition et la curiosité de la découverte. A la fin de la lecture j'ai eu la joie rafraîchissante, profonde, jubilatoire et nourrissante des rêves que je fais encore et des illusions que j'aurais aimé garder, et des clins d'oeil dont l'irrésistible invitation à prendre les chemins des écoliers a sérieusement ralenti la lecture, sans regret aucun, bien au contraire.
Make them laugh, make them laugh, make them laugh ! et on chante sous la pluie !
L'image artistique a évacué la re-présentation car, pour exister, elle se nourrit de ce que nous lui apportons en tant que regardeurs-lecteurs, et nous nous nourrissons d'elle, de ce qu'elle nous apporte comme rêve, comme voyage, comme échange, comme joie et comme larmes, comme image ailée et non conventionnée du monde et de nous-mêmes, de ce miroir à multiple reflets.
Merci Philippe pour cette histoire non-conventionnée !
Commenter  J’apprécie          191
Le scénar... Ou le bouquin pas prévu, du tout... Mais quand un auteur me demande de lire son livre, bin en général je le fais... Même si je le préviens que ça peut être à ses risques et périls... ^^
Ce qui fût le cas... pas pour le risque et péril, pour la lecture.

Pitch :
Bon bon bon... ah ah ah … oui je me mare, parce que quand même ce bouquin est un peu louche.
— Louche comment ?
— Louche dans le bon sens du terme.. Louche dans sa construction, dans cette frontière étrange, diffuse, le entre deux..
— Comprends rien.. fais un coup de pitch et arrêtes de gonfler !

Ok... ils sont quatre... enfin non, ils sont trois... mais en fait si, ils sont quatre... Il y a Théo, Lola et Léo... et puis l'auteur... et peut-être même qu'ils sont cinq, si on compte le lecteur... Et puis il y a aussi un chat... Théo et Léo ont trouvé un drôle de truc, un truc qu'ils font lire à leur amie Lola... un scénar oublié, perdu, sans collier.. ça tombe bien le cinoche c'est le boulot de Lola... Alors Lola lit...
Et l'auteur raconte, il fait avec, avec leurs digressions, avec leurs interrogations, avec le chat, qui comme tous les chats a son propre agenda... L'auteur nous parle d'eux, nous parle de lui, et nous interroge, s'interroge beaucoup aussi... Tout le monde s'interroge pour une raison ou pour une autre...
— C'est quoi ce pitch à la con ?
—Tu voulais un pitch le voilà...

Adieux quatrième mur, il vole en éclat...
Adieux, barrière, frontière...
Bonjour cinéma...
Alors peut-être je pourrais dire, aux lecteurs futurs que si t'as pas des connaissance là-dedans, le cinoche, bin tu vas rater des trucs... tellement de références, de noms, de films, d'images... Mais bon des films dignes aujourd'hui de cinémathèque, ciné-club... certaines j'avais, d'autres de loin... et oui, on ne peut pas tout voir, voire tout connaître... Mais ça ne m'a dérangé plus que ça...
Comme d'autre connaissances aussi, ce texte, cette histoire est truffé de références.. ciné donc, mais musique, littérature, géo, histoire, philo et même politique.. tout un tas de trucs.. Même si le style le sujet est un peu.. facile ( oui c'est facile à lire) et bien c'est quand même pas pour les « teubés »... les imbéciles quoi...
et ça j'aime aussi, prendre un sujet pas si compliqué et parler d'autre chose, autrement.. faire des ponts... et se retrouver à lire sur plein de sujets différents, importants...
L'importance des choses en passant par la petite porte du léger...

J'ai aimé cette écriture.. oui j'ai aimé beaucoup, ou beaucoup aimé.. une histoire d'ordre de mot.. une musicalité.. un ton.
Un ton, le même que l'on pourrait avoir autour d'un verre, autour d'une bière.. entre gens qui existent, même si là.. bon, non.. quoi que l'auteur existe.
Une façon de faire qui nous laisse pas sur le bord du chemin, où l'on fait finalement, nous lecteurs partie intégrante de cette histoire... L'auteur nous parle, et puis dingue le nombre de questions... Des fois on aimerait bien qu'il entende les réponses... Parce que des réponses on en a.. Si.
Et puis il nous explique des trucs.. des trucs d'auteurs.. les personnages sont chiants des fois.. font un peu ce qu'ils veulent et dans ces cas-là, lui il fait quoi ?...
En plus vu le scénar nan mais franchement..

Une histoire dans une histoire.. mise en abyme sur le fait d'être lecteur... d'être spectateur... j'aime beaucoup ça.. le tout avec un certain humour, une certaine légèreté, un certain regard.

Pour beaucoup, sans doute, des digressions qui n'ont pas grand chose à voir avec la semoule, mais moi j'aime les digressions... les discussions, et les idées.. sauts de puce mental, de l'ordre parfois du saut de baleine, que j'aime.. mais objectivement parce que j'ai un peu les mêmes... Et pourtant jamais dur à suivre, ni pour revenir dans le texte, parce que oui des fois, on s'arrête, on réfléchi, même si c'est juste deux secondes..
Un bouquin où on fait marcher son cerveau... ou le cerveau qui marche tout seul.. Mais comme il le dit lui-même.. tout ça bin ça fait pas avancer... et non...

Et en fait, pour résumer... il y a une phrase qui m'a marqué.... tellement que j'l'ai notée :
"Elle nous interroge sur le réel, la fiction."
Avec ça, je crois que tout est dit. ^^
Et même si quand on la lit ( la scène avec cette phrase), on est en plein fantôme...
Oui y a aussi des fantômes dans ce scénar...
il en est rempli....

Merci pour cette découverte sympa, qui donne envie de lire le soir, Lilith ( en plus j'en connais une de Lilith.. est-ce la même ^^)
Commenter  J’apprécie          91
Suivez-moi sur La Passionnée, sur Facebook: @LaPassionDesLivres

Le ScénarPhilippe Pratx

Polar, road movie, roman d'horreur, film politique, comédie dramatique, avec une touche de fantastique (ou fiction fantastique) et d'amour… mais est-ce vraiment réel? Est-ce que la lecture que vous allez entamer est un roman ou un film? Un scénario ou canevas? À vous de le découvrir et vous comprendrez rapidement de quoi je parle…

(Pour vous mettre un rien en contexte : Un scénario tombe entre les mains des personnages du roman et ils vont, pendant toute notre lecture, décortiquer et analyser son contenu.)

Théo et Léo sont jumeaux, très gentils, et arrivent très survoltés au parc, excités par leur bonne nouvelle. Ils ont quelque chose pour Lola, leur amie passionnée de cinéma. C'est au poste 9 qu'ils L'ont trouvé… ou le 6 (s'il n'a pas été retourné par quelqu'un… Voyez comment la réalité peut vous jouer des tours). L'un des jumeaux est tombé sur un document à la salle informatique, un jour. Ils ont l'habitude de trouver toutes sortes de choses dans cette salle; photos, messages, documents. Mais en fait, sur cette clé USB qu'il a trouvée, et sachant combien Lola aimait le cinéma, notre jumeau n'a pu s'empêcher de faire une copie (une impression) en voyant le nom du dossier « scenar ».

Alors, tous les trois nous entraînent dans la lecture du scénario qu'ils ont trouvé. Théo et Léo l'ont déjà lu et ne cesseront de nous interrompre pendant cette analyse. Ils ont beaucoup de questions et peu de réponses. Ils veulent savoir : qui a écrit cette histoire? Un texte qui semble avoir beaucoup d'empathie, qui est très tendre, avec un titre poignant : « Velorex ».

Ils feront donc la connaissance de plusieurs personnages, dont Alena qui est également passionnée de cinéma, Olivier son amoureux, Erzsébet, Jaroslav, le flic de Venise, etc… Alena et Olivier sont des « jeunes que le passé attire » (J'ai bien aimé cette expression.) et partent à l'aventure dans un Velorex (faites comme Théo, Léo, Lola ou… moi : j'ai moi aussi fait la recherche afin de me faire ma propre idée).

« -Est-ce que la logique ne voudrait pas qu'on constate d'abord, comme tu l'as fait, que la vie, la réalité, est absurde ? Qu'elle est absurde dans ses coïncidences comme dans leur absence ? »

Mais Lola s'interroge : pourquoi les deux garçons lui ont apporté ce scénar? Pour lui faire plaisir, afin qu'elle trouve des producteurs et qu'ils fassent le film de l'année? Mais sans la personne qui a réellement écrit ce scénario, Lola a besoin de réfléchir à tout cela… Il y a trop de coïncidences, d'informations manquantes dans le scénario versus la vie réelle. Certes, les jumeaux ont fait beaucoup de recherches, ont essayé de trouver le propriétaire de la clé USB, mais il manque un élément qui « chiffonne » Lola. Toutefois, elle se passionne de plus en plus, embarque davantage à chaque lecture dans l'histoire, dans son contexte et se fait ses propres scénarios avec le texte… Ils en viennent à avoir chacun leur version de l'histoire…

« C'est peut-être aussi jouer avec les degrés de l'existence. Ce qui existe. Ce qui n'existe pas. Sentir que cette binarité : exister / ne pas exister, est irrecevable. »

Alors, est-ce que j'ai aimé ma lecture? Je pourrais vous dire que je suis déroutée et surprise. Philippe Pratx a, je crois, l'habitude de charmer ses lecteurs, de distraire et d'envoûter, s'adressant plusieurs fois à nous (nous déroutant encore plus). Il y avait plusieurs, beaucoup, de références que je ne connaissais pas, où j'ai dû faire plusieurs recherches. Parce que je suis québécoise… ou parce que je ne suis pas étudiante en cinoche?! (hihi) Aucune idée. Toutefois, j'ai été envoûtée par son histoire, littéralement propulsée dans son road trip. L'auteur a une écriture intéressante, intrusive et déroutante. Totalement envoûtante.
Moi aussi, comme nos trois personnages, j'ai fait quelques recherches pendant ma lecture… je le fais beaucoup pendant mes lectures afin de m'intégrer totalement à l'histoire… celle-ci n'y passerait pas outre: Velorex… le nom des personnages. Même la chanson « Alicia's Blues » dont on ne trouve que la chanson de Benny Goodman (pas de V.P.?)
Beaucoup d'interrogations sans réponses dans cette histoire. Beaucoup de contradictions, d'illusion au réaliste tout en étant du fantastique. Deux histoires en une… je pourrais même dire TROIS si on intègre les passages où l'auteur insère ces commentaires au fil de son écriture. ET une lecture qui devient rapidement publique… OUF! Dure à suivre? C'est normal! Il faut lire l'histoire pour comprendre et vous ne comprendrez pas tout!

Avec une touche de mystère, de suspense et BIEN D'AUTRES synonymes… Philippe Pratx nous entraîne dans son univers, dans son histoire, dans son scénar, avec sa plume addictive, éloquente, émouvante et SURPRENANTE. À lire… avec précaution! Une lecture dont le « livre n'est pas très sérieux », mais dont vous serez vite épris.

Merci pour ce service presse entraînant!
#Scénar #histoire #scénario #cinéma #secrets #mystère #manucrit #chat #réalité #fiction #roadmovie #fantastique #politique #philosophique #suggestiondelecture #lecturedumoment #lecturedusoir #chronique #servicepresse

Résumé :
Le Scénar, c'est l'histoire – mais est-ce bien une histoire? – de quelques personnages qui ont découvert le texte anonyme d'un scénario de cinéma. Quand on découvre un trésor, quand on découvre un secret… cela peut changer une vie. Mais quand on découvre le manuscrit d'un «scénar», que peut-il se passer ? Emo, le jeune chat, peut-être un peu étrange sur les bords, serait-il le mieux placé pour le savoir? «… un chaton minuscule et craintif devant un monde qui se dérobe comme dans un roman de Stephen King, shooté à l'Apocalypse. Que nul n'entre ici s'il n'est cinéphile, pour paraphraser la célèbre Académie», selon les mots du préfacier Jean-Max-Méjean. Roman allégorique qui explore la relation que nous avons avec la réalité et la fiction, le Scénar est aussi une déclaration d'amour au road movie… un road movie nourri d'inspirations fantastiques, politiques, philosophiques…

Lien : https://www.facebook.com/pho..
Commenter  J’apprécie          41
Il y a parfois des livres que vous n'attendiez pas, qui croisent soudainement votre route et vous sortent de votre zone de confort. Je classe sans hésitation "Le Scénar" dans cette catégorie. Pas cinéphile pour un sou, je me suis tout de même aventurée dans cette lecture. L'auteur m'a embarquée dans un drôle de road trip !

Deux frères jumeaux, Léo et Théo, ont trouvé à l'université une clé USB contenant un scénario. Cela tombe bien, ils ont une amie, Lola, qui est justement réalisatrice. Très intrigués par le "scénar", ayant déjà commencé à faire des recherches, ils la poussent à le lire. Par les yeux des trois amis (et du chat Emo, ne l'oublions pas), nous découvrons les deux personnages du film, Alena et Olivier, qui voyagent à bord d'un Velorex (faites une recherche sur internet, cela vaut le coup d'oeil).

Ne vous fiez pas au résumé, ce roman n'est pas si simple ! Evidemment, il y a une alternance entre les séquences du scénario et les échanges des trois amis. Mais ajoutez à cela les interventions de l'auteur, des voix OFF mystérieuses, une touche d'irréalité, de nombreuses références cinématographiques, musicales et autres, et vous n'êtes alors plus capable de distinguer fiction et réalité. L'auteur aime jouer avec ses personnages, mais il n'épargne pas non plus le lecteur. Il n'y a qu'à lire les premières lignes du roman pour le comprendre : le décor est planté d'une manière très particulière. Et si vous trouvez le début original, alors attendez de lire la suite !

Comme je suis novice en cinéma, il y a probablement beaucoup de références à côté desquelles je suis passée. Il y a des moments où je me suis sentie un peu perdue. Mais j'ai aimé les effets de surprise du roman et l'ambiance particulière dans laquelle baignent Alena et Olivier durant leur escapade. Moi qui ne suis pas très films, j'aurais finalement aimé voir ce que ça donnerait à l'écran, avec de bons acteurs. J'ai également apprécié le style de l'auteur, je me laissais porter par les conversations (et digressions) des personnages.

Si vous avez envie de dépaysement littéraire, "Le Scénar" devrait répondre à vos attentes. Si vous avez un peu peur, n'hésitez pas à jeter un oeil, comme moi, au site présentant le roman : http://philippepratx.net/indexscenar.htm
Commenter  J’apprécie          40
Je remercie l'auteur de m'avoir proposé son livre à la lecture. Ayant travaillé dans l'audiovisuel et étant très intéressé par les oeuvres qui mélangent les arts, je ne pouvais que répondre oui quand M. Pratx m'a demandé une critique.
Le préambule, la préface, l'introduction, le site dédié, sont très clairs dès le début : ce livre se veut une expérience qui ne laissera pas indifférent ses lectaires. Ce fut mon cas, et on est transporté à droite à gauche, à tel point que je ne sais toujours pas quoi en penser objectivement. En tout cas, j'ai été impressionné par l'équilibre fragile que l'auteur a réussi à atteindre entre les différents personnages, narrateur compris, et niveaux de narration.

En commençant ma lecture, j'ai envoyé à l'auteur une liste de films qui me faisaient penser à certains points abordés dans le roman. Après tout, les personnages et le narrateur ne cessent de le faire, eux ! Alors pourquoi pas moi ? Et j'ai eu comme réponse que le livre était prévu pour avoir plusieurs niveaux de lecture. Dommage pour moi, j'étais tellement pris dans le jeu de l'analyse d'oeuvre, comme les personnages d'ailleurs, que je n'ai eu sans doute qu'une lecture basée sur la différence entre réalité et fiction, entre fiction cinématographique et fiction littéraire, et sur l'entremêlement de l'auteur et du narrateur.
D'ailleurs, à un moment, l'auteur décide de provoquer un incident, il nous prévient d'avance, et le fait subir à ses personnages. Déjà, j'ai beaucoup aimé ce côté impulsif, un peu comme Mr Oizo qui commence Rubber par un long monologue sur "regarde, c'est moi le chef, je m'en fous un peu de ce que tu penses vu que tu restes malgré tous tes désirs, simple spectateur". En plus, je dois reconnaître que cette scène saugrenue arriva pile quand je commençais à décrocher.
Car mon "mais" le plus gros autour de ce roman serait sans doute qu'il y a beaucoup trop de débats entre chaque étape de lecture du scénario. Et en plus le narrateur s'en mêle régulièrement, ajoutant ses propres remarques ou partant clairement sur autre chose. A première vue, on pourrait croire à des cassures de rythme insupportables, mais je les trouve très bien maîtrisées. A part en deux ou trois endroits, elles venaient à propos ou comme pour offrir une transition en traveling. Mon "mais", du coup, si c'est maîtrisé, viendrait peut-être des propos tenus par les personnages autant du roman que du scénario... Pour être honnête, j'ai eu l'impression trop de fois de revivre les débats houleux et ô combien passionnés que j'ai pu avoir avec mes ami.e.s étudiant.e.s, artistes, etc. du coup, le problème serait-il que l'auteur a proposé des dialogues trop réalistes ? Sans doute. En tout cas c'est ce que reprochent au bout d'un moment les voix-off.

Je n'ai plus grand chose d'autre à dire de cohérent sans raconter en détail le livre et les films auxquels il m'a fait pensé. Je me contenterai donc de finir en disant que les lectaires de ce roman doivent se préparer mentalement pour ce voyage qui ne se fera pas sans risque. Il faut savoir parfois abandonner sa raison, et sa philologie, pour supporter de se faire trimballer entre les multiples niveaux de fiction de ce livre. A la fin, chacun de nous se reconnaîtra dans l'un des personnages du roman. A quel point ce livre va vous marquer, ou non, dépend aussi un peu de vous.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (58) Voir plus



Quiz Voir plus

Livres et Films

Quel livre a inspiré le film "La piel que habito" de Pedro Almodovar ?

'Double peau'
'La mygale'
'La mue du serpent'
'Peau à peau'

10 questions
7091 lecteurs ont répondu
Thèmes : Cinéma et littérature , films , adaptation , littérature , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *}