Une très jolie suprise que ce livre !
Alors que la plupart des adolescents quittent le monde de l'enfance sans trop de regrets, impatients qu'ils sont de découvrir l'avenir avec ses promesses d'amitiés, de rires, de fêtes et d'amourettes... Alessandra n'a déjà plus envie de tout ça. Pour elle, c'est un double deuil, le plus cruel... celui de la perte de sa mère et celui de l'heureux temps avec elle et l'insouciance de l'enfance.
Elle rejette ses amis qui l'exaspèrent par leur futilité, l'insconscience qu'ils ont de son chagrin.
Au Lycée, elle se réfugie au fond de la classe près de celui que tous les autres rejettent et qu'ils surnomment "zéro". Il ne parle pas et ça lui va très bien, c'est un bon moyen de s'isoler et d'éloigner la curiosité de ses camarades.
Avec beaucoup de silence, pas à pas, ces deux là se rapprochent bien sûr.
Bouleversant... de la tristesse, de la nostalgie et pourtant ni pathos, ni miévrerie pour cette histoire que l'on ressent comme le véritable journal d'une adolescente.
Une écriture légère, pleine de sensibilité... à découvrir !
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Alessandra, 17 ans, dont la mère vient de mourir d'une longue maladie, reprend le chemin du lycée le coeur gros.
Dévastée par la perte de sa mère, elle se coupe peu à peu de ses amis et décide d'aller s'assoir en cours près de Gabriele, dit « zéro ». Cancre de la classe, il mène son existence seul, au fond de la salle, sans se préoccuper des autres lycéens qui se moquent de lui.
Peu à peu, les deux adolescents se rapprochent, se cherchent, se fuient, chacun venant guérir la solitude de l'autre.
Une amitié amoureuse ou un amour amical tout en douceur, plein de justesse et de subtilité qui vient peu à peu atténuer une immense.
Un roman très bien écrit, plein de sensibilité, qui fait partager une année de deuil aux côtés d'une adolescente obligée à grandir plus vite que les autres.
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Alessandra vient de perdre sa mère d'un cancer. Elle vit seule avec sa grand-mère et essaye de faire son deuil. de retour au lycée, elle s'éloigne de ses amies et va au fond de la classe, à côté de Zéro, élève silencieux et redoublant.
Une étrange relation commence et va évoluer.
Un beau premier roman sur le deuil et la vie qui continue...
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Quand le bonheur revient je fais mine de ne pas m'en apercevoir, comme si je pouvais m'en passer, comme si j'avais appris la leçon. Quand le bonheur revient je ne dis rien. Je fais mine de ne pas le voir, c'est tout. De la même façon que, quand je faisais mes devoirs, je t'entendais bouger dans ta chambre, j'entendais la radio diffuser la musique : je n'y prêtais pas attention parce que je pensais que cela n'avait aucune importance. C'était ça le bonheur, mais je ne le savais pas.
Si quelqu'un me demandait ce que je me rappelle de ces deux années, je répondrais rien de particulier à part les gestes, les sourires, les petites choses de tous les jours - c'est cela la vie, maintenant je l'ai compris, ce sont les instants qui comptent, pas les choses.
J' ai envie de me lever, de l'embrasser et de lui dire à quel point j'ai été idiote et naïve.
- Combien de temps tu dois rester au lit ?
- Je ne sais, encore deux ou trois jours, je pense.
- Alors on se voit au lycée, d'accord ?
- D'accord.
Je tente de lui sourire mais je sens les larmes monter.
Il s'approche du lit et se penche pour m'embrasser.
J'entoure son cou avec mes bras et je l'attire contre moi, je plonge le visage dans son blouson. Je tremble.
- Que se passe-t-il ? me demande-t-il doucement.
- J'ai froid. C'est la fièvre.
C'est également ainsi qu'on meurt, je crois : on n'utilise plus certains objets, on n'entre plus dans certaines pièces. On emprisonne le passé pour que le poids des souvenirs ne nous atteigne plus.
"C'est également ainsi qu'on meurt, je crois : on n'utilise plus certains objets, on n'entre plus dans certaines pièces. On emprisonne le passé pour que le poids des souvenirs ne nous atteigne plus."