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Critique de ladesiderienne


C'est avec grand plaisir que j'ai renoué avec Aloysius Pendergast, l'inspecteur du FBI assez atypique que j'avais pu apprécier dans "Le livre des trépassés" et "La chambre des curiosités".

On le retrouve dans "Tempête blanche" venant au secours de sa protégée, Connie Swanson accusée de violation de sépultures dans une station de ski huppée du Colorado, Roaring Fork. Cette dernière, ayant choisi pour thème de sa thèse, l'étude des lésions péri et postmortems sur les squelettes, avait cru pouvoir passer outre l'autorisation lui permettant d'examiner les corps de onze anciens prospecteurs d'argent, attaqués et dévorés par un grizzli en 1876, tombes mises à jour suite à un vaste projet immobilier, . Devant le refus des autorités locales, la jeune fille s'était introduite de nuit dans le hangar où les dépouilles reposaient avant leur inhumation dans le nouveau cimetière, et avait pu constater que les dégâts sur les os ne ressemblaient en rien à l'attaque d'un animal mais évoquaient plutôt des actes de cannibalisme. Prise en plein délit, Pendergast avait donc sauvé Connie de la prison.
La jeune fille décide de rester sur place pour poursuivre l'enquête sur ce qui a poussé des êtres humains à dévorer leurs semblables mais rapidement elle se rend compte que sa présence est indésirable : elle se sent épiée, retrouve son chien décapité et échappe de justesse à un tir de balles. Les fondateurs de la station, riches propriétaires terriens actuels ont tout l'air de vouloir réduire le passé minier de Roaring Fork à une représentation folklorique. Pour compliquer la situation, plusieurs chalets ainsi que leurs propriétaires partent soudainement en fumée. De son côté, Pendergast explore la piste d'une histoire macabre ancienne, racontée par Oscar Wilde à Conan Doyle et qui lui aurait inspiré entre autres "Le chien des Baskerville". Celle-ci, narrée à Wilde lors d'un de ses déplacements aux États-Unis par un des descendants de ceux qui étaient parti à la chasse au grizzli tueur d'hommes en 1876, pourrait aider à relier le passé et le présent.

Les auteurs de ce roman ont l'art de souffler le froid et le chaud (attention aux courants d'air !) et le lecteur passe alternativement d'une scène horrible où il découvre impuissant les victimes d'un incendie criminel, à une course poursuite rocambolesque dans une tempête de neige, pour tout à coup se trouver propulsé, en pleine lande anglaise, à la recherche d'une nouvelle inédite de Conan Doyle. J'ai beaucoup aimé les références à notre bon vieux Sherlock Holmes, l'ambiance assez irréelle évoque tout à fait les livres de son créateur. Il est vrai que Pendergast est le digne successeur du détective anglais. Le fait de relier l'univers holmésien à des actes de cannibalisme du passé et à des meurtres actuels rend l'intrigue tout à fait originale. N'y cherchez pas trop de vraisemblances car à l'image de Pendergast, le voyage proposé est un peu fantasmagorique mais il reste tout à fait agréable. 16/20
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