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édit Seghers, 1952 (01/01/1952)
4.25/5   2 notes
Résumé :
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Que chaque parole…



Que chaque parole me soit comme un bruit de ressac
Et qu’importe que mon sang coule et que je sois meurtri
Je ne périrai pas si je ne fais pas un geste affolé
Pour arrêter cette course située dans l’élargissement
     incandescent de la durée
Je ne périrai pas
Si ma voix ne s’élève que pour conjuguer le sarcasme
     avec ce vertige de me reconnaître
Et non pour demander que s’arrêtent cette mort et
     cette survie qui m’ont scalpé
Depuis je ne sais combien d’années au long des siècles
Dans la gigantesque dérision du temps
Car je me souviens d’une explosion de laves englouties
Dans une glissade immobile où tout était situé dans la
     parenthèse éternelle
Et ratifié par le surgissement saccadé de je ne sais quelle
     sourde et sauvage mélopée
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CE QUE JE VEUX DIRE



Ce que je veux dire
C’est que j’ai vécu sans rien comprendre
C’est que j’ai vécu sans rien chercher
Et qui m’a poussé jusqu’à l’extrême mesure
Jusqu’à l’extrême dénuement
C’est en moi je ne sais quelle force
Comme un rire qui transparaîtrait dans un visage tourmenté
Quand on a vu toutes les choses se perdre et mourir
Et quand on est mort comme elles de la avoir aimées
Le vent les feuilles la pluie le froid et l’amour qui leur donnait
    une mémoire
Je ne pourrai plus jamais sans doute me souvenir
Car je suis passé par toute la misère
Mon espoir fut criblé par toute la misère
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Tous nos amis sont morts
À Roger-Gilbert Lecomte, René Daumal,
Hendrick Kramer, Luc Diétrich.



Tous nos amis sont morts
Nous nous sommes égarés malgré tous nos espoirs
Mais nous étions des êtres incapables de mourir
Et nous avons été trop semblables à nous-mêmes
Et jamais personne ne comprendra
Jamais personne ne nous entendra
Jamais personne ne se souviendra

Et ce soir avec ma poitrine ouverte
À tous les battements d’un lourd désastre
Je me souviens avec mes larmes
Et je sais que nous étions les seuls présents et éternels
Les seuls capables de reprendre l’Héritage
De nous dresser comme des socs
Et de déchirer ce temps mort
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EN DÉRIVE VERS L'ABSOLU,..


En dérive vers l'absolu
Il ne me reste qu'à enfreindre l'ordre
De toute justice
Pour me détacher sans consentement
De sa violence qui m'accable
J'ai vécu dans la confusion
Je suis mort de la confusion
Pour ma défense qu'aurai-je à dire
Mes forces se détruisent et me détruisent dans
 l'égarement.
Je suis un criminel
Qui n'a pas compris le geste simulé
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