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EAN : 9782070403462
264 pages
Gallimard (14/10/1997)
3.56/5   9 notes
Résumé :

Hier soir donc, jusqu'à minuit, j'ai revécu mon arrivée à Taghzout. Je n'ai pas pu m'empêcher d'énoncer à voix haute les différentes étapes du voyage. Toujours comme une force inconnue qui me pousse à dire... Comme une voix qui me murmure : N'oublie pas !... Alors, si je voulais continuer cette expérience de la mémoire, je tenterais de revivre chaque année, jour après jour, le séjo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
J'ai découvert cet été grâce à un entretien de Daniel Prévost avec Elodie Suigo sur France Info que le comédien et humoriste était également écrivain. Ses paroles ont eu un fort impact sur moi et j'ai dans la foulée commandé Pont de la Révolte et le Passé sous silence, deux romans très fortement autobiographiques.

La lecture du premier traite de la quête de l'identité paternelle, quête qui se heurte violemment au Mur de Silence érigé par sa mère. Cette femme dominatrice et castratrice, manipulatrice à coup de chantage affectif et au suicide a empêché pendant des années Denis de s'investir réellement dans cette quête. Jusqu'à la trentaine passée où il découvre d'une tante mourante que son père était algérien. Premier choc de la première révélation. Et première pièce d'un puzzle infiniment long et douloureux qui le conduira à renouer avec la partie kabyle de son identité, belle récompense tant leur acceptation et leur affection est naturelle et d'emblée offerte.

Ce récit se termine par le passage du il au je et par un résumé sous forme d'un courageux poème qui narre les épreuves externes et internes. Car une telle quête remet beaucoup de choses en question en soi. Et l'affrontement avec une mère déterminée à se taire ne fait qu'épuiser une energie deja vulnérable tant le pli est pris face à cette femme.

Le Pont de la Révolte m'a procuré un panel d'émotions très variées. Certaines phrases de l'auteur semblaient dépeindre ma propre expérience. Et si l'on se sent moins seul à considérer les épreuves similaires d'autrui, lire mot à mot ce qu'on a pu penser est déroutant aussi.

J'ai été très heureuse de découvrir Daniel Prévost autrement qu'en contrôleur fiscal dans "Le dîner de con", même s'il excelle dans ce film. Il parvient à mettre en mots des émotions brutes, voire brutales. C'est un livre magnifique à lire et à faire découvrir. Même si j'avoue n'être pas objective à ce propos.
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Daniel Prévost loin de l'humoriste connu et reconnu (je ne me lasse pas de son célèbre reportage à Montcuq), signe avec « Le pont de la révolte » une recherche sur la quête de ces racines, ce besoin de savoir d'où l'on vient, quel sang coule dans nos veines, surtout lorsque le mensonge à bercé votre jeunesse. Il nous entraine sur les pas de Denis, de la pluvieuse Normandie au soleil de Taghzout. Une quête spirituelle, vitale pour découvrir qui il est vraiment.
Derrière le personnage de Denis c'est bien sur le visage de Daniel qu'il faut y apposer. Bien loin de l'iconoclaste et déjanté artiste à tout faire, une blessure se dévoile avec pudeur et sincérité. Un récit sur la recherche des origines plein de délicatesse et d'amour. Derrière l'amuseur, un homme fier de découvrir et revendiquer ces racines. Touchant.
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J'ai abordé cette lecture, persuadé que l'auteur était un homonyme du célèbre chroniqueur humoriste que nous avons connu dans les années 70. En réalité, Denis Forestier, le héros du livre est bien le Daniel Prévost médiatique et acteur reconnu. Et c'est une oeuvre autobiographique qui nous est proposée ici.
Denis se sentait exclu, différent depuis l'enfance, mais sans rien savoir de ses origines, sa mère les lui ayant toujours cachées. A 45 ans, une vieille tante lui révèlera qu'il s'appelle en réalité Aît-Salem et que son père était Kabyle. Il aurait pu s'effondrer, au contraire il se lance dans une quête sans relâche, joyeuse et frénétique, jusqu'à retrouver ses racines à Taghzout, en pleine Kabylie. Retrouver ses origines, savoir d'où l'on vient, voilà le thème de ce beau livre traitant donc de la quête du père ou de son souvenir.

C'est un très bel hommage à ses origines écrit de façon très émouvante. J'ai beaucoup aimé cette autre façon de considérer cet artiste.
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Il m'aura fallu 2 soirées pour lire le Pont de la révolte. En lisant ce livre, j'ai pleuré, la boite de mouchoir à côté de moi, car ce livre contient une histoire que je connais, car dans le fond, c'est un peu la mienne. Plus que tout, il m'a redonné espoir, en la vie, en moi-même.

Pour ceux qui l'ignore, c'est l'histoire de Denis, Denis est moitié-kabyle sans le savoir, il passe sa vie en se sentant différent, parfois exclus, mais sans comprendre la raison, car il ignore la vérité de sa propre naissance. Denis ne sait pas qui est son père, et il sait encore moins que son père est un kabyle, un arabe diront certains à tort.

Ce roman plus ou moins autobiographique de Daniel Prevost est l'histoire de la rencontre de Denis avec sa propre histoire, de sa prise de conscience et de sa quête de lui-même. C'est touchant, émouvant, parfios, j'ai aussi envie de dire rassurant.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Pourtant le mur du silence familial donnait des signes de faiblesse. Des lézardes, d'où s'échappaient des mots graves, se dessinaient. Des fuites à l'étage du coeur... Le mur du silence, c'était son mur de la Honte... Un jour ou l'autre il s'effondrerait.
Tous les murs finissent par tomber.
Tous les silences aussi finissent par faire du bruit. Tous les silences finissent par parler.
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Il était minuit et demie en Kabylie, à Taghzout.
Un homme s'endormait là ou il avait tant rêver dormir ...
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Le monde est rempli de gens qui traversent la vie sans savoir qu'ils font du mal.
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Elle était la plus forte, le gendarme de la famille, celle qui crie, qui hurle, qui éructe, qui régente.
Denis subissait, ne se révoltait pas. Une partie de sa volonté était anéantie, éliminée, tuée, effacée.
La mère imposait sa propre vision de l'Histoire... Au besoin, elle révisait, inventait, réinventait, faisait taire (...).
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Le discours familial était empoisonné, gangrené, falsifié. C'était comme une sorte d'envoûtement de la famille par la mère de Denis. Possédée qu'elle était du secret, Louise avait envoûté les siens, tout son entourage.
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Vidéo de Daniel Prévost
Daniel Prévost - On n'est pas couché 28 avril 2018 #ONPC
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