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EAN : 9782264044334
288 pages
10-18 (15/05/2006)
3.54/5   92 notes
Résumé :
Rome, décembre 1514. A quelques jours de Noël, un jeune homme décapité est découvert sur la statue de Marc Aurèle. Une inscription au sang signe le crime : "Eum qui peccat...", "Celui qui pèche...". Peu après, c'est un vieillard qui est retrouvé sur le Forum, nu, mort et attaché à une échelle. La colonne de Trajan dévoile son funèbre secret, et la fin de la sentence : "... Deus castigat", "... Dieu le punit".
La sanglante mise en scène ne fait que commencer..... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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L'un de mes plaisir de lectrice est de me plonger de temps en temps dans un bon roman policier historique, pas souvent parce que c'est un genre qui -il faut bien l'admettre – se répète souvent et je déteste ça, cette lassitude qui s'empare parfois de moi, ce «encore ! C'est toujours pareil ! » et parce que c'est un genre qui, s'il m'a offert de très bons moments de lecture, m' a aussi imposé de cuisantes déceptions. Je m'y rends donc avec une parcimonie toute calculée, de peur de gâcher le plaisir éventuel.
Et d'ailleurs choisir le bon polar historique relève de l'épreuve. Il y a tellement de titres, de séries qu'il y a forcement du médiocre dans le lot. Comment faire alors ? Avant souvent, je choisissais en fonction d'une époque qui m'attirait plus qu'une autre à une période donnée. Sauf que ce n'est pas parce que l'intrigue de l'ouvrage prend corps dans une époque qu'on apprécie qu'on trouvera nécessairement le livre bon… Il m'est arrivé de procéder par auteur. Parce que le roman de l'un d'entre eux m'avait plu, je me jetais plus ou moins dans sa bibliographie. Là encore, c'est prendre le risque de la répétition, de la redondance, de la monotonie et celui de la médiocrité. Je suis peut-être trop exigeante ou snob mais je suis convaincue qu'au bout de dix volumes d'une même série parus à la vitesse grand V, lesdits romans perdent en qualité, que leur auteur ne fait que combler les vides d'un cahier des charges sans se soucier de la qualité littéraire de ses écrits… Ainsi j'ai mis au placard ma manie des bibliographie, adoptant la stratégie suivante : lire le premier volume, le deuxième peut-être et après… stop, parce que je trouve ça répétitif et moins bons surtout (C'est à toi que je pense Anne Perry dont je n'ai aimé que « L'étrangleur de Caterv Street », ou à toi Olivier Barde-Cabuçon dont j'adorais pourtant les premières enquêtes du «commissaire aux morts étranges »).
A présent, ce sont l'instinct et les conseils des libraires qui président à mes choix et pour ce coup-ci, ni l'un ni l'autre ne m'ont trop trompée et j'ai pris beaucoup de plaisir à lire « Les Sept Crimes de Rome » orchestrés de manière diabolique par Guillaume Prévost.

Nous sommes à Rome en 1514 (L'Italie renaissante…une de mes périodes favorites!) et on y découvre avec effroi le corps supplicié et décapité d'un jeune homme sur la statue de Marc-Aurèle. le crime est signé, marqué : sur le mur s'étale en lettres de sang l'inscription « Eum qui peccat » (« Celui qui pèche »).
La suite de la citation ne se fait pas attendre : « … Deus castigat » (« Dieu le punit ») et elle signe un autre meurtre découvert peut après, celui d'un vieillard qu'on retrouve assassiné, nu et attaché à une échelle…
Bientôt, la Ville éternelle est en émoi d'autant que les meurtres se succèdent à une cadence effrénée… et aucune des pistes suivies ne semblent porter ses fruits, aussi sanglants fussent-ils…
Et ces messages qui parlent péchés et punitions divines…

Guido est étudiant en médecine et surtout le fils du défunt barigel de la ville, Vincent Sinibaldi. le jeune homme a hérité de son père la passion des affaires criminelles et des enquêtes. Protégé par le capitaine de police Barbieri dont son père fut autrefois l'ami, il se lance dans la résolution des crimes qui entachent Rome et avant qu'il ne parvienne à en élucider le mystère, sept victimes y perdront la vie. Pour ce faire, il sera aidé par Léonard de Vinci, alors en résidence à Rome et sous la protection du frère du Pape Léon X. Les hommes ne seront pas trop de deux pour démêler l'écheveau d'une affaire particulièrement sombre et torturée qui les conduira des bas-fonds les plus sordides de Rome aux bibliothèques du Vatican, des geôles de la ville aux ors des réceptions, sur fond d'intrigues politiques et d'Histoire des Arts.

Certes l'intrigue et sa résolution même si je me suis faite avoir comme une bleue (mais qu'on ne s'y trompe pas, j'adore ça!) ne sont pas foncièrement originales mais j'ai passé un excellent moment avec « Les sept crimes de Rome » menés tambour battant et de manière virtuose. On peine à lâcher le livre écrit dans un style fluide mais élégant, sans fioritures mais travaillé. L'idée de faire enquêter Léonard de Vinci était audacieuse mais l'essai est plus que réussi. de plus, Guillaume Prévost a su doser l'équilibre entre son intrigue et l'aspect historique de son roman dont l'érudition n'alourdit en rien le propos, au contraire. C'est même un plaisir de déambuler dans cette Rome-là, complexe et fascinante, en compagnie de personnages fort bien campés si ce n'est attachants.

On m'a dit que l'auteur avait écrit d'autres romans policiers dont il a placé l'intrigue au tout début des années 20. J'ai presque envie de me laisser tenter.
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Ce livre a été choisi par une main innocente dans ma bibliothèque, j'avoue que je ne l'aurais pas choisi de moi-même pour une lecture immédiate.

Je mets plus de temps à lire les polars historiques car les descriptions, les lieux sont plus étoffés, les meurtres ici mettent également plus de temps à venir moi qui suis habitué aux thrillers plus haletant. Mais ici partir à Rome au 15ème siècle en compagnie de Léonard de Vinci il ne m'en fallait pas plus pour avoir ce bouquin dans ma bibliothèque.

Une lecture très intéressante mais j'ai trouvé ma lecture plutôt longue lisant au maximum 80-90 pages par session, une ambiance bien retranscrite, l'époque est également très bien narré. le polar historique est un genre que je lis de temps en temps mais je préfère tout de même les polars contemporain.
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Si je dis 1515... vous pensez... Et bien non ! Ici, il s'agit de crimes d'horreur perpétrés dans Rome au XVIème siècle. Messer Léonard himself accompagné d'un jeune étudiant en médecine va mener l'enquête pour trouver le ou les meurtriers. Ces derniers n'hésitent pas à trancher des têtes et disposer les corps à la vue de tous sur des monuments symboliques pour les romains, telles les colonnes de Marc-Aurèle ou de Phocas.

Guillaume Prévost a écrit un roman très agréable à lire où se mêlent harmonieusement l'histoire, les intrigues de la société romaine (autour du Pape mais également les rivalités entre l'Italie et des pays voisins) et l'enquête.

En outre la description de Rome, de la vie des habitants, des bâtiments ou de leur construction (le chantier de la Basilique Saint-Pierre m'a intéressé) est très bien rendue et nous permet de nous plonger dans l'ambiance facilement.
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1514… Non, ce n'est pas la date où ce polar historique est entré dans ma biblio, même si ça faisait bien 500 ans qu'il y prenait les poussières…

Nous sommes en décembre 1514, à Rome et des crimes horribles ont lieu dans la ville où le pape siège. On a retrouvé un homme décapité, mais pas sa tête… Puis d'autres crimes suivront, tous violents.

Ne me demandez pas pourquoi je n'ai pas lu ce roman plus tôt… Ni pourquoi il a fini dans une caisse. le hasard m'a fait retomber dessus et j'en ai profité pour le lire.

Alors que je m'attendais à une lecture lente et ennuyeuse (me demandez pas pourquoi cet apriori), c'est tout le contraire qui est arrivé et les 280 pages sont passées assez vite, sans que jamais je ne piquasse du nez dessus.

Cette enquête, si elle ne va pas à l'allure d'un cheval au galop comme pour un thriller, elle se déroule tout de même à une allure de marche rapide, sans qu'il y ait trop de temps mort.

L'écriture de l'auteur est simple, sans être simpliste et il a réussi le subtil équilibre entre polar et histoire. Pas de doute, nous sommes à Rome en 1514, on le ressent bien dans le récit, mais sans que cela vienne polluer l'enquête.

Les personnages sont bien faits aussi : Guido Sinibaldi, le jeune étudiant en médecine, n'est pas un branquignol, même s'il fait ses débuts en tant qu'enquêteur, quant à Leonard de Vinci, ce fut un véritable plaisir de le côtoyer (pour du faux, je ne suis pas contemporaine de son époque).

D'ailleurs, par bien des aspects (déguisements, enquête, recherche des indices, bluff), il m'a fait penser à un Sherlock Holmes, le talent pour la peinture en plus.

Le suspense est bien maîtrisé, l'enquête avance d'un bon pas, mais sans aller trop vite (là aussi, il faut savoir équilibrer) et l'explication finale arrivera avant la dernière page, afin que l'on puisse recevoir les explications et courir un peu à la poursuite de la personne coupable (que je n'avais pas vu venir).

Si le mobile est classique (ils ne sont pas légion non plus), la mise en scène était recherchée. Les crimes, en plus de ne pas être banals, avaient de la logique et de la recherche. Il y en avait aussi dans la manière qu'a eue l'auteur pour nous raconter tout cela.

Le petit incident qui arrive à la fin m'a fait rire, je l'avoue… Limite si je ne me suis pas esclaffée. le Vatican m'excommuniera pour cela, mais je m'en tape ! Bravo, Leonard !

Par contre, je mérite d'aller au coin pour avoir laissé ce chouette polar historique croupir dans mes étagères avant d'aller dans une caisse de rangement. Là, honte à moi.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Un roman qui se lit vite et dont la lecture nous mène loin sur internet tant les sujets, les personnages abordés et les lieux à revisiter sont nombreux.

Un style simple, sans fioritures, tout en étant très précis en ce qui concerne la description des lieux abordés ; un rythme qui ne faiblit pas, une intrigue qui se tient jusqu'au bout et des personnages bien campés même s'il ne sont pas tous très attachants.

Faut dire qu'une balade dans la cité éternelle au début du XVIème siècle en compagnie de Messer Léonard de Vinci, ça ne se refuse pas :-)

Encore un livre non lu perdu dans ma bibliothèque ; j'ai dû l'acheter sur un coup de tête ou plutôt attirée par la couverture et puis, mystère, il s'est noyé dans ma pal avant d'intégrer mes belles étagères… J'aime faire ce genre de découverte, à chaque fois je suis surprise du potentiel littéraire de ma pièce préférée dans la maison, après la cuisine bien sûr ;-)
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
A cette heure, en plein hiver, le Forum était entièrement désert.
Au printemps, les bergers menaient pâturer leurs bêtes au milieu des restes de temples détruits ou de constructions partiellement effondrées que ces derniers siècles avaient vu fleurir : forteresses, maisons d'habitation en bois ou en pierre, abris pour les animaux, cahutes pour les artisans. Le glorieux passé de Rome était ainsi livré à l'abandon, voire à la destruction. Les nombreux chantiers qui ne cessaient de s'ouvrir en ville donnaient en effet prétexte aux chaufourniers pour redoubler d'ardeur et débiter tout ce qui pouvait brûler dans leurs grands fours, avant de le réemployer à la construction de telle église ou de tel palais. Les travaux d'édification de Saint-Pierre, évidemment, avaient aggravé le mal. Ainsi les thermes de Dioclétien ou le théâtre de Marcellus étaient-ils devenus de vastes carrières où les architectes des papes puisaient sans scrupule. Bramante le premier, et le plus enragé : on le surnommait le "faiseur de ruines". Il fallut la nomination de Raphaël comme commissaire aux Antiquités pour que les autorités s'émeuvent enfin des inestimables pertes qu'entraînait ce mépris.
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Durant tout ce moment où je perdis la notion de moi-même, j'appris que l'on pouvait se chercher sans vouloir se trouver, et que l'on pouvait s'abandonner sans vouloir se perdre.
J'appris que le corps des femmes est plus subtil que le nôtre, que leurs émotions sont plus riches et plus exigeantes. Qu'il faut du tact et de l’ingéniosité. De l'amour aussi.
J'appris enfin, les yeux perdus dans le feuillage, un peu de mystère des vertus florentines.
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Je levai la tête à mon tour, persuadé de ce que j'allais voir : la longue spirale de pierre grise retraçant les victoires de Marc Aurèle contre les Germains, et, au sommet, à quatre-vingt-dix pieds de là, la statue du conquérant à cheval.
Mais à ma grande stupéfaction, l'empereur n'était plus seul sur sa monture : quelqu'un se trouvait derrière lui en croupe, les deux bras passés autour de son cou. Quelqu'un, ou, devrais-je dire, ce qu'il restait de quelqu'un : un corps dénudé, rougi de sang, horriblement décapité. Une épée courte était plantée dans son dos, comme une flèche au milieu d'une cible. A cette distance, on ne pouvait distinguer si le corps appartenait à un homme ou à une femme.
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Les gens ne sont jamais ce qu'ils prétendent. Tenez, maître Léonard... Qui aurait imaginé qu'il déguise un lézard en dragon pour effrayer ses visiteurs ? Et en lui donnant le nom de son père, de surcroît. Ser Piero. Vous connaissez ser Piero ? C'est ainsi pourtant, les hommes ont plusieurs visages...
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Durant tout ce moment où je perdis la notion de moi-même, j'appris que l'on pouvait se chercher sans vouloir se trouver, et que l'on pouvait s'abandonner sans vouloir se perdre.
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Videos de Guillaume Prévost (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Guillaume Prévost
Guillaume Prévost - La berceuse de Staline .A l'occasion du Salon du Livre de Paris 2014, rencontre avec Guillaume Prévost. "Une enquête de François-Claudius Simon : La berceuse de Staline" aux éditions NIL. http://www.mollat.com/livres/prevost-guillaume-berceuse-staline-9782841117185.html "Une enquête de François-Claudius Simon : Le quadrille des Maudits" aux éditions 10-18. http://www.mollat.com/livres/prevost-guillaume-quadrille-des-maudits-9782264060877.html "Une enquête de François-Claudius Simon : Le bal de l'Équarrisseur" aux éditions 10-18. http://www.mollat.com/livres/prevost-guillaume-bal-equarrisseur-9782264056399.html "Une enquête de François-Claudius Simon : La valse des gueules cassées" aux éditions 10-18. http://www.mollat.com/livres/prevost-guillaume-une-enquete-francois-claudius-simon-valse-des-gueules-cassees-grands-detectives-9782264052711.html Notes de Musique : Tres Tristes Tangos/Unknown Album/Planta Baja. Free Music Archive.
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