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EAN : 9782915387056
247 pages
Lis & parle éd. (10/05/2010)
3.33/5   9 notes
Résumé :
Trois jeunes amis unis comme les doigts de la main sont liés, pour deux d’entre eux, par une promesse excessivement contraignante. Un acte posé à un âge où l’on augure mal les conséquences peut, avec le temps, se révéler ­dramatique. Maxime, Samuel et Meera connaîtront ainsi les tourments inhérents à la condition humaine.

L’action se déroule principalement en Inde et au Népal, deux pays colorés et pleins de contrastes, où les castes se côtoient mais n... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Livre lu dans le cadre de l'opération Masse critique printemps 2011 avec les éditions Lis & Parle : http://www.lisetparle.fr/

Ce livre est l'histoire d'une remise en question totale d'un homme dont la vie s'est bâtie sur des mensonges, même si ceux-ci ont pour origine la seule amitié qui peut lier des amis d'enfance à un âge ou tout est permis, y compris l'anticipation de leur avenir.

Comment une amitié d'enfance, si colorée, si intense, peut porter en elle une telle tragédie ? Comment l'insouciance de ces jeunes enfants, dont le seul but est la découverte du monde dans lequel ils évoluent, peut-elle leur être reprochée ? Comment leur en vouloir d'essayer de partager des moments heureux quand, par ailleurs, leur vie familiale n'est pas celle à laquelle tout gamin peut aspirer ?

Ces moments de partage si riches qui permettent à Meera, Samuel et Maxime de s'échapper du carcan familial qui se manifeste de façon fort différente pour chacun de ces 3 enfants.

Samuel qui essaye de prendre le bon côté des moments vécus depuis la mort de ses parents, et qui, après avoir été élevé par sa grand-mère, se retrouve dans le rôle du « père » de sa grand-mère qu'il cherche à protéger. Une responsabilité lourde à porter pour un enfant de cet âge, et dont la vie future s'orientera vers un voyage spirituel afin d'atteindre une certaine forme de sagesse.

Meera, si rayonnante de vie, assoiffée de découvertes, qui peut alors, grâce à ses deux amis, s'évader et vivre pleinement ces forts moments d'amitié, avant de retrouver les entraves liées à son statut de fille de brahmane, dans un monde où la femme et la fille doivent respect et obéissance au mari, au père, au fil, au frère qui les écrasent ainsi de leur supériorité artificielle.

Maxime, qui, lui, étouffe sous la férule de son père, homme d'affaire français prospère installé en Inde, qui ne voit qu'au travers des apparences que son monde social lui impose et dans lequel il s'engouffre avidemment.

Un étau que Maxime cherche à fuir, sans savoir que, d'une certaine façon il reproduira ce même schéma plus tard, quand, installé à Londres, il deviendra un brillant homme d'affaires, fier, sûr de lui et arrogant, et totalement coupé de la réalité du monde et des sentiments.

On comprend alors d'autant mieux leur besoin viscéral de vivre à fond leur amitié si salvatrice, dont l'existence devient une nécessité. Cette amitié qui les unit au plus profond d‘ eux-même à tel point qu'ils ne se rendent pas compte qu'en grandissant, elle se transforme subrepticement en sentiments amoureux dont l'ombre destructrice risquerait d'anéantir cette formidable unité.

Il devient donc indsipensable de préserver cette amitié à tout prix. Au prix fort.
Celui qui amènera Samuel et Maxime à leur perte et qui obligera Meera à ouvrir les yeux sur sa responsabilité dans cette situation.

Celui qui poussera Maxime à s'interroger sur sa vie, qu'il rejette totalement, une fois réalisé le vide dans lequel il évolue, tant au point de vu professionnel que personnel. Un vide qui l'aspire quand il apprend les dispariton de son ami d'enfance, parti à la recherche d'une forme de bonheur totalement immatériel.

Partagé alors entre le désespoir et le regret, il se jette dans une quête dont seule la mort pourrait éventuellement le libérer. Quête révélatrice de ce qu'il a été et qu'il refoule complètement : son effacement permanent dans sa vie quotidienne, son immersion dans un univers financier sans vie et sans lumière, son refus d'un amour sincère qu'il a totalement désavoué et qui le ronge jusqu'au plus profond de lui-même. Totalement submergé par ces abîmes, Maxime se laisse happer par un parcours pour le moins inhabituel.

Parcours qui nous projette dans les espaces colorés et mirifiques de l'Inde et du Népal.

Parcours spirituel qui nous transporte dans un voyage philosophique à la recherche d'une certaine forme de sagesse, d'humilité, d'acceptation de soi et de sérénité.

Parcours ponctué par le rythme savamment choisi des mots qui nous enveloppent.

Parcours émaillé de moments terribles, où tout est remis en cause, y compris l'impensable.

« Je ne le soupçonnais, pas, mais la vie est un voyage … un voyage au cours duquel j'ai appris à fermer les yeux pour mieux regarder, j'ai appris le mutisme pour mieux parler, à tomber pour mieux me relever. »


La citation que l'on peut trouver au début du livre
« C'est notre esprit, et lui seul qui nous enchaîne ou nous libère.. »
Dilgo Khyentsé Rinpotché

est, a elle seule, un, excellent résumé de ce magnifique roman, , dont la photographie sur la couverture vous happe avant même de l'avoir commencé.


Ce livre est un Livre Voyageur. Avis aux amateurs ; me contacter par message privé.
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Livre Lu dans le cadre de la masse critique de printemps
Des la réception du livre j'ai eu tout de suite envie de me plonger dedans , pour ne plus le quitter ( 4H environ).
La couverture nous présente une photo de Delhi je suppose et nous invite au voyage .

Premier quart du livre : on s'envole a New Delhi , capitale de l'Inde et magnifiquement présentée , par ses descriptions , ses références historiques , ou anecdotes de la vie indienne.
On y retrouve nos 3 personnages centraux , qui ne sont encore que des enfants ,
Tout d'abord Meera , une fille de brahmane pleine de vitalité , de rêves enfouis , et tiraillée entre l'envie de fuir la vie toute tracée que lui réservent ses parents ou de vivre pleinement en sachant qu'elle devras dire adieu au siens .
Puis il y a Maxime , fils unique , dont le père est un riche PDG d ‘une entreprise d'import export et qui échappe au quotidien avec ses amis pour éviter cette jeunesse dorée dont il n'as pas l'air de vouloir .
Pour finir Samuel , dont les parents ont été tué et qui vit dans la plus grande simplicité avec sa grand-mère qui l'élève depuis le drame .
Rien ne prédestinait ces trois la a se retrouver , et pourtant c'est une très belle , forte , émouvante , et aussi destructrice histoire d'amitié .
Mais entre l'amour et l'amitié il n'y a qu'un pas . Et passé l'adolescence ce pas seras vite franchi . On comprend très vite des les premières pages du roman que Meera est tiraillé entre Maxime et Samuel . On sait qu'elles les aime tout les deux profondément et qu'elle est aussi consciente que c'est elle qui peut détruire cette belle amitié en faisant de mauvais choix .
Les 3 enfants se font des promesses qui leur seras impossible de tenir , et ce qui n'était qu'une promesse d'enfant deviendras vite un problème d'adultes.
J'ai regretté le saut dans le temps de 7 ans fait dans le roman , j'aurai aimé suivre leur adolescence et savoir comment le rapprochement Meera / Samuel avait eu lieu . J'ai trouvé ce petit « 7 ans plus tard » un peu brutal .
7 ans plus tard donc , Meera est avec Samuel , Maxime est partit a Londres pour fuir ce rapprochement entre ses deux amis , qui l'as presque détruit et dont il s'est senti complètement trahi .
Maxime et Samuel s'était fait une promesse et cette promesse Samuel ne l'as pas tenu . Il n'as jamais oublié Meera et est devenu comme son père , un homme d'affaire performant mais qui se réfugie dans la drogue pour oublié les déboires de la vie .
Puis une lettre de Meera arrive , et c'est le choc , l'événement qui vas tout bousculer , la remise en question , et cette trahison qui hante Maxime , mais aussi cette autre promesse qu'ils s'était fait avec Samuel et qui vas pousser Maxime dans ces derniers retranchement . Malgré sa rancoeur il décide de partir sur les traces de son ami pour un voyage initiatique au Nepal , dans la vallée de Mustang .
Un dernier voyage spirituel qui vas lui permettre de redonner un sens a sa vie , et de trouver les réponses qu'il cherchait depuis longtemps .
Les rencontres sur cette longue route , seront tour a tour magiques , désarmantes , voir même bouleversante .
J'ai aimé Tsewang , le sherpas dévoué , ou encore le sadhu qui soigneras Maxime après une mauvaise rencontre :
« La seule coupable est la confusion qui regne dans l'esprit des hommes , au début existe la simplicité de la nature , a la fin existe la simplicité de la nature , pourquoi rendre compliqué ce qu'il y a au milieu ? »
Quant a Meera elle vas prendre conscience que c'est elle qui a créé cette situation malgré elle et un peu tard et elle vas devoir elle aussi faire son petit voyage de rédemption :
« Meera se souvint alors de son enfance, de tous ces moments passés avec les deux garçons, de ces sourires furtifs qu'elle lançait à l'un, puis à l'autre, de ces murmures échangés au creux d'une oreille, d'une seule oreille. Soudain l'horrible constat s'étalait devant ses yeux. Elle avait donc été bien plus qu'une pièce maîtresse dans ce jeu destructeur, elle l'avait conçu. Un bourreau aux allures angéliques. Oui, un insoutenable oui résonnait en elle. Oui, elle avait joué ce jeu. Plaire à l'un et à l'autre, en même temps, dans une soif inconsidérée de reconnaissance. »

Le temps est passé si vite , on est déjà a la dernière page du livre , pas de surprises , ce n'est pas le but , mais que de plaisir , en fermant les yeux on se retrouverait presque sur les montagnes du Nepal ou au marché a Delhi , et c'est sans prétention que ce livre nous y emmène .
Un tres bon ouvrage a emmener en vacances par exemple !

Pour finir « Om lokaha , samastaha, sukhino, bhavantu » (« Puisse tout les êtres en ce monde être heureux »)
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Amitié enfantine mais profonde entre Meera, jeune fille de la caste brahmane et deux garçons, Maxime et Samuel, issus de milieux bien différents. Serment d'engagement entre les deux garçons qui, pour ne pas détruire leur amitié, décident de ne pas tomber amoureux de Meera.
Maxime, consumé d'amour pour Meera, issu d'un milieu favorisé, est séparé de ses deux amis parce qu'il doit partir pour la capitale étudier.
Samuel et Meera vont se rapprocher et finir par se marier. Maxime, blessé, quitte l'Inde pour Londres et commence une vie bien différente.
Samuel disparait et Meera appelle Maxime à l'aide. Maxime qui partira sur les traces de Samuel dans un voyage initiatique sur les routes du Népal.
Une superbe évocation de l'Inde, du Népal, mondes emplis de spiritualité et de sagesse.
Livre agréable à lire mais je n'ai pas été touchée par la peine de Maxime que je n'ai pas comprise. Les gens qui se lamentent en s'arrachant les cheveux, ce n'est décidément pas mon truc.
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Meera, Maxime et Samuel ont grandi en Inde. Unis par des liens très forts, ils se sont jurés une amitié éternelle et pour être sûrs de ne jamais briser ce serment les deux garçons se sont aussi promis de ne jamais tomber amoureux de Meera. Mais le temps a passé, les amis ont quitté l'enfance et Maxime et Samuel ne peuvent commander leurs sentiments. Quand Maxime quitte Dehli pour continuer ses études à Bombay, Samuel et Meera se rapprochent et s'aiment sans plus penser à leurs vieilles promesses. Blessé et trahi, Maxime en conçoit une haine profonde pour lui-même et pour le monde. Il quitte l'Inde pour s'installer à Londres. Mais malgré la distance et sa réussite professionnelle, il reste malheureux, ne pardonne pas et ne répond jamais aux lettres de Meera. Jusqu'au jour où la jeune femme l'appelle à l'aide. C'est l'occasion pour lui de revenir en Inde et de tenir une autre promesse qui le liait secrètement à Samuel.

Le moins que l'on puisse dire est que je n'ai pas apprécié cette lecture. D'abord, j'ai trouvé le style sans relief, sans attrait, limite enfantin et naïf. Quand on sait qu'ils étaient deux à écrire, c'est tout de même un comble d'en arriver à une telle pauvreté. Ensuite, c'est l'histoire qui m'a laissée totalement indifférente. Tout part de quelques promesses échangées par des enfants âgés de 12 ans à peine. C'est un peu léger pour construire une intrigue et du coup je n'ai pas compris le personnage de Maxime qui prend bien trop à coeur ces enfantillages. C'est un garçon plutôt intelligent a priori, il a réussi de brillantes études et mène une belle carrière professionnelle. Et pourtant, il n'hésite pas un instant avant de se précipiter en Inde pour respecter une vieille promesse stupide et lourde de conséquences (dont je ne parlerai pas plus longuement puisque les auteurs entretiennent le "suspense" à son sujet). A partir de ce retour, Maxime va devenir le centre de l'histoire, et sur les traces de Samuel, dans les montagnes népalaises (jolies descriptions, au passage), il va vivre une sorte de périple initiatique un peu mièvre où chaque népalais rencontré s'avère être un puits de sagesse universelle prêt à l'instruire du sens de la vraie vie bien loin des considérations purement matérielles de nos sociétés occidentales.
Pas convaincue, je ne le conseille pas même si il se lit plutôt vite et facilement.
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New Delhi, Inde. Meera et ses deux amis français, Samuel et Maxime sont inséparables. Les rues de la ville sont leur terrain de jeu. Ils passent la plupart de leur temps libre ensemble. Avec le temps, cette amitié innocente de l'enfance va se trouver confronter aux premiers émois. Conscients que leur amitié pourrait voler en éclat, les deux garçons se font la promesse de ne jamais tomber amoureux de Meera. Bien entendu, on sait dès le début que cette promesse est vouée à l'échec, Maxime se consumant déjà d'amour pour la jeune femme.

Alors qu'il part faire des études à Bombay, Maxime ne se doute pas qu'il laisse le champ libre à Samuel. Aussi, lorsqu'il découvre que ses deux amis sortent ensemble, il se sent trompé, trahi ... Il décide alors de changer de vie. Il quitte l'Inde pour l'Angleterre. Il a un bon poste à Londres, ce qui lui permet un très bon train de vie. Il passe son temps au travail et il lui faut bien l'aide de la drogue pour tenir. Cette nouvelle vie ne lui permet néanmoins pas de tourner la page. Maxime est dans une fuite en avant qui ne le mène nulle part.

Jusqu'au jour où il reçoit une lettre de Meera. Une lettre qui lui fait revenir à la mémoire une promesse faite à Samuel au temps de leur amitié. Cette promesse va le faire rentrer en Inde et partir sur les routes népalaises dans une quête spirituelle.

Voilà un livre qui se lit sans déplaisir. Toutefois, je dois reconnaître que je n'ai pas été totalement conquise. Tout d'abord, j'ai trouvé que la trame de l'histoire, une promesse faite par deux enfants, ne tenait pas totalement la route. En effet, en tant que lectrice, je me suis demandée pourquoi Maxime tenait autant à honorer cette promesse enfantine alors que Samuel et Meera l'avaient, en quelque sorte, trompé. J'ai aussi trouvé assez manichéen la vision du monde qui transparaît dans ce livre avec un monde indien et népalais coloré où règnent la sagesse et la spiritualité et le monde occidental fade où seul le profit fait loi.
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Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
Alors Maxime parla de l’Angleterre, de Londres, des villes, des usines, des immeubles, des autoroutes où des centaines de milliers de voitures circulaient chaque jour. Nyima s’était arrêtée de coudre son étoffe et écoutait avec son époux le récit de Maxime, que traduisait Tsepal. Il leur parla de la manière dont vivent les paysans, de la superficie de leur terre, de leurs outils, des tracteurs des moissonneuses-batteuses. Il parla de la politique, de l’économie, des classes sociales, de la religion et de tant de choses qui laissèrent les Lhopas muets de stupéfaction. Ils avaient beau avoir quelques connaissances du monde moderne occidental, jamais un étranger ne leur avait parlé en détail de cette façon d’aborder la vie, de cette culture si différente. Ils n’en revenaient pas, parfois ils se jetaient des regards consternés et complices.
-Voilà comment vivent les gens dans mon pays !
Maxime sentit en lui une aigreur noire monter de son ventre jusqu’à sa gorge et lui donner un goût amer. Il continua son récit.
- Dès notre plus jeune âge, on nous apprend à être le meilleur, à être un gagnant. On nous apprend très vite que la réussite de notre vie est uniquement basée sur notre réussite sociale. Alors nous sommes prêts à écraser notre voisin, notre ami, pour lui prendre sa place, tandis que nous glorifions le respect d’autrui. Nous nous mettons à mentir, à trahir ; et la convoitise est notre pain quotidien. La peur s’est installée partout. La peur de perdre nos habitudes, notre petit confort, peur de déplaire, peur de vieillir, peur de mourir. Peur de notre propre solitude, alors nous créons des relations superficielles et nous parlons de nos richesses emmagasinées et de nos kilos à perdre. Nous salissons l’image de nos amis absents pour nous mettre en valeur, c’est tellement facile. Nous trompons nos femmes avec d’autres femmes. Nous passons notre temps à courir. Courir pour ne pas être en retard au travail, courir pour faire les courses dans les magasins, courir pour partir en vacances. Notre vie est devenue une course permanente. Mais réellement, nous courons après quoi ? Plus personne ne le sait, et tout le monde s’en fout. On passe à côté de l’essentiel. Notre vie n’est qu’un paquet de mensonges, et nous ne savons plus pourquoi nous vivons ! Nous avons perdu nos racines, notre conscience, notre foi et notre confiance en la vie. Voilà mon monde, Goré. Tu vois, tu ne possèdes peut-être qu’un peu d’orge, de thé et ce vieil appareil photo, mais tu n’as rien à m’envier. Je suis bien plus pauvre que toi.
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Il portait en lui toute la douceur du monde, comme s’il en avait fini pour toujours avec les guerres et les conquêtes, les luttes de pouvoir et les bavardages inutiles.
Il était là, dans un parc, assis sur un banc… Peu importe le banc. Juste assis là, mais oh ! combien présent. De son regard lumineux émanait une profonde sérénité,
qui venait heurter la convenance de quelques passants du dimanche, comme s’ils avaient perçu au travers de ce regard la puissance malicieuse qui tenterait de leur ôter leurs masques.

Alors l’homme se mettait à sourire ; un sourire bienveillant, celui qui vous accueille et vous étreint. Un sourire qui vous élève et vous transporte pour un instant de vie dans votre paradis intérieur, puis vous dépose comme on pose une offrande aux pieds d’un dieu chéri. Par moments, une légère brise entraînait dans son souffle
la danse timide de quelques feuilles mortes qui tournoyaient
ensemble. Elles s’agitaient nerveusement, comme si elles
avaient voulu se fondre dans la houle incessante du monde !
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Bien qu’il fût presque toute la journée très entouré, c’était un homme seul. Pour ceux qui l’approchaient, sa personnalité était insaisissable. Certes, c’était un homme d’affaires redoutable, et pourtant, il avait l’air si souvent absent, comme s’il vivait dans des mondes parallèles. Parfois même un léger rictus apparaissait aux coins de ses lèvres, sans aucune raison apparente. Personne ne connaissait réellement sa vie privée.
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Pour porter un pareil regard empreint de sagesse, sans doute s’était-il lui aussi confronté à l’acidité de ce monde, avait-il parcouru de nombreux chemins escarpés, lui donnant le goût amer de la poussière dans la bouche, l’entraînant d’espoir et espoir déchu, le ballotant de vague en vague. Sans doute avait-il connu la chaleur enivrante d’un corps se mêlant au sien, la douceur d’un mot susurré à l’oreille ou le souvenir d’un parfum sucré exaltant le plaisir. Nul doute que tout homme pouvait se reconnaître en lui, nul doute que tout homme existait encore pour lui.
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-Sais-tu ce qu’est réellement un mandala ? interrogea Swamiji.
- Oui, j’ai vécu à Delhi presque toute ma vie ; les mandalas, je les connais quand même un peu !
-On ne peut pas connaître un peu ! Ce que l’on connaît est connu, ce que l’on ne connaît pas reste à connaître ! Un peu n’a pas de sens, alors rapproche-toi et regarde, je vais t’expliquer !
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