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EAN : 9782207118146
560 pages
Denoël (10/04/2015)
3.78/5   93 notes
Résumé :
En Anatolie, l'infirmière Melanie Tarent a été victime d'un attentat singulier : totalement annihilée, elle n'a laissé au sol, comme seul vestige de son existence, qu'un impossible cratère noir et triangulaire.
De retour en République Islamique de Grande-Bretagne, son mari, le photographe free-lance Tibor Tarent, apprend qu'un attentat a eu lieu le 10 mai à Londres, qu'il a fait cent mille morts, peut-être le double. Là aussi, la vaste zone touchée... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (36) Voir plus Ajouter une critique
3,78

sur 93 notes
Ce que j'ai ressenti: …Une envolée spectaculaire…

S'il est vrai que dans certaines de mes attentes, elles ont été un peu tronquées, je peux pourtant affirmer que ce livre vaut le détour de lecture! J'avais vu sur certaines critiques: « Magnifique histoire d'amour » avec l'association « Science Fiction », autant dire que j'étais emballée d'avance…Mon petit coeur de midinette n'y a pas vu le romantisme mielleux espéré, mais quand même un concept d'Ame soeur fort intéressant.

Pour ce qui est de cette lecture, j'en suis encore retournée. le talent de cet auteur, vient de par sa construction du récit, d'une écriture riche en passion, et de cette invitation au lecteur à combler le phénomène Adjacent. Sous l'effet de l'illusion, la magie de ce livre vous apparaîtra au détour d'un looping vertigineux. C'est avec brio et force qu'il nous parle de la Guerre, c'est d'un oeil avisé qu'il nous décrit un monde au bord du chaos, c'est avec émotion qu'il nous livre des rencontres exceptionnelles. Chaque chapitre nous entraîne plus loin, plus intensément dans son spectacle de haute voltige! Univers parallèle, illusion d'optique ou réalité paranormale, on est au centre de cet imbroglio d'évènements et de sentiments mené d'une main de maître et on se laisse plaisamment envolé! ♫ ♫ Envole moi, envole moi… ♫♫.

« Je dupe et je trompe. Voilà ce que je fais. p 135 »

C'est tout de même un petit pavé qui ne se laisse pas tant apprivoiser que cela, alors certes il est passionnant, mais mérite une certaine attention. Je vous conseille de le lire sans trop de coupures et avec grand intérêt pour en apprécier tout le plaisir!!!

Meilleurs moments du livre:
•La rencontre entre Tom et Bert. Quelle magnifique instant nous est offert entre notre héros et cet auteur de renom qu'est H.G.Wells. La deuxième partie donc intitulée La rue des bêtes a été un des plus forts moments de cette lecture.
•J'ai beaucoup apprécié l'immersion dans la seconde Guerre mondiale, on sent l'oppression et l'urgence des enchaînements. Même si, Elle est vue du ciel la plupart du temps, (et ce qui en fait le « petit plus » original de cette vision), ça reste un moment saisissant et terriblement efficace.

Lien : https://fairystelphique.word..
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Grand écrivain de science-fiction anglais, Christopher Priest est l'auteur de nombreux romans dont certains font désormais figures de classiques du genre, qu'il s'agisse de « La séparation » ou encore du « Prestige » (popularisé notamment par l'adaptation cinématographique de Christopher Nolan en 2006). En m'intéressant d'un peu plus près à sa bibliographie, j'ai finalement décidé de poursuivre ma découverte de cette figure incontournable des littératures de l'imaginaire avec « L'adjacent », roman vendu comme le plus ambitieux de l'auteur ces dernières années et relatant une magnifique histoire d'amour à travers les époques. Contrairement à « La séparation », qui m'avait enthousiasmée du début à la fin, cet ouvrage m'a toutefois laissée bien plus dubitative et c'est avec un sentiment très mitigé que j'ai finalement refermé la dernière page. Posons un peu le contexte avant de rentrer dans le vif du sujet. Tibor Tarent est un photographe free-lance qui débarque en Angleterre après un séjour en Anatolie au cours duquel il a perdu sa femme, Mélanie, dans des circonstances tragiques. Attendu par les autorités qui souhaitent recueillir son témoignage sur l'attentat dont son épouse a été victime, notre héros se retrouve malgré lui trimballé de lieux en lieux par des agents du gouvernement peu loquaces, jusqu'à finalement rejoindre une base sécurisée où il espère trouver enfin des réponses à ses questions. Manque de chance, rien ne se déroule comme prévu et le personnage se retrouve pris dans une toile dont la nature lui échappe totalement. Voilà pour ce qui est de l'intrigue qu'on pourrait qualifier de « principale » sur laquelle viennent se greffer d'autres parties plus ou moins longues mettant en scène d'autres lieux, d'autres époques, et d'autres personnages.

Outre les événements liés au retour du photographe dans cette Angleterre futuriste, l'auteur consacre ainsi plusieurs autres chapitres à des époques bien antérieures, à savoir la Première puis la Deuxième Guerre mondiale. Dans le premier cas, on suit un civil dont les compétences ont été réquisitionnées par l'armée et qui quitte donc l'Angleterre pour rejoindre une base aérienne sur le front français. Au cours de son voyage, il aura la chance de faire la connaissance d'un certain H. G. Wells, auteur de génie auquel il voue une admiration sans borne, lui aussi mobilisé pour le concours inattendu qu'il pourrait apporter aux forces anglaises dans les tranchées. Une autre partie, plus longue, se déroule durant la Seconde Guerre mondiale et nous narre à la fois le quotidien d'une base d'aviation anglaise et l'invasion de la Pologne par les troupes nazies en 1939 à travers le récit de deux personnages : un jeune mécanicien et une aviatrice ayant fui son pays. On est guère étonné de voir ces deux périodes abordées tant la passion de Christopher Priest pour les deux guerres mondiales en générale, et le rôle qu'y jouèrent les forces aériennes en particulier, est connue. La documentation est une fois encore impeccable et permet de mettre l'accent sur des aspects de ces conflits qu'on a souvent tendance à omettre (l'extrême jeunesse des soldats, les progrès réalisés en matière d'aviation…). Il ne s'agit d'ailleurs pas là du seul thème de prédilection de l'auteur que l'on retrouve. Ainsi, l'art de l'illusion et de la prestidigitation occupent une fois encore une place très importante dans l'intrigue, de même que tout ce qui tourne autour de la gémellité dont le traitement est ici plus superficiel que dans ses précédentes oeuvres mais qui sautera malgré tout aux yeux de tout lecteur connaissant un peu l'oeuvre et les marotte de l'auteur. Bref, pas de doute, on est bien dans un roman de Christopher Priest !

En dépit de son incontestable richesse, le roman souffre malheureusement d'un trop grand nombre de défauts qui rendent la lecture particulièrement laborieuse. le plus grand d'entre eux concerne moins la construction que la teneur même du récit que l'on ne comprend tout simplement pas pendant les trois-quarts du roman (et encore, la conclusion n'est pas beaucoup plus éclairante…). Outre le fait que les différentes parties ne semblent avoir aucun rapport les unes avec les autres, le plus gênant reste que les événements racontés peinent à éveiller l'intérêt du lecteur : c'est souvent trop plat, trop lent, et quand survient finalement un rebondissement qu'on attendait plus, on peine à en comprendre le sens tant les enjeux nous échappent complètement. Seul le récit de l'aviatrice polonaise qui nous raconte l'arrivée de l'armée allemande en Pologne est parvenu à vraiment me sortir de l'espèce de torpeur dans laquelle le reste du roman m'avait plongée, à commencer par la partie se déroulant dans le futur qui m'a complètement laissée sur la touche. le périple du photographe repose en effet sur un enchaînement de situations totalement ubuesques qui ne semblent pourtant jamais vraiment perturber le personnage dont les réactions sont, au mieux inappropriées, au pire parfaitement incompréhensibles. On se croirait parfois chez Kafka tant le récit bascule dans l'irrationnel et multiplie les scènes absurdes et décousues. Je suis également assez dubitative en ce qui concerne la nature même de ce futur proche qui peine à convaincre non seulement parce qu'on en sait trop peu à son sujet, mais aussi, paradoxalement, parce que les rares éléments que l'on parvient à rassembler paraissent un peu à côté de la plaque. Ainsi, si on peut trouver tout à fait logique de voir mentionner les conséquences de plus en plus dramatiques du réchauffement climatique partout dans le monde, je peine encore à comprendre l'intérêt de présenter l'Angleterre comme un califat dans lequel l'islam et ses règles auraient été imposés partout. Pourquoi ? Comment ? On ne sait pas, et on s'en moque même totalement puisque cet aspect de l'univers mis en scène par l'auteur n'est amené à jouer absolument aucun rôle dans le récit.

Malgré tous ces bémols qui auront contribué à rendre cette lecture assez pénible (le roman fait tout de même sept cent pages, il faut donc s'accrocher !), on ne peut s'empêcher d'être titillé par les nombreuses énigmes posées par l'auteur. L'ouvrage repose en effet sur une succession de mystères plus intrigants les uns que les autres et auxquels le lecteur n'aura de cesse de trouver les réponses : quel est le lien entre ces personnages issus d'époques différentes ? qu'est-il vraiment arrivé aux victimes des attentats et que signifie la forme triangulaire qu'on retrouve immanquablement sur les lieux de l'attaque ? Pourquoi un même événement se déroule-t-il de manière différente en fonction de la personne qui en est témoin ? Quelle est cette île qui semble hors du temps et sur laquelle on retrouve plusieurs personnages ? A tous ces grands mystères viennent s'ajouter une multitude d'autres questions de moindre importance (mais toutes aussi intrigantes) qui font travailler encore davantage les méninges du lecteur. Car même si l'intrigue s'embourbe, même s'il est agaçant de ne rien comprendre à ce que font les personnages ou au lien entre les différents chapitres, on ne peut s'empêcher de cogiter. La soif de réponses du lecteur est d'ailleurs attisée de manière fort habile par l'auteur qui sème dans son récit un certain nombre d'indices qu'on identifie assez aisément… sans pour autant parvenir à les déchiffrer. La frustration ne fait ainsi que grandir et atteint son paroxysme lorsque, comme on pouvait s'y attendre étant donné la réputation de l'auteur, on comprend que celui-ci ne nous révélera pas la clé du mystère. Au lecteur de se débrouiller avec tous les indices qu'il aura pu récolter et à lui de se faire sa propre interprétation. C'est agaçant au possible, mais aussi diablement efficace dans la mesure où, même si la lecture n'aura pas été divertissante, on la ressasse encore et encore, notre cerveau cherchant par tous les moyens à trouver un sens à tout cela et à tenter d'emboîter les pièces de cet insolite puzzle.

Bilan très mitigé pour ce roman qui concentre tout ce qui fait la « patte » de Christopher Priest (thématiques, construction alambiquée, tromperies au nez à la barbe du lecteur…) mais qui peine pourtant à convaincre en raison notamment de l'insipidité des événements relatés dont la plupart ne semblent être là que pour servir d'écran de fumée masquant le tour qu'est en train de nous jouer l'auteur. Aussi paradoxale que cela puisse paraître, si le récit s'effacera sans doute très rapidement de ma mémoire, le mystère qui l'entoure continuera, lui, à me trotter dans la tête pendant un long moment.
Lien : https://lebibliocosme.fr/201..
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L'Adjacent est tout à la fois roman de science-fiction, de guerre, d'amour...et comporte beaucoup de considérations relevant des sciences humaines, histoire, géographie, psychologie...

Je n'avais encore jamais lu de Christopher Priest. Et bien il était temps, car sans pouvoir vérifier s'il s'agit de son meilleur livre comme certains l'ont dit, il faut bien admettre qu'il m'a drôlement plu !

L'histoire débute aux alentours de 2040, sur une terre bien abîmée par le réchauffement climatique. Les zones habitables ont reculé, les pays méditerranéens ne sont plus vivables, la Grande-Bretagne (pardon, le Royaume Islamique de Grande-Bretagne, RIGB) est balayée tous les 2-3 jours par des tempêtes tropicales, au point que leur donner un simple prénom ne suffit plus (alors ce sera plutôt Danielle Darrieux, Graham Greene...).
Le photographe Tibor Tarent est sous le choc, il vient de voir sa femme, Melanie, infirmière, disparaître en Anatolie, frappée par un étrange attentat...qui n'a laissé qu'un immense triangle équilatéral noir au sol. Ramené en Angleterre à bord d'un mebsher, véhicule de transport de troupes blindé, par d'étranges agents gouvernementaux, il apprend qu'un attentat similaire a eu lieu à Londres et aurait fait 100 000 morts.
Mais tout cela a-t-il bien eu lieu ? Et qui est vraiment celle de ces agents qui se fait appeler "Flo" et avec qui il fait l'amour ? Et au-delà, peut-on vraiment se fier à ce qu'on voit ? Et si le regard pouvait être attiré, capté, focalisé sur un point précis de l'espace pour mieux nous détourner de l'espace adjacent où le réel suit son cours, un peu comme un magicien détourne l'attention du spectateur pour mieux le mystifier ?
Pourquoi le scientifique néerlandais Thijs Rietveld, "inventeur" de la théorie du Champ Adjacent Perturbatif, que Tibor a photographié jadis était-il mort le lendemain, "suicidé", alors qu'il craignait que cette découverte tombe dans les mains d'organisations ou nations mal intentionnées ?

Priest nous entraîne dans une histoire ambitieuse, où nous nous transportons successivement de 2040 à la guerre de 1914 (où l'on croise au passage H.G.Wells), puis à celle de 1940, puis sur Prachous, île de l'Archipel du Rêve (déjà connu des lecteurs de Priest), avant le retour dans ce futur finalement proche....avec l'étrange sensation que l'histoire se répète, un homme tombe sous le charme d'une femme remarquable qui lui échappe finalement, les prénoms des protagonistes sont étrangement proches, une lettre change, une racine...Avons-nous été transportés dans un espace-temps différent ?
Et finalement, Melanie est-elle bien morte, aucun corps n'étant jamais retrouvé, à moins que nous existions dans plusieurs espace-temps à la fois ?

On pourrait se lasser d'une redondance apparente ? Impossible ! Car les longueurs qui commenceraient à poindre parfois trouvent toujours leur pertinence : on en apprend beaucoup sur les théories et techniques autour de la magie (sujet qui passionne l'auteur de "Le Prestige"), sur les avions de guerre (là encore, un spécialiste !)...et quels beaux portraits de couples...amoureux, amants, amis. L'émotion est là, palpable dans les coeurs de ces jeunes héros ordinaires de la guerre, dans celui de la belle aviatrice polonaise Krystyna ou dans celui de Michael Torrance...alias Tibor Tarrent ?

L'oeuvre est complexe, elle évoque parfois Philip K.Dick, par l'angoisse née des sensations de réalité chancelante, de schizophrénie qu'on frôle...
L'écriture est superbe (je maintiens que les écrivains de SF ont souvent produit des oeuvres d'une qualité de style exceptionnelle, lisez Gene Wolfe !). Elle véhicule beaucoup de romantisme et d'émotion pour traduire le manque et la recherche de l'être aimé disparu, les amours impossibles, les souvenirs...
Au final, c'est aussi une oeuvre positive, car l'amour s'avère plus fort que tout, il y a toujours de l'espoir pour ceux qui se battent pour retrouver l'être aimé...Sans jamais tomber dans le sentimentalisme fleur bleue, ce roman sonne aussi contre toute attente comme un Tristan et Yseult revisité.

Alors on ne comprend pas tout, il y a beaucoup de points d'interrogation...bien visibles dans ce modeste essai de critique qui du coup s'avère périlleux, mais il fallait bien s'y coller car nos amis de Babelio commençaient à me tirer l'oreille (c'est bon de se faire désirer !). Enfin, il est temps de les remercier, ainsi que Denoel (Ah ! Denoel, ado, vous m'avez donné le goût de la SF, avec les Chroniques martiennes et tant d'autres, collection "Présence du Futur", quel délice !)...et de vous conseiller...non, de vous exhorter ! à lire ce pavé qui se dévore !

Et chapeau à Christopher Priest, un grand, encore un, de la SF britannique !

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« La moitié de l'Europe était maintenant quasi inhabitable. La plupart des gens qui pouvaient encore vivre dans le monde tempéré, ces étroites et sinueuses bandes de terre vivables des hémisphères Nord et Sud, se coupaient du reste du monde, s'accrochaient aux ruines de ce qu'ils connaissaient. La curiosité quant aux parties inhabitables du monde s'était éteinte, étouffée par l'instinct de conservation. »

Tous les thèmes récurrents de Christopher Priest se trouvent dans ce roman, nouvel exemple de son grand talent. Ici ils sont tout de même particulièrement embrouillés ; je suis un de ses nombreux lecteurs fidèles mais si j'essaye de me mettre à la place de qui le découvrirait avec ce livre, je ne suis pas sûr qu'il ne se perdrait pas dans sa narration à plusieurs fils temporels, dans lesquels on retrouve des personnages qui ont un air de parenté mais ne sont jamais tout à fait les mêmes. La faute à un mystérieux effet « adjacent » qui les frappe régulièrement.

La guerre (celle de 1914-1918, celle de 1939-1945 mais aussi celles, imaginaires, de la fin du 21ème siècle) occupe beaucoup le terrain. Dans cette dernière période le Royaume-Uni est devenu quasiment inhabitable à cause de tempêtes redoutables. Politiquement il est devenu une république islamique. Mais on se perd aussi dans une des îles de l'Archipel du rêve, Prachous, où un des avatars de Tibor/Tomak est devenu Thom le Thaumaturge, un prestidigitateur et illusionniste qui sera aussi confronté à la mort.

Je suis admiratif du travail de Christopher Priest qui parvient chaque fois à renouveler son envoûtement, avec ses univers sombres et cauchemardesques. Son écriture est belle sans être compliquée. Je compte bien poursuivre mon exploration de son oeuvre, sans pour autant vouloir « lire dans l'ordre » ce qu'il a fait paraître depuis les années 1980.
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En Résumé : J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce nouveau roman de Christopher Priest dont il m'est difficile d'en écrire mon ressenti tant l'ensemble se révèle finalement dense et possédant une certaine complexité. En effet l'auteur nous propose ici un récit qui joue avec le lecteur, un peu comme un illusionniste, avec le temps, l'espace et la réalité, proposant ainsi différentes histoires qui paraissent liées entre elles et dont on dévoile un peu plus au fil de la lecture les mystères. le grand intérêt du roman vient que chaque lecteur, finalement, se fera son propre avis, son propre « puzzle » des pièces laissées par l'auteur, ce qui pourrait déranger ceux qui aiment un récit ou tout est expliqué, mais qui pour m'a part m'a fasciné et offert une lecture différente. Surtout l'auteur nous offre un récit universel, une histoire d'amour, certes qui parait se jouer des frontières physiques, mais qui pourtant se révèle touchante dans son évolution. L'univers construit par l'auteur est solide, efficace où l'auteur nous partage ses passions pour la magie et l'aviation le tout de façon soignée et sans tomber dans les longueurs ou les lourdeurs. Alors après c'est un roman ouvert, où comme je l'ai dit chacun y trouvera ses propres réponses, mais je ne peux m'empêcher de me sentir tout de même légèrement frustré, comme si j'avais l'impression d'avoir manqué une clé ou un élément important. Rien de non plus bloquant, car cela me donne envie de relire ce livre un jour ou l'autre. Il faut dire aussi que la plume de l'auteur fluide, poétique et entrainante y joue aussi pour beaucoup, happant le lecteur assez facilement.


Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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critiques presse (3)
Telerama
03 juin 2015
Un faux thriller, synthèse hardie et excitante de l'oeuvre d'un des auteurs les plus passionnants de la SF.
Lire la critique sur le site : Telerama
Lexpress
26 mai 2015
D'une rare ambition, ce roman mêle avec un brio inouï science, histoire, sociologie, géopolitique, philosophie, considérations environnementales et littérature.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Liberation
18 mai 2015
Guerres, triangles et grosse chaleur.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Lorsqu'un attentat majeur a lieu, la plupart de ceux qui ne sont pas directement concernés prennent la nouvelle avec calme ; ils l'apprennent par des flashs télévisés répétés ou par Internet, ils gardent leurs pensées pour eux mais ressentent une impression fictive d'expérience partagée : la confusion dans les rues, la terreur de ce qui pourrait encore arriver, un soulagement coupable de ne pas être directement affecté, une interrogation persistante sur ce qui s'est réellement passé. Ils écoutent les récits des témoins, des survivants ; puis viennent les experts, les politiques, les porte-parole, les opposants à la politique gouvernementale. Au moment de l'attentat, tout est détaillé, en restant d'une certaine façon inexplicable.
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Il sentait les minutes filer, l'après-midi lui échapper inexorablement. Elle parlait avec calme et intensité, lui racontait son amoureux perdu en Pologne, sa vie dans les airs et sa passion pour le pilotage, les avions et les vols, les dangers, son long combat pour échapper aux Allemands.
Il savait que, bien trop tôt, ils allaient devoir se séparer, qu'il était destiné à retourner à la réalité de sa vie dans la station de Tealby Moor. Il savait que Krystyna en était tout aussi consciente, parce qu'il la voyait regarder sa montre, symbole du temps passé, et surtout du peu de temps restant.
Lorsqu'il eut rassemblé son courage, il demanda :
"Combien de temps avons-nous avant de devoir repartir ?
- Peut-être une demi-heure."
Autant dire rien du tout !
"Pourrons-nous nous revoir ?"
Il n'y eut pas de réponse à cette question. Elle détourna vivement la tête, regarda ailleurs.
"N'en dites pas plus."
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La photographie est un art passif — non pas un art d'intervention créative ou de production, mais de réceptivité créative.
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Le CAP fut un temps connu sous le nom de "défense par adjacence". Tel que conçu dès l'origine, il n'avait aucune fonction agressive, demeurait en tous points un réactif passif. A l'aide de ce que les physiciens quantiques appelaient parfois des opérateurs annihilateurs, un champ d'adjacence pouvait être créé qui déroutait la matière vers un espace différent, ou adjacent. Un missile lancé, pour reprendre le célèbre exemple utilisé par le professeur Rietveld, n'avait plus besoin d'être intercepté ou détourné ou détruit : il pouvait être déplacé vers une dimension quantique adjacente, si bien qu'en pratique, il cesserait d'exister.
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Tous les Prachois connaissent, comprennent et acceptent le principe de la vengeance proportionnée. Le châtiment doit être proportionnel à la faute - si la rétorsion dépasse cette proportion, alors cela ouvre de nouveau le droit à des représailles.
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