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Jacques Chambon (Traducteur)
EAN : 9782070423514
366 pages
Gallimard (06/03/2003)
3.95/5   122 notes
Résumé :
Dans un cottage isolé dans la campagne anglaise, Peter Sinclair, un jeune écrivain désœuvré, cherche à faire le point sur son existence en rédigeant son autobiographie.
Mais l'écriture se met à dériver. L'Angleterre autour de lui, plongée dans une lente apocalypse, s'efface peu à peu. Et Peter Sinclair se retrouve en train d'écrire l'histoire d'un autre homme, citoyen d'un monde imaginaire avec sa mer Centrale, sa cité de Jethra et son foisonnement d'îles ex... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Écrire, est-ce devenir ce que nous écrivons ? Surtout lorsque la vie est désorganisée, difficile et qu'elle manque d'intrigue ? Pouvons-nous trouver dans l'écriture une échappatoire, vivre par procuration ? La vérité des faits et la vérité de l'imagination sont bien toutes deux des vérités, une objective, une subjective, mais bien deux réalités…Alors quelle est la « vraie » réalité ? Est-ce important de le savoir ? Christopher Priest entrelace les deux, joue avec son lecteur, il entremêle avec subtilité les différents niveaux de réalité, fiction dans le récit et récit dans la fiction, manuscrit dans le récit et récit dans le manuscrit, au point d'instaurer le doute en nous…Et nous ne savons plus, au milieu du livre, quel est le vrai récit et le récit affabulé !

Pourtant, au début du livre, quelque peu pétrifiée je suis restée. Au bord. A la lisière. Ce livre avait tout pour me plaire, notamment cette réflexion sur la réalité et la fiction, sur la distinction entre faits et souvenirs, entre faits et imagination, sur le pouvoir de la littéraire, de l'art, et son impact sur la vie. Ces questions ont souvent le don de me fasciner, je pense notamment à Philippe K.Dick qui reste pour moi le maître en la matière dans cette confusion entre rêve et réalité, dans cet effacement des frontières entre déréliction et faits…Mais je n'ai pas réussi à plonger immédiatement dedans et me suis carrément ennuyée par moment. Même la poésie déployée par l'auteur n'a pas réussi au départ à me convaincre et à m'emporter.
Et puis au tiers du livre ça a fonctionné, et là, je l'ai lu d'une traite, comme pétrifiée, cette fois non par une certaine indifférence mais par un pur plaisir qui devenait de plus en plus grand au fur et à mesure de ma progression. L'idée de l'écrivain qui se raconte par l'écrit, puis se relit pour revivre dans sa lecture est étonnante, riche et déroutante.

« La recréation artistique constituait une vérité plus haute que le simple souvenir. La vie pouvait être rendue en termes métaphoriques. Les détails concrets de ma vie scolaire, par exemple, ne présentaient qu'un intérêt anecdotique, alors que considérés métaphoriquement comme une forme d'apprentissage et de croissance, ils acquéraient une dimension plus large et plus haute ».

Les premiers chapitres m'ont bien plu, nous découvrons un homme, Peter Sinclair, anglais, qui a perdu presque en même temps son père, son travail et sa compagne qui vient en effet de le quitter. Beaucoup de pertes cumulées pour un seul homme. Enfermé dans le cottage d'un ami de la famille, il va se livrer avec frénésie à l'écriture d'un récit au point de ne plus manger, ne plus se laver, et laisser la maison prêtée dans un état déplorable. L'écriture de ce récit est tout d'abord autobiographique et basé sur ses souvenirs puis devient peu à peu métaphorique. Une métaphore du lui-même. Il est très intéressant d'être témoin de l'évolution de cette construction et de voir émerger les nombreuses questions passionnantes qui émergent de cette foisonnante créativité littéraire.

« Ces deux versions de lui étaient vraies, mais d'une vérité différente. L'une était sordide, déplaisante et définitive. L'autre tenait sa vraisemblance de ma seule imagination ».

Et, subitement, sans prévenir, nous sommes dans ce récit, dans le livre, dans cette réalité parallèle que vit Peter Sinclair lors de l'écriture de son récit. Quelques pistes nous étaient données, il est vrai, alarmes que nous avions contournées « Écrire, c'était devenir ce que j'écrivais » répète—il souvent dans les premiers chapitres. Peter Sinclair est un autre homme, citoyen d'un monde imaginaire avec sa mer Centrale, sa cité de Jethra et son foisonnement d'îles exotiques - parmi lesquelles la mythique Collago, où la Loterie offre aux heureux gagnants l'accès à l'immortalité...en contrepartie d'une amnésie. Peter Sinclair a gagné à cette loterie et le voilà pris dans l'étau des questionnements dans ce choix cornélien entre immortalité et perte de mémoire ou mort proche et mémoire intacte, conscient d'être ce qu'il se souvient, si l'athanasie lui enlève la mémoire il ne sera plus la même personne, perdra sa continuité support à son identité.

« La peur de la mort n'est pas seulement la crainte de la souffrance, l'humiliation de perdre ses facultés, la chute dans l'abîme…mais la peur primordiale de pouvoir s'en souvenir ensuite… ».

Bon d'accord, me suis-je dit, les ficelles sont grosses, nous voilà dans le récit, dans cette vie métaphorique dans lequel Peter Sinclair se sent davantage en phase et qui lui permet de se connaitre et de mieux se définir. D'accord, intéressants ces passages et ces réflexions sur l'immortalité. Sauf que…sauf que dans le récit, ce Peter Sinclair a écrit un récit, métaphorique, pour mieux se connaitre, qui va lui servir de béquille pour se préparer à l'athanasie, un récit autobiographique dans lequel il a inventé un monde totalement exotique : il y parle d'une drôle de ville dénommée Londres, de cottages, d'un certain Hitler…quelle imagination…Et là, là seulement, j'ai commencé à me régaler et à trépigner, me demandant ce qu'il allait advenir. Quant à la fin elle est tout simplement jubilatoire !

Roman vertigineux sur le rôle de l'écriture pour mieux se connaitre et connaitre les autres, La fontaine pétrifiante ne se laisse pas approcher facilement. Pour boire à son eau, et être pétrifiée d'admiration par ce récit, ou plutôt ces récits enchâssés, il faut se laisser aller et accepter cet exercice de style labyrinthique, qui parfois perd le lecteur pour mieux le reprendre ensuite, il faut comprendre qu'il y a plusieurs lectures possibles, plusieurs interprétations, il faut savoir cueillir les indices. Et percevoir que derrière ces récits enchâssés, une histoire profondément humaine et tragique se brode. Quel brio ! Pour moi, ce fut une fascination qui est montée crescendo après un début difficile pour finir en apothéose !

C'est le deuxième livre que je lis de Christopher Priest. « le monde inverti » m'avait marquée par son mouvement spatio-temporel incessant, cette volonté d'avancer sans relâche, coute que coute, vers le futur, être figé dans le passé pouvant détruire. Au propre comme au figuré. Là, nous sommes dans une approche du temps presque inversé, où le temps figé est mis à l'honneur. Immortalité, écriture au détriment de la vie, écriture comme substitut à la vie, écriture pour vivre par procuration, souvenirs du passé comme fondements essentiels de notre identité. Ce sont apparemment des thèmes chers à l'auteur autour desquels il tourne en de multiples variations. Et bien sûr le thème de la réalité : notre réalité n'est-elle pas uniquement celle que nous croyons, aussi peu réelle qu'elle puisse paraitre aux yeux des autres ? J'aime également, dans ses deux livres, cette façon d'aborder la SF en s'ancrant dans le monde qui est le nôtre. Ces livres restent largement accessibles même aux personnes non férues de SF. Christopher Priest, un auteur anglais à l'univers singulier dont je désire poursuivre l'exploration !
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Je suis littéralement bluffé. Ce bouquin est un véritable et un formidable exercice de style. Je n'ai jamais douté que Christopher Priest fut un grand écrivain, mais je dois reconnaitre que je l'avais encore sous-estimé. J'avais décidé de garder ce titre, point de départ de L'Archipel du Rêve, à découvrir après les autres ouvrages traitant de ce merveilleux monde imaginaire. Et j'ai bien fait.

La Fontaine Pétrifiante, qui porte bien son nom en français par rapport au contenu, mais dont le titre anglais "The Affirmation" permettait un jeu de miroir avec la nouvelle The Negation parue en premier dans le livre d'or de la SF, est à mes yeux un chef d'oeuvre de la littérature. D'ailleurs ce livre est absolument à la portée de tout lecteur. Sans en dévoiler l'intrigue et vous gâcher le plaisir, il s'agit aussi bien de littérature générale que de science-fiction.

Là où ce roman est incroyable, c'est qu'il permet plusieurs lectures, plusieurs interprétations, grâce, comme à l'accoutumée chez cet auteur, à tout un univers purement métaphorique. Les indices sont distribués à des moments parfaits. Les scènes entre les deux mondes se font parfaitement écho. La réflexion sur le travail de composition de l'écrivain qui se raconte lui-même puis se relit ensuite pour revivre dans sa lecture, est simplement géniale et nous emporte pour mieux nous perdre puis nous reprendre ensuite. Et en trame de fond, une vraie histoire authentique qui se tisse, se brode, se dévoile, nostalgique, tragique.
C'est un livre sur le caractère particulier d'un homme qui doit essuyer une accumulation de malheurs au même moment, et qui décide de partir s'isoler de tout afin de réfléchir à ce que pourrait être sa vie ensuite. Mais cet homme a une imagination hors du commun, à tel point que l'on peut se demander s'il n'a pas déjà imaginé et écrit l'introduction que je viens de vous mentionner.

C'est digne d'un K. Dick dans sa plus grande forme, mais sur un autre ton, moins écriture sous effets de quelconque drogue tout de même.

Non mais plus sérieusement, Priest a atteint ici le summum, l'apogée de son talent.

Allez hop, dans mes livres pour une île déserte....
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Je viens de terminer la lecture de ce roman et mon avis est assez partagé.

D'un côté, j'ai beaucoup aimé toutes les réflexions autour de la mémoire, des souvenirs et de leur importance dans la construction d'une personne. Il y a aussi le thème de l'écriture pour se trouver, se comprendre. Je pense aussi à ce bouquin de Visker Deloinne que j'ai trop envie de lire (oui je sais que « Renonciation » est un livre fictif) sur le refus de l'athanasie, sur la vie et la mort. En bref, j'ai noté une bonne dizaine de citations. C'est un fait, Christopher Priest écrit des phrases sublimes.

D'un autre côté, l'histoire en elle-même m'a profondément ennuyée. Les trois premiers chapitres m'avaient bien embarquée mais dès le quatrième, je suis restée sur le quai. Un petit sursaut d'intérêt à partir du chapitre 20 mais… oui je l'avoue, je n'ai rien compris. Quoi que peut-être qu'à la fin tout s'explique… Sauf que la fin

Retour sur l'Archipel du Rêve… je n'avais pas trop accroché à cet univers. Je crois que ce cycle n'est pas pour moi.

Ne jugez surtout pas ce livre sur mon avis car c'est un bouquin vraiment à part dans lequel il est littéralement possible de perdre pied. C'est juste que moi, ce n'est pas mon truc.




Challenge défis de l'imaginaire 2019
Challenge les élus de l'imaginaire 2019
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Deux mondes parallèles, celui du l'Angleterre qu'on connaît, ou semble connaître, l'autre, un monde imaginaire rempli d'îles innombrables. Apparemment ce monde est celui du Manuscrit de Peter Sinclair, mais il ne faut pas se fier aux apparences, c'est bien là tout l'intérêt de ce roman. L'histoire évolue d'un univers à l'autre, les deux histoires se recoupent, se croisent, s'imbriquent judicieusement pour n'en faire qu'une. Évidemment, on ne peut éviter toutes les métaphores possibles, l'immortalité de l'écrivain, le rapport entre la fiction et la vie personnelle de celui qui la crée… C'est un roman sur la perception, sur la réalité, une variante de la caverne de Platon, qui nous entraîne bien plus loin qu'une simple histoire d'écrivain qui vit dans sa fiction, on navigue entre métaphore poétique et schizophrénie furieuse, l'équilibre se tient sur le fil du rasoir. J'ai adoré m'y perdre, accepté de ne pas croire plus en la réalité qu'en la fiction. Christopher Priest a semé au fil des pages, quelques petits dérapages volontaires pour nous faire perdre pied et nous plonger dans le doute, pour rendre l'abîme encore plus profond. Nos sens sont sollicités, l'écriture est juste, le rythme parfaitement maîtrisé, la construction efficace, les surprises au rendez-vous… J'adore quand les récits jouent avec notre perception de la réalité, quand tout ce qui y est raconté peut être sujet au doute, je suis fan de Terry Gilliam et j'ai retrouvé ici cet aspect schizophrène génial. Ce fut une lecture absolument jouissive !
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Il est un peu paradoxal de trouver autant de qualités à un livre qu'on n'a pas trop aimé ! Dans ce roman de Christopher Priest, il est question d'autobiographie, de mémoire, d'imagination et d'imaginaire, du réel, de métaphore, de la mort, de mélanges de tout cela, avec quelques échappées vers la folie. Et fondamentalement, de dualités. Il n'y a guère que le thème, permanent, de l'insularité qui ne fonctionne pas en miroir. Et ce jeu de miroir renvoie à quelques autres oeuvres anglaises telles "Le Faiseur d'histoire" de Stephen Fry ou, au cinéma, "Pile et Face/Sliding Doors" de Peter Howitt. Autant de thèmes fascinants, autant de raisons qui auraient pu me faire adhérer, de la part de l'auteur déjà apprécié du "Monde inverti" et surtout du "Prestige".

Dans la première partie du "Monde inverti", on suivant poliment une histoire dont les ressorts finissaient par apparaître et nous happer, voire nous fasciner. Il en est un peu de même ici, d'autant que le livre débute de manière presque précieuse (très bien rendue, comme tout du long, par l'excellente traduction de Jacques Chambon), puis s'installe dans discours lent, très analytique et autocentré, plein de digressions, en lien avec les thèmes, mais qui alourdissent la lecture. Tout aussi poliment, par respect, par curiosité et espoir, on s'accroche donc à l'histoire. Une première bascule intervient, qui introduit une certaine action, qui anime un peu la lecture, mais celle-ci conserve foncièrement la même lenteur, les mêmes auto-analyses, rapidement pesantes.

Plusieurs ressorts, dans les situations, dans l'opposition des argumentations, éveillent suffisamment l'attention pour éviter de refermer le livre. Qui plus est, Sur la promesse d'une fin réussie (comme l'étaient celles des précédents), je me suis donc accroché. Et si la toute fin ne peut s'empêcher de décocher un sourire complice, elle vient conclure une séquence finale qui n'est pas un aboutissement. La relecture du premier chapitre confirme bien que celui-ci contenait bien les avertissements et les clés du livre, mais il n'empêche : je n'ai donc pas eu grand plaisir à le lire. Sa construction est soignée, ses thèmes sont majeurs, et j'ai trouvé dans ce travail sur les dualités une illustration intéressante sur celle de la littérature et de la vie. Mais le ton du livre nécessite une humeur, dégage un genre de poésie auxquelles je n'ai pas été suffisamment sensible, et dans un sens je le regrette.

PS: Les deux titres, aussi bien l'anglais (The Affirmation) que le français (la Fontaine pétrifiante) sont un autre sujet de conjecture, tant ils semblent mal contenir l'étendu du propos du livre.
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Je songeai à d'autres personnes revues au bout d'un long intervalle de temps. Il y avait toujours un premier effet de surprise, un choc interne : il a changé, elle a pris un coup de vieux. Et puis, en quelques secondes, la perception change, et l'on ne voit plus que les similitudes. L'esprit corrige, l’œil accepte ; les progrès de l'âge, les différences de vêtements, de coiffures et d'allure sont refondues par la volonté de discerner une continuité. Une voix reste la même, des maniérismes subsistent, un sens de l'humour bien spécifique ne change pas. Le poids d'une personne peut changer, pas sa taille ou son ossature. Et bientôt c'est comme si rien n'avait changé. L'esprit retrouve le passé par effacement, recréant la réalité du souvenir.
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Autrefois je croyais que la force des mots était garante de vérité. Qu'à condition de trouver le mot juste, il ne dépendait que d'un acte de volonté approprié que je parvinsse à consigner sous une forme affirmative tout ce qui était vrai. J'ai appris depuis que les mots n'ont d'autre valeur que celle de l'esprit qui les choisit, de sorte qu'il entre dans l'essence de toute chose d'être une forme d'imposture. Choisir trop soigneusement fait verser dans le pédantisme, ferme l'imagination à de plus larges visions, tandis que l'excès inverse équivaut à convoquer l'anarchie au sein de l'esprit.
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A mesure que les jours passaient mon humeur s'assombrit. Je devins moins soucieux de mon environnement. Je restais des jours sans changer de vêtements, je cessais de me laver et de me raser et je ne me nourrissais que des aliments les plus simples et les plus pratiques. Je me réveillais tard et j'étais presque toute la journée en proie à d'atroces migraines et à des raideurs dans tout le corps. Je me sentais malade et avais l'air malade, bien que j'eusse la certitude que rien n'allait de travers sur le plan physique.
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Autrefois je croyais que la force des mots était garante de vérité. Qu'à condition de trouver le mot juste, il ne dépendait que d'un acte de volonté approprié que je parvinsse à consigner sous une forme affirmative tout ce qui était vrai. J'ai appris depuis que les mots n'ont d'autre valeur que celle de l'esprit qui les choisit, de sorte qu'il entre dans l'essence de toute prose d'être une forme d'imposture.
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Je percevais ma vie comme un tohu-bohu d'événements hasardeux. Rien n'avait la moindre signification, rien ne raccordait à rien. Il me parut important de faire une tentative pour mettre de l'ordre dans mes souvenirs. Il ne me vint jamais à l'idée de m'interroger sur les motifs d'une telle entreprise. Elle m'apparaissait seulement comme de la plus haute importance.
Un jour, m'arrêtant devant le miroir piqué de la cuisine, je vis le visage familier qui m'observait, mais je ne pus l'identifier avec rien de ce que je savais de moi. Tout ce que je savais, c'était que ce visage terreux, hirsute, aux yeux ternes, était à moi, produit de presque vingt-neuf ans de vie, et tout cela semblait n'avoir ni rime ni raison.
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