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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Etant une fan inconditionnelle de Christopher Nolan, j'ai vu le film adapté du roman le Prestige une bonne dizaine de fois (et je ne m'en lasse pas).
C'est donc tout naturellement que je me suis tournée vers le roman, espérant être aussi fascinée par le travail de Priest que par celui de Nolan.

Quelques longueurs m'ont pourtant un peu agacée dans le roman. Et particulièrement dans la partie qui reproduit le journal du Grand Danton ou Rupert Angier. Les très nombreux détails qu'il donne sur son art d'illusionniste, sur sa vie privée, sur ses rencontres et ses négociations avec Nikola Tesla m'ont parus trop détaillés, justement. Une bonne partie de tout cela semble totalement inutile à la bonne compréhension de l'intrigue et de la relation entre Angier et Alfred Borden, son rival. Ce dernier fait également partie du récit : son journal personnel constitue d'ailleurs la première partie du roman et a moins mis ma patience à l'épreuve que la seconde partie. Borden est plus direct et plus simple dans sa façon de s'exprimer qu'Angier et les premières pages de l'histoire des deux hommes est donc plus agréable à découvrir.

Un élément a pourtant racheté ces défauts du récit : la fin du roman ! L'explication qui nous est donnée du Prestige et des conséquences de l'utilisation de la machine mise au point par Tesla est absolument fascinante et inattendue (même pour quelqu'un qui a visionné le film aussi souvent que moi).
Ce dénouement a complètement changé le ton du roman : d'un récit épistolaire relatant la rivalité entre deux illusionnistes de l'époque victorienne, on passe à une intrigue très sombre, limite gothique.

Quant à ce que j'appellerais le "second" dénouement, à savoir celui qui se situe à notre époque et qui permet à Andrew Westley d'enfin découvrir , il est assez expédié par rapport au reste du roman : j'aurais souhaité plus de détails sur le destin de certains personnages, comme Andrew lui-même,
Christopher Priest ne fait toutefois pas ce cadeau au lecteur : à vous d'imaginer la fin de l'histoire !
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Roman de science-fiction récompensé par le World Fantasy Award en 1996 que j'ai lu avec beaucoup de plaisir. Cependant, j'ai été déçue par le final. Christopher Priest nous fait découvrir le monde de la prestidigitation tel qu'il était à la fin du XIXème siècle. Il met en valeur les moyens et les techniques utilisées à cette époque ; moyens et techniques désormais désuets. Cela met en avant l'évolution de la profession de prestidigitateur.



Mais qu'est-ce donc que le « prestige » en magie ? Il s'agit du produit d'un tour de magie. Cela peut être un lapin, une colombe. Dans ce roman le prestige est à la fois plus fort et plus subtile.

Le roman est découpé en cinq parties totalement inégales en longueur, mais cela n'a aucune importance pour l'histoire. L'important c'est ce qu'ont à dire les différents protagonistes.

La première partie est racontée par Andrew Wesley. Il met en avant une intrigue fort puissante : il est à la recherche de son jumeau qui ne semble pas être né selon les papiers officiels. Cependant, la présence mentale de ce jumeau le hante. Il entre en possession du journal de son ancêtre, Alfred Borden, célèbre magicien de la fin du XIXème siècle. Il nous conte sa passion pour la magie et nous en apprenons un petit peu plus sur l'origine de la rivalité entre la famille Borden et la famille Angier, rivalité qui perdure encore à la fin du XXème siècle. Mais tout n'est pas révélé.

La troisième partie est narrée par Kate Angier, descendante de Rupert Angier. Elle raconte comment elle a assisté à la mort d'un petit garçon qui pourrait être Andrew et comment cette expérience a influée sur sa vie actuelle. le mystère s'épaissit de plus en plus.

La quatrième partie est le journal tenu par Rupert Angier. Il donne sa vision de sa rivalité avec Alfred Borden et les terribles évènements qui en sont à l'origine, et ceux qui en découlèrent. Nous commençons à percervoir l'ignominie qu'a produite cette rivalité. Mais le mystère s'épaissit encore plus.

La cinquième partie, très courte est racontée par Andrew qui part retrouver son jumeau et découvre… A je ne vous dévoilerai pas la fin à vous de le lire.

Ce roman est assez surprenant. Il se lit avec la plaisir. Cependant je trouve la fin un peu décevante et très compliquée.

Mais je vous laisse le dévouvrir

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Le Prestige est au croisement de la réalité et de la magie… ! Et pour cause ! il s'agit d'un livre de magie et de prestidigitateurs, qui plus est assez bien fichu !

L'auteur s'est documenté auprès des professionnels sur les tours de passe-passe (que dis-je, le mot passe-passe est trop rikiki pour décrire la « grandeur » des tours de magie ici décrits), depuis le close-up, la magie vue de près jusqu'aux grands tours comme la Grande Illusion, pour inventer cette intrigue bien ficelée, façon Léo Perutz.

Pas une intrigue de polar, mais une intrigue quand même sur la jalousie viscérale entre deux magiciens de renom, sur le monde de l'illusion, sur leur illusion et leurs désillusions. Leurs tours de magie sont spectaculaires, et nous sont contés avec art ! On n'est pas loin d'en connaître les secrets, surtout ceux du magicien concurrent (donc de l'un et de l'autre !) car le rêve de l'un et de l'autre est de maîtriser le tour du rival qui a tant subjugué toute l'Angleterre et même l'Europe.

Les spectacles de l'un, puis de l'autre, qui s'épient tour à tour sans jamais s'en lasser, à des fins de destruction, et à l'époque où se déroule l'histoire, fin XIXe-début du XXe siècle, sont incroyables et fous, ils mêlent la science à leur art, une science novatrice pour l'époque qui fait appel à l'électricité, puis aux découvertes de Nicolas Tesla, avec une mise en scène ahurissante ! Et comme il faut manger pour vivre et continuer à exercer ce travail précaire, l'argent aussi joue un grand rôle, et trouver des tournées aussi !

Bref, c'est avant tout un livre sur la magie et les magiciens, qui a d'ailleurs servi de scénario à Christophe Nolan, séduit par cette mise en scène ! Et c'est aussi l'histoire des descendants qui enquêtent sur leur aïeul respectif, sur cette histoire plutôt tragique de ces deux grands magiciens. On ne s'ennuie pas !

Comme dans la réalité dans l'univers de la magie, on retrouve ici l'envie et les jalousies entre magiciens prétentieux, leurs mensonges et leurs [dés]illusions, les bâtons qu'ils peuvent se mettre dans les roues. Dans le livre, les tours de magie sont inspirés de la réalité du métier de magicien, et le vocabulaire spécifique est respecté.

J'ai apprécié cette lecture.

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Décidément, après avoir lu plusieurs romans de Christopher Priest, je trouve qu'ils ne sont pas à la hauteur de mon préféré, la Séparation. Même si on retrouve son talent pour le suspense, l'intrigue est bien ficelée, on cherche aussi ce que peut être la solution. Mais la fin m'a déçue, trop expédiée.
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D'abord la forme. le Prestige de Christopher Priest reprend le procédé classique du journal intime, ou plutôt des journaux intimes. On suit donc l'intrigue au travers de plusieurs journaux, un par personnage grosso modo (il y a une petite astuce mais je n'en dévoile pas plus). C'est aussi un roman où le lecteur va vivre les mêmes situations selon différents points de vue. Maintenant le fond. le lecteur découvre les vies et la rivalité entre deux illusionistes anglais de la fin du XIXème siècle (avec quelques incursions dans notre époque). On y suit une partie de l'enfance, la vie familiale et même les déboires financiers. Tout est extrêmement détaillé et je ne serais pas surprise que cela ait demandé des recherches importantes à l'auteur. Je pense que Priest a voulu rendre hommage aux auteurs de l'époque et adopte un style très (très) descriptif. le ton propre aux journaux intimes aplatit l'action et les enjeux. C'est très littéraire. Mais surtout, près de 60% du livre est une mise en place avec assez peu de fantastique, tout au plus des mystères. Ce n'est que vers la fin, voire la toute fin, que le rythme se précipite en s'appuyant sur les indices de la première partie du roman. J'ai trouvé ça long, trop long et malheureusement les éléments fantastiques de la conclusion m'ont déçue. Il y a bien quelques surprises mais on a l'impression que l'auteur tire toutes ses cartouches d'un coup après une interminable mise en place. Ça provoque un sentiment de précipitation et parfois un ressenti d'invraisemblance (notamment quand un des magiciens va demander l'aide d'un scientifique).
J'avais été très attirée par le thème du livre mais je n'ai malheureusement pas adhéré à son traitement. C'est vraiment dommage car on aurait pu avoir un roman beaucoup plus spectaculaire et mystérieux.
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