On le sait, ne serait-ce que pour l'avoir répété maintes fois dans ces pages, la fantasy, genre galvaudé s'il en est, tend à tourner de plus en plus en rond, ne contentant bien souvent qu'un public d'aficionados hardcore. du coup quand une série vient montrer un brin d'originalité, comme c'est le cas de la BD (d'origine ibérique !) du jour, on aurait tort de ne pas y prêter un oeil intéressé (et ce malgré une couv' un brin racoleuse)
Il faut dire que le Premier Mensonge attaque fort, avec une scène où le héros tente d'arracher une épée d'un arbre situé sur…la tête d'un colosse immense ! Bien vite sorti de ce mauvais pas par une acolyte perchée sur une sorte de moto volante (mais ne vous inquiétez pas, c'est le seul véritable élément disons « anachronique » rencontré dans ce premier tome) avant de se voir obligé de retourner dans la ville de sa jeunesse, la Cité des Echangeurs, pour élucider la mort de son père.
Livrée à l'influence de sectes colorées (ce qui, graphiquement se traduit par de très intéressants effets graphiques) la mégapole en question est tout aussi dangereuse que les protagonistes auxquels va devoir se frotter notre personnage, bientôt impliqué dans des manigances politiques de haut vol.
Pas mal de pistes intrigantes sont donc développées ici, et on sent un background original et travaillé.
Storyboardé par
Oscar Martin dont nous avions apprécié le Solo, l'album se lit fort bien grâce à une narration fluide et rythmée. Petit bémol par contre au niveau des visages, parfois un brin grossier, ce qui dessert un peu, à mon goût, le reste d'un style graphique pourtant avenant.
Un conseil d'ambiance musicale par là: http://bobd.over-blog.com/2016/03/chroniques-chroniquee-
les-chroniques-du-roi-vagabond-1-vs-le-batard-de-dieu.html
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http://bobd.over-blog.com/20..