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EAN : 9782221254745
368 pages
Robert Laffont (18/11/2021)
3.62/5   8 notes
Résumé :
Grandir, s’accomplir, vivre sa vie. Changer, saisir des opportunités. Aussi bien dans le domaine familial qu’amical ou professionnel, face à ces choix, peut-être sentez-vous que quelque chose vous retient.
Et si trahir était bon pour nous et pour ceux qui nous entourent ? Le découvrir donne de la force, du courage, et permet de vaincre bien des obstacles. L’auteure développe ainsi le concept de trahison éthique et nous invite à reconsidérer notre vision du tr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Je suis toujours à la recherche de livres efficaces et nécessaires à mon développement personnel pour mieux comprendre les autres et moi-même. Les Trahisons nécessaires — S'autoriser à être soi par Nicole Prieur publié aux éditions Robert Laffont est un livre qui m'a interpellé. Vous étiez nombreux sur les réseaux sociaux à vouloir le lire ou à le glisser dans votre pal, ce qui me fait plaisir, car ça vaut le détour tant le contenu est informatif et utile. Alors, comme promis, je vous partage mon avis lecture.

La trahison est un acte qui porte atteinte à la moralité humaine et aux valeurs fondamentales. Elle existe à des degrés divers et nous donne toujours l'impression d'avoir été poignardés dans le dos. Nicole Prieur, philosophe, psychanalyste et auteure, spécialisée dans les relations familiales, nous livre toutes sortes de trahisons partagées de témoignages poignants. À la fin de l'ouvrage, il y a un livret pratique constitué de questionnaires sur chaque chapitre, pacifiant ainsi nos maux par les mots, cela nous permet de mieux renouer avec nous-mêmes et avec les autres. L'auteure nous apporte un accompagnement personnel dans cette démarche.
Ce livre se décompose en plusieurs chapitres, répertoriant les relations familiales, amoureuses, amicales et professionnelles. Dans chaque catégorie, nous rencontrons des traîtrises qui fragilisent nos croyances et conduisent à une perte de confiance en soi. La trahison est basée sur des mensonges et des manipulations malveillantes. La reconnaître, en parler et s'en détacher pour se reconstruire demande un travail sur soi, car non seulement on se sent trompé, mais dans certains cas on se trahit et on oublie nos valeurs.
La douleur qu'elles apportent entrave notre équilibre émotionnel et psychologique. Nicole Prieur nous démontre l'importance de la sensibilisation sur ce sujet. Il est difficile d'admettre ou d'envisager une trahison de la part d'un être cher comme un père ou une mère. C'est une constatation assez inacceptable, mais malheureusement c'est vrai. La jalousie, l'infidélité, l'hypocrisie parentale existent encore parfois volontairement ou involontairement.
Les enfants héritent d'un fardeau qui se renouvelle de génération en génération, en fonction de l'histoire familiale et des blessures antérieures. Beaucoup de reproductions du négatif nous sont transmises inconsciemment. Ces violations sont divisées en catégories en fonction de la gravité. Il faut assumer pour surmonter les échecs et les obstacles. Il faut décoller par soi-même pour grandir et se construire en vue d'atteindre l'accomplissement personnel. En s'autorisant à être soi, on verra les événements avec plus de légèreté.
Cet héritage instinctif peut également affecter les couples, entraînant de graves conflits, une séparation et même un divorce. La communication devient impossible. Les trahisons se reproduisent et nous revenons toujours pour revoir en profondeur les expériences familiales des partenaires. Nicole Prieur nous apprend à affronter et à éviter tous ces obstacles pour notre bonheur. En effet, les conseils donnés nous font prendre du recul par rapport aux tromperies. En fin de compte, nous nous sentons plus libres et plus détendus lors de la prise de conscience. Il est primordial de faire la paix avec soi-même et les autres pour avancer.
Derrière chaque chapitre, on découvre ce qui freine notre développement personnel. Les témoignages de trahisons transmises révèlent les complexités de la nature humaine et apportent un support pour une meilleure compréhension des faits. Bien sûr, il y a des épreuves difficiles à surmonter, mais la réalisation de soi est possible. Nous apprenons à nous respecter et à garder notre dignité en toutes circonstances.
L'évolution de l'histoire humaine se transmet de génération en génération. Les traîtres ont toujours été parmi nous, apprenons et osons les apprivoiser avec Nicole Prieur.
La lecture de ce livre m'a permis de me sentir plus paisible face aux événements. Il m'a aidé à prendre conscience des trahisons qui m'entourent et à avancer plus sereinement. En le refermant, je me suis sentie libre et dégagée de toutes ces douleurs parfois inutiles.
Un livre sublime chez Robert Laffont éditions qui vaut vraiment la peine d'être lu, à offrir autour de vous. Il ravira de nombreuses personnes sensibles aux sujets abordés. Nicole Prieur répond à toutes vos questions sur ces incroyables trahisons de connaissances proches ou lointaines ou des vôtres.

Lien : http://chroniqueuse6.canalbl..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
p 38 – qu’ai-je besoin de trahir pour ne pas me trahir ? (…) entre parents et enfants, nous sommes dans une véritable disproportion de moyens. Ce que reçoit l’enfant est tellement incommensurable qu’il ne pourra jamais- quoi qu’il fasse – rendre à la hauteur de ce qu’il a reçu, et donc s’acquitter de sa dette. (…) Nul ne peut être loyal à l’aune de ce qui est attendu.
P 40 – d’ailleurs, s’agit-il vraiment d’une dette ? En tant que parent, peut-on – doit-on – alléger la dette ou le sentiment de dette des enfants ? Il me semble indispensable de ne pas leur faire porter le poids des efforts que l’on a fait pour eux et qui relèvent de nos propres choix.
P 41 – en famille, nous ne serons jamais quittes ! Autant l’accepter.
P 42 – première étape « admettre que nous ne sommes pas les enfants idéaux de nos parents » en famille, les parents donnent sans compter à des enfants qui ne cessent de compter ce qu’ils n’ont pas reçu. Souvent, même s’ils s’en défendent, les mères et les pères attendent longtemps un tant soit peu de gratitude, de reconnaissance.
P 44 – grandir, c’est renoncer à la reconnaissance des parents, mais plus encore à celle que l’on n’a pas eue, et admettre qu’on ne l’aura pas. Inutile de s’essouffler. A ne pas vouloir trahir leurs attentes, nous nous trahissons nous-même. Grandir, c’est supporter leur regard déçu et, surtout, ne plus en souffrir, ne plus être blessé par leur jugement tacite ou explicite. tant que nous restons dans l’attente du regard de nos parents, nous nous absentons de nous. (…) en un mot, grandir, c’est accepter de n’être qu’un « mauvais fils », une « mauvaise fille » aux yeux de nos parents qui nous attendent là où nous ne pouvons pas être. C’est devenir un traître qui s’assume ! Être mauvais à leurs yeux, certes, et pour autant croire en soi, s’affirmer, affermir notre identité à partir de cette acceptation même. S’émanciper de leur jugement, c’est à dire ne plus se voir à travers leurs regards, c’est une manière d’accéder à une autonomie symbolique et identitaire. Admettre que je suis un fils, une fille qui déçoit sans que cela me fasse vaciller. S’autoriser à croire en nous, même si nous ne sommes pas reconnu par nos parents, c’est cela qui va nous rendre plus vivant, plus présent à notre vie actuelle.
P 46 - deuxième étape « renoncer à vouloir sauver ses parents »
p 49 – on ne sauve rien ni personne, on se perd soi-même à vouloir le faire ! (…) et du côté du parent, accepter ce soutien d’un enfant, ne pas le reconnaître dans sa différence, dans sa souveraineté, le maintenir là où l’on a besoin qu’il soit, n’est-ce pas le trahir, mais aussi se trahir en tant que parent, en n’étant pas à sa place d’adulte ? (…) respecter son enfant, être loyal à son égard, c’est littéralement lui interdire d’en faire trop pour nous. Être un parent loyal, c’est libérer son enfant d’une trop grande loyauté à notre égard, c’est alléger le poids de sa dette. L’autoriser à une certaine déloyauté, c’est apprendre à ne pas avoir besoin de lui pour exister, c’est devenir nous-même autonome par rapport à lui. En un mot, c’est grandir, encore et toujours.
P 50 - troisième étape « se libérer des missions impossibles »
P 54 - quatrième étape « assumer sa culpabilité »
p 55 – le bonheur, c’est un droit que l’on s’accorde ; souvent, il suppose une certaine forme de rupture avec sa famille, une rupture symbolique ou réelle. Pour être heureux, il faut se l’autoriser, et parfois même s’imaginer qu’on peut l’être.
P 56 – supporter d’être désigné comme un traître par des gens que l’on aime, c’est à ce prix que la trahison devient libératrice.
P 58 - « va vers toi » c’est de Dieu même que le prophète Abraham entend cet ordre.(…) « Aller vers soi » ne peut se faire que dans une forme d’arrachement, une séparation qui est de l’ordre de l’abandon de ce qui nous a engendré.(…) naître à soi implique que l’on sorte du lieu de notre origine. (…) naître nous inscrit dans un système d’obligations envers la famille. Grandir implique la refondation incessante de ce système d’obligations, afin de l’élargir, de lui donne rune envergure plus vaste, au-delà du seul horizon familial.
P 64 – solder les comptes : qu’ai-je reçu ? Envers qui être reconnaissant ? Que transmettre à son tour ?
P 65 – grandir, c’est solder les comptes non solvables. C’est à dire ne plus revenir sur les défaillances parentales ni sur les carences de notre enfance. Ne plus attendre l’impossible, ne plus espérer de manière naïve que les parents puissent nous apporter un jour ce qu’ils n’ont pu nous donner jusqu’à présent. Ne plus attendre qu’ils reconnaissent leurs erreurs, et la souffrance qu’ils nous ont infligée. Les libérer d’avoir à se justifier auprès de nous. Sortir du ressassement stérile. réclamer notre dû nous inscrit dans une logique de droit destructeur. En un mot, il s’agit de ne plus rien attendre de nos parents, en un véritable travail d’exonération qui permet de sortir de la position infantile. Admettre qu’ils ne nous doivent plus rien désormais. (…) nous avions renoncé à être les enfants rêvés de nos parents, à présent il faut accepter que nos parents sont loin d’être idéaux. Et donc les libérer d’avoir à répondre à toutes nos attentes.
P 66 – reconnaître ce que notre famille nous a apporté malgré tout, au-delà des défaillances, non seulement nous fait advenir à la gratitude, mais encore nous place dans une filiation positive. En valorisant telle ou telle figure parentale, on devient le fils ou la fille d’un parent dont on reconnaît – à minima – des qualités.
P 68 – Donner du poids à la vie de ses parents ? Quelle drôle d’idée ! Pourtant, c’est peut-être une orientation intéressante pour se libérer d’avoir à répéter leur histoire. Si l’on ne donne pas suffisamment de densité à ce qu’ils sont, on se retrouve à porter tout le poids qui leur a manqué, ainsi que la lourdeur de leurs fragilités, voire de leur inconsistance. Plus on resitue ses parents dans la profondeur de leur vie, moins on se sentira tenu de combler leurs failles. Cela permet de remettre l’histoire en mouvement.
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Video de Nicole Prieur (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nicole Prieur
"L'hypnose pour tous" de Nicole Prieur en librairie le 11 octobre 2017, livre plusieurs exercices pratiques simples et clairs pour s'épanouir en famille.
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